Incapable de gérer les stages, aidez moi !

[catastrophe87]

Bonjour,
Je m'excuse d'avance pour la pavé mais j'ai besoin de conseils.
Je suis étudiante en 1ere année, j'ai 31 ans, avant l'ifsi j'ai eu un parcours professionnel chaotique allant de cdd en cdd pour boucler le mois, mais sans jamais avoir eu l(opportunité de me poser.
Je me suis lancée à l'ifsi après mûre reflexion tout en sachant que les stages seraient difficiles pour moi car je n'ai vraiment pas confiance en moi, je suis très angoissée et mes capacités d'adaptation ne sont pas optimales, et m'ont posé problème tout au long de ma vie prifessionnelle. Je ne sais jamais quoi dire et quoi faire quand je suis face à un collègue, je déteste parler de moi, même un peu, et dès que j'ouvre la bouche je me sens conne, et j'ai l'impression que le sgens me trouvet conne aussi.
En parallèle je suis très motivée, j'adore travailler "pour" les patients, je suis très patiente, j'ai l'esprit critique et j’établis assez aisément les fameuses relations thérapeutiques.

Mais seulement voila, autant mon 1er stage dans une toute petite structure s'est passé correctement, autant le 2eme une catastrophe, je n'arrivais pas à gérer mon stress donc ne faisait que des conneries quand on me regardait(parce que quand je suis seule aucun soucis, c'est rageant...) , j'étais tout le temps au bord de l'attaque de panique, le palpitant a 150, j'ai très mal supporté les indications contraires venant d'une IDE et puis d'une autre, et m'écroule à chaque remarque désobligeante, me cache pour pleurer dès qu'on m'envoie bouler.
Je n'ai pas su me positionner, me suis pointée tous les matins avec la grosse boule au ventre, je pleurais tous les soirs et n'est jamais été capable de parler de mes difficultés aux équipes, car je ne voulais pas leur parler de mes problèmes estimant que j'étais là pour apprendre et pas pour casser les pieds avec mes angoisses.
Mais je me sentais nulle, nulle, nulle, complétement inutile, incompétente et incapable d'avance, incapable de terminer cette formation, incapable d'assumer les responsabiliés de l'infirmière.

J'ai été voir mon médecin traitant qui ne m'a pas pris au sérieux et m'a donnée un antidépresseur qui 'a pas eu d'effet aet un anxiolytique "pipi de chat" (du stresam pour ceux qui connaissent), et depuis 4 semaines je suis suivie par un psy pour gérer mon stress pathologique, mon autodépréciation etc...

Résultat, bilan castrophique (et rempli sans ma présence), 0 compétences validées (alors que j'ai effectué mes toilettes seule sans contrôle de personne), bcp de remarques négatives (organisation, hygiène (pas compris pourquoi d'ailleurs), gestion du stress... mais ont été signalée ma motivation, mon bon relationnel patient.
J'ai vu mon responsable pédagogique qui m'a dit qu'il avait conu des étudiants en difficulté mais jamais à ce stade la, ce qui ne m'a pas rassuré non plus

Finalement je me dis que ma plus grande satisfaction dans ce travail ce sont les patients et le temps passé avec eux, à prendre soin d'eux, c'est la seule chose qui m'ait permis de tenir, sinon je pense que je me serais faite arrêter par le médecin.

Mon prochain stage commence dans 2 jours et je suis de nouveau très très angoissée, je me suis remise à pleurer, et je ne sais pas si je vais supporter ca a chaque stage, et si je ne devrais pas plutot arrêter la formation pour travailler comme aide soignate. En effet ce métier me permettrait de concilier mon envie d'être près des patients sans avoir à gérer les responsabilités affolantes qui incombent à l'infirmière, notamment la gestion des traitements médicaementeux qui me terrrorise (peur de tuer un patinet). De plus une fois que je suis integrée dans un travail cela se passe bien et mon stress s'évacue, et je trouve bien plus facile de se positionner comme professionnel qiue comme stagiaire.

Mais en même temps j'ai peur de regretter, ou bien de choisir cette solution par "facilité" plutôt que d'affronter mes angoisses. Mes amis me disent de m'accrocher, qu'en plus j'ai des fcailités d'apprentissage (validé tous mes UE sans trop de fatigue) et qu'il faut juste que je trouve ma place. Mais je sais qu'a chaque nouveau stage ca va être le mêm cirque. Je ne sais vraiment pas quoi faire !

Merci d'avance de votre aide

[Estienne]

Mon conseil, qui n'engage que moi: n'arrête pas. La gestion du stress, des émotions, la confiance et l'estime de soi, ça se travaille. Le milieu soignant n'est pas tendre, le statut de stagiaire pénible. Sois tu arrêtes mais comme tu le dis toi même, cela s'apparente à de l'évitement et ne réglera aucun de tes problèmes, sois tu veux devenir infirmière et tu peux, ce n'est pas réservé à une élite, alors tu décides de te battre, d'apprendre à te positionner, à encaisser, et tous cela te servira pour la suite. A toi de trouver ce qui te permettra de continuer et progresser, cela fera ta force, cherche cette énergie en toi et des renseignements sur les différentes techniques de gestion du stress. Comme beaucoup tu risque d'en baver mais tu finiras par y arriver.

[catastrophe87]

Merci beaucoup de ta réponse. En fait je suis une thérapie pour tenter de modifier mon mode de fonctionnement psychique, ça me fait du bien mais c'est long. Ca m'a aussi permis de me rendre compte que je correspond à ce qu'on appelle un "trouble de la personnalité évitante", ça m'a permis de mettre un terme sur un trouble, mais c'est ce même trouble qui me met en difficulté.
En parallèle je fais de la respiration ventrale quand je sens monter l'angoisse, j'essaye aussi de ne pas me mettre la pression dans ma vie quotidinne, je marche, je bouquine, car je m'autorise peu de loisirs (ca me fait culpabiliser de ne "rien" faire) Je fais aussi de la piscine qui est, jusqu'a présent, l'activité la plus efficace que j'ai trouvé pour me calmer. Malheuresement les horaires d'ouvertures de la piscine municipales sont incompatibles avec celles de mon stage
Aurais tu des conseils de quelle attitude doit on adopter en stage ? Quel individu doit on être et que doit on faire au quotidien pour que "ca passe", car de mon coté je mets en place tout un tas de mécanismes de défense qui sont complétement inadaptés.

[Estienne]

Je pense que tu es sur la bonne voie. Se ressourcer, se recréer, c'est indispensable pour augmenter ton seuil de tolérance au stress, ta combativité et ta capacité à encaisser. Prend exemple sur les animaux, adopte un chat Plus sérieusement, tu peux chercher des techniques de gestion des émotions (peur, colère) dans des livres, sur le net, afin que ta réponse comportementale en stage soit le mieux adaptée.
Concernant le positionnement en stage, dis toi que tu ne seras jamais en position de force, alors voici quelques conseils. Présente toi toujours, soit curieuse, pas trop, soit volontaire, écoute, regarde, observe, essaye d'être souriante (c'est plus important qu'on ne le pense), fait preuve d'humilité et garde profil bas. On te demandera de faire preuve d'assurance, mais en fin de formation, pas en première année. Tourne toi vers les personnes ressources, IDE et AS bienveillants, et dis toi que face aux dragons qui ne cherchent qu'à casser du stagiaire, la meilleur attitude consiste, je pense, à encaisser sans broncher et laisser glisser sur toi. Accepte les critiques, toutes, et ne te formalise pas des attaques gratuites, un soignant malveillant se comporte avec toi comme avec tous les étudiants. Laisse faire, ne leur donne surtout pas de répondant, ils n'attendent que ça. Reste serviable et souriante, ça les déstabilise et peux les faire changer d'avis. Dis toi que dans ce cas, c'est eux qui ont un problème, pas toi, reste concentré sur tes objectifs. Et n'oublie pas de remercier ceux qui ont une attitude pro avec toi, t'encadrent et te transmettent leur savoir, c'est important. Et quand tu stress sous le regard des autres lors d'un soins, ce qui est assez normal, n'hésite pas à leur dire et demander conseil sur la façon de gérer ce stress, mais ne cherche pas à être seule, car tu seras toujours en situation de devoir un jour faire des soins sous le regard d'un patient expert, d'un collègue, d'un médecin.
Je ne suis pas thérapeute, ce ne sont que des conseils issue de mon expérience personnelle, a toi d'en faire ce que tu veux. Bon courage et n'oublie pas de respirer, le plus souvent, calmement, profondément.
Une formation réussie, c'est une formation dont tu sors grandi, plus forte. Et si celle d'IDE n'est pas élitiste, elle reste très difficile et exigeante, à l'image de la profession.