La distance entre soignant/patient
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
- binoute1
- Star VIP
- Messages : 8487
- Inscription : 02 juil. 2008 20:45
- Localisation : pas là où je voudrais
Re: La distance entre soignant/patient
parce qu'en maison de retraite c'est encore plus dur qu'en hospitalier.augusta a écrit :Qui dit qu'il ne faut pas "s'attacher"? (je ne sais pas si c'est le mot qui convient).MagicxSweet a écrit : En tout cas c'est vrai qu'il y a une différence entre dire de ne pas s'attacher et l'appliquer, car une fois devant la personne, et suivant les événements c'est pas toujours simple.
Pendant 3 ans il faut faire ce qu'on vous dit, ce qui ne vous empêche pas de garder votre libre-arbitre.
on les voit tous les jours pdt des années, parfois plus que leurs propres enfants.
après, comme il a déjà été écrit avant moi, le tout est pouvoir continuer à faire la part des choses, c'est à toi de trouver ta limite, celle qui TE convient et qui est adaptée à une bonne relation.
Cette distance ne sera pas la même que pour tes collègues
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: La distance entre soignant/patient
Moi également j'éprouve énormément d'attache pour certains patients, je me retrouve dans ce que tu dis. Certaines personnes agées sont vraiment attachantes et lorsqu'elles partent cela fait un vrai vide. Mais je n'ai jamais passé le cap d'aller à l'enterrement, déjà parce que je bloque sur le rapport à la famille, qui peuvent considérer que l'on ne s'est pas assez bien occupé de la personne décédé ou bien trouver que l'on a pris trop de place à la fin de la vie... je bloque sur ça et des choses totalement anodine comme comment m'habiller en cas d'enterrement religieux.. on trouve des infos sur la tenue d'enterrement, mais cela reste assez délicat.boudchou47 a écrit :Dernièrement je me suis rendue à l'enterrement d'un de mes patients décédé de manière imprévu (autant que cela peut l'être à 92 ans), et j'ai versé ma petite larme... une larme mélée d'un sourire, quand au cours de l'oraison funèbre son fils évoquait ses derniers mois de vie, ses paroles récurrentes, ses habitudes amusantes.
D'autant qu'on ne sait malheureusement pas ce que les patients échangent avec leurs proches, on ne peut qu'espérer qu'ils parlent de nous en bien...