Carrière IDE
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Carrière IDE
Bonjour, je suis actuellement IDE depuis 8 mois et je travaille depuis 8 mois dans un service de CSG et médecine générale.
Je me suis poussée a aller dans un service des oins techniques car malgré que j'aime les pratiquer je souhaite quitter mon poste pour aller en psychiatrie car ce milieu est celui qui m'intéresse le plus et celui qui m'a le plus attiré pendant mes stages.
Mais je me pose des questions, est-ce c'est trop tôt ? est-ce que je vais m'ennuyer en passant à des journées de 12h non stop et à de la psychiatrie où la prise en charge n'est pas toujours dans "l'agir" ?
Je cherche des conseils et des retours sur des expériences dans vos choix de carrières
Merci par avance
Je me suis poussée a aller dans un service des oins techniques car malgré que j'aime les pratiquer je souhaite quitter mon poste pour aller en psychiatrie car ce milieu est celui qui m'intéresse le plus et celui qui m'a le plus attiré pendant mes stages.
Mais je me pose des questions, est-ce c'est trop tôt ? est-ce que je vais m'ennuyer en passant à des journées de 12h non stop et à de la psychiatrie où la prise en charge n'est pas toujours dans "l'agir" ?
Je cherche des conseils et des retours sur des expériences dans vos choix de carrières
Merci par avance

- augusta
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Re: Carrière IDE
Bonjour,
Soit vous êtes attirée et curieuse de ce qui se passe en psychiatrie et vous postulez, soit vous êtes bien dans votre service de CSG et vous y restez.
Il n'y a pas de c'est trop tôt ni de c'est trop tard.
Faites déjà le point sur ce que vous souhaitez vraiment.
Si cela n'est pas clair pour vous, personne ici ne pourra vous dire quoi faire.
Soit vous êtes attirée et curieuse de ce qui se passe en psychiatrie et vous postulez, soit vous êtes bien dans votre service de CSG et vous y restez.
Il n'y a pas de c'est trop tôt ni de c'est trop tard.
Faites déjà le point sur ce que vous souhaitez vraiment.
Si cela n'est pas clair pour vous, personne ici ne pourra vous dire quoi faire.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Carrière IDE
Bonjour,
effectivement la question du trop tôt trop tard n'en est pas vraiment une !
Les bascules existent et existeront toujours.
Par contre il me semble important de préciser qu'en psychiatrie, même s'il est important de ne pas être dans l'agir, cela ne signifie en rien de ne pas être dans l'acte. Vous aurez, si vous le souhaitez, la possibilité de lire, réfléchir, théoriser, intérioriser, développer votre pratique. Ce que vous appelez soins techniques, sont des soins de hautes pratiques manuelles (ce qui ne veux pas dire qu'ils ne doivent pas être pensés et réfléchis), mais vous pouvez aussi retrouver des soins techniques en psychiatrie : la pratique de l'entretien n'est pas un soin qui va de soi, il se travaille, se pratique, se questionne, se réfléchit, se confronte à la théorie et à l'autre, s'adapte à chaque situation et surtout évolue.
Il en va de même de l'observation clinique, de la pratique des médiations, de la gestion de situations d'agressivité.
Malheureusement ce travail est trop souvent peu valorisé.
En psychiatrie, au détriment du patient, vous pouvez vous contenter de ce que vous êtes. C'est déjà bien ; si ce que vous êtes est altruiste, alors le patient se sentira accueilli, peut être même sécurisé. S'il ne se sent pas sécurisé (ou suffisamment en sécurité), il y aura peut être (probablement) de l'agressivité (auto ou hétéro) et si cette agressivité n'est pas accompagné par les soignants, il y aura peut être de la violence ... et une réponse possible sera une injection de neuroleptique et/ou la mise en chambre d'isolement assorti de contention.
Il appartient à chacun de se former, de mettre à profit ce temps de non agir. Parce que pour parapher Dominique Friard dans son article : l'entretien infirmier "empêché" ?
Le choix vous appartient, et soyez assurée qu'il n'est en rien définitif.
Bon courage.
effectivement la question du trop tôt trop tard n'en est pas vraiment une !
Les bascules existent et existeront toujours.
Par contre il me semble important de préciser qu'en psychiatrie, même s'il est important de ne pas être dans l'agir, cela ne signifie en rien de ne pas être dans l'acte. Vous aurez, si vous le souhaitez, la possibilité de lire, réfléchir, théoriser, intérioriser, développer votre pratique. Ce que vous appelez soins techniques, sont des soins de hautes pratiques manuelles (ce qui ne veux pas dire qu'ils ne doivent pas être pensés et réfléchis), mais vous pouvez aussi retrouver des soins techniques en psychiatrie : la pratique de l'entretien n'est pas un soin qui va de soi, il se travaille, se pratique, se questionne, se réfléchit, se confronte à la théorie et à l'autre, s'adapte à chaque situation et surtout évolue.
Il en va de même de l'observation clinique, de la pratique des médiations, de la gestion de situations d'agressivité.
Malheureusement ce travail est trop souvent peu valorisé.
En psychiatrie, au détriment du patient, vous pouvez vous contenter de ce que vous êtes. C'est déjà bien ; si ce que vous êtes est altruiste, alors le patient se sentira accueilli, peut être même sécurisé. S'il ne se sent pas sécurisé (ou suffisamment en sécurité), il y aura peut être (probablement) de l'agressivité (auto ou hétéro) et si cette agressivité n'est pas accompagné par les soignants, il y aura peut être de la violence ... et une réponse possible sera une injection de neuroleptique et/ou la mise en chambre d'isolement assorti de contention.
Il appartient à chacun de se former, de mettre à profit ce temps de non agir. Parce que pour parapher Dominique Friard dans son article : l'entretien infirmier "empêché" ?
... [Que les entretiens infirmiers] soient recommandés par la Haute Autorité de Santé, au terme d'une conférence de consensus ou à l'issue d'un groupe de travail spécifique. Il existe des recommandations sur l'isolement et les contention [...] mais aucune sur les pratiques d'accueil, ni sur le suivi infirmier au long cours. Un établissement où les infirmiers ne proposent aucun entretien pourra être certifié mais pas celui n'isole pas et n'a donc aucun protocole d'isolement
Le choix vous appartient, et soyez assurée qu'il n'est en rien définitif.
Bon courage.
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- Messages : 7
- Inscription : 19 mars 2018 11:13
Re: Carrière IDE
Hello,
J'ai été dans un peu le même cas que toi.
Pendant mes études, j'avais adoré mes stages en psy. Mais j'ai décidé de commencer en chir ortho en tant qu’infirmière car je voulais d'abord pratiquer un max les gestes techniques. Au bout de 3-4 mois, j'en ai eu vraiment marre, je n'avais pas le temps de parler a mes patients, je devais faire mes soins à la va vite... A ce moment là, j'ai dit stop, pourquoi ne pas aller en psy si c'était vraiment ce que je voulais faire.
Je suis maintenant aux Urgences pédopsy, j'adore ce que je fais, je m'ennuie pas du tout.
Mais je ne regrette pas non plus d'avoir travaillé en chirurgie avant, ça m'a appris beaucoup de choses.
Donc si c'est vraiment ce que tu veux faire, fonce !
J'ai été dans un peu le même cas que toi.
Pendant mes études, j'avais adoré mes stages en psy. Mais j'ai décidé de commencer en chir ortho en tant qu’infirmière car je voulais d'abord pratiquer un max les gestes techniques. Au bout de 3-4 mois, j'en ai eu vraiment marre, je n'avais pas le temps de parler a mes patients, je devais faire mes soins à la va vite... A ce moment là, j'ai dit stop, pourquoi ne pas aller en psy si c'était vraiment ce que je voulais faire.
Je suis maintenant aux Urgences pédopsy, j'adore ce que je fais, je m'ennuie pas du tout.
Mais je ne regrette pas non plus d'avoir travaillé en chirurgie avant, ça m'a appris beaucoup de choses.
Donc si c'est vraiment ce que tu veux faire, fonce !

Re: Carrière IDE
Est ce que tu ne risques pas de t'ennuyer? Oulala ca commence mal... Ne me dit pas que tu pars du postula qu'en psy nous fumons et buvons beaucoup de café
Certes non on ne s'ennuie pas en psy, parole d'IDE qui y bosse.
Il existe tant de services différents. Perso je suis dans une unité d'entrée, donc tu accueilles des patients en souffrance, en crise. Les séjours durent en moyenne 3 semaines. Je peux te dire que certains jours je repars plus sur les rotules que lorsque j'étais en stage en chir et en 12h.
Le travail en psy est passionant et demande une grande implication. Ne pensez pas que le soins se résument à de la technicité manuelle ( ca je vais être un peu abrupt mais vous prenez un inconnu , vous lui faites faire le même geste 50 fois et il s'aura faire). Ici il est question de soins dans toutes ses dimensions, des soins qui appellent à une réflexion perso, de groupe, pluriprofessionnel.. Bref en psy tout devient soin et tout doit être repenser à chaque patient car chaque être est unique, et que vous aussi vous êtes unique ...avec vos humeurs, vos souffrances... C'est une réflexion permanente et très enrichissante. Pour ce qui est de la technicité il y en a aussi parfois en psy... Ben oui Parce qu'on peut être psychotique et avoir les reins en vrac et être dialysé, Parce qu'on a fait des TS et qu'il reste des blessures physiques qu'il faut soigner, parce qu'il y a les bilans, les injections , les préparations pour certaines interventions , ou les soins post op pour certains patients qui sont agités en service de MCO et qui nous sont vites adressés si ils ont déjà fait un séjour en psy...
Bref je prêche pour ma paroisse mais dit toi bien qu'il n'y a pas de mauvais choix, pas de trop tôt ou trop tard, rien n'est jamais figé et chaque expérience est enrichissante.

Il existe tant de services différents. Perso je suis dans une unité d'entrée, donc tu accueilles des patients en souffrance, en crise. Les séjours durent en moyenne 3 semaines. Je peux te dire que certains jours je repars plus sur les rotules que lorsque j'étais en stage en chir et en 12h.
Le travail en psy est passionant et demande une grande implication. Ne pensez pas que le soins se résument à de la technicité manuelle ( ca je vais être un peu abrupt mais vous prenez un inconnu , vous lui faites faire le même geste 50 fois et il s'aura faire). Ici il est question de soins dans toutes ses dimensions, des soins qui appellent à une réflexion perso, de groupe, pluriprofessionnel.. Bref en psy tout devient soin et tout doit être repenser à chaque patient car chaque être est unique, et que vous aussi vous êtes unique ...avec vos humeurs, vos souffrances... C'est une réflexion permanente et très enrichissante. Pour ce qui est de la technicité il y en a aussi parfois en psy... Ben oui Parce qu'on peut être psychotique et avoir les reins en vrac et être dialysé, Parce qu'on a fait des TS et qu'il reste des blessures physiques qu'il faut soigner, parce qu'il y a les bilans, les injections , les préparations pour certaines interventions , ou les soins post op pour certains patients qui sont agités en service de MCO et qui nous sont vites adressés si ils ont déjà fait un séjour en psy...
Bref je prêche pour ma paroisse mais dit toi bien qu'il n'y a pas de mauvais choix, pas de trop tôt ou trop tard, rien n'est jamais figé et chaque expérience est enrichissante.
