Code déontologique des infirmiers (à domicile) ?

[Flo13091968]

Bonjour,

J'ai parcouru plusieurs forums généraux pour essayer de voir lequel correspondrait à mon interrogation, mais n'ayant rien trouvé, je me permets de venir poser ma question ici, là où je pense obtenir une réponse.

Je ne travaille pas du tout dans le domaine médical. Je m'appelle Floriane, j'ai 50 ans et je suis traductrice, mais je me pose quelques questions au sujet du rôle des infirmiers/ères à domicile.

Voici le contexte...

Ma mère (70 ans) est une enquiquineuse patentée qui en raison de son égoïsme et de son excellente capacité à humilier les gens s'est mise toute sa famille à dos il y a quelques années de cela. Je suis la seule interlocutrice qui lui reste, et l'entente entre nous deux est loin d'être parfaite.

Suite à des problèmes de santé survenus il y a plusieurs années, son médecin généraliste a décidé il y a 6 ans de mettre en place un système de semainier pour ses médicaments, puisqu'elle est incapable de gérer elle-même ses prises de médicaments. Elle a toujours eu cette tendance à ne respecter aucune ordonnance et à souvent doubler voire tripler les doses en se disant qu'elle guérirait plus vite. Le médecin a donc arrêté cette folie avec le semainier.

Régulièrement, elle nous fait du chantage au suicide. Si lorsqu'elle a commencé (il y a 6 ans) nous avions quelques doutes et prenions même la menace au sérieux, nous avons vite compris, connaissant déjà bien son caractère, qu'elle ne passera jamais à l'acte. Ce n'est qu'un subterfuge pour que nous nous pliions à ses caprices.

Il y a quelques jours, lorsque l'une des infirmières du cabinet est venue pour son semainier, ma mère lui a demandé combien de Daffalgan codéiné étaient nécessaires pour se suicider.

L'infirmière, au lieu d'éluder la question ou de lui dire que ce n'est pas son rôle de lui répondre sur ce sujet, lui a contraire indiqué précisément le nombre exact de comprimés à prendre pour en finir !

L'an dernier, ma mère se plaignant parfois d'avoir des sueurs nocturnes (probablement dues aux 3 somnifères qu'elle prend pour dormir), une autre infirmière de ce même cabinet lui a mis en tête qu'elle avait une tumeur au cerveau.

Depuis, à chaque fois qu'elle a une petite suée nocturne ou un léger mal de tête, c'est systématiquement "L'infirmière a dit que j'avais une tumeur au cerveau, je suis sûre qu'elle a raison". Pas moyen de l'en dissuader.

J'avais appelé le cabinet l'an dernier en demandant à celle qui le gère et qui en est la "patronne" de passer consigne aux infirmières qui vont chez ma mère de ne pas la conforter dans son hypocondrie. Visiblement la consigne n'a pas été passée ou a été ignorée puisqu'à chaque passage le mardi de l'une d'entre elles, c'est une idée de plus qui s'ajoute aux autres....

D'où ma question : est-il normal qu'une infirmière donne à une patiente la recette parfaite pour se suicider ou qu'elle lui invente une maladie que vraisemblablement elle n'a pas ? N'y-a-t-il pas dans cette profession un code de déontologie qui interdise ce genre de suggestions ?

Merci par avance de vos réponses.

[Lenalan]

Personne n'est "patronne" de personne, même si on est remplaçante on est chef de nous-même et il n'y a aucun lien hiérarchique entre les IDEL, c'est un point important, donc si vous avez un problème avec une IDEL en particulier c'est à elle directement qu'il faut vous adresser (personnellement je pars du principe que je juge pas le travail de ma collègue, surtout pas avec une famille, et je ne fais pas passer ce type de message, je dis à la personne de contacter l'infirmière concernée. Si elle n'est pas identifiée c'est certainement que personne n'a tenu ces propos et que le patient a mal interprété).

2ème point: il n'y a aucune recette pour se sucider au dafalgan codéïné, vous arriverez à mourir avec 10 comprimé alors que votre voisine n'aura rien du tout avec 20. C'est valable pour tous les médicaments du marché, on a aucune recette pour se tuer. Donc je ne crois pas une seconde qu'une infirmière ait dit "avec x comprimés vous mourrez".

3ème point: les sueurs nocturnes ne sont pas des signes de tumeurs au cerveau. Je ne vois pas une IDEL raconter pareilles inepties.

Vous dites vous même que votre maman a un caractère particulier, et vous n'avez aucune preuve de ce qu'elle raconte sur ses IDEL.
Je vous conseille donc, avant de vous adresser à des inconnus sur un forum de contacter les infirmières incriminées et de leur rapporter précisément les propos de votre maman pour tirer les choses au clair (si l'infirmière a qui vous vous êtes adressée l'an dernier a ignoré la remarque, c'est certainement que les accusations sont fausses).

Vous êtes libre de changer de cabinet également, et attention aussi, le cabinet n'a aucune obligation de continuer à s'occuper de vous et peut parfaitement mettre un terme aux soins en vous fournissant la liste des cabinets du coin.
Voilà la déontologie qui importe.

[nuage012]

rapprochez vous du cabinet infirmier qui prend en charge votre mère et discutez franchement avec eux.

Et surtout pensez que ce que vous dit votre mère est sans doute bien différent de ce que l'infirmière lui a dit. Beaucoup de patients interprètent allègrement les propos du médecin , de l'infirmière , du kiné , du dentiste .... pour obtenir les réponses qui leur conviennent et ainsi manipuler leurs proches. Et ils interprètent également les propos de leurs proches pour manipuler le personnel soignant.

Si vous saviez ce que nous entendons quotidiennement sur :
- le médecin, qui de tout manière " Ne veut rien faire pour moi, ne veut pas me soigner" et quand vous discutez avec le médecin, il a proposé une hospitalisation/des examens complémentaires ,que le patient a refusé.
- la famille . " Ma fille m'a volé mon chéquier , j'ai bien vu qu'elle avait fait un gros chèque " et quand vous discutez avec sa fille, elle a juste fait un chèque pour payer l'entretient du chauffe eau .
- les collègues infirmières " vous , vous êtes gentille, mais votre collègue elle est mauvaise , elle me laisse souffrir " Et quand vous demandez à votre collègue, elle a refusé d'augmenter la dose d'antalgiques pour éviter un surdosage.

Il faut que les soignants et les porches soient " dans la même équipe " et se fassent confiance. Si la confiance n'est pas ou plus présente entre ce cabinet et vous , changez de cabinet infirmier.