Infirmière de l'Education Nationale et représentation

[lulunatik]

Bon malheureusement je ne suis pas de ceux qui vibrent à l'idée de rejoindre l'EN. Mauvaise expérience dans ma jeunesse avec une IDE de mon lycée...

Moi aussi, mauvaise expérience avec un mec quand j'étais jeune, depuis je les fuis....

[lafolldingue]

Bon malheureusement je ne suis pas de ceux qui vibrent à l'idée de rejoindre l'EN. Mauvaise expérience dans ma jeunesse avec une IDE de mon lycée...

Moi aussi, mauvaise expérience avec un mec quand j'étais jeune, depuis je les fuis....

[Lenalan]

Je n'ai pas d'idée particulière, ne connaissant pas du tout ce mode d'exercice.

Justement, il peut être très intéressant de découvrir comment tu "imagines" ce métier...On peut se faire une idée de choses que l'on ne connait pas. cela peut arriver...

Ce que j'en entends: des planqués, payés à donner des doliprane et dépanner en serviettes hygiéniques des jeunes filles. Petit travail tranquille pas fatiguant, avec beaucoup de vacances, et des horaires cool

Et toi, qu'en dirais-tu ?Par exemple, serais-tu tentée de croire (un peu, beaucoup ou pas du tout) toutes ces choses entendues ? Fais-tu des recherches pour vérifier l'éventuelle véracité des "rumeurs" ? Bref, que fais-tu de ce que tu entends ?

Très très intéressant de pouvoir imaginer! Et ça ne peut être que de l'imagination, parce que même de mon expérience perso au collège et au lycée, je n'ai eu que très peu de contacts avec des IDE scolaires (au collègue c'était carrément pas une infirmière mais une lingère qui faisait office, mais je parle du siècle dernier dans les années 80 Au lycée je pense que j'ai jamais mis les pieds à l'infirmerie).

Alors... Déjà je ne crois pas aux "rumeurs" donc les feignasses planquées non (j'entends aussi que les libérales se font un fric de fou, ce qui est faux ). Je pense qu'il y a des avantages (les horaires et vacances c'est sûr) mais aussi les inconvénients (les relations avec les profs, les autres corps de métier, le proviseur etc...) ça ne doit pas être de tout repos. Certaines IDE sont sur plusieurs établissements et naviguent pas mal, et parfois loin de chez elles...
Le peu de soins techniques n'est pas pour moi un problème, moins j'en fais, mieux je me porte

Après je me dis, quelle serait ma motivation pour devenir IDE scolaire? Et là je sèche, j'ai du mal à supporter les ados, les miens m'ont énervée (et j'en ai un de 11 ans qui va pas tarder à me faire le même effet). Alors ceux des autres qui viennent pour un oui pour un non, je pense que j'aurais du mal (j'ai peut-être aussi la représentation de l'ado, surtout la fille, qui va à l'infirmerie pour pas grand chose Enfin ma fille passait beaucoup de temps à l'infirmerie, surtout pour éviter le sport, elle avait la migraine et ses règles plusieurs fois dans le mois pour ça, passer les 2h de sport à l'infirmerie pour se reposer la soulageait beaucoup, et en rentrant à la maison ça passait miraculeusement).

[FRED60]

Bonjour à tous,
Vaste sujet comme ça a été dit, après 12 ans dans l'EN dont 9 en internat et 3 années en colllège REP je pourrais en dire des choses mais je sais pas par ou commencer!
Bon pour rejoindre ce qui a été dit, notre place dépend beaucoup des équipes et des établissements car même si chaque prof est différent on sent quand même une dynamique positive ou négative envers ce qui touche la santé.
Je pense que depuis 20 ans les choses se sont un peu améliorées sur la reconnaissance mais moi je dirais que ce qui est le plus dur c'est le manque de sentiment d'appartenance.
Ce que je veux dire c'est qu'on a souvent l'impression d'être la 5ème roue du carrosse, on fait partie de l'EN mais pas pas comme les enseignants (si en plus on dépend des collectivités par la suite je vous dit pas…).
A côté de ça, pour les IDE hospitalier on est plus vraiment des soignants, d'ailleurs le Ségur de la santé à zappé complètement les IDE hors hôpital.
Bref, on ne fait partie vraiment d'aucun groupe, aucun corps précis; la plupart des chefs d'établissements vont vous laisser faire sans s'intéresser à votre activité sauf bien sûr quand il y'a un problème.
Pour moi c'est donc un sentiment mitigé mais heureusement il y'a du bon, après 9 ans de lycée je suis sur collège avec secteur et je travaille bien avec les écoles primaires ou j'ai l'impression d'être écouté et respecté et je fais beaucoup de prévention alors il faut regarder le verre à moitié plein!
Voilà mon ressenti du matin!

[Eliane2]

Merci pour ton "ressenti du matin", plutôt riche et très intéressant ...

[Eliane2]

Je partage ton ressenti...mais que faudrait-il faire ou changer pour établir cette considération défaillante ? Moi, je me dis que si une fonction n'est pas reconnue , il y a 2 explications au moins possibles : soit elle est inutile et je ne sais pas pourquoi on la maintient, soit son fonctionnement n'a pas d'impact (positif ou négatif) sur le travail le travail global de l'équipe et il y a peut-être des éléments à revoir, mais lesquels ?...

[lulunatik]

Je pense qu'il y a un problème de corporatisme qui fait que chacun reste dans son exercice de corps de métier sans s'ouvrir aux autres en général.
Mais localement beaucoup d'entre nous sont reconnues, appréciées, recherchées et s'épanouissent dans leur quotidien.

[Eliane2]

Je pense qu'il y a un problème de corporatisme qui fait que chacun reste dans son exercice de corps de métier sans s'ouvrir aux autres en général.

Je pense la même chose. Pour modifier en profondeur cet état des choses, et pour "ouvrir les esprits", je pense qu'il serait intéressant de multiplier les formations interprofessionnelles. J'ai remarqué que la plupart des formations proposées renforcent ce corporatisme. Par exemple, on a des formations réservées aux assistantes sociales ou aux cpe ou à la direction etc...Or la prise en charge des élèves concerne toute l'équipe interdisciplinaire. Personnellement, j'ai fait des formations passionnantes dans lesquelles je me suis retrouvée seule infirmière...eh bien j'ai appris énormément de choses sur les autres corps de métiers et en même temps j'ai apporté un éclairage sur ce que nous faisons vraiment...Par exemple, j'ai découvert que les personnels non infirmiers n'ont absolument aucune idée, de ce que nous faisons, alors qu'ils travaillent dans un établissement scolaire...

Mais localement beaucoup d'entre nous sont reconnues, appréciées, recherchées et s'épanouissent dans leur quotidien.

Je veux bien te croire et tant mieux si certains d'entre nous s'épanouissent dans leur travail...néanmoins, je m'inquiète car je trouve qu'il ya de plus en plus de souffrance exprimée lors des rencontres (réunions etc...). Et une des raisons profondes de cette souffrance semble être l'absence de reconnaissance.