Quelles sont vos difficultés durant vos études ?

[Robinson]

Bonjour chers ESI,

Infirmier DE depuis 2002 et tuteur, j'ai passé un master de médiation scientifique.
Du coup, je m'intéresse à la condition pédagogique des ESI :

J'aimerais savoir ce qui pose des difficultés durant le cursus infirmier, soit en stage (accompagnement, responsabilités, mise en situation réelle, respect des protocoles... tout ce qui peut arriver en stage), soit à l'IFSI (notions de cours abstraites, points de difficulté rencontrés, vocabulaire médical, acronymes, calculs de dose...) et leurs méthodes pédagogiques (appui par des TP-TD, accès à des revues, livres, cours de soutien...)

Merci de m'apporter vos témoignages en précisant en début de post
#stage si ça concerne les stages
#ifsi si ça concerne les cours
#autre pour tout autre difficulté (pas pour le financement etc. C'est hors de mon champ de compétence, merci)

Dans un premier temps, je m'intéresse aux études sur ces 2 versants (IFSI/Stage).
Je sais déjà que j'étudierai le sujet du TFE, mais pas maintenant.

[Robinson]

Ok, 30 visites et 0 réponses.
Il y a un biais dans ma démarche. Vous pouvez utiliser les MP. Confidentialité assurée.
Vos réponses sont anonymisées et regroupées par thèmes et ne me servent qu'à moi seul et personne d'autre.
J'envisage d'intervenir plus en IFSI et j'estime de mon devoir de répondre au mieux à VOS difficultés d'apprenants. Bienveillance totale, pas de jugements.
C'est juste que mes études...c'est loin et ça a pas mal évolué depuis.

Merci pour votre participation.

[Leopold Anasthase]

Ok, 30 visites et 0 réponses.

Il s'est écoulé vingt heures... Je fais partie des trente visiteurs, je pense même avoir vu votre message plusieurs fois (au milieu de propositions malhonnêtes, pilules abortives disponibles dans différents pays, faux papiers, et autres stupéfiants).

Alors comme ça, vous faites la sortie des écoles... Eh bien, je vais vous répondre. Après tout, vous n'avez pas précisé quelle période vous intéressait. Les trois années que j'ai passées à l'école d'infirmière (ça s'appelait ainsi) ont été merveilleuses. Pour étudier, je n'avais besoin que d'une main, et encore, pas de tous les doigts. Ça me laissait un temps considérable pour écouter et jouer de la musique, sortir, voir des ami(e)s, sexe et rock 'n' roll (le rock 'n' roll n'était pas mon style de musique, c'est juste pour l'expression).

J'étais jeune, beau et con, farci de certitudes, exempt de doutes. Je n'étais pas riche (je vivais avec le tiers du revenu d'une infirmière qui débute), mais j'avais peu de besoins. Je découvrais un métier passionnant et pas encore gangréné par les théories de l'hôpital entreprise rentable, la traçabilité ou la qualité de vie au travail. Ce qui me plaisait, et qui me plaît toujours, c'est le côté touche à tout : un peu de connaissances médicales, un peu de psychologie, un peu de savoir-être, un peu de technique, un peu de travaux manuels… Pas besoin d'être un as dans une matière. Un truc entre le bon à rien et le mauvais en tout, à condition de ne pas être totalement ignorant, totalement infecte et totalement maladroit.

Le proverbe de l'époque ? La qualité des soins, on ne sait pas vraiment la définir, mais on s'aperçoit toujours quand elle fait défaut.

Des difficultés pédagogiques ? Euh, non, pas vraiment. Au début, on cherche un peu ce qu'on attend de nous, qu'est-ce qui est indispensable de savoir pour le recracher dans la copie d'évaluation, quel est le style qu'il faut avoir dans les démarches de soin.

Le système était très scolaire. Tous les cours étaient obligatoires. Il y avait une monitrice (ça s'appelait comme ça à l'époque) présente à chaque cours, et elle prenait des notes. Ça permettait de lever le doute si un(e) élève se plaignait que tel ou tel point n'avait pas été précisé en cours.

Est-ce qu'on était maltraités ? A posteriori, je peux dire que oui. Mais on trouvait ça normal, c'était une méthode pédagogique comme une autre.

Est-ce qu'on avait des aides ? Oui, soi-même, les autres élèves, les monitrices qui ne vous laissaient pas tomber. Et en stage, on trouvait toujours un interne, un externe, un médecin, pour répondre à vos questions. Une infirmière ? Aussi, mais moins. Leur réponse était souvent « demande aux jeunes, moi il y a longtemps que j'ai oublié tout ça ». Mais pas toujours.

Ce que j'ai bien aimé, c'est la diversité des parcours. Certes, il y avait une part importante d'élèves qui faisaient l'école comme suite de leurs études. J'avais travaillé un an et demi, j'étais considéré comme connaissant le monde du travail. Mais il y avait aussi un ancien des Postes, une ancienne institutrice, quelques aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en promotion professionnelle, un conducteur de cars…

Il y avait des groupes par affinité, mais on ne se tirait pas trop dans les pattes et on trouvait toujours quelqu'un pour s'entraider.

Voili voilà !

[Lenalan]

J'ai fait 2 fois la formation (en 2002-2004 et en 2013-2016). Je n'ai pas rencontré de difficultés particulières dans les apprentissages (que ce soit théorique ou pratique).

Les difficultés que j'ai rencontrées la 1ère fois relève du comportement des formatrices et des professionnels sur certains stages, relevant de la maltraitance et/ou du harcèlement (envers les étudiants). L'ambiance entre étudiants était également déplorable (il fallait écraser les autres pour survivre). La maltraitance était "normale" encore à l'époque, il fallait "en chier", ça allait avec la formation. Je n'ai pas supporté (ainsi que quelques camarades de promo).

La seconde fois, pas de problème particulier (rien à voir avec la 1ère fois), à part sur un ou deux stages, toujours lié au comportement des professionnels. Aucun souci avec les apports théoriques ou le travail demandé.

[binoute1]

Alors comme ça, vous faites la sortie des écoles...

Le proverbe de l'époque ? La qualité des soins, on ne sait pas vraiment la définir, mais on s'aperçoit toujours quand elle fait défaut.


Des difficultés pédagogiques ? Euh, non, pas vraiment. Au début, on cherche un peu ce qu'on attend de nous, qu'est-ce qui est indispensable de savoir pour le recracher dans la copie d'évaluation, quel est le style qu'il faut avoir dans les démarches de soin. idem pour moi, et pourtant je suis bien plus jeune que Léopold mais j'ai eu mon DEI au siècle dernier

Le système était très scolaire. Tous les cours étaient obligatoires. Il y avait une monitrice (ça s'appelait comme ça à l'époque) présente à chaque cours, et elle prenait des notes. Ça permettait de lever le doute si un(e) élève se plaignait que tel ou tel point n'avait pas été précisé en cours. idem aussi. On étaient quand même considéré comme main d'œuvre. À ma sortie d'IFSI, sur une promo entrante de 72, on étaient 48-50. On était 4 à ne pas aller bosser en hôpital ou clinique. o a été convoqué 1 par 1 par la directrice de l'ifsi pour se faire engu….er parce que oui l'H manque de bras, vous connaissez les conditions de travail de vos collègues, aucune solidarité, bal bla bla

Est-ce qu'on était maltraités ? A posteriori, je peux dire que oui. Mais on trouvait ça normal, c'était une méthode pédagogique comme une autre. idem

Est-ce qu'on avait des aides ? Oui, soi-même, les autres élèves, les monitrices qui ne vous laissaient pas tomber. Et en stage, on trouvait toujours un interne, un externe, un médecin, pour répondre à vos questions. Une infirmière ? Aussi, mais moins. Leur réponse était souvent « demande aux jeunes, moi il y a longtemps que j'ai oublié tout ça ». Mais pas toujours.idem

Ce que j'ai bien aimé, c'est la diversité des parcours. Certes, il y avait une part importante d'élèves qui faisaient l'école comme suite de leurs études. J'avais travaillé un an et demi, j'étais considéré comme connaissant le monde du travail. Mais il y avait aussi un ancien des Postes, une ancienne institutrice, quelques aides-soignantes et auxiliaires de puériculture en promotion professionnelle, un conducteur de cars…idem. j'ai aussi bossé pendant les études, mais en estival, en tant qu'AS

Voili voilà !