Whatsapp entre collègues Hôpital Public

[lea21_6797]

J'ai une question à poser :

Je tiens à préciser que notre cadre et notre Directeur d'hôpital ne sont pas au courant.

Depuis l'arrivée de jeunes collègues (infirmières, éducatrices, aide soignant), la nouvelle mode est de faire les transmissions en regardant son portable et de surcroit, ils ont créés un groupe Whatsapp dans l'unité dans lequel on travaille et viennent de créer aussi un autre groupe entre infirmiers pour discuter de l'organisation de la pharmacie, des retards éventuels etc...Les noms des patients ne sont pas divulgués.
Mais n'oublions pas que nous sommes tout de même dans un hôpital.

Je m'interroge sur le bien fondé de cette pratique de communication, du risque de mettre en péril la cohésion d'une équipe, de la protection des données...
Ne risque t on pas une sanction?

Pourriez vous m'aider stp à apporter des réponses avant de voir ma cadre si c'est vraiment justifié.

Merci par avance de vos réponses.

Lea21

[caqui13]

J'ai une question à poser :

Je tiens à préciser que notre cadre et notre Directeur d'hôpital ne sont pas au courant.

Depuis l'arrivée de jeunes collègues (infirmières, éducatrices, aide soignant), la nouvelle mode est de faire les transmissions en regardant son portable et de surcroit, ils ont créés un groupe Whatsapp dans l'unité dans lequel on travaille et viennent de créer aussi un autre groupe entre infirmiers pour discuter de l'organisation de la pharmacie, des retards éventuels etc...Les noms des patients ne sont pas divulgués.
Mais n'oublions pas que nous sommes tout de même dans un hôpital.

Je m'interroge sur le bien fondé de cette pratique de communication, du risque de mettre en péril la cohésion d'une équipe, de la protection des données...
Ne risque t on pas une sanction?

Pourriez vous m'aider stp à apporter des réponses avant de voir ma cadre si c'est vraiment justifié.

Merci par avance de vos réponses.

Lea21

Toutes les jeunes DE et les ESI passent leur vacation sur le tel , et au releve principalement , personne n écoute et textote ......
La derniere fois , j ai pris mon petit sac et je suis partie au bout du 2 eme patients , tout le monde s en foutait , je leur ai dis : vous lirez la releve , moi je me casse vous m avez gonflé.....
Quant au groupe , dans un ex service on avait un groupe FB mais on parlait jamais des patients ou du travail , on demandait juste : quelqu'un peut il me faire le 6 d AM , ou un autre postait une image rigolote .
Les jeunes font des choses , que nous a presque 60 ans on aurait honte de faire, ca nous viendrait meme pas a l idée , je les vois évoluer de prepro , a stagiaire a titulaire , c est plus les mêmes ......

[Leopold Anasthase]

Bonjour,

Il y a eu un groupe d'échange WhatsApp entre collègues. Au départ, c'était pour faciliter la communication entre nous, soulager nos boîtes de courriel, échanger des idées et obtenir si nécessaire un consensus à propos de lutte des classes des camarades, syndiqués ou pas. Il a duré un mois, et a explosé en vol suite à des utilisations inadaptées. Il y aura toujours plusieurs participants qui jugeront indispensable de vous envoyer le truc trop mortel qui déchire sa race et qu'ils ont reçu sur fb, et qu'il est fondamental de transmettre à la Terre entière.

Les transmissions via le téléphone, va falloir qu'on m'explique l'intérêt. Les bonnes manières consistent à faire des transmissions écrites et orales, et pendant les transmissions orales, eh bien on s'intéresse à ce que l'autre raconte. Qu'est-ce que le téléphone peut apporter dans ce contexte ?

Je suis régulièrement sidéré par des comportements inadaptés relatifs au téléphone portable. Je fais des formations et les étudiants textotent en permanence. Il y a ceux qui vérifient en direct ce que je leur raconte. Il y a des étudiants qui vont s'exclure d'une prise en charge à un moment critique pour répondre à leur téléphone (par exemple, lors d'une induction anesthésique). Et ce qui me sidère encore plus, c'est qu'on me la fait à l'envers, « c'est ma vie, ça ne vous regarde pas, vous n'avez pas à me juger, vous ne pouvez pas m'interdire… ».

Alors oui, si ne pas répondre à son téléphone pendant que j'endors un patient, ou pendant que j'interviens auprès d'étudiants, ou pendant que j'assiste à un cours, c'est être un vieux con, eh bien j'en suis fier.

Allez, je vais tempérer mes propos à propos de WhatsApp. Nous avons un groupe d'échange sur un sujet très précis, la récupération des matières plastiques. Chacun peut poser des questions sur tel ou tel objet en plastique, est-il ou pas recyclable ? Pour l'instant, ça ne déborde pas, à part les inévitables « Bienvenue Steffie, trop cool que tu nous rejoignes » et autres messages de congratulation. Mais globalement, le rapport signal/bruit est plutôt bon.

[Jo_bis]

Entièrement d'accord avec vous Léopold.

Récemment, je faisais un cours aux ESI 3ème année, quelle n'a pas été ma surprise de voir qu'un (un seul) étudiant sortait son potable pour rédiger un texto. J'avais prévu le coup, je l'ai repris devant tout le monde en lui demandant de poser "son appareil" tout de suite. Ce qu'il a fait.

Les transmissions via le téléphone, va falloir qu'on m'explique l'intérêt. Les bonnes manières consistent à faire des transmissions écrites et orales, et pendant les transmissions orales, eh bien on s'intéresse à ce que l'autre raconte. Qu'est-ce que le téléphone peut apporter dans ce contexte ?

C'est complètement débile. On "parle" via le portable, par contre, en service, les infos ne circulent pas correctement, on oublie de transmettre.
Dans mon établissements, les portables sont interdits pendant les transmissions et chez les patients, c'est marqué dans le règlement intérieur. S'il y a entorse, il y a conséquence.

Et ce qui me sidère encore plus, c'est qu'on me la fait à l'envers, « c'est ma vie, ça ne vous regarde pas, vous n'avez pas à me juger, vous ne pouvez pas m'interdire… ».

Si-si, on peux.

Mais globalement, le rapport signal/bruit est plutôt bon.

[caqui13]

Entièrement d'accord avec vous Léopold.

Récemment, je faisais un cours aux ESI 3ème année, quelle n'a pas été ma surprise de voir qu'un (un seul) étudiant sortait son potable pour rédiger un texto. J'avais prévu le coup, je l'ai repris devant tout le monde en lui demandant de poser "son appareil" tout de suite. Ce qu'il a fait.

Les transmissions via le téléphone, va falloir qu'on m'explique l'intérêt. Les bonnes manières consistent à faire des transmissions écrites et orales, et pendant les transmissions orales, eh bien on s'intéresse à ce que l'autre raconte. Qu'est-ce que le téléphone peut apporter dans ce contexte ?

C'est complètement débile. On "parle" via le portable, par contre, en service, les infos ne circulent pas correctement, on oublie de transmettre.
Dans mon établissements, les portables sont interdits pendant les transmissions et chez les patients, c'est marqué dans le règlement intérieur. S'il y a entorse, il y a conséquence.

Et ce qui me sidère encore plus, c'est qu'on me la fait à l'envers, « c'est ma vie, ça ne vous regarde pas, vous n'avez pas à me juger, vous ne pouvez pas m'interdire… ».

Si-si, on peux.

Mais globalement, le rapport signal/bruit est plutôt bon.

Aux ESI quand il y en a un qui dégaine son tel , je lui dis de le ranger immédiatement .

[lafolldingue]

Dans mon service nous avons plusieurs groupes whats ap : un pour chaque bordée, et un commun aux équipes. Ce n'est pas quelque chose qui me choque. Par contre l'utiliser comme moyen de transmissions, clairement non. A la rigueur quand on oublie de passer une info, on peut envoyer un sms à la personne concernée ou appeler dans le service...
En effet l'utilisation du portable en service est clairement toxique ! Ce sera un éternel débat. Le seul truc que j'utilise sur mon téléphone c'est la calculette, mes fiches de révision et le vidal

[Lenalan]

ça fait un certain temps que j'ai pas mis les pieds en service, j'ai jamais vu ça, ou alors on a pas invité la vieille bique que je suis (en libéral vu qu'on ne se croise jamais physiquement on utilise le téléphone par obligation, on évite de laisser des écrits aux domiciles, à part les diagrammes de soins, mais on s'en tient aux transmissions orales ou écrites, on a pas de groupe facebook ou je sais pas quoi)

Je suis sans voix.... il n'y a pas de système de transmissions (logiciel ou papier) dans le service, qu'on soit obligés d'aller sur autre chose?
J'avais mon téléphone sur moi en travaillant mais c'est pour rester en contact avec mes enfants si besoin. Et j'allais sur facebook à la pause pipi

[loulic]

Chez nous aussi il y a divers groupes utilisant chacun plusieurs réseaux sociaux.

L’usage en est assez ancien.

Ça sert à passer diverses info : syndicales, professionnelles, et aussi la vie sociale de l’équipe ( soirée de boulot, pot de départ, évènement familiaux, ...). ça sert aussi à discuter planning entre collègues.

Je travaille dans un bloc, et certains collègues discutent entre-eux d’une salle à l’autre en temps réel avec des messageries instantanées. Ça peut être pour discuter technique, relais repas, matos, ou tout autre chose.

Et il y a bien sûr les incontournables petites pastilles humouristiques inhérentes au net.


Ça marche plutôt bien, pas de débordements, c’est très efficace, mais ça trahi surtout à mon sens l’éclatement physique des équipes qui ne se rencontrent plus et l’absence de cohésion institutionnelle. C’est aussi sans doute un symptôme du vide managérial.

Il n’y a plus ( ou très peu) de temps d’échange IRL institutionnels pour que les agents se rencontrent et se parlent vraiment, alors d’eux même ils ont développé des outils pour combler ces manques et communiquer.

Un autre problème est l’intrusion permanente du travail dans la sphère privée puisque donc ces groupes sont accessibles en permanence de chez soi.

A noter, l’équipe est « âgée » puisque la moyenne d’âge doit friser allègrement la quarantaine ( a la louche). Il y a très peu d’agents de moins de 30 ans, ceci explique peut être la relative discipline en vigueur sur les différentes plateformes utilisées.



Dans un autre cadre professionnel, j’utilise un groupe FB fermé pour communiquer avec les collègues. Là c’est lié à un autre problème : l’impossibilité physique de se rencontrer régulièrement.

[idePlaneteMars]

Hello tout le monde,

Je cherchais justement s'il existait une alternative à Whatsapp pour échanger entre collègues professionnels de santé et je suis tombé sur Healphi Messenger.

C'est une appli qui ressemble comme 2 gouttes d'eau à Whatsapp :
Modéré par Jo_bis le 24/09/2021

J'en ai profité pour tester et inviter quelques collègues, ça marche très bien, on peut discuter à 2 ou créer des groupes de discussion.

En plus c'est gratuit.

[binoute1]

Hello tout le monde,

Je cherchais justement s'il existait une alternative à Whatsapp pour échanger entre collègues professionnels de santé et je suis tombé

En tout cas, si tu avais pu tomber sur la charte que tu as signée , ça nous éviterait des messages publicitaires

[lafolldingue]

De plus whats app est gratuit aussi.