12H et Continuité des soins
Modérateur : Modérateurs
12H et Continuité des soins
Bonjour,
Je me retrouve convoquée suite à une situation un peu ubuesque qui m'est arrivée. En effet, je suis actuellement en 12H (8h - 20h). Il y a 2 semaines, je me suis retrouvée à 21h30 toujours sans relève. Après un premier appel à la cadre de nuit à 21h10 puis un à 21h30, celle-ci me répond sèchement que la relève va arriver et que je n'ai qu'à attendre avant de raccrocher, sans plus de précisions.
Suite à cela, j'ai pris la décision de partir du service. J'ai été prévenir une IDE du service du dessus pour lui dire de rester aux aguets au cas où il faudrait intervenir.
De plus, j'ai appris que la relève était finalement arrivée à 23h, j'aurai donc du travailler plus de 15h d'affilée pour recommencer le lendemain à 8h.
Je me retrouve désormais dans une situation dans laquelle il m'est impossible de me défendre.
Si je reste, je perds. Il est interdit de travailler plus de 12h d'affilée, toute minute supplémentaire effectuée n'est pas couverte par l'employeur. Toute potentielle erreur est pour ma pomme. Et si aucune relève n'arrive pendant la nuit je fais quoi, 24h d'affilé ?
Si je pars, quelque soit la raison, je perds. Je n'ai pas maintenu la continuité des soins.
Quels seraient vos conseils pour me défendre pendant cet entretien ?
Par avance, merci si vous pouvez m'aider.
Je me retrouve convoquée suite à une situation un peu ubuesque qui m'est arrivée. En effet, je suis actuellement en 12H (8h - 20h). Il y a 2 semaines, je me suis retrouvée à 21h30 toujours sans relève. Après un premier appel à la cadre de nuit à 21h10 puis un à 21h30, celle-ci me répond sèchement que la relève va arriver et que je n'ai qu'à attendre avant de raccrocher, sans plus de précisions.
Suite à cela, j'ai pris la décision de partir du service. J'ai été prévenir une IDE du service du dessus pour lui dire de rester aux aguets au cas où il faudrait intervenir.
De plus, j'ai appris que la relève était finalement arrivée à 23h, j'aurai donc du travailler plus de 15h d'affilée pour recommencer le lendemain à 8h.
Je me retrouve désormais dans une situation dans laquelle il m'est impossible de me défendre.
Si je reste, je perds. Il est interdit de travailler plus de 12h d'affilée, toute minute supplémentaire effectuée n'est pas couverte par l'employeur. Toute potentielle erreur est pour ma pomme. Et si aucune relève n'arrive pendant la nuit je fais quoi, 24h d'affilé ?
Si je pars, quelque soit la raison, je perds. Je n'ai pas maintenu la continuité des soins.
Quels seraient vos conseils pour me défendre pendant cet entretien ?
Par avance, merci si vous pouvez m'aider.
Re: 12H et Continuité des soins
Bonjour, est ce que vous avez contacté un syndicat ou un représentant du personnel ?
Il est primordial que vous n'alliez pas seule vous défendre.
Vous êtes convoqué devant qui ? La cadre, une commission ?
Pour la situation en elle même, vu d'ici vous avez informé votre hiérarchie de l'absence de relevé, et manifestement ils étaient au courant mais ne vous avaient pas prévenu.
D'autre part vous avez transmis la surveillance de votre service à une collègue. Donc vous êtes dans les clous.
Mais surtout, surtout n'allez jamais seule à un entretien.
Cordialement.
Il est primordial que vous n'alliez pas seule vous défendre.
Vous êtes convoqué devant qui ? La cadre, une commission ?
Pour la situation en elle même, vu d'ici vous avez informé votre hiérarchie de l'absence de relevé, et manifestement ils étaient au courant mais ne vous avaient pas prévenu.
D'autre part vous avez transmis la surveillance de votre service à une collègue. Donc vous êtes dans les clous.
Mais surtout, surtout n'allez jamais seule à un entretien.
Cordialement.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
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Re: 12H et Continuité des soins
Pololi a écrit :Bonjour,
Je me retrouve convoquée suite à une situation un peu ubuesque qui m'est arrivée. En effet, je suis actuellement en 12H (8h - 20h). Il y a 2 semaines, je me suis retrouvée à 21h30 toujours sans relève. Après un premier appel à la cadre de nuit à 21h10 puis un à 21h30, celle-ci me répond sèchement que la relève va arriver et que je n'ai qu'à attendre avant de raccrocher, sans plus de précisions.
Suite à cela, j'ai pris la décision de partir du service. J'ai été prévenir une IDE du service du dessus pour lui dire de rester aux aguets au cas où il faudrait intervenir.
De plus, j'ai appris que la relève était finalement arrivée à 23h, j'aurai donc du travailler plus de 15h d'affilée pour recommencer le lendemain à 8h.
Je me retrouve désormais dans une situation dans laquelle il m'est impossible de me défendre.
Si je reste, je perds. Il est interdit de travailler plus de 12h d'affilée, toute minute supplémentaire effectuée n'est pas couverte par l'employeur pardon , mais ??? ; est-ce dûe à une note de service ? . Toute potentielle erreur est pour ma pomme. Et si aucune relève n'arrive pendant la nuit je fais quoi, 24h d'affilé ?
Si je pars, quelque soit la raison, je perds. Je n'ai pas maintenu la continuité des soins.
Quels seraient vos conseils pour me défendre pendant cet entretien ?faire tracer l'appel à la cadre de garde
Par avance, merci si vous pouvez m'aider.
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
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Re: 12H et Continuité des soins
Le problème est que sur le papier on n'est pas censé quitter le service tant que la relève n'est pas arrivée... Je me suis retrouvée une fois dans une situation similaire à la tienne mais travaillant en 10h à l'époque.
Cependant je rejoins totalement loulic... Tu as prévenu la cadre, et tu as confié la surveillance des patients à ta collègue... Après je suppose ou du moins j'ose espérer que tu ne travaillais pas seule, il devait bien y avoir une AS avec toi, qui pouvait assurer la surveillance et prévenir si problème? Sinon c'est sur que laisser un service vide sans soignant ça peut faire hérisser des poils
Mais en effet n'y vas pas seule à l'entretien....
Cependant je rejoins totalement loulic... Tu as prévenu la cadre, et tu as confié la surveillance des patients à ta collègue... Après je suppose ou du moins j'ose espérer que tu ne travaillais pas seule, il devait bien y avoir une AS avec toi, qui pouvait assurer la surveillance et prévenir si problème? Sinon c'est sur que laisser un service vide sans soignant ça peut faire hérisser des poils

Mais en effet n'y vas pas seule à l'entretien....
IDE 2018 Réanimation
Réserviste SSA
future IADE, c'est reparti pour 2 ans d'école !
Réserviste SSA
future IADE, c'est reparti pour 2 ans d'école !
Re: 12H et Continuité des soins
Bonjour.
Travaillez vous dans le publique ou le privé. Si privée qu'elle est la convention ?
Ce genre de cas est de plus en plus fréquent.
Travaillez vous dans le publique ou le privé. Si privée qu'elle est la convention ?
Ce genre de cas est de plus en plus fréquent.
Recruteur et expert en paie et droit social.
Re: 12H et Continuité des soins
ça me pose de souci de quitter le service sans relève, mais en même temps, si on doit revenir le lendemain à 8h, est-ce qu'on peut se permettre de faire la nuit complète en plus si le relève ne vient jamais?
C'est un vrai casse-tête..... Je sais j'avance à rien en disant ça mais c'est une question que je me suis souvent posée (j'ai été confrontée à ça mais jamais plus de 15 minutes de retard, donc je suis restée).
C'est un vrai casse-tête..... Je sais j'avance à rien en disant ça mais c'est une question que je me suis souvent posée (j'ai été confrontée à ça mais jamais plus de 15 minutes de retard, donc je suis restée).
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: 12H et Continuité des soins
En même temps , dans l'hôpital, la notion de service a disparu au profit de pôle.
Si sur 4 services pour 4 infirmières, il en manque une alors le pôle n'est pas en danger. C'est ce qu'ils ont voulu d'ailleurs.
Maintenant les 12 heures et 10 heures servent surtout à pallier un manque chronique d'effectif et malheureusement quand la relève n'est pas là et que le nombre d'heure journalier est dépassé (9 pour le publique, 10 pour le privée) il n'est plus possible de tirer sur la corde encore.
Pour la fonction publique l'article 28 alinéa 2 du statut de la fonction publique hospitalière, tout fonctionnaire doit obéir aux ordres reçus, sauf s’ils sont à la fois illégaux et de nature à compromettre gravement un intérêt public.
Or il n'y a pas eu il me semble d'ordres écrit. Et l'illégalité peut provenir du nombre d'heure déjà effectuées. C'est ainsi, que pour les postes de nuit (donc en 10/12 heures) l'agent est libre de partir quand bien même que le service soit vide. Bien entendu, sa direction doit être prévenue.
Pour le privée, c'est à l'employeur de trouver, à tout prix, une solution. L'employée ne pouvant rester que sous l'autorisation de l'inspection du travail.
Il n'y a pas abandon de poste puisque l'emplyée est parti après les heures de service et que l’absence irrégulière doit être répétée et prolongée et/ou qu'il manifeste de mettre fin à son engagement en rompant le lien avec son service en "disparaissant"
Il ne peut y avoir de conséquences non plus disciplinaire car elles peuvent être contestées.
Le fait de partir sans que la relève soit totalement présente ne concerne pas ce cas. Les patients n'étaient pas laissées à l'abandon, ni sans surveillance et n'étaient pas en danger manifeste.
Si un patient subit un dommage du fait du départ de l’infirmière sans attendre la relève dans les conditions sus mentionnées, il ne pourra mettre en cause uniquement la responsabilité de l’hôpital. Sauf si faute antérieur (40 UI d'actrapid au lieu de 4 par exemple)
Si sur 4 services pour 4 infirmières, il en manque une alors le pôle n'est pas en danger. C'est ce qu'ils ont voulu d'ailleurs.
Maintenant les 12 heures et 10 heures servent surtout à pallier un manque chronique d'effectif et malheureusement quand la relève n'est pas là et que le nombre d'heure journalier est dépassé (9 pour le publique, 10 pour le privée) il n'est plus possible de tirer sur la corde encore.
Pour la fonction publique l'article 28 alinéa 2 du statut de la fonction publique hospitalière, tout fonctionnaire doit obéir aux ordres reçus, sauf s’ils sont à la fois illégaux et de nature à compromettre gravement un intérêt public.
Or il n'y a pas eu il me semble d'ordres écrit. Et l'illégalité peut provenir du nombre d'heure déjà effectuées. C'est ainsi, que pour les postes de nuit (donc en 10/12 heures) l'agent est libre de partir quand bien même que le service soit vide. Bien entendu, sa direction doit être prévenue.
Pour le privée, c'est à l'employeur de trouver, à tout prix, une solution. L'employée ne pouvant rester que sous l'autorisation de l'inspection du travail.


Le fait de partir sans que la relève soit totalement présente ne concerne pas ce cas. Les patients n'étaient pas laissées à l'abandon, ni sans surveillance et n'étaient pas en danger manifeste.
Si un patient subit un dommage du fait du départ de l’infirmière sans attendre la relève dans les conditions sus mentionnées, il ne pourra mettre en cause uniquement la responsabilité de l’hôpital. Sauf si faute antérieur (40 UI d'actrapid au lieu de 4 par exemple)
Recruteur et expert en paie et droit social.
Re: 12H et Continuité des soins
Merci pour cet éclairage créol, c'est toujours un plaisir !
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.