Reconversion pro post-master

[Lowna]

Bonjour/bonsoir !

Je suis nouvelle sur le forum, je suis désolée si je pose des questions qui ont déjà été posté, je crois que non (mon cas est un peu particulier j'avoue...).

Pour expliquer ma situation : j'ai toujours été passionné par le monde médical mais la vie a fait que je me suis orientée en psychologie. J'apprécie mes études, je suis actuellement en M1 après une dure sélection. Je compte donc finaliser mon master et devenir psychologue, si tout va bien, l'année prochaine.

Cependant, je me suis rendue compte durant mes stages (en milieu hospitalier) qu'il me manquait quelque chose, un petit plus... de la technique ! J'adore le relationnel avec les patients, mais j'ai envie de faire plus. Je suis de plus en plus attirée par les soins techniques, par le rôle des infirmières, etc. J'observais beaucoup les infirmières lors de mes stages, j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec les équipes soignantes et je commence à me dire qu'à mon tour, j'apprécierais être soignante également.

Mais voilà... J'aurai 22/23 ans lorsque je sortirai de mon master et je ne sais pas si le fait d'avoir cette double casquette (si par chance je suis acceptée en IFSI...) soit une bonne idée. Et puis, c'est peut-être idiot, mais l'âge me fait peur également : je rentrerais dans la vie active seulement après mes 26 ans si je reprend de suite des études... Est-ce une bonne idée? Je ne saurais pas expliquer pourquoi j'ai cette ambivalence, ce doute qui persiste... ni même pourquoi j'ai cette peur de ne pas être légitime pour m'engager dans ces nouvelles études. Je pense que j'ai toujours suivi "une ligne droite" dans mes études et que cette envie, ce choix me fait peur car c'est une dérive, bien que les deux domaines soient liés et que cela peut m'apporter que du positif et du savoir en plus.

Et lorsque j'essaie de voir s'il y a des cas comme moi, qui ressortent d'un BAC+5 et qui veulent continuer leurs études dans un autre "domaine" (bien que je me spécialise en santé dans mon master) pour un autre diplôme, et bien on va dire que ça ne cours pas des rues aha !

En bref, je souhaitais avoir votre avis sur ma situation et surtout sur ce que vous ressentez vous, en tant que professionnelle, si une personne se présente devant vous en étant psychologue-infirmière. Est-ce c'est délirant comme idée ou est-ce que ça vous parait concret et pertinent ? Dois-je tenter après mon diplôme malgré mes craintes, ou serait-ce préférable que je pratique avant et que j'avise? Connaissez-vous des personnes qui ont été dans le même cas que moi?

Je suis désolée pour ce pavé, un peu brouillon qui plus est... Et je vous remercie d'avance pour ceux qui prendront le temps de me lire et de me répondre ! A très bientôt

[Creol67]

Bonjour/bonsoir !

Je suis nouvelle sur le forum, je suis désolée si je pose des questions qui ont déjà été posté, je crois que non (mon cas est un peu particulier j'avoue...).

Bonjour.

Pour vous répondre je vais moi même vous expliquer mon parcours. J'ai fait des études d'infirmier en présentiel couplé à des études en psychologie à distance (IED paris8) J'ai eu mon diplôme d'infirmier en même temps que ma licence.
Comme tout le monde après j'ai suivi la "voie royale" à savoir les psy clinique. Pour finir .... DRH

Cependant, je me suis rendue compte durant mes stages (en milieu hospitalier) qu'il me manquait quelque chose, un petit plus... de la technique !

Il va vous falloir faire le point sur un point cruciale.
L'infirmier est utile en temps réel et son impact sur le patient peut être décisif (=== vitale) alors que la psy, le kiné, l'ergo on un impact sur la santé de la personne prise en charge mais sans implication vitale.

Dis autrement, quand un patient à l'hôpital tombe par terre, l'as, l'infirmier vont agir immédiatement.
Le kiné, la psy, l'ergo vont aller chercher de l'aide, au mieux faire ce qui a été appris dans la formation de premier secours.

J'adore le relationnel avec les patients, mais j'ai envie de faire plus

J'insiste particulièrement sur ce point.
Est-ce que vous voulez agir immédiatement ou sur le long terme.
Car c'est vraiment sur cette question qu'il faut réfléchir.

j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec les équipes soignantes et je commence à me dire qu'à mon tour, j'apprécierais être soignante également.

Le neuro psy intervient en psychiatrie et dans les patho neurodégénrative.
Le tcc agit sur l'agoraphobie
etc ...
Du technique vous en avez en avez pas mal psychologie dans son sens le plus large du terme.

Mais voilà... J'aurai 22/23 ans lorsque je sortirai de mon master et je ne sais pas si le fait d'avoir cette double casquette (si par chance je suis acceptée en IFSI...) soit une bonne idée.

Et c'est la principale problématique.
Et je vais vous répondre franchement.

Soit vous êtes infirmière.
Soit vous êtes psy. Il n'y a pas de double casquette. Il y a un positionnement professionnel et il est parfois définitif dans votre carrière :
Quelque soit le lieu de travail
Quelque soit le pays
Quelque soit l'employeur.

Va falloir faire un choix.

Et puis, c'est peut-être idiot, mais l'âge me fait peur également : je rentrerais dans la vie active seulement après mes 26 ans si je reprend de suite des études..

Vous serez certainement une des plus jeunes ....

Est-ce une bonne idée? Je ne saurais pas expliquer pourquoi j'ai cette ambivalence, ce doute qui persiste... ni même pourquoi j'ai cette peur de ne pas être légitime pour m'engager dans ces nouvelles études.

C'est de votre âge.
Et c'est une bonne chose.
Ca prouve une certaine maturité.

Je suis dipo en MP si besoin.

[execho]

bonjour.Félicitations pour votre travail.Je me demande juste dans quel cadre serait pris les frais pédagogiques de votre IFSI.On suppose que vous savez sur quels revenus compter par ailleurs pour vivre.Plus clairement à la fin de vos études psy il faut un statut qui justifie la prise en charge de ces frais par la région.sauf si cela ne vous importe pas.

[augusta]

Bonjour
Pourquoi ne pas débuter d abord avec votre profession ?
Vous voulez faire ide avant même d avoir essayé de voir ce que pouvait vous apporter votre profession de psychologue.

[Lowna]

Bonsoir,
Je vous remercie pour vos réponses !

Cette démarche est encore incertaine (j'ai encore du temps pour y réfléchir après tout), je vous remercie donc pour les pistes de réflexion qui m'aideront à faire ce choix ! J'entends les points importants sur lesquels il faut que je me confronte et je tâcherai d'y réfléchir pour la suite.

Concernant les frais, je compte me renseigner prochainement et poser des questions plus précises lors de futures portes ouvertes.

Enfin, si ce projet se fait, je souhaite reprendre directement mes études après mon master tout simplement pour ne pas perdre le rythme car je sais que je ne serais jamais capable d'y retourner après avoir été dans la vie active (jamais dire jamais certes). Je goûte déjà en soit au métier de psychologue durant mes stages de maîtrise qui se veulent professionnalisant, et c'est ce qui agrémente l'idée de devenir soignante depuis maintenant quelque temps.

Et surtout, l'âge me fait peur! Cela va vous paraître absurde sans aucun doute, mais si déjà commencer la vie active à 26 ans me paraît "tard" et me fait peur... Si j'exerce avant, cette peur ne fera que s'accroître. Et les modalités d'entrée en IFSI seront différentes également je crois (mais bon ça, voilà).

Bref c'est complexe ! Je pense que je me prend aussi beaucoup la tête. Il y a des moments où je me dis que je peux tenter, qu'on verra ce que l'avenir me réserve et que ce n'est jamais perdu, du savoir en plus est toujours bon à prendre. Que l'âge n'est pas important, que tant que je suis heureuse dans mon métier c'est l'important, peu importe le chemin parcouru. Puis parfois je perd en confiance... et je remet en doute ce chemin de vie qui semble atypique.

Je pense que c'est cette lourde incertitude et ces doutes anxiogènes (qui me pèse depuis maintenant longtemps) concernant mon avenir et ce potentiel choix particulier qui me préoccupe et me pousse à poster ici, à la recherche d'éclaircissement sur la réalité du terrain... Et aussi à la recherche de personnes ayant vécu ce que je traverse aujourd'hui.

En vous remerciant à nouveau pour votre temps et votre patience

[augusta]

Je rebondis sur la fin de votre message.
Psychologue en hôpital c est du 9-17h.
Infirmière c est se lever à 5h pour commencer à 6h30. C est finir à 21h30...c est travailler le week-end. C est maintenant (chez nous) alterner avec des périodes de nuit.
Tout ça en ayant à peine le temps d échanger avec le patient.
Le confort de vie n est pas anodin.

Alors oui ide, vous ferez des gestes techniques...franchement ?
Le geste technique ne présente aucun intérêt...(pour moi).
Non, le plus important est le temps d'échange l aide apportée avec les mots.
Les mots seront toujours (pour moi) plus puissants qu une sonde ou une injection (même si ceux-ci ont bien évidemment leur importance).

D autre part, vu comment se dégradent les conditions de travail, vu le peu de considération de la haute hiérarchie, à votre place je ne me lancerais pas dans les études d infirmière.
Une psychologue est une soignante.

[loulic]

Psychologue à l'hôpital, faut déjà trouver un poste.

Et pas juste un 43% contractuel.

En plus à l'hôpital c'est quand même pas le poste le plus fun, et c'est fatalement s'inféoder au corps médical.

[t??che]

Bonjour, si cela peut vous rassurer je suis entrée à l'IFSI l'année de mes 25 ans, en plein milieu de mon M2.
Je n'étais pas la seule, bien au contraire (nombreuses reconversions / promotions professionnelles... une moyenne d'âge de 23 ans, et une doyenne d'une cinquantaine d'années !)
Pour ma part, mon âge et mes précédentes expériences ont été vécus comme des atouts durant mes stages et ma formation (méthode de travail, maturité...) Un exemple tout bête : la rédaction du TFE (mémoire infirmier) n'a été pour moi qu'une formalité, ayant déjà rédigé un mémoire de recherche bien plus conséquent durant mes études précédentes.
Pour ce qui est du financement, je n'ai payé que les frais de scolarité comme je venais directement de la fac.

Pour le reste, je vous comprends car j'étais moi même attirée par l'aspect technique du métier. En revanche, il me parait nécessaire de vous mettre en garde concernant les inconvénients du métier : horaires, nuits, weekends, absence de reconnaissance / considération, sous effectif, heures supplémentaires ni rendues ni payées et j'en passe... je ne suis pas sure que vous gagnerez en confort de vie malheureusement. Et effectivement, la double casquette n'existe pas.
Quoi qu'il en soit, je suis personnellement contente de ma reconversion, même si en ce moment, j'ai le sentiment de plus avoir les moyens de travailler correctement dans les conditions dégradées que nous offre l'hôpital public (je travaille en réanimation).