le syndrome de l'enfant secoué

[nella]

bonjour!!

je suis actuellement en plein module optionnel sur l'accompagnement des enfants et familles... et je dois réaliser un exposé sur un thème au choix et je voudrais m'orienter sur la maltraitance et plus particulièrement sur le syndrome de l'enfant secoué.
alors si vous avez des docs, infos sur le sujet, n'hésitez pas à m'en faire part !! merci beaucoup!!!

[cline]

je n'ai pas de doc à te communiquer, mais juste une petite réflexion :

le syndrôme de l'enfant secoué n'est pas forcément une maltraitance :

un parent s'inquiète parce que son bébé fait une pause respiratoire pendant son sommeil, panique, et secoue son enfant pour le stimuler...

ou papa lance son bébé en l'air pour jouer, et la tête a un mouvement brusque sur le tronc lors de la réception....

et les lésions sont là...avec toute la culpabilité du parent et les conséquences engendrées.

Attention au vocabulaire et au jugement de valeur....

[nella]

Le syndrome du bébé secoué est une forme d'abus des enfants. C'est la conséquence d'une agression. Ce n'est pas le résultat d'un jeu prudent, d'une manipulation malhabile ou d'une tentative compétente visant à réanimer un bébé qui a arrêté de respirer. Pour infliger un SBS, il faut secouer un bébé avec tant de force que tout adulte témoin de cette agression saurait immédiatement que le bébé en sera blessé.

[Leopold Anasthase]

Pour infliger un SBS, il faut secouer un bébé avec tant de force que tout adulte témoin de cette agression saurait immédiatement que le bébé en sera blessé.

Tout à fait. Je vous conseille de vous adresser au service de neurochirurgie de l'hôpital Necker Enfants Malades à Paris. Il y a une équipe pluridisciplinaire qui fait un très bon travail sur ce sujet.

[cline]

je me demande ce que vaut l'expérience ?...

[cline]

Les gestes à risques
En-dehors des cas de maltraitance volontaire de l’enfant, trois attitudes sont susceptibles de provoquer un syndrome du bébé secoué :
secouer un enfant qui pleure pour le faire cesser, parce que l’on est excédé par ses cris ;
secouer un bébé qui fait un malaise, pensant que cela va le réanimer ;
jouer à « faire l’avion » de manière un peu brutale avec un nourrisson.


Dans les deux premiers cas évoqués ci-dessus, outre le fait que ces gestes sont très dangereux, sachez qu’ils sont complètement inefficaces.

Comment prévenir ?
Ne pas secouer votre bébé ne signifie pas le maintenir dans un nid de coton. Il faut simplement prendre en compte cette fragilité de la tête caractéristique du nourrisson et donc toujours maintenir sa nuque lorsqu’on le manipule…

Quelques conseils supplémentaires si vous vous sentez concerné par les trois comportements à risques indiqués plus haut :
Apprendre à identifier les causes des pleurs de l’enfant afin d’adopter la conduite appropriée.
Ne pas hésiter à demander aide et conseil à ses proches ou à des professionnels (au centre de P.M.I. le plus proche par exemple) si l’on sent que l’on perd patience… Même si vous êtes en congé parental, pourquoi ne pas confier Bébé à sa mamie quelques heures par semaine, histoire de souffler un peu ?
Apprendre les gestes de premiers secours pour savoir prendre en charge un enfant qui ne respire plus.
« Faire l’avion » avec Bébé n’est pas interdit… à condition d’adapter les mouvements et la vitesse à ce qu’un tout-petit peut supporter !


Certes, il y a les études canadiennes et autres qui définissent le syndrome du bébé secoué comme étant un acte de maltraitance, mais dans la réalité, ce syndrome touche des bébés dans des circonstances particulières.
Les parents sont de toute façon entendus par la police, car il faut toujours établir la preuve de non violence volontaire.
Vis-à-vis des parents, les soignants doivent mesurer leurs propos, écouter les parents, les observer, et non les juger.
C'est suffisament difficile pour la famille de vivre cette horreur quand elle suit un jeu ou une grande frayeur (malaise du nourrisson)...

[Kmeleone]

Dans le cadre de mes études de puéricultrice, j'ai réalisé un exposé sur le syndrome de l'enfant secoué.
Tu peux me joindre en MP si tu veux ou me "mailer" (adresse en bas de mon message).

[Leopold Anasthase]

En-dehors des cas de maltraitance volontaire de l’enfant, trois attitudes sont susceptibles de provoquer un syndrome du bébé secoué :
secouer un enfant qui pleure pour le faire cesser, parce que l’on est excédé par ses cris ;
secouer un bébé qui fait un malaise, pensant que cela va le réanimer ;
jouer à « faire l’avion » de manière un peu brutale avec un nourrisson.

Le moins qu'on puisse dire est que tout le monde n'est pas d'accord là dessus.

Par exemple, dans la Déclaration conjointe sur le syndrome du bébé secoué (sorte de conférence de consensus sur le sbs), vous pouvez lire :

Avec quelle force doit-on secouer le bébé pour le blesser?

La force requise pour produire des lésions en secouant un bébé est telle que des activités normales comme le jeu, les gestes de la vie quotidienne ou des tentatives de réanimation ne peuvent en être responsables. Secouer un enfant au point de provoquer des lésions est un acte tellement violent que même les personnes non averties en reconnaîtraient immédiatement le danger.

P.S. : ce qui ne change rien au fait que notre rôle est de soigner, pas de juger... Et que nous devons la même attention aux parents maltraitants, ça n'est pas à nous de les punir.

[cline]

En-dehors des cas de maltraitance volontaire de l’enfant, trois attitudes sont susceptibles de provoquer un syndrome du bébé secoué :
secouer un enfant qui pleure pour le faire cesser, parce que l’on est excédé par ses cris ;
secouer un bébé qui fait un malaise, pensant que cela va le réanimer ;
jouer à « faire l’avion » de manière un peu brutale avec un nourrisson.

Le moins qu'on puisse dire est que tout le monde n'est pas d'accord là dessus.

Je suis tout a fait d'accord !

D'ailleurs, lors de mes études et autres formations, je n'ai rencontré qu'un seul professionnel qui nous a mis en garde vis à vis du contexte de violence cité dans la plupart des définition du syndrôme de l'enfant secoué.

C'est pour cela que j'ai présenté le second point de vue, souvent oublié dans la théorie, mais rencontré dans la pratique.

Autrement dit : même si l'intention de violence n'existe pas, les lésions peuvent être les mêmes, et avec les mêmes séquelles.

Et quand je lis : "La force requise pour produire des lésions en secouant un bébé est telle que des activités normales comme le jeu, les gestes de la vie quotidienne ou des tentatives de réanimation ne peuvent en être responsables(...) ", je m'étonne : ceux qui ont écrit cette définition n'ont vraisemblablement jamais discuté avec le papa d'un bébé de 3 mois, décédé suite à ce type de lésion dûes à un jeu, et dont on vient de prélever les organes pour un don...par exemple....

P.S. : ce qui ne change rien au fait que notre rôle est de soigner, pas de juger... Et que nous devons la même attention aux parents maltraitants, ça n'est pas à nous de les punir.

Tout à fait.

Nella, je voulais juste rapporter mon expérience dans ces situations difficiles, et te montrer que parfois la pratique ne correspond pas tout à fait à la théorie...

[Leopold Anasthase]

Autrement dit : même si l'intention de violence n'existe pas, les lésions peuvent être les mêmes, et avec les mêmes séquelles.

Je ne parle pas de l'intention de violence. Je parle de la réelle violence du geste. D'après plusieurs lectures concordantes et d'après l'avis de plusieurs professionnels experts en la matière, le bébé à qui on fait faire l'avion et qui se retrouve avec un hématome sous-dural chronique, c'est une légende.

Ensuite, il est possible que l'équipe fasse semblant d'y croire pour laisser les parents faire semblant d'y croire, ça laisse à tout le monde une sortie honorable.

Mais en dehors d'une maladie particulière conférant à l'enfant une fragilité particulière, le bébé avec qui l'on joue n'a pas de lésions graves.

[cline]

D'après plusieurs lectures concordantes et d'après l'avis de plusieurs professionnels experts en la matière, le bébé à qui on fait faire l'avion et qui se retrouve avec un hématome sous-dural chronique, c'est une légende.

Je ne me considère pas comme experte en la matière, j'ai juste vécu une situation réelle.

Ensuite, il est possible que l'équipe fasse semblant d'y croire pour laisser les parents faire semblant d'y croire, ça laisse à tout le monde une sortie honorable.

Si ça arrange les experts en la matière, on peut tout interpréter comme ils le désirent. Mais ce n'est pas moi qui mettrai la parole des parents en doute quand il y a plusieurs témoins de surcroit. Mais bon....la définition dit que...donc...

Mais en dehors d'une maladie particulière conférant à l'enfant une fragilité particulière, le bébé avec qui l'on joue n'a pas de lésions graves.

Je me répète : quand on ne l'a pas vécu......

[Leopold Anasthase]

Je ne me considère pas comme experte en la matière, j'ai juste vécu une situation réelle.

Je ne veux pas remetre votre témoignage en doute, mais vous ne pouvez être témoin que de ce que vous avez vu. Il a pu se passer beaucoup de choses en votre absence.

Quant à la parole des parents, elle n'est pas plus sacrée qu'une autre. Un souvenir qui m'a marqué, c'est un enfant d'un an et demi qui était couvert de bleus (qui n'avaient pas tous le même âge, indiquant des coups quotidiens). Il avait une brûlure sur le sexe. Le père expliquait que, décidement il n'avait pas de chance, il était tombé et il s'était brûlé avec une cigarette dans le cendrier.

[nella]

Nella, je voulais juste rapporter mon expérience dans ces situations difficiles, et te montrer que parfois la pratique ne correspond pas tout à fait à la théorie...

non mais c'est bien, ça me donne des points de vue différent et de la matière pour travailler sur mon exposé. je ne suis pas dans le jugement et n'ai jamais rencontré des cas de SBS mais il est vrai que dans les docs que j'ai lu il a toujours été cité comme conséquence de "maltraitance"...

[nella]

Pour infliger un SBS, il faut secouer un bébé avec tant de force que tout adulte témoin de cette agression saurait immédiatement que le bébé en sera blessé.

Tout à fait. Je vous conseille de vous adresser au service de neurochirurgie de l'hôpital Necker Enfants Malades à Paris. Il y a une équipe pluridisciplinaire qui fait un très bon travail sur ce sujet.

j'ai récupéré dans un magazine spécialisé un dossier sur mon sujet fait en partenariat avec l'equipe de neuro du CHU necker.
merci pour l'info !

[skikinoune]

moi, je viens surtout sur ce forum pour en apprendre un peu plus sur les enfants.
Apres avoir lu ce topic en entier, je dois avouer que mon premier réflexe de maman devant l'inconscience ou l'arret respiratoire d'un de mes enfants aurait été de le secouer.
Pourtant, ils ne sont pas mal traité.Ce sont plus des idées reçus et des reflexes de panique.
J'ai un peu honte de vous dire ça mais malheureusement, les bébés ne naissent pas avec un mode d'emploi.Je comprends carrément qu'en cas de désarroi, on ne gere pas forcément avec professionnalisme.
Je vous rassure: mes enfants ont 3 et 8 ans et ils sont entiers