RETRAITES:le coup de massue?

[sergeant poivre et sel]

Une profession en plein doute (le mot est faible), dont le révélateur a été la crise sanitaire, crise d'identité, de conditions de travail, de reconnaissance notamment salariale, pourra-t-elle survivre à une réforme des retraites annonçant la fin des régimes régimes spéciaux, un allongement de la durée de cotisation, un recul de l'âge légal de départ à 63, 64, 65 ans?

Les premières victimes à mon avis et sans oublier les patients évidemment: les IDE (valable en fait pour tous les hospitaliers mais l'infirmière n'est-elle pas le pivot pas seulement symbolique de l'hôpital, les services ferment bien par manque d'infirmières et de médecins, voire d'AS principalement?),

Les urgences ne ferment pas par manque de plombiers ou de secrétaires.


7 à 8 ans d'espérance de vie en moins (source CNRACL).
20 à 25% d'invalidité
10 à 20% d'absenteisme pour maladie
Seulement 5 à 8 ans de durée d'activité, donc renouvellement permanent actuellement gravement remis en cause, les appels au recrutement et formation sont complètement incohérents et dignes du train-train revendicatif syndical qui ne prend en compte que les effets, car s'en prendre aux véritables causes coûterait probablement trop cher au contribuable, voire troublerait "les grands équilibres".

En vrac des incohérences à peine croyables pour un pays « érigé » au 5 ou 6e rang mondial...!

*une pénibilité reconnue sans C2P, seulement pour les agents restés "actifs" versus "sédentaires", une option qui leur a coûté la fin de progression de carrière...

*un travail de nuit réputé pénible mais les femmes enceintes y ont étrangement dérogé, dérogation entrainant à présent toutes les travailleuses dans cette dérive....

*Un travail de nuit sous-rémunéré, alors que n'importe quel sidérurgiste de la grande époque était rémunéré à 200% voire 300 les dimanches....versus 1€...

*des heures de travaux supplémentaires en pagaille non soumises à cotisations et qui échappent depuis toujours au calcul des pensions. Là aussi les heures sup, on est encore dans le classique dogme syndical des années 80, on ne cautionne pas les travaux suplémentaires pourvoyeurs d'inégalités de traitements des fonctionnaires, et empêchant les embauches...

*une carrière en public qui va cesser de faire reposer le calcul des pensions sur les six derniers mois, et alors la faiblesse et la progressivité des salaires dans la FPH tiennent compte de la garantie d'emploi des fonctionnaires, notion devenue complétement obsolète alors que recrutement de ces agents est en pleine crise croissante... !

*Quant aux syndicats, je ne les oublie pas, sont-ils à la hauteur des enjeux lorsqu'ils s'avèrent incapables de déroger à leur statut et postulats, incapables d'identifier les priorités urgences sociales, et de renoncer, au moins provisoirement, à l'universalité des hausses de salaires ...?

*Il faut cesser de considérer ou laisser considérer, notamment toujours au niveau syndical, qu'une infirmière débutante vaut deux fois moins qu'une pré retraitée...

Aujourd'hui la grille IDE devrait démarrer et finir bien plus haut et avec moins d'amplitude.

etc

etc

Oui on veut ouvertement la mort programmée de l'hopital public! Le Ségur de la santé n'aura débouché sur rien, ou presque......comme le grand débat post gilets jaunes...c'était à prévoir.

Car le moyen de fermer des structures, c'est organiser la pénurie de personnels.

Historiquement cela a été organisé pour les anesthésistes et obstétriciens afin de régler le sort des petites maternités et petites structures hospitalières...

Pour vous, quelles sont vos observations, vos solutions?

....

[execho]

Tout est vrai dans ton constat. Que les infirmières soient en nombre aux assemblées générales d établissement......



Quand je pense au syndicat de la magistrature qui dit que 1000 euros d augmentation c est rien par rapport à la frustration de ne pas répondre aux besoins des usagers. Foutage de gu.... La juste revendication c est 1000 euros aussi pour les infirmières.

[execho]

Augmentation de 1000euros pour les magistrats judiciaires. Leur syndicat fait la fine bouche..... Quelle horreur, de l argent,!!! Pour un métier de vocation...

[sergeant poivre et sel]

Merci pour ce constat…

Concernant les partenaires sociaux je n’oublie jamais la formule tout à fait pertinente et judicieuse (pas pour moi à l’époque!) de l’éphémère Coordination Nationale Infirmière de 1988 qui parlait déjà d’archaïco-syndicalisme., en jouant sur les mots par rapport à l’anarcho-syndicalisme.

Le terme se prête tout à fait à la situation plus de trente ans après …

[binoute1]

Il faudrait que les inf se sortent les doigts du cul et se battent pour de vrai, comme en 1988,
il faudrait que les syndicats soutiennent pour de vrai,
il faudrait avoir des demande cohérents et pas débiles,


mais là....