Rester à la FPH ou partir en intérim

[Tonurseornottonurse]

Bonjour à tous, je suis en plein dilemme et j’ai besoin d’un avis

Je suis IDE à la FPH en CDI, je travaille en service de médecine.
Outre les injonctions contradictoires, je commence sévèrement à saturer. Je travaille dans une ambiance très conflictuelle entre collègues, aucun confiance possible avec une partie de l’équipe.
La direction a imposé depuis peu que les services fonctionnent de manière autonome et donc roulement de nuit inclus même si on ne les supporte pas, même si on a une vie de famille etc..

Je tiens bon mais je commence à avoir des angoisses rien qu’en pensant au travail.
J’en ai parlé à mon cadre en lui expliquant que je comptais partir à cause de la mauvaise ambiance, des nuits imposées et aussi car je sens que j’apprends rien de plus depuis un petit temps.

On m’a proposé oralement je précise un poste sans nuit inclus dans un service d’hospitalisation de jour.

Cependant ça fait 4 mois que j’attends et toujours aucune parution de poste, j’ai l’impression que c’est une vaine tentative pour essayer de me faire rester avant que les nouveaux IDE arrivent.

Du coup je suis en plein dilemme, j’hésite entre voir avec la DRH pour trouver un autre poste avec pour critère principal de ne pas faire de nuit ou de partir faire de l’intérim, sachant que les postes sont nuits sont denrées rare surtout en tant que contractuel

J’ai une partie de moi qui veut rester à la FPH pour la sécurité de l’emploi, le salaire plutôt attractif en comparaison du privé et les possibilités futures de formation et d’avoir un salaire tous les mois pour mes charges courantes

Et une autre partie de moi qui veut poser une lettre de démission et faire de l’intérim le temps de retrouver ce pourquoi je suis motivé à faire ce métier, tester d’autres secteurs possibles, avoir la liberté de choisir mon planning et de ne pas faire de nuits pour ma vie de famille.

Bref le débat de la sécurité contre la liberté.

Du coup, je sais que ce choix m’appartient mais je voulais savoir pour ceux qui sont parti en intérim, quels avantages, quels inconvénients, comment réussir à avoir un salaire plutôt stable ?

Pour ceux qui ont hésité à partir et qui sont restés à la FPH, quelles satisfactions ? Avez vous réussi à changer de poste et par quel biais en forçant un peu les choses, les postes sans nuits sont ils impossible à avoir

Dernière question : peut on revenir à la FPH après démission ?

La seule certitude pour moi c’est que si je reste dans ce service, je me dirige droit vers l’épuisement professionnel.

Merci à vous d’avance

[sergeant poivre et sel]

L’hôpital est une grosse machinerie lourdingue d’administratifs programmée pour l’apoptose contre laquelle, seul, vous ne pourrez que vous en sauver.

Aujourd’hui, profession dépourvue du droit de grève, affublée de syndicats dont les directions sont soient achetées soit ancrées dans le neolithico-apathique et cherchant de nouveaux sujets d’activisme (wokisme) , le seul moyen d’expression sérieusement alloué aux infirmiers est désormais de foutre le camp.

Faites de l’intérim vous gérerez mieux votre existence !

On pleure des problèmes de recrutement des IDE et on ne vous propose qu’un CDI. On devine que le statut de la FPH va suivre ceux de la poste la sncf EDF et autres…

[Tonurseornottonurse]

Merci pour votre avis que je partage pleinement, c’est plus de l’hôpital entreprise mais presque l’hôpital où les infirmiers sont à usage unique cela en est déroutant

[sergeant poivre et sel]

Merci pour votre avis que je partage pleinement, c’est plus de l’hôpital entreprise mais presque l’hôpital où les infirmiers sont à usage unique cela en est déroutant

Je ne devrais même pas vous dire ça car retraité et encore syndiqué. C'est à dire que je donne l'impression de me tirer une balle dans le pied...je suis dans la dernière ligne droite, plus ou moins longue, et l'offre de soins me fait franchement craindre depuis une quinzaine d'années que les gens comme moi passé un certain âge, ne seront plus soignés sauf à devoir sortir la carte bleue et encore,... j'ai des doutes...

En fait après mûre réflexion L'hôpital public est en pleine déliquescence et nos braves syndicats, ceux réputés être de fervents défenseurs du public, ne trouvent rien de mieux pour sauver le dit hopital public que de réclamer vainement du fric des moyens des embauches. Ce sont les revendications d'il y a 40-50 ans, quand j'ai commencé ma formation.

Aujourd'huil il y a des dizaines de miliers de postes vacants dans les hôpitaux, une majorité sont des infirmières, et ces syndicats, dont le mien, ne trouvent rien de mieux pour sortir de la pénurie qui conduit aux fermetures de lits (40 000 sous macronie quand même) que de verser dans le prisme trivial de plans de formation, même drastiques, alors qu'il n'y a rien ni personne pour former et encadrer, sachant aussi que la durée d'exercice moyenne, actuelle et future, oscille entre 7 à 15 ans....selon les sources.

En gros on forme pour des clous. Ces plans sont des effets d'annonce, du PIPEAU!


Mais surtout ces syndicats comme les pouvoirs publics n'ont aucune intention de s'intéresser ni à l'existant, et encore moins au réservoir potentiel de professionnels qui se sont sauvé, bien trop tôt (mais peut-on leur reprocher (?)), car faire revenir au bercail et sauver les meubles de l'hôpital coûterait en attractivité salariale.
Mais combien ont coûté 600 000 années de formation DE? (200 000 infirmières en âge d'exercer seraient dans la nature)....

Si vous voulez sauvez des lits, des vies, je leur dis ce n'est pas dans 3 ans 5 ans 10 ans, c'est maintenant!

Ces professionnels existent, alors qu’attendez-vous pour recenser en urgence, organiser une MàJ et doubler les salaires point barre, les postes vacants seront comblés, les conditions de travail s'amélioreront et le moral y gagnera grâce à la reconnaissance, celle de passer du smicard X0,5 à cadre moyen pour une IDE.

Les pouvoirs publics on imagine bien que cela les repousse car ils veulent dynamiter tous les services publics, et les syndicats ont un dogmatisme tel qu'ils ne peuvent entrevoir de demander une augmentation substantielle même en priorité et en urgence (pour sauver les fameux lits) pour une ou deux catégories seulement! on préfère clouer le bec aux professionnels qui ne peuvent soigner tout le monde...en effet des citoyens meurent dans ce qu’appellent certains soignants désabusés « les couloirs de la mort ».

Voilà pourquoi je parle de néolithique, incapable de s'adapter, l'âge de pierre leur convient.

C'est dommage et presque déplorable d'en venir à ce que je vous conseille...mais je ne me résouds plus à mentir aux gens.

Bonne chance!