les étudiants et la maladie mentale

Le forum des étudiants en soins infirmiers

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MAQUINGHEN julien
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les étudiants et la maladie mentale

Message par MAQUINGHEN julien »

bonjour
je suis étudiant en soins infirmiers et je fais mon mémoire sur la representation de la maladie mentale
en tant qu'étudiant quel representation avez vous de la maladie mentale en quelques mots?
merci
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nina49
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Message par nina49 »

je pense que tu devrais poser cette question sur le forum des eleves qui passent le concours car je pense que pour une grande majorité, la vision de la psychiatrie a changer pour beaucoup a travers les stages! je parle en connaissance de cause.
bon courage!
ca y est je suis infirmière!!!!youpiiiiiiiiiiiiiiiii

prochaine étape : cdd en chirurgie viscerale
invite584
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Message par invite584 »

+1!
Le plus interessant serais de poser la question avant et après les études en IFSI!
Moi je ne suis plus étudiant et ne crois pas etre representatif de l'opinion générale sur les maladies mentales de part mes options prof justement.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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aella
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Message par aella »

ce qu'a dit nina est tout a fait vrai!
pour ma part j'avais une représentation assez négative au debut:"ils sont tous fous et dangereux"
mais on apprend a l'IFSI a mieux connaitre les patho et les prendre en charge lors des stages et je peux te dire que maintenant j'ai une toute autre représentation, pour moi ce sont des gens qui ont besoin d'aide et d'accompagnement
...
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Message par ... »

salut,

Que represente la maladie mentale, tellemnt de chose en fait ...

Déjà pas mal de souffrance parce que je pense que la médecine connait encore tres mal le fonctionnement de ses pathologies, le cerveau humain dans son sensemble et que la seule solution qui soit proposée soit une camisole thérapeutique.

La psychiatrie m'a toujours fascinée en fait, parce que je sais au fond de moi que tous le monde pourrait être touché un jour !

Comment bascule t-on dans la folie ? un choc, un deuil, une deception ... tant de circonstances qu'y peuvent nous faire plonger en fait !

La sociètée devient je pense de plus en plus dur pour l'homme, trop de stress, de moins en moins de plaisir, elle est génératrise du developpement des pathologies mentales, et peux etre que dans quelque temps, le problème de santé publique ne se situera plus au niveau des patho cardiaque ou des cancer.

Le mal du siècle ... le stress, et le mal de dos ? parfois l'homme somatise son mal être tout simplement.

Tellement de chose a dire que je ne sais pas par où commencer, ton sujet est vraiment tres interessant.
invite584
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Message par invite584 »

Le problème profond c'est, pour etre très provocateur:
est ce que la folie concerne vraiment la médecine? :choque:
Si on postule sur l'existence d'un déreglement chimique (postulat neuropsy) alors oui. Un jour ontrouvera un médicament miracle (ou plusieurs) et l'intervention de la médecine sera justifiée.
Si on postule sur l'existence de l'inconscient (psychanalyse) le problème est entierement différent. La médecine peut certes influer sur le spensées (de facon relative tt de même) et proposer une "camisole chimique" (tjs plus préferable a l'angoisse psychotique qu'il faut avoir vu en pleine action pour comprendre mon point de vue. Mais ou se trouve la solution? La vraie solution vient de la thérapie qui seule peut modifier cet inconscient.
Poussons le raisonement plus loin ds le paradoxal et le provocateur:
Au nom de quoi avons nous le droit de changer ce qui est constitutif d'une etre humain?
Je m'explique etre schizophrène ce n'est pas etre malade c'est avoir une personalité différente, tellement différente et fragile que nul ne peut la comprendre et l'appréhender vraiment. Au nom de quelle éthique personnelle j'aurais le droit de changer cette personalité? sur quel modèle?le mien?celui de la majorité?mais qu'est ce que la majorité? a t'elle seulement raison...
la seule chose que je crois nous pouvons nous permettre en tant que prof de la santé mentale c'est de "gommer" les symptomes les plus handicapants (angoisse et délire). Tout autre changement de personnalité ne peut etre que suggeré par le soignant et adopté ou non par le patient.
Le doute, la subjectivité, l'imparfait, et la modestie, voila ce avec quoi on doit travailler en psychiatrie...
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MAQUINGHEN julien
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Message par MAQUINGHEN julien »

merci pour vos réponses
excusez moi j'ai oublié de préciser que mon enquête sur la representation de la maladie mentale je la faisait sur les étudiants infirmiers en premiére année
TIBEYRE
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Message par TIBEYRE »

Ba voila Julien, je suis en 1ere année et la psy c'est mon premier stage.

J'ai donc commencé mardi (oui en fait on travail en 10h), pas facile pour moi de me positionner au sein de l'équipe.
En effet, c'est une clinique privée et j'ai l'impression que le soucis d'économie est primordial, au détriment du personnel et des patients.

Mardi matin donc me voila donc en face d'une infirmière assez froide, dans une clinique (c'est mon 1er stage)et face a des patients dont je ne connais rien , tout ceci avec mes craintes(liées au fait de devoir approcher des patients psy donc petite inquiètude tout de même!!!).Heureusement pour moi une aide soignante me prend en charge et me presente au fur et a mesure les patients.

La matinée m'a remuée, dabord je me sens "observée" par certains patients, on me scrute, on m'interroge et j'ai du mal avec le contact physique (mais ça c'est parceque c'est mon premier stage), et surtout l'infirmière m'ignore.
L'après midi, je me sens beaucoup mieux, malgrés les nombreuses sollicitations du personnel afin que je les aide(manque cruel de personnel dans cette clinique)je prends du temps auprès de quelque uns des patients qui me semble complçetement perdus dans la clinique.

Le lendemain je bosse comme une folle, l'infirmière très tendue au début de matinée se relache un peu et commence a s'interreser a moi mais le travail est tellement prenant qu'elle n'a pas le temps de voir avec moi les dossiers des patients.Je vois défiler des psychiatres , ils viennent de l'exterieur, je commence a bien reconnaître les patients, je suis plus a l'aise et en tous les cas, même si je reste sur mes gardes je n'ai plus peur du tout de ces malades car mon sentiment a déja changé, ce ne sont pas que des numeros de chambre (et oui ici on les appelle par leur numero, je trouve pas que cela aide a la communication mais bon....)ce sont des être humains qui sont perdus.........

La plupart sont très très anxieux, pour des bouts de rien il peut y avoir un drame, certains sont trés trés sympas(dailleurs je me mefie surtout de ceux là!!).

Bref en 2 jours j'ai découvert tout un univers, là je suis en repos je reprends vendredi samedi, dimanche.

Je pense que je me suis un peu éparpillée, je vais donc recadrer un peu mon stage avec des objectifs, choisir quelques patients et bosser a fond leur dossier, essayer de voir les psy concernés par ces patients et leur demander l'autorisation d'assister a un entretien (avec l'accord du patient bien sur)pour essayer de faire quelques chose de structuré car pour l'instant je suis un peu perdue!!!!!!!!et il faut dire que je dépanne bien mais en ce qui concerne mes questions en matière de pathologies, traitements souvent l'infirmière me répond" oui mais on verra plus tard là tu vois j'ai pas le temps!"J'essaie pourtant de poser des questions au bon moment, au poste de soins(elle s'isole pendant ses nombreuses poses, impossible de parler en dehors du boulot!).

Bref, plus d'inquiétude pour l'instant, un peu frustrée par rapport a mon encadrement dans une structure qui suscite pourtant, beaucoup de questions!!!!!!

En même temps j'ai encore le temps donc si tu pouvais m'orienter vers ce que tu recherches vraiment comme infos j'essaierai au mieux de te retranscrire ce que tu veux.

Voila, la suite mardi!
LE MIEUX EST L'ENNEMI DU BIEN
titounette
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Message par titounette »

Je pense aussi que la vision de la santé mentale évolue au cours de la formation. Pour ma part, la psychiatrie est un peu ma bête noire.
En effet, j'appréhende les patients et je ne sais pas toujours quel comportement adopté.
Mais heureusement au cours des stages, cette vision évolue.
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