les proches lors d'une detresse vitale à domicile
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers spécialisés - IADE
Il y a quand même une forte tendance, en France, à faire exclure les familles et les proches.
Et on retrouve quand même souvent le même motif : "pouvoir bosser tranquillement." Cela a été écrit plusieurs fois.
Plusieurs post débutent par "Pour commencer, je fais sortir la famille...".
C'est quand même hallucinant. Sans vouloir dériver sur le pré-hospitalier, c'est quand même incroyable que la premiére chose que l'on fait, c'est de faire sortir tout le monde.
Et que l'on ne ma parle pas de pudeur ou d'infections nosocomilaes ; ça n'est pas de faire un prelevement, un changement de soluté ou une aspiration trachéale devant un mari et deux neveux qui vont changer le cours des choses ; quand on voit le nombre de prersonnes membres du corps médical qui vont se succéder dans la piéce.. plus les fleurs, les chocolats etc....
Donc à mon avis, il faut arrêter de trouver des pretextes et voir le choses un peu en face, ça n'est pas dans notre culture hosptialiére française, ni médical, ni infirmiére, que de travailler "en public". Rappelez vous le "soucis" posé par l'accessibilité du patient à son dossier médical...
Notez qu'en amérique du nord, on réanime devant les familles. Sans que que ça ne géne personne.
Donc, à mon avis, nous - personnel de santé et les familles - tout autant que nous - ne sommes pas prêts à passer le pas.
Pourtant, nous sommes infirmiers et nous aimons notre métier et la relation à autrui ; ne serait-il pas intéressant d'expliquer à la famille ce qu'est une aspriration trachéale et la prévenir que c'est crado. Aux proches aprés de décider si ils ont envie d'affronter les soins de leur proches. Se serait-plus intéressant que des faire sortir systématiquement.
En quoi est-ce au personnel de santé de fixer les limites ?
Dites donc à Mr Duvauchel qu'on va faire la toilette à sa femme qui est pleine de merde et voyons si elle veut qu'il sorte et si il veut sortir.
J'exagére et je caricature ; mais à mon avis, nous n'avons pas été éduqué dans la transparence du soins et les familles non plus.
Mais celles-ci risque d'être de plus en plus "demandeuse" d'assiter aux soins. A ce moment, soyons prêts et accpetons de travailler, d'e^tre maladroit et de nous tromper en public.
Amicalement,
Et on retrouve quand même souvent le même motif : "pouvoir bosser tranquillement." Cela a été écrit plusieurs fois.
Plusieurs post débutent par "Pour commencer, je fais sortir la famille...".
C'est quand même hallucinant. Sans vouloir dériver sur le pré-hospitalier, c'est quand même incroyable que la premiére chose que l'on fait, c'est de faire sortir tout le monde.
Et que l'on ne ma parle pas de pudeur ou d'infections nosocomilaes ; ça n'est pas de faire un prelevement, un changement de soluté ou une aspiration trachéale devant un mari et deux neveux qui vont changer le cours des choses ; quand on voit le nombre de prersonnes membres du corps médical qui vont se succéder dans la piéce.. plus les fleurs, les chocolats etc....
Donc à mon avis, il faut arrêter de trouver des pretextes et voir le choses un peu en face, ça n'est pas dans notre culture hosptialiére française, ni médical, ni infirmiére, que de travailler "en public". Rappelez vous le "soucis" posé par l'accessibilité du patient à son dossier médical...
Notez qu'en amérique du nord, on réanime devant les familles. Sans que que ça ne géne personne.
Donc, à mon avis, nous - personnel de santé et les familles - tout autant que nous - ne sommes pas prêts à passer le pas.
Pourtant, nous sommes infirmiers et nous aimons notre métier et la relation à autrui ; ne serait-il pas intéressant d'expliquer à la famille ce qu'est une aspriration trachéale et la prévenir que c'est crado. Aux proches aprés de décider si ils ont envie d'affronter les soins de leur proches. Se serait-plus intéressant que des faire sortir systématiquement.
En quoi est-ce au personnel de santé de fixer les limites ?
Dites donc à Mr Duvauchel qu'on va faire la toilette à sa femme qui est pleine de merde et voyons si elle veut qu'il sorte et si il veut sortir.
J'exagére et je caricature ; mais à mon avis, nous n'avons pas été éduqué dans la transparence du soins et les familles non plus.
Mais celles-ci risque d'être de plus en plus "demandeuse" d'assiter aux soins. A ce moment, soyons prêts et accpetons de travailler, d'e^tre maladroit et de nous tromper en public.
Amicalement,
Si je peux me permettre un petit témoignage...
en service, pas en extra-hospitalier, mais ça ne change pas grand chose au fond...
J'ai appris très tôt dans mon expérience professionnelle à travailler en présence des familles (chez l'enfant comme chez l'adulte).
Encore récemment, il m'est arrivé de réanimer un enfant qui faisait un arrêt respiratoire en présence de ses parents. Les parents sont restés jusqu'au bout, le papa appelant de temps en temps son fils, venant à mes côtés pour lui prendre la main pendant mes soins. Ni le médecin ni moi n'avons eu un instant l'idée de faire sortir ces parents (nous travaillons AVEC eux). La maman était en pleur, discrète.
Quels ont été les bénéfices ?
-nous n'avons pas eu à expliquer ce qui s'est passé, comment, pourquoi...nous avons simplement recadré les choses.
-les parents ont gardé leur place, ont compris que nous leur faisons confiance, et nous font confiance à leur tour,
-ils ont compris la suite des traitements plus facilement que s'ils n'avaient pas été là,
-le petit a senti ses parents dès son retour avec nous, et a bien compris qu'il n'est pas seul.
Tout s'est bien déroulé, certes, et l'enfant a passé ce cap. Mais je me dis que si les choses s'étaient déroulées plus dramatiquement, au pire vers la mort, ce petit garçon ne serait pas mort seul, les parents auraient été présents jusqu'au bout et ne se seraient pas senti "volés" d'un moment essentiel de leur vie.
Quels sont les inconvénients ?
-un moment très très très angoissant pour les parents...mais ils auraient certainement été aussi angoissée d'apprendre cet épisode sans l'avoir vécu, et l'angoisse persiste dans ces cas-là, avec une fausse idée du déroulement des choses (fantasme).
dans ce service, certains soignants continuent à faire sortir les parents pour passer un coup de gant de toilette sur le visage de leur enfant...c'est triste ! alors pour une réanimation...c'est d'autant plus impensable !
comme le dit si bien Papa, un grand nombre d'étrangers à la famille ont le droit de "visiter" un patient, souvent sans même lui adresser un regard ou la parole, et on limite les visites des familles...un comble !
en service, pas en extra-hospitalier, mais ça ne change pas grand chose au fond...
J'ai appris très tôt dans mon expérience professionnelle à travailler en présence des familles (chez l'enfant comme chez l'adulte).
Encore récemment, il m'est arrivé de réanimer un enfant qui faisait un arrêt respiratoire en présence de ses parents. Les parents sont restés jusqu'au bout, le papa appelant de temps en temps son fils, venant à mes côtés pour lui prendre la main pendant mes soins. Ni le médecin ni moi n'avons eu un instant l'idée de faire sortir ces parents (nous travaillons AVEC eux). La maman était en pleur, discrète.
Quels ont été les bénéfices ?
-nous n'avons pas eu à expliquer ce qui s'est passé, comment, pourquoi...nous avons simplement recadré les choses.
-les parents ont gardé leur place, ont compris que nous leur faisons confiance, et nous font confiance à leur tour,
-ils ont compris la suite des traitements plus facilement que s'ils n'avaient pas été là,
-le petit a senti ses parents dès son retour avec nous, et a bien compris qu'il n'est pas seul.
Tout s'est bien déroulé, certes, et l'enfant a passé ce cap. Mais je me dis que si les choses s'étaient déroulées plus dramatiquement, au pire vers la mort, ce petit garçon ne serait pas mort seul, les parents auraient été présents jusqu'au bout et ne se seraient pas senti "volés" d'un moment essentiel de leur vie.
Quels sont les inconvénients ?
-un moment très très très angoissant pour les parents...mais ils auraient certainement été aussi angoissée d'apprendre cet épisode sans l'avoir vécu, et l'angoisse persiste dans ces cas-là, avec une fausse idée du déroulement des choses (fantasme).
dans ce service, certains soignants continuent à faire sortir les parents pour passer un coup de gant de toilette sur le visage de leur enfant...c'est triste ! alors pour une réanimation...c'est d'autant plus impensable !
comme le dit si bien Papa, un grand nombre d'étrangers à la famille ont le droit de "visiter" un patient, souvent sans même lui adresser un regard ou la parole, et on limite les visites des familles...un comble !