Billet d'humeur du soir ... désespoir ???
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cécilem a écrit :Lors d'un début de stage, nous demandons aux étudiants de fixer leurs objectifs, or on a beau dire que ce sont "leurs" objectifs je pense qu'il est difficile de ne pas tenter ( de façon inconsciente ) de projeter les objectifs que nous professionnel pensons qu'il faut avoir dans "notre" service.
.
c'est ce que je disais sur un sujet semblable sur le forum ide (j'avais dit pour faire réagir que je n'attends rien d'un étudiant, mais je m'adapte a ses attentes), donc totalement d'accord.
cécilem a écrit :Je pense donc que l'incompréhension peut parfois venir de là entre stagiaires et professionnels. Chacun est différent et chacun a des attentes différentes, laissons donc peut etre l'étudiant etre ce qu'il veut etre et acceptons que ses envies et sa vision du métier ne soit pas la même que la notre plutot que de l'obliger à etre ce que l'on voudrait qu'il soit.
Bien sûr que chacun est différent mais il ne faut pas perdre de vue que tous les étudiants n'ont pas forcément un projet professionnel dès le début de leur formation. Et les stages doivent permettre à chacun de l'élaborer, par leurs diversités et leurs différences.
De même, certains ESI ont un projet au départ, qui peut évoluer en fonction des "rencontres" durant leur parcours.
Personnellement, en arrivant à l'IFSI, j'avais déjà une certaine idée de ce que je voulais faire ou pas faire. Notamment, pas de réanimation car je voyais ce type de service comme très technique et peu humain. Or, je me suis rendue compte que la prise en charge en services d'hospitalisation "classiques" ne me convenait pas. On m'a un peu forcé la main pour aller en stage de réa et ensuite l'équipe sur place m'a fixé des objectifs, en plus des miens.
Et bien, j'ai entièrement revu ma position et mon projet professionnel. J'ai débuté en réa après mon DE.
Tout ça pour dire que tout stage est "bon à prendre" et permet parfois de changer ce qui relève plus d'idées reçues ou de préjugés.
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cécilem a écrit :Effectivement, tout stage est bon à prendre mais l'étudiant y prend ce qu'il a envie d'y prendre et non pas ce que nous, nous avons envie qu'il y prenne.
Euh... Il y a peut-être un juste milieu à trouver... Parce que nécessité faisant force de loi, des fois on se dit que jamais au grand jamais on ne travaillera à tel endroit, mais finalement, c'est pas loin, c'est bien payé, les horaires nous conviennent, ils ont une place en crèche...
Alors, devant le patient et ses problèmes, que répondre ? Que pendant les études on a fait l'impasse parce que ça nous intéressait pas ?
Leopold Anasthase a écrit :cécilem a écrit :Effectivement, tout stage est bon à prendre mais l'étudiant y prend ce qu'il a envie d'y prendre et non pas ce que nous, nous avons envie qu'il y prenne.
Euh... Il y a peut-être un juste milieu à trouver... Parce que nécessité faisant force de loi, des fois on se dit que jamais au grand jamais on ne travaillera à tel endroit, mais finalement, c'est pas loin, c'est bien payé, les horaires nous conviennent, ils ont une place en crèche...
Alors, devant le patient et ses problèmes, que répondre ? Que pendant les études on a fait l'impasse parce que ça nous intéressait pas ?
Et je rajouterais qu'actuellement, ceratines régions étant en manque d'IDE, nous avons la possibilité de "choisir" un poste (mais ça n'est pas vrai partout). Or, cette situation ne durera peut être pas et il faudra bien faire avec ... et prendre un poste dans une spécialité qui ne nous attirait pas de prime abord!
C'est ce que disait souvent mon ancien cadre IDE aux ESI qui se plaignaient de passer leur DE en réa : "vous comprenez, ça na m'intéresse pas, je veux faire de la médecine, psy, etc." Oui mais peut être qu'un jour vous vous retrouverez en réa par la force des choses ...
J'ai 33 ans, je suis de la vieille école vis à vis de la politesse et j'ai une certaine vision de l'éthique et de l'honneur qui me pousse à respecter l'autre tout en le remettant à sa place en cas d'abus manifeste.
Quand j'étais enfant ou ado si je rentrais de l'école en disant "le maître, ou le prof, m'a mis une baffe" je pouvais être sûre que je prenais sa soeur jumelle en travers de la figure illico presto.
Les parents ne remettaient pas systématiquement en cause le système éducatif et ses représentants (à tort parfois malheureusement je l'admets).
Je conçois que l'on puisse ruer dans les brancards ou manifester son humeur quand quelque chose est injuste. Mais bon les limites de l'injustice sont parfois très très ténues: je suis peut être une vieille conne en puissance (oups la modération
) et j'ai tendance à voir très rouge quand on me parle mal ou quand certains comportements me choquent.
Je suis DE depuis novembre 2005 et j'ai passé 3 ans à me demander où certains de mes camarades de promo avaient été éduqués.
Il est beau de professer haut et fort des idéaux de tolérance et d'amitié, mais lorsque l'on voit la façon de parler de certains ESI, que l'on a à supporter le bruit continu en amphi lors des cours ou l'odeur de viande saoule et de vomi d'un collègue bourré comme un âne en sortie de boîte à 8h du matin...Bah non je me rebelle.
Dans cette formation il y a de tout: des gens presque bien (personne n'est parfait), et puis des paumés. Les motivations de chacun sont diverses et variées et parfois certains découvrent le métier de leur vie et accrochent vraiment à ce boulot indépendemment de l'aspect facilité de recrutement.
Toujours dans la lignée vieille France qui parfois me caractérise, j'ai été choquée du nombre d'ESI de ma promo consommant des toxiques divers et variés et se servant dans les pharmacies des lieux de stage. Que dire de leur discours de banalisation de ces comportements? Que certains souffrent de dépression ne me choque pas car justement cette formation pousse l'ESI dans ses retranchements et les plus fragiles morflent beaucoup (une de mes amies est dans ce cas).
Par contre les réflexions sur l'efficacité de l'entretien d'admission du concours me semblent tout à fait vraies: comment se faire une idée de la personne en 20mn?
J'étais cadre dans mon ancienne vie professionnelle et j'ai été en charge de TD en fac à un moment donné. Actuellement je suis sûre de 2 choses:
- je n'ai aucune envie de passer le concours de cadre de santé dans 4 ans
- je ne souhaite pas enseigner en ifsi au vu des conditions de cours qui y règnent (bordel ambiant, portables en fonctionnement, activités multiples extra IFSI et variées des ESI en plein cours ou TD...)
Bon courage aux cadres et aux formateurs
Quand j'étais enfant ou ado si je rentrais de l'école en disant "le maître, ou le prof, m'a mis une baffe" je pouvais être sûre que je prenais sa soeur jumelle en travers de la figure illico presto.
Les parents ne remettaient pas systématiquement en cause le système éducatif et ses représentants (à tort parfois malheureusement je l'admets).
Je conçois que l'on puisse ruer dans les brancards ou manifester son humeur quand quelque chose est injuste. Mais bon les limites de l'injustice sont parfois très très ténues: je suis peut être une vieille conne en puissance (oups la modération

Je suis DE depuis novembre 2005 et j'ai passé 3 ans à me demander où certains de mes camarades de promo avaient été éduqués.
Il est beau de professer haut et fort des idéaux de tolérance et d'amitié, mais lorsque l'on voit la façon de parler de certains ESI, que l'on a à supporter le bruit continu en amphi lors des cours ou l'odeur de viande saoule et de vomi d'un collègue bourré comme un âne en sortie de boîte à 8h du matin...Bah non je me rebelle.
Dans cette formation il y a de tout: des gens presque bien (personne n'est parfait), et puis des paumés. Les motivations de chacun sont diverses et variées et parfois certains découvrent le métier de leur vie et accrochent vraiment à ce boulot indépendemment de l'aspect facilité de recrutement.
Toujours dans la lignée vieille France qui parfois me caractérise, j'ai été choquée du nombre d'ESI de ma promo consommant des toxiques divers et variés et se servant dans les pharmacies des lieux de stage. Que dire de leur discours de banalisation de ces comportements? Que certains souffrent de dépression ne me choque pas car justement cette formation pousse l'ESI dans ses retranchements et les plus fragiles morflent beaucoup (une de mes amies est dans ce cas).
Par contre les réflexions sur l'efficacité de l'entretien d'admission du concours me semblent tout à fait vraies: comment se faire une idée de la personne en 20mn?
J'étais cadre dans mon ancienne vie professionnelle et j'ai été en charge de TD en fac à un moment donné. Actuellement je suis sûre de 2 choses:
- je n'ai aucune envie de passer le concours de cadre de santé dans 4 ans
- je ne souhaite pas enseigner en ifsi au vu des conditions de cours qui y règnent (bordel ambiant, portables en fonctionnement, activités multiples extra IFSI et variées des ESI en plein cours ou TD...)
Bon courage aux cadres et aux formateurs
Pascale,
IDE plus du tout desperate
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on a tous eu les même promos
j'ai 28 ans bientot
je suis sortie de l'école a 25 ans et certaine choses m'ont déplu.
mais tous le monde a le droit de faire des écarts de conduite, on n'est pas parfait
malheureusement
j'ai 28 ans bientot
je suis sortie de l'école a 25 ans et certaine choses m'ont déplu.
mais tous le monde a le droit de faire des écarts de conduite, on n'est pas parfait

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La panthére laisse toujours des traces de son passage
Elle èspére seulement que se seront des jolies traces!
Et depuis le 25 juillet j'ai un magnifique setter anglais qui répond au nom de bambou
Elle èspére seulement que se seront des jolies traces!
Et depuis le 25 juillet j'ai un magnifique setter anglais qui répond au nom de bambou
voici ce qui s'est passé hier dans mon service, j'en suis encore sur les fesses:
nous avons reçu une demande d'une stagiaire d'un ifsi a une centaine de km de l'hopital pour un stage (surement l'optionnel), puis une autre stagiaire du même ifsi nous a appelé quelques jours après pour savoir si c'était ok pour qu'on la prenne. Ma cadre lui a juste demandé si son autre collègue s'était désistée (comme ce n'etait pas le même nom que la premiere fois), l'étudiante a soutenu mordicus que c'était elle depuis le début. Devant cette situation, ma cadre lui a dit qu'elle se donnait le temps de la réflexion, et qu'il faut qu'elle la rappellera plus tard...
Arrive 18h00, le téléphone sonne et je me fais agresser par cette étudiante qui ne se présente qu'à moitié et qui me dit que nous ne l'avons pas encore rappelé, le ton est agressif....
l'info n'a pas été donnée a mes collègues, car je me dis que si elle se pointe sur le lieu de stage , on ne peut plus etre objectif en ayant vu cela....
nous avons reçu une demande d'une stagiaire d'un ifsi a une centaine de km de l'hopital pour un stage (surement l'optionnel), puis une autre stagiaire du même ifsi nous a appelé quelques jours après pour savoir si c'était ok pour qu'on la prenne. Ma cadre lui a juste demandé si son autre collègue s'était désistée (comme ce n'etait pas le même nom que la premiere fois), l'étudiante a soutenu mordicus que c'était elle depuis le début. Devant cette situation, ma cadre lui a dit qu'elle se donnait le temps de la réflexion, et qu'il faut qu'elle la rappellera plus tard...
Arrive 18h00, le téléphone sonne et je me fais agresser par cette étudiante qui ne se présente qu'à moitié et qui me dit que nous ne l'avons pas encore rappelé, le ton est agressif....
l'info n'a pas été donnée a mes collègues, car je me dis que si elle se pointe sur le lieu de stage , on ne peut plus etre objectif en ayant vu cela....
Pascale a écrit :
Toujours dans la lignée vieille France qui parfois me caractérise, j'ai été choquée du nombre d'ESI de ma promo consommant des toxiques divers et variés et se servant dans les pharmacies des lieux de stage. Que dire de leur discours de banalisation de ces comportements? Que certains souffrent de dépression ne me choque pas car justement cette formation pousse l'ESI dans ses retranchements et les plus fragiles morflent beaucoup (une de mes amies est dans ce cas).
Qu'entends tu par "consommant des toxiques divers et variés et se servant dans les pharmacies des lieux de stage" ?

Infirmière puéricultrice
Chez "moi", entre les psychotropes et les "herbes de Provence", le choix est large. Quand à se servir dans la pharmacie, c'est du coulage pur et simple (le terme coulage désigne les petits vols insignifiants, tout ce qui est utilisé mais qui ne va pas au patient). J'ai besoin : je me sers. Ca va des compresses aux gants, en passant par l'aspegic et l'efferalgan codéIné. Un hôpital de la région avait vu ses stockts de protection adulte diminuer ..... jusqu'au jour où ils ont retrouvé les couches sur le marché du coin ! A l'IFSI, par deux fois, le stock de linge a disparu. Et à chaque été, le stock de compresses - seringues - aiguilles - gants, disparaît des armoires des salles de TP !
Autant je n'ai aucun scrupule à prendre 1g d'aspegic quand ma tête éclate, autant il m'est impossible de prendre la boîte entière pour ramener chez moi ..... question d'éthique et de morale !
Mais ça ne gêne pas beaucoup de monde, et oui, il y en a qui se servent dans les toxiques. Mais ça, ça a toujours existé, sauf peut-être quand les toxiques étaient gardés dans le décolleté de la surveillante !!!
Autant je n'ai aucun scrupule à prendre 1g d'aspegic quand ma tête éclate, autant il m'est impossible de prendre la boîte entière pour ramener chez moi ..... question d'éthique et de morale !
Mais ça ne gêne pas beaucoup de monde, et oui, il y en a qui se servent dans les toxiques. Mais ça, ça a toujours existé, sauf peut-être quand les toxiques étaient gardés dans le décolleté de la surveillante !!!

VB - IDE
V. Benet a écrit :
...
Mais ça ne gêne pas beaucoup de monde, et oui, il y en a qui se servent dans les toxiques. Mais ça, ça a toujours existé, sauf peut-être quand les toxiques étaient gardés dans le décolleté de la surveillante !!!
Faut pas généraliser, mais je pense que ce n'est pas ce que tu voulais dire, je peux te dire que chez nous les toxiques, sont vérifiés, comptés, double comptés même à chaque changement d'équipe et que personne ne sort avnat que nous ne soyons tombés d'accord !!


Pour le matos en général, j'ai une petite anecdote, j'ai bossé dans un hosto où beaucoup de choses (linge, vaisselle, même mobilier... et alimentation) disparaissaient sans que personne ne puisse rien voir ... un jour un agent s'est marié, a eu un enfant et nous a apporter les photos pour nous les montrer... son appartement était équipé avec le produit de ce qui avait disparu et le canapé recouvert des superbes dessus de lits (ancienne mode) de l'AP pour ceux qui connaissent ...
La pensée vole, et les mots vont à pieds.
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Gengis a écrit :[...] je peux te dire que chez nous les toxiques, sont vérifiés, comptés, double comptés même à chaque changement d'équipe et que personne ne sort avnat que nous ne soyons tombés d'accord
Je veux bien admetre que l'occasion fait le larron, et qu'en resserant les boulons du contrôle, on dissuade quelques personnes de détourner des stupéfiants.
Mais dans la plupart des cas, le contrôle ne sert à rien : s'il y a un vrai toxicoman, il trouvera le moyen de le contourner. S'il n'y a pas de toxicomans, on s'emm... la vie tous les jours pour rien (sans compter les fois où une ampoule est cassée ou jettée par erreur).
Je pense que Pascale faisait allusion à de nombreux psychotropes qui sont consommés de façon non contrôlée par de nombreuses personnes, comme le stilnox, le temesta, le lexomil, le tranxene, le valium, l'atarax, le theralene, le phénergan (plutôt chez les enfants pour les deux derniers).
Vu qu'ils sont disponibles, certains se servent. Il n'y a pas de prescription, pas de suivit médical, pas de surveillance. Et bien souvent pas d'indication.