La dissociation...

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Blondin
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La dissociation...

Message par Blondin »

Ma petiotte élève infirmière 1ère année me demande cet après midi ce que c'est.
Je lui explique avec mes mots, mais est-ce-que quelqu'un a une définition vraie de vraie?
Merci.
Blondin.
PS: mes cours sont dans ma cave et j'ai peur des chats errants. :roll:
Le sage ne dit pas ce qu'il sait, l'idiot ne sait pas ce qu'il dit... C'est pourquoi je me tais.
cedr1c

Message par cedr1c »

jete un oeil ici :clin:
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skikinoune
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Message par skikinoune »

En cours, on nous a expliqué que la personne se sentait éclaté en 1000 morceaux.Il y a 4 éléments fondamentaux
-l'ambivalence: contradiction dans les affects d'un même domaine
-bizarrerie
-détachement du monde qui l'entoure
-impénétrabilité.Le patient est comme dans une bulle impénétrable
On m'a dit c'est impossible...Alors je l'ai fait
IDE 2008
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Blondin
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Message par Blondin »

Skikinoune, merci!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
:saut:
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invite584
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Message par invite584 »

:fleche: http://www.kb.u-psud.fr/niveau2/enseign ... 05.html#03
III.1. Syndrome dissociatif :
Il constitue le syndrome principal des malades schizophréniques dans la clinique française.
Sa première étape, la plus initiale, est la dépersonnalisation, qui consiste en un sentiment de perte de l'unité et de l'intégrité psychique et physique, un sentiment de transformation interne, de sa propre identité, que les patients rapportent parfois comme étant le sentiment de devenir fou. La dépersonnalisation n'est pas pathognomonique du syndrome dissociatif schizophrénique. En effet, c'est un symptôme assez fréquent en pathologie psychiatrique, puisque l'on peut le constater dans les crises d'angoisse aiguë, les attaques de panique, ou toute perturbation associée à une angoisse intense. Dans les schizophrénies, le syndrome de dépersonnalisation est durable et peut conduire le patient à avoir le sentiment de ne plus être lui-même, de se transformer. Ceci entraîne parfois des angoisses de morcellement corporel, d'anéantissement, très caractéristiques (sentiment que le cerveau s'écoule, que les membres changent de forme, tombent, que le sujet est possédé …). Certains patient, au début de l'évolution de leurs troubles, peuvent ainsi vérifier des heures durant devant le miroir, ou en se palpant, leur intégrité physique.
Fréquemment associée à la dépersonnalisation, on peut constater une déréalisation. Il s'agit d'une impression de transformation de ce qui est extérieur au sujet : sentiment de modification de l'ambiance, d'étrangeté.
Ces phénomènes de dépersonnalisation-déréalisation sont rapidement repris, chez les schizophrènes en phase active de leur maladie, dans une activité délirante (à thèmes corporels, de possession, d'influence, ou de persécution émanant du contexte extérieur jugé transformé).

La dissociation est le processus interne à l'œuvre dans la pathologie schizophrénique, qui est la perte de cohésion, d'harmonie et d'unité entre les différentes composantes de la vie psychique ainsi qu'à l'intérieur de chacune d'entre elles (affectivité, langage, pensée, intelligence, comportement). La dissociation entraîne donc une modification profonde, une désorganisation de toute la personne. Le patient présente de ce fait une ambivalence fondamentale, omniprésente et parfois massive : il peut faire cohabiter des concepts opposés l'un à l'autre, dans tous les domaines (affectif, volonté, propos, comportements). Par exemple, un sujet peut parler d'un projet et l'instant d'après, énoncer un projet totalement opposé, avec le même degré de conviction. Il peut évoquer des phénomènes angoissants ou tristes avec le sourire ou encore une froideur et un détachement majeurs. La présence de ces contradictions et de l'ensemble du processus dissociatif rendent le sujet bizarre, étrange, parfois peu compréhensible, à ses interlocuteurs. Ceux-ci observent alors sa discordance, qui est l'expression clinique, extérieure, du processus dissociatif interne. La dissociation entrave les capacités du sujet à fonctionner harmonieusement et à utiliser pleinement ses ressources intellectuelles et psychiques, sans qu'il s'agisse pour autant d'un processus détérioratif organique : on est en présence d'une incapacité fonctionnelle, parfois majeure dans certaines formes cliniques.
Le syndrome dissociatif n'est pas pathognomonique d'une schizophrénie, puisqu'on peut le rencontrer dans certaines bouffées délirantes aiguës, ou dans des maladies neurologiques. Cependant, il est très évocateur du diagnostic.
Il est responsable d'une caractéristique majeure des maladies schizophréniques : le déficit, l'altération du fonctionnement global des patients, qui voient peu à peu s'altérer leur capacité d'insertion sociale et scolaire ou professionnelle.

"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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