tabac et psychiatrie
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oui, je viens d'éditer le sujet,
en fait, plus que la question initiale, c'est le débat qui s'était engagé sur la clope en psy qui m'intéressait, voulant recréer un sujet sur le meme thème, je préfère poursuivre celui ci car certains avis ont déjà été donnés, de plus, cela permettra a boup de ne pas se répéter
en fait, plus que la question initiale, c'est le débat qui s'était engagé sur la clope en psy qui m'intéressait, voulant recréer un sujet sur le meme thème, je préfère poursuivre celui ci car certains avis ont déjà été donnés, de plus, cela permettra a boup de ne pas se répéter
Vouloir imposer l'arrèt du tabac c'est une pensée de névrosé ca, et qui n'a que peu fréquenté les psychotiques. Un de nos medecins préconisent le patch pour les patients en CI
La prochaine fois qu'un patient se plaint de ne pouvoir fumer en CI, je lui donnerais le nom du medecin qui a prescrit cela.
Ne pas oublier aussi que c'est un simple problème de légalité. La plupart de mes patients sont la sous contrainte, de quel droit est ce que en plus j'irais leur imposer l'arrèt du tabac? Dans un hopital général les patients viennent la pour une autre pathologie de leur plein gré, c'est rarement le cas en psy.

La prochaine fois qu'un patient se plaint de ne pouvoir fumer en CI, je lui donnerais le nom du medecin qui a prescrit cela.
Ne pas oublier aussi que c'est un simple problème de légalité. La plupart de mes patients sont la sous contrainte, de quel droit est ce que en plus j'irais leur imposer l'arrèt du tabac? Dans un hopital général les patients viennent la pour une autre pathologie de leur plein gré, c'est rarement le cas en psy.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
tabac et psychiatrie
Etre infirmier ne veut pas dire toute puissance !!!De quel droit aurions nous le droit d interdire de fumer? Atttention le patient en psy n est pas hospitalise pour un sevrage tabagique et faite le lien avec l oralite (1 ere relation precoce a la mere).Vous comprendrez mieux les appetences aux tabac en psy.
notre role , c est donner des conseils d hygiene ,travailler avec le patient s il a le desir de se sevrer mais en aucun cas d interdire
notre role , c est donner des conseils d hygiene ,travailler avec le patient s il a le desir de se sevrer mais en aucun cas d interdire
Même en service somatique, un fumeur reste un fumeur, si on peut l'empecher de fumer dans sa chambre, dans le service, si il est capable de se déplacer il le fera pour fumer sa clope.
En psy ce sont les soignants la plupart du temps qui gèrent les clopes, c'est déja frustrant d'être limité pour un patient (moi qui suis fumeuse, c'est un des trucs que j'ai trouvé le plus pénible, par empathie... je ne supporterai pas qu'on me limite contre mon gré, même si je sais que c'est pô bien!), mais pour des patients psy qui supportent encore moins la frustration ça l'est d'autant plus...
L'IDE à un rôle d'éducation et de prévention, oui, mais pas pas en dépit du bon sens... en psy, on soigne des patho psy en priorité, on est pas là pour gerer la vie des patients de A à Z sous pretexte qu'ils sont enfermés. Ce sont des hommes, pas des enfant à qui l'ont interdit tel ou tel trucs, ils ont le droit de faire leurs choix, notemment celui de fumer...
Il y'a donc plusieurs raisons qui font qu'on ne peut raisonablement pas supprimer la clope:
Pour le patient:
_ C'est une dépendance, qui entraine donc un manque si elle n'est pas assouvie. Qui dit manque dit angoisse...
_ C'est un élément qui peut rythmer sa vie sociale, comme l'a dit quelqu'un ici: aller chercher ses clopes, fumer une clope avec quelqu'un...
_ Sa peut être aussi un repère spatio temporel: la clope du matin, la clope du midi, la clope du soir... etc.
_ C'est un moyen de se calmer (ça l'est aussi pour les fumeurs qui sont pas en psy :p)
Pour les soignants:
_ C'est un moyen de contenir ou de prévenir une frustration qui pourrait se reveler dangereuse, pour le patient, comme pour les gens qui l'entourent (patients et soignants)
_C'est également un moyen d'instaurer le dialogue
_ Mais aussi d'imposer un cadre avec un reglement précis (tant de clopes par jour, à telle heure).
Conclusion: Qu'ils fassent pas ch** avec des lois à la con, proteger les non fumeurs des fumeurs, oui, mais imposer aux fumeurs, en particuliers ceux qui souffrent d'une pathologie psy, un arret du tabac, serait totalement scandaleux... La clope, c'est pas comme l'alcool ou le shit, ça modifie pas la perception qu'on a du monde... Ca a beau être une drogue dangereuse pour la santé sur le long terme, elle possède comme toutes les drogues un avantage percue par le consommateur, et c'est au consommateur et a lui seul de faire le choix entre les avantages et les risques qu'il court...
Un patient psy y voit certainement plus d'avantages...
En psy ce sont les soignants la plupart du temps qui gèrent les clopes, c'est déja frustrant d'être limité pour un patient (moi qui suis fumeuse, c'est un des trucs que j'ai trouvé le plus pénible, par empathie... je ne supporterai pas qu'on me limite contre mon gré, même si je sais que c'est pô bien!), mais pour des patients psy qui supportent encore moins la frustration ça l'est d'autant plus...
L'IDE à un rôle d'éducation et de prévention, oui, mais pas pas en dépit du bon sens... en psy, on soigne des patho psy en priorité, on est pas là pour gerer la vie des patients de A à Z sous pretexte qu'ils sont enfermés. Ce sont des hommes, pas des enfant à qui l'ont interdit tel ou tel trucs, ils ont le droit de faire leurs choix, notemment celui de fumer...
Il y'a donc plusieurs raisons qui font qu'on ne peut raisonablement pas supprimer la clope:
Pour le patient:
_ C'est une dépendance, qui entraine donc un manque si elle n'est pas assouvie. Qui dit manque dit angoisse...
_ C'est un élément qui peut rythmer sa vie sociale, comme l'a dit quelqu'un ici: aller chercher ses clopes, fumer une clope avec quelqu'un...
_ Sa peut être aussi un repère spatio temporel: la clope du matin, la clope du midi, la clope du soir... etc.
_ C'est un moyen de se calmer (ça l'est aussi pour les fumeurs qui sont pas en psy :p)
Pour les soignants:
_ C'est un moyen de contenir ou de prévenir une frustration qui pourrait se reveler dangereuse, pour le patient, comme pour les gens qui l'entourent (patients et soignants)
_C'est également un moyen d'instaurer le dialogue
_ Mais aussi d'imposer un cadre avec un reglement précis (tant de clopes par jour, à telle heure).
Conclusion: Qu'ils fassent pas ch** avec des lois à la con, proteger les non fumeurs des fumeurs, oui, mais imposer aux fumeurs, en particuliers ceux qui souffrent d'une pathologie psy, un arret du tabac, serait totalement scandaleux... La clope, c'est pas comme l'alcool ou le shit, ça modifie pas la perception qu'on a du monde... Ca a beau être une drogue dangereuse pour la santé sur le long terme, elle possède comme toutes les drogues un avantage percue par le consommateur, et c'est au consommateur et a lui seul de faire le choix entre les avantages et les risques qu'il court...
Un patient psy y voit certainement plus d'avantages...
Et puis le tabac en psy c'est comme le poivre pour le sel!...
Gardons à l'esprit qu'en plus il n'y a pas qu'aux patients qu'il est utile: beaucoup de soignants en psy fument et ça permet souvent de gérer les moments de tension ou de décompresser.
Au plan santé pub, l'argument est tout de même difficilement recevable pour des patients souffrant de troubles psychiatriques, quand on voit ce que ça peut leur apporter; un genre de mal pour un bien. Ca participe à l'équilibre plus ou moins précaire de leur "stabilisation".
Je me souviens en service d'admission quand le salon fumeur avait été refait: trois jours sans tabac pour les patients avec le service fermé. Je ne souhaite à personne de le vivre! Une tension plus que palpable pesait; au final, il a fallut organiser des petites sorties cigarette trois fois par jour pour les patients autorisés à sortir de l'unité.
Enfin bref: l'interdiction du tabac en psy, sûrement pas une priorité du secteur.
Gardons à l'esprit qu'en plus il n'y a pas qu'aux patients qu'il est utile: beaucoup de soignants en psy fument et ça permet souvent de gérer les moments de tension ou de décompresser.
Au plan santé pub, l'argument est tout de même difficilement recevable pour des patients souffrant de troubles psychiatriques, quand on voit ce que ça peut leur apporter; un genre de mal pour un bien. Ca participe à l'équilibre plus ou moins précaire de leur "stabilisation".
Je me souviens en service d'admission quand le salon fumeur avait été refait: trois jours sans tabac pour les patients avec le service fermé. Je ne souhaite à personne de le vivre! Une tension plus que palpable pesait; au final, il a fallut organiser des petites sorties cigarette trois fois par jour pour les patients autorisés à sortir de l'unité.
Enfin bref: l'interdiction du tabac en psy, sûrement pas une priorité du secteur.
- sonitchkaa
- Forcené
- Messages : 335
- Inscription : 16 déc. 2004 10:03
- Localisation : à l'ouest...
fanfan50 a écrit :Je me souviens en service d'admission quand le salon fumeur avait été refait: trois jours sans tabac pour les patients avec le service fermé. Je ne souhaite à personne de le vivre! Une tension plus que palpable pesait; au final, il a fallut organiser des petites sorties cigarette trois fois par jour pour les patients autorisés à sortir de l'unité.
Enfin bref: l'interdiction du tabac en psy, sûrement pas une priorité du secteur.
alors là je peux te dire que je débranche le détecteur de fumée de la salle à manger et ça devient le fumoir provisoire le temps des travaux!!!
tant pis pour l'odeur et tant pis pour l'interdiction!
j'ai jamais eu franchement envie de me prendre des coups, surtout pas pour une histoire de clopes
d'ailleurs c'est la politique de notre médecin (non fumeur): dans la mesure du possible, il ne veut pas entendre parler de clash lié à la cigarette

quitte la psy en mai
salut,
les fumeurs en service psy est une grosse problematique, je travaille en guadeloupe (cela a son importance), ici les 3/4 de la population est non fumeuse, et la plupart de mes collègues sont non fumeurs et sont dans cette optique de ne pas filler de clopes aux patients pour une questions ethiques (nous sommes là pour soigner pas pour les tuer disent ils). resultat (pour illustrer ce que dit très bien bloup) beaucoup de tensions soit 2 vitres de salle soins cassées, une autres fois un infirmier agresser , encore une autre fois une salle d'isolement depesser à main nues (carrelage compris), j'en passe et de toutes les couleurs, soit racket des patients qui gerent leurs clopes etc etc, tout ça pour une clope refusée. En psy il y a des psychose biensur mais aussi beaucoup de toxicomanes qui sont ritualisés avec leurs doses (ici beaucoup fument du crack, drogue principale de l'ile), et la clope permet un transfert le temps de l'hopsitalisation. La psy c'est soulager et éduquer effectivement, mais aussi apprendre a gerer ses tensions.
les fumeurs en service psy est une grosse problematique, je travaille en guadeloupe (cela a son importance), ici les 3/4 de la population est non fumeuse, et la plupart de mes collègues sont non fumeurs et sont dans cette optique de ne pas filler de clopes aux patients pour une questions ethiques (nous sommes là pour soigner pas pour les tuer disent ils). resultat (pour illustrer ce que dit très bien bloup) beaucoup de tensions soit 2 vitres de salle soins cassées, une autres fois un infirmier agresser , encore une autre fois une salle d'isolement depesser à main nues (carrelage compris), j'en passe et de toutes les couleurs, soit racket des patients qui gerent leurs clopes etc etc, tout ça pour une clope refusée. En psy il y a des psychose biensur mais aussi beaucoup de toxicomanes qui sont ritualisés avec leurs doses (ici beaucoup fument du crack, drogue principale de l'ile), et la clope permet un transfert le temps de l'hopsitalisation. La psy c'est soulager et éduquer effectivement, mais aussi apprendre a gerer ses tensions.
Pour nous ce sont les contingences de personnel, les habitudes antérieures du patient, et notre subjectivité.
Il nous est impossible lorsque le cadre indique 4 soignants necessaires d'appeler toutes les heures des renforts masculins pour une cigarette.
Il nous est impossible lorsque le cadre indique 4 soignants necessaires d'appeler toutes les heures des renforts masculins pour une cigarette.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
- T'choupi
- VIP
- Messages : 3582
- Inscription : 07 nov. 2003 21:55
- Localisation : Entre le 61 et le 17 !!!
Hier on a eu une entrée en Ho en isolement...
Pas d'hommes dans le service, un dans le service en dessous et deux autres à l'autre bout de l'hosto, donc à la relève de 14h, on s'est mis d'accord sur une clope toutes les deux heures qui correspondait aux prises du traitement, aux repas, surveillance des constantes et nursing...
Cette décision a été prise sachant que le patient n'a pas de tabac (on a pris un vieux sachet et des vieilles feuilles de secours...), qu'il fumait un paquet par jour chez lui, et qu'effectivement on pouvait pas faire venir les mecs toutes les heures dans notre service...
Pas d'hommes dans le service, un dans le service en dessous et deux autres à l'autre bout de l'hosto, donc à la relève de 14h, on s'est mis d'accord sur une clope toutes les deux heures qui correspondait aux prises du traitement, aux repas, surveillance des constantes et nursing...
Cette décision a été prise sachant que le patient n'a pas de tabac (on a pris un vieux sachet et des vieilles feuilles de secours...), qu'il fumait un paquet par jour chez lui, et qu'effectivement on pouvait pas faire venir les mecs toutes les heures dans notre service...
Marlène IDE en Psy depuis 2 ans en Normandie et piêtre bientôt en Charente-Maritime !!!