discours Sarko sur "malaise profond du système de soin&
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- Nursenightfeever
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gobo49 a écrit :à ma connaissance et même si ces annonces ont une connotation électoraliste, je dois reconnaitre que c'est le seul candidat qui ose aborder la question du paramédical aussi concrétement
le petit Nico ne parle pas que de rémunération mais évoque beaucoup plus une certaine forme de reconnaissance des professionels (qui est bien plus large qu'une simple revalorisation)
Il est au pouvoir depuis 5 ans quand même...

Pourquoi ferait il l'année prochaine ce que lui et ses amis n'ont pas fait durant 5 ans?
Preg d'am reor, ma benn 'zo klañv
Gengis a écrit :Nursenightfeever a écrit : Il est au pouvoir depuis 5 ans quand même...il avait le temps de revaloriser les professions de santé.
Sarkozi est ministre de plus il n'est pas à la santé mais à l'intérieur
+1, c'est peut etre pas le stroumph que je préfère mais soyons juste, le candidat Sarko peut promettre des choses hors de la compétence du ministre de l'intérieur et des cultes, Monsieur Sarkozi
j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
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Nursenightfeever a écrit :Sarkozi est ministre de plus il n'est pas à la santé mais à l'intérieur
Peut être mais il est chef du parti majoritaire, dont fait parti le ministre de la santé.
comme toujours : il occupe tous les secteurs. Beaucoup de parole, d'effet médiatiques et peu, trop d'action (hormi les lois passées à la sauvette avant les vacances d'été... mais bon, ça reste un autre débat)
D.U Plaie et cicatrisation
Cadre Infirmier - Urgences - suisse
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Vous n'avez pas remarqué que la même personne demande aux professionnels du milieu médico-social d'avertir le maire, la police, des informations que nous détenons sur nos patients?
Même s'il y avait un réel désir de faire reconnaître la profession (laissez-lui le bénéfice du doute, moi, mon opinion sur les strategies du personnage est sans équivoque), si ma reconnaissance doit passer par la mise en péril de la relation (de confiance) avec mes patients, et donc, par l'anéantissement d'une relation thérapeutique, je prefere ne pas etre reconnue.
Etre reconnue, parce que j'aurais permis à mes jeunes (je bosse actuellement en pedo-psy) d'être fichés comme délinquants potentiels, parce que j'aurais permis à leurs parents d'être stigmatisés d'après leur origine social et culturelle, parce que j'aurais permis à la police, aux maires, d'avoir un droit de regard sur les dossiers médicaux de mes patients, bah, désolée, mais ce n'est pas de cette manière que j'ai envie d'être reconnue.
On peut toujours prendre 3 lignes d'intentions dans un discours, mais pour le moment, les faits concrets de cette même personne, ne représentent pas une reconnaissance de la profession, mais plutôt une instrumentalisation de la profession. Regardons ensemble l'oeuvre de ce monsieur en tant que ministre de l'intérieur, plutôt que d'hypothéquer sur ces possibles actes en tant que président.
Mais bon, visiblement le projet de loi de prévention de la délinquance, la mise en place du secret professionnel partagé font beaucoup moins recette qu'une revalorisation des salaires. Je ne dis pas que refuserais une augmentation de mon salaire (ch'uis pas folle non plus), mais j'entends bien défendre avant tout ma profession et ceux que je rencontre à travers elle, parce que sinon, est-ce que je mérite vraiment cette revalorisation?
Même s'il y avait un réel désir de faire reconnaître la profession (laissez-lui le bénéfice du doute, moi, mon opinion sur les strategies du personnage est sans équivoque), si ma reconnaissance doit passer par la mise en péril de la relation (de confiance) avec mes patients, et donc, par l'anéantissement d'une relation thérapeutique, je prefere ne pas etre reconnue.
Etre reconnue, parce que j'aurais permis à mes jeunes (je bosse actuellement en pedo-psy) d'être fichés comme délinquants potentiels, parce que j'aurais permis à leurs parents d'être stigmatisés d'après leur origine social et culturelle, parce que j'aurais permis à la police, aux maires, d'avoir un droit de regard sur les dossiers médicaux de mes patients, bah, désolée, mais ce n'est pas de cette manière que j'ai envie d'être reconnue.
On peut toujours prendre 3 lignes d'intentions dans un discours, mais pour le moment, les faits concrets de cette même personne, ne représentent pas une reconnaissance de la profession, mais plutôt une instrumentalisation de la profession. Regardons ensemble l'oeuvre de ce monsieur en tant que ministre de l'intérieur, plutôt que d'hypothéquer sur ces possibles actes en tant que président.
Mais bon, visiblement le projet de loi de prévention de la délinquance, la mise en place du secret professionnel partagé font beaucoup moins recette qu'une revalorisation des salaires. Je ne dis pas que refuserais une augmentation de mon salaire (ch'uis pas folle non plus), mais j'entends bien défendre avant tout ma profession et ceux que je rencontre à travers elle, parce que sinon, est-ce que je mérite vraiment cette revalorisation?
Sarkozi est ministre de plus il n'est pas à la santé mais à l'intérieur
Sarko est loin d'avoir toutes les rennes en main actuellement
Bien d'accord, mais n'oubliez pas que c'est la première fois que des réformes en santé mentale sont proposés par le ministre...
... de l'intérieur.
Alors, si vous n'avez pas le droit, prenez le gauche, créez un climat de terreur (très intéressant, si vous avez le temps, potasser le sujet), stigmatisez quelques catégories, et vous avez les moyens de mener la politique qui vous convient...
Enthys a écrit : On peut toujours prendre 3 lignes d'intentions dans un discours, mais pour le moment, les faits concrets de cette même personne, ne représentent pas une reconnaissance de la profession, mais plutôt une instrumentalisation de la profession. Regardons ensemble l'oeuvre de ce monsieur en tant que ministre de l'intérieur, plutôt que d'hypothéquer sur ces possibles actes en tant que président.
Je suis complètement d'accord, il ne s'agit pas de retenir ce qui nous sera favorable uniquement, mais d'apprécier et d'analyser globalement.
La pensée vole, et les mots vont à pieds.
Enthys a écrit :Cela fait toujours plaisir de savoir que quelqu'un pense a nous ....
Oui quand je vois comment il pense à moi pour faire l'amalgame entre psychiatrie, délinquance, facteurs prédictifs d'après l'origine, et pour être un maillon de la chaîne répressive, et bien, je préfèrerais qu'il m'oublie...
Le problème c'est que le "on pense a nous" s'inscrit bien dans une vision catégorielle, revendicative, voire corporatiste (voir le sujet sur l'ordre). Fais t'il avancer le schmilblick pour autant. Quand je vois les problèmes principaux dans mon exercice quotidien je me rends compte finalement que les revendications salariales sont importantes certes mais pas les plus cruciales. Ce qui est le plus crucial: vision reductrice, voire réactionnaire de la psy, abandon de la politique de secteur, prise en charge minable des patients, medecins en dessous de tout, etc...relève d'une politique globale de santé, d'une vision politique sur la santé et le social, puis d'actions au niveau des établissements.
La déclaration de Sarko est bien évidemment électoraliste à fonds les gamelles; suffit de suivre les actualités por le comprendre.
Mais lorsqu'on lis bien les options économiques du personnage, qui va t'il favoriser à votre avis une fois les élections passées?
"Vous êtes le maillon faible..."

"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
D'ailleurs je vous conseille d'aller lire les autres déclarations sur sa future politique ultra libérale avant de vous faire gober tout cru...Maintenant si vous partagez cette vision, libre à vous, mais ce n'est pas mon cas. Si je bosse dans le public ce n'est pas par facilité mais parce que j'ai une vision du soin qui m'impose de bosser dans le public.
SERVICE public ou es tu?
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