Paternage?

[tantang]

Bonjour à tous,
on parle souvent de maternage surtout en psychiatrie. Mais selon vous peut on aussi parler de paternage?
Merci d'avance

[cedr1c]

petite définition du maternage

Ensemble de soins corporels donnés à une personne dans un climat protecteur et affectif qui évoque le comportement d'une mère à l'égard de son enfant.

un homme peut etre maternant, sans que l'on parle de paternage, le "paternage" serait le fait de prendre le rôle du père, qui n'est pas le même

[Leopold Anasthase]

C'est génial, ça. Alors je peux laisser la maman s'occuper des couches et des biberons sans complexe, puisque c'est son rôle ?

[cedr1c]

léopold, vous etes dans la partie psychiatrie du forum, le sens a donner quand on parle du role de la mère n'est pas le même que celui donné sur le forum puer.

le rôle symbolique du père et de la mère ne pourra jamais etre le même puisque la mère porte déjà l'enfant en elle et a déjà été maternante avant la naissance, elle peut et doit faire une place au père pour le dévellopement de l'enfant, mais ce rôle dès la naissance est associé a la mère pour l'enfant.

etre maternant ne réside pas en un ensemble d'actes, donc vous pouvez largement vous mettre aux couches

[invite584]

Ce role remonte a très loin puisque sous les romains le "Pater Familias" a droit de vie et de mort sur l'enfant.
http://membres.lycos.fr/paternite/pere.html

Mais sommes nous d'accord sur le sens de "paternage"?
Quel sens lui donnez vous?

[Leopold Anasthase]

etre maternant ne réside pas en un ensemble d'actes, donc vous pouvez largement vous mettre aux couches

Je veux pas le savoir, c'est marqué dans le manuel que c'est le rôle de la mère }:->)

le rôle symbolique du père et de la mère ne pourra jamais etre le même puisque la mère porte déjà l'enfant en elle et a déjà été maternante avant la naissance, elle peut et doit faire une place au père pour le dévellopement de l'enfant, mais ce rôle dès la naissance est associé a la mère pour l'enfant.

Plus sérieusement, je relis ce que vous avez écrit et je pense à la récente affaire de cette mère acusée d'infanticide (on va dire "acusée" tant qu'il n'y a pas eu jugement, même si beaucoup d'éléments laissent à penser qu'elle a effectivement tué ses enfants).

Son entourage et sa famille la décrivent comme une bonne mère. Il est difficile d'imaginer qu'elle puisse être une bonne mère pour son ou ses enfants vivants, et que d'un autre côté elle ait tué d'autres de ses propres enfants. Il semble que sa seule justification serait que, comme c'était elle qui les avait faits, elle avait le droit de s'en débarasser.

Et par rapport à ce qu'écrit Agrath, je me demande si ça ne serait pas en premier lieu la mère qui considèrerait avoir droit de vie et de mort sur sa progéniture, et que le père ne s'est approprié ce droit que dans un second temps.

Dans notre societé, il pourait y avoir une sorte de réminiscence de ces règles : seule la mère serait autorisée à aimer son enfant, et c'est elle qui autorise ou pas le père à les aimer (et pas seulement à ramener la thune à la maison et à faire la police).

Eh merde... J'étais parti pour écrire une plaisanterie et je me suis laissé aller...

[invite584]

C'est exactement l'illustration de la règle du "père" et de la "mère".
La mère apporte les soins "maternant". De facon fantasmatique elle se pense comblée par cet enfant puis dans un deuxième temps se rends compte que cet enfant ne peux tout lui apporter. Elle introduit donc dans son discours le rôle du père qui va "casser" la relation fusionelle mère/enfant. Le père va apporter une relation a la société. Une relation "tierce".
J'utilise les termes de "père" et de "mère" mais ce sont des termes de "fonction" traditionnels. en fait cette fonction peut etre jouée indifféremment par l'un ou l'autre sexe.
ce qui est important c'est que si le père ne brise pas cette relation fusionnelle avec l'enfant, l'enfant est comblé. Il ne developpe pas le sentiment de manque; d'incomplétude. Sans ceux ci pas de vrai désir. Puisque le désir est comblé en permanence, le désir n'est pas réel.
La volonté de l'enfant, c'est la volonté de la mère. Pas de réelles personnalité indépendante.
C'est pourquoi on retrouve souvent ce genre de problématique chez les parents de schizophrènes: mère surprésente, père absent.

Quand a la problématique de la "bonne mère" (avé l'acent ), je pense qu'une mère peut etre infanticide avec un enfant et etre acceptable avec un autre. Cela ne veux pas dire qu'il faut lui en laisser la garde...
Le fantasme projeté sur l'enfant est différent. On aime pas ses enfants de la même facon, on n'attends pas la même chose d'eux, quique l'on en dise.

[Breizh']

C'est pourquoi on retrouve souvent ce genre de problématique chez les parents de schizophrènes: mère surprésente, père absent.

Et pas seulement...

[Breizh']

Et sans parler forcément de "maternage" en psychiatrie, puisque la distance thérapeutique est nécessaire et s'applique, j'aurais plutôt employé le terme de "présence" rassurante et bienveillante..attitude des soignants dont ont le plus besoin les patients...

[tantang]

Pour moi, le maternage consiste à avoir une position rassurante...
tandis que le paternage se définirait plus comme une position de rappel à la loi mais aussi une position de valorisation de l'individu qui aurait eu un père absent ou au contraire castrateur.
Qu'en pensez-vous?

[invite584]

C'est pourquoi on retrouve souvent ce genre de problématique chez les parents de schizophrènes: mère surprésente, père absent.

Et pas seulement...

C'est pourquoi j'ai dis "souvent"