Sondage sur l'EVA
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Dur dur d'évaluer la douleur. Une EVA à 4 est insupportable chez un patient alors que le voisin cote à 9 et s'en accomode pas si mal !
Que dire des douloureux chroniques qui truquent leurs résultats pour obtenir le médicament qu'il souhaite ?
L'EVA c'est pas mal, pour un même patient, qui arrive à coter sa douleur (tout le monde n'y arrive pas) et qui joue le jeu. Ca a quand même ses limites.
Que dire des douloureux chroniques qui truquent leurs résultats pour obtenir le médicament qu'il souhaite ?
L'EVA c'est pas mal, pour un même patient, qui arrive à coter sa douleur (tout le monde n'y arrive pas) et qui joue le jeu. Ca a quand même ses limites.
- marieelo
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je pense que l'EVA est certes une méthode objective mais voilà, à adapter selon les patients et à prendre avec délicatesse lors de soins sur des patients atteints de maladies chroniques et hypochondriaque!!!lol
sinon c une super méthode surtout sur les non verbaux!
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"Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie!" Confucius... un pied dans la 3ème année?non, les 2!!!
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FFC a écrit :Tu trouves que l'EVA est une méthode objective ??? Les résultats sont très très différents d'un patient à un autre...
Je ne connais pas de méthode d'évaluation de la douleur qui ne soit pas subjective.
+1
je ne trouve pas specialement l'EVA objectif que ca car la douleur est quelquechose de tres subjectif, dont la tolerance a la douleur est tres differente selon les individus
cependant, c'esun outil qui est necessaire pour se faire "une idee" de la douleur du patient meme si cela n'est pas forcement representatif si l'on tombe chez des patients hypocondriaques

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elo085 a écrit :cependant, c'esun outil qui est necessaire pour se faire "une idee" de la douleur du patient meme si cela n'est pas forcement representatif si l'on tombe chez des patients hypocondriaques
J'ai l'impression que vous avez encore beaucoup à apprendre sur la douleur, à commencer par les bases :
quand le patient dit qu'il a mal, c'est qu'il a mal
La personne la mieux placée pour évaluer la douleur, c'est le patient lui-même. Le soignant doit donc favoriser l'évaluation de la douleur par le patient. Le soignant ne doit pas ré-évaluer l'évaluation du patient (par exemple, "celui-là il est douillet, alors je vais diminuer d'un tiers son eva"). Le soignant ne doit pas juger la douleur du patient ("celle-là elle ne supporte rien").
Et l'objectif d'un traitement de la douleur, c'est d'obtenir la satisfaction du patient (et pas forcemment un score eva à 0).
C'est toujours super dur d'évaluer la douleur de quelqu'un.
Tout à fait. C'est pourquoi il faut demander au patient d'évaluer sa douleur.
[quote="Leopold Anasthase
quand le patient dit qu'il a mal, c'est qu'il a mal
Tout à fait. C'est pourquoi il faut demander au patient d'évaluer sa douleur.[/quote]
je suis tout a fait d'accord avec vous
le patient est le mieux place pour evaluer sa douleur et que quand il dit qu'il a mal, c'est qu'il a mal
le post que j'ai ecrit plus haut a du etre mal interprete puique je suis du meme avis que vous ainsi que de FFC quand il/elle dit
quand le patient dit qu'il a mal, c'est qu'il a mal
C'est toujours super dur d'évaluer la douleur de quelqu'un.
Tout à fait. C'est pourquoi il faut demander au patient d'évaluer sa douleur.[/quote]
je suis tout a fait d'accord avec vous
le patient est le mieux place pour evaluer sa douleur et que quand il dit qu'il a mal, c'est qu'il a mal
le post que j'ai ecrit plus haut a du etre mal interprete puique je suis du meme avis que vous ainsi que de FFC quand il/elle dit
Citation:
C'est toujours super dur d'évaluer la douleur de quelqu'un.
Tout à fait. C'est pourquoi il faut demander au patient d'évaluer sa douleur.
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L'EVA n'est pas la meilleure solution pour évaluer la douleur.
Un exemple ? Une EVA à 10, pour le soignant veut dire "grosse grosse douleur" et si on interroge le patient sur la supportabilité de cette douleur, on peut être parfois être suppris de constater qu'il le supporte bien (et qu'il ne veut pas nécessairement qqchose pour la combattre).
S'est-il "surcoté" ? Veut-il jouer les gros durs ? Je ne peux pas savoir. Voila pourquoi je demande toujours au patient comment il supporte sa douleur (il est vrai que j'ai surtout affaire à des douloureux chroniques).
Une autre méthode qui est pas mal est celle dite de "l'échelle verbale simple".
Un exemple ? Une EVA à 10, pour le soignant veut dire "grosse grosse douleur" et si on interroge le patient sur la supportabilité de cette douleur, on peut être parfois être suppris de constater qu'il le supporte bien (et qu'il ne veut pas nécessairement qqchose pour la combattre).
S'est-il "surcoté" ? Veut-il jouer les gros durs ? Je ne peux pas savoir. Voila pourquoi je demande toujours au patient comment il supporte sa douleur (il est vrai que j'ai surtout affaire à des douloureux chroniques).
Une autre méthode qui est pas mal est celle dite de "l'échelle verbale simple".
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FFC a écrit :L'EVA n'est pas la meilleure solution pour évaluer la douleur.
Un exemple ? Une EVA à 10, pour le soignant veut dire "grosse grosse douleur" et si on interroge le patient sur la supportabilité de cette douleur, on peut être parfois être suppris de constater qu'il le supporte bien (et qu'il ne veut pas nécessairement qqchose pour la combattre).
Comme toutes les échelles, l'eva ne renseigne que sur ce qu'elle mesure. Donc l'eva ne renseigne pas sur ce que le patient souhaite qu'on fasse vis-à-vis de sa douleur.
Effectivement, on peut avoir une eva à 5 et en pas souhaiter être soulagé, et avoir une eva à 3 et souhaiter être soulagé (pour une eva à 10, 10 étant "la douleur la plus intense que vous puissiez immaginer", je doute qu'un patient ne souhaite pas être soulagé).
Donc en plus de l'eva, on peut poser la question au patient : "souhaitez-vous être soulagé ?"
Il existe d'autres échelles de douleur concernant le vécu du patient, en particulier une échelle avec de nombreux qualificatifs. Mais ces échelles s'adressent plutôt aux douloureux chroniques. En effet, je me vois mal, en postopératoire dans un contexte de douleur aiguë, proposer au patient un questionnaire qui nécessite dix minutes pour être rempli.
oui j'utilise l'EVA en posant en + les questions basiques : ou ? quand ? comment ?
Et je réévalue après les actions inf (position antalgique, distrib du ttt...) pour voir si la prise en charge est efficace. Dans la négative je mets d'autres actions en place (demande au méd. de réévaluer le ttt...)
Toujours garder en tête que la douleur est subjective et multifactorielle. C'est la personne toute entière (avec sa mémoire douloureuse, sa culture, son éducation, sa religion, ses émotions...) qui souffre psychologiquement et physiquement.
C'est pour cela par exemple que 2 patients ayant subi la même intervention chir par exemple n'attribueront pas la même note EVA, que l'un peut souffrir et l'autre pas du tout, que la morphine soulagera l'un et pas l'autre...
Il faut donc toujours croire un patient qui dit avoir mal. La seule personne à même d'évaluer sa douleur est le patient
Et je réévalue après les actions inf (position antalgique, distrib du ttt...) pour voir si la prise en charge est efficace. Dans la négative je mets d'autres actions en place (demande au méd. de réévaluer le ttt...)
Toujours garder en tête que la douleur est subjective et multifactorielle. C'est la personne toute entière (avec sa mémoire douloureuse, sa culture, son éducation, sa religion, ses émotions...) qui souffre psychologiquement et physiquement.
C'est pour cela par exemple que 2 patients ayant subi la même intervention chir par exemple n'attribueront pas la même note EVA, que l'un peut souffrir et l'autre pas du tout, que la morphine soulagera l'un et pas l'autre...
Il faut donc toujours croire un patient qui dit avoir mal. La seule personne à même d'évaluer sa douleur est le patient

perso, j'ai eut le cas d'une patiente en medecine qui évaluait sa douleur à 9/10, elle ne pouvait dc pas se lever... Mais à coté de celà, elle n'avait pas du tout le fasciès de qqn d'hyperalgique et qd je lui faisais remarquer, elle m'envoyer promener...
Il s'est averer que cette personne était hystérique, hypocondriaque...
l'EVA est trés utile et objective, mais atention, selon les patients, mieux vaut ne pas la faire pr ne pas rentrer dans leur délire...
Il s'est averer que cette personne était hystérique, hypocondriaque...
l'EVA est trés utile et objective, mais atention, selon les patients, mieux vaut ne pas la faire pr ne pas rentrer dans leur délire...
il faut croire en notre metier, Dur mais si beau metier...
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laurep86 a écrit :perso, j'ai eut le cas d'une patiente en medecine qui évaluait sa douleur à 9/10, elle ne pouvait dc pas se lever... Mais à coté de celà, elle n'avait pas du tout le fasciès de qqn d'hyperalgique
Nous n'avons pas tous la même façon d'exprimer notre douleur. Les cris, les larmes et les grimaces sont-elles nécessaires pour qu'on nous croit ?
laurep86 a écrit :Il s'est averer que cette personne était hystérique, hypocondriaque...
Sa douleur ne mérite-t-elle pas d'être soulagée ?
laurep86 a écrit :l'EVA est trés utile et objective
L'eva n'est pas objective, c'est un outil qui permet de noter une évaluation subjective.
Voici la définition de "subjectif" dans ce contexte :
Qui est éprouvé par le sujet et n'est pas observable de l'extérieur
Il n'existe pas d'outil permettant de mesurer la douleur de façon objective.
laurep86 a écrit :mieux vaut ne pas la faire pr ne pas rentrer dans leur délire...
Dans ce cas, comment prendre en charge cette douleur ? Quel sera le critère d'évaluation ? Comment saura-t-on si le patient est soulagé ?
Euh en fait, je maintiens que c'est une évaluation objective... Et pourtant la douleur, elle, est bien subjective !
En fait, la façon dont j'emploie le terme "objectivité" se rapporte à l'impartialité et à la neutralité de notre position de soignants dans l'évaluation de la douleur à l'aide de cette "fameuse" EVA (ou tout autre échelle d'auto-évaluation, contrairement à une échelle d'hétéro-évaluation type CHEOPS qui va se baser sur notre jugement par rapport aux critères d'évaluation)
J'espère que je me suis fait comprendre, c'est vrai que je parle de la façon d'évaluer la douleur, et non pas de la douleur elle-même.
En fait, la façon dont j'emploie le terme "objectivité" se rapporte à l'impartialité et à la neutralité de notre position de soignants dans l'évaluation de la douleur à l'aide de cette "fameuse" EVA (ou tout autre échelle d'auto-évaluation, contrairement à une échelle d'hétéro-évaluation type CHEOPS qui va se baser sur notre jugement par rapport aux critères d'évaluation)
J'espère que je me suis fait comprendre, c'est vrai que je parle de la façon d'évaluer la douleur, et non pas de la douleur elle-même.
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chuji a écrit :Euh en fait, je maintiens que c'est une évaluation objective...
La douleur est subjective, c'est dans la définition :
La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage.
Une expérience, c'est subjectif. Il n'existe pas d'appareil pour évaluer objectivement la douleur. La différence que vous faites concerne l'auto ou l'hétéro évaluation, pas le carractère subjectif ou objectif.
Je suis on ne peut plus d'accord avec le fait que la douleur soit une expérience subjective, c'est effectivement la définition de l'oms.
Je pense que vous avez compris ce que je voulais dire en parlant du concept d'objectivité, en antinomie de la subjectivité qu'implique le jugement par une échelle d'évaluation basée sur l'observation et la quotation d'items remplis par NOUS, soignants....
pas trop le temps de chercher une définition précise...
"L'individu objectif est censé, au moment de porter un jugement, abandonner tout ce qui lui est propre (idées, croyances ou préférences personnelles)"
Donc, en prenant la valeur renseignée par le patient sur une EVA ou échelle numérique ou tout autre mode d'auto-évaluation, on se rapproche plus de l'objectivité qu'en remplissant nous même une grille de cotation à partir de notre observation personnelle et/ou jugements....
Pour finir, un article de la SFAR (société française d'anesthésie et de réanimation) qui traite de la prise en charge de la douleur, et qui liste les différents échelles d'évaluation de la douleur .... : " Le choix d'une échelle est déterminé par plusieurs critères : objectivité, faisabilité, reproductibilité et adhésion du personnel soignant à l'échelle choisie.
Les impératifs d'objectivité éliminent les échelles d'hétéro-évaluation pour l'évaluation de première intention. En effet, ces échelles sous-estiment le plus souvent la douleur ressentie par le patient. En revanche, elles peuvent être utiles chez les patients avec des difficultés de compréhension ou de langage(...) "
(source : http://www.sfar.org/sfar_actu/ca01/html ... /01_43.htm )
Je pense que vous avez compris ce que je voulais dire en parlant du concept d'objectivité, en antinomie de la subjectivité qu'implique le jugement par une échelle d'évaluation basée sur l'observation et la quotation d'items remplis par NOUS, soignants....
pas trop le temps de chercher une définition précise...
"L'individu objectif est censé, au moment de porter un jugement, abandonner tout ce qui lui est propre (idées, croyances ou préférences personnelles)"
Donc, en prenant la valeur renseignée par le patient sur une EVA ou échelle numérique ou tout autre mode d'auto-évaluation, on se rapproche plus de l'objectivité qu'en remplissant nous même une grille de cotation à partir de notre observation personnelle et/ou jugements....
Pour finir, un article de la SFAR (société française d'anesthésie et de réanimation) qui traite de la prise en charge de la douleur, et qui liste les différents échelles d'évaluation de la douleur .... : " Le choix d'une échelle est déterminé par plusieurs critères : objectivité, faisabilité, reproductibilité et adhésion du personnel soignant à l'échelle choisie.
Les impératifs d'objectivité éliminent les échelles d'hétéro-évaluation pour l'évaluation de première intention. En effet, ces échelles sous-estiment le plus souvent la douleur ressentie par le patient. En revanche, elles peuvent être utiles chez les patients avec des difficultés de compréhension ou de langage(...) "
(source : http://www.sfar.org/sfar_actu/ca01/html ... /01_43.htm )