Pour vs,que faut t'il pour etre capable de faire de la psy?

[Manubis]

j'oubliais ! c'est ce que me répètent mes collègues qd je suis agacée !
"il faut savoir avancer de 2 pas et reculer de 3 !" ils ne guérissent pas !

[bilbo]

je rajouterai qu'il faut savoir et accepter la remise en question, ce qui pour des jeunes professionnels fraichement diplomés peut ne pas etre facile car ils sortent enhardis de leurs apports "theoriques" qui ,il faut bien le dire ,est pratiquement inexistant! le RESPECT de l'autre est primordial: quand je vois de jeunes professionnels de 25 ans s'adresser à de "vieux patients chronicisés" en les tutoyant et agir des fois presque comme des" gardes-malades" ,enfin la formation devient un peu n'imp', je finirai en disant aux jeunes qu'il faut apprendre des quelques ISP qui restent encore dans certains services car ils sont riches d'un savoir acquis au cours de nbreuses années d'experiences sur le terrain(en matiere de relation humaines et de psychopathologie) et de quelques coups encaissés: apprenons!!!

[antochrit]

Je vais radoter....! Mais cela n'a choqué personne que l'on relègue le diplôme ISP au rang de sous diplôme en 92 et en exigeant de ses détenteurs qu'ils satisfassent à une mise à niveau de 6 mois pour avoir un DE!!!!
Alors que rien n'est exigé pour exercer en psychiatrie!
Moi je ne l'ai toujours pas digéré! Quelles compétences ont les DE pour exercer en psy? Ce sont les mois passés avec les psys qui leur confère ces compétences au fil du temps. Pourquoi a t-on décidé que ce ne pouvait pas être identique pour les ISP???

Je connais des DE qui sont devenus très compétents en psy, mais cela était donc
impossible que les ISP le deviennent en soins généraux s'ils le souhaitaient et avec le tutorat d'IDE ???

[dripounet]

Alors que rien n'est exigé pour exercer en psychiatrie!

Si, un peu, tout de même...notamment, énormément de cours de psychiatrie et pas mal de stages en psy. Sauf erreur de ma part, la psychiatrie était absente des écoles d'IDE d'antan. Non ?

Je connais des DE qui sont devenus très compétents en psy, mais cela était donc
impossible que les ISP le deviennent en soins généraux s'ils le souhaitaient et avec le tutorat d'IDE ???

Tout à fait d'accord avec toi. Les 2 métiers ne font qu'un , avec des points forts différents et complémentaires. Au risque de choquer, j'irais plus loin : Je n'ai jamais compris ni la séparation d'antan, ni les polémiques actuelles autour des DE et ISP. A mon avis, la fusion des études aurait dû s'accompagner de lieux de soins accueuillant avant tout des êtres humains malades et comprenant divers services spécialisés : médecine, psychiatrie, gynécologie, cancérologie etc...

En 2 mots, j'ai l'impression qu'on a décloisonné en théorie, mais les murs séparateurs sont toujours en place...

[antochrit]

Si, un peu, tout de même...notamment, énormément de cours de psychiatrie et pas mal de stages en psy. Sauf erreur de ma part, la psychiatrie était absente des écoles d'IDE d'antan. Non ?

Tu parles de la formation 92? il y avait 1600 heures de psychiatrie (cours et stages)et 2400 heures de soins généraux dans le programme 79 d'ISP
parce que dans le programme 92, 8 semaines de 35 h =280 heures
4640 heures de formation au total en 1979 + 16 semaines de stages complémentaires (et à l'époque nous étions aux 40h donc 640 heures total 5280 heures

4760 programme 1992
4200 programme 2009

Alors sans doute que ceux qui se sont déterminés pour la psy ont fait des stages optionnels, mais nous sommes encore loin du compte.

[Anonyme222222]

De même que le psychiatre est une spécialité de médecine, la psychiatrie infirmière (mal dit sûrement) devrait être une spécialisation des IDE en soins généraux.

[dan65]

De même que le psychiatre est une spécialité de médecine, la psychiatrie infirmière (mal dit sûrement) devrait être une spécialisation des IDE en soins généraux.

je savais qu'on se retrouverait sur une lutte ! A tous les jeunes DE qui bossent en psy et qui ont compris la difficulté de cette profession de soutenir cette revendication et on pourra peut-être sortir un jour de cette politique d'enfermement qu'est devenue la politique psychiatrique actuelle. Probablement sous un autre gouvernement ...

[dripounet]

Pour être logique, juste et objectif, pourquoi n'exigerait-on pas une spécialisation pour chaque domaine du soin ? :

Spécialisation cardio, gériatrie, réa, scolaire etc...car, excusez-moi mais je trouve qu'il y a un gouffre de différence entre tous ces domaines-là !!! Certains me rétorqueront peut-être qu'on s'occupe déjà bien de tout cela dans les IFSI actuelles...ouaih...ben non, moi je ne trouve pas. On touche à tout et à rien, on survole au pas de course, beaucoup de blabla, rien de très profond, de solide ou de cohérent (j'avais detesté ma formation et j'avais tout évacué dans ce site, dans un vieux sujet : "Vécu à l'IFSI" et ça m'avait fait beaucoup de bien).

En un mot, ma revendication serait :OUI aux spécialités et aux spécialisations mais pas seulement pour la psychiatrie.

[antochrit]

Plutot d'accord avec ça

[Anonyme222222]

Peut-être que le mot spécialisation n'est pas adapté pour la maladie mentale mais ce pourrait-être complément de formation, approfondissement, module théorique et/ou pratique optionnel...etc.
En fait, peut importe le terme car ce que je vois en ville, et c'est mon expérience strictement personnelle, c'est que les acteurs du sanitaire (y compris et surtout les médecins généralistes) mais aussi du social sont souvent désemparés devant une PEC d'un patient psychiatrique atteint d'une pathologie X. Il arrive aussi qu'il y ait purement et simplement des refus de PEC... de la part des uns et/ou des autres.
Donc, si on part du postulat qu'il n'y a pas plus de différences entre la psychiatrie et le soin général X, qu'entre par exemple, la cardiologie et la pneumologie, il va falloir que l'on m'explique ces PB de PEC du patient psychiatrique.
Un manque de temps ? Une insuffisance de formation ? D'information ? D'intérêt ?
Les questions sont ouvertes.

[dripounet]

...patient psychiatrique.

???...Tu veux dire un patient ayant une pathologie psychiatrique ?...Cette formulation de "patient psychiatrique" me gêne un peu. Elle m'apparait comme un élément qui vient renforcer cette cloison invisible qui semble entourer la psychiatrie et "ses" patients...Je serais d'ailleurs tout aussi gênée par l'évocation de "patient neurologique", "patient gériatrique" ou "patient cancéro"...Car enfin, un patient N'EST PAS sa maladie.

[Anonyme222222]

Oui, tu as raison. C'est ce que je voulais dire ; la formulation n'est effectivement pas la bonne et le cloisonnement peut s'en retrouver renforcé.

[nyuszikam]

j'oubliais ! c'est ce que me répètent mes collègues qd je suis agacée !
"il faut savoir avancer de 2 pas et reculer de 3 !" ils ne guérissent pas !

j'aime bien cette phrase! c'est vrai que parfois on l'oublie un peu

et je rajouterai l'acceptation inconditionnelle de l'autre en temps que personne couplé à l'empathie (qui je le rappelle si nécessaire est différent de la sympathie!)

je ne suis pas là pour les aimer, ni pour être sympa je suis là pour les aider, les accompagner, les écouter, les soigner et tout cela j'essaie de le faire avec gentillesse qui pour moi est synonyme de bienveillance et respect de l'autre.

[chidochi]

Il faut de la patience, de l'écoute, avancer au coté des patients à leurs rythme, de l'empathie... en gros être infirmier(e). Tout ca pour dire qu'il n'y a pas de profile type et que toute personne de bonne volonté est la bienvenue.

[antochrit]

un article très intéressant qui rappelle ce qu'a été le travail en psy.....au siècle dernier...non non, c'est pas si loin
http://www.serpsy.org/humeurs/blouses.html

et celle d'aujourd'hui
http://www.serpsy.org/humeurs/infirmiere.html
http://www.serpsy.org/humeurs/homme.html