Prélèvement sanguin dans le cadre d'un sevrage alcoolique
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Prélèvement sanguin dans le cadre d'un sevrage alcoolique
Bonjour à toutes et tous,
Je suis IDE en LAB et hier j'ai été amené à effectuer un prélèvement sanguin sur un patient dans le cadre d'un sevrage alcoolique.
Dans la feuille de préconisation du prélèvement, il est indiqué qu'il ne faut pas utiliser d'alcool lors de l'asepsie.
Cette indication pose question et divise au sein du laboratoire, car certains collègues estiment que cela peut modifier le résultat sanguin, si de l'alcool venait à pénétrer la peau... Sauf qu'à moins de mettre un cataplasme alcoolique pendant au moins cinq minutes, je ne vois pas comment de l'alcool pourrait pénétrer le tégument + la veine en moins d'une minute (temps moyen nécessaire pour effectuer la prise de sang).
N'y aurait-il pas plutôt une facette psycho-addictive vis-à-vis du patient ? Et dans ce cas précis, ne faut-il pas éviter d'utiliser de l'alcool afin d'éviter toute tentation ? (un peu comme cette pratique qui consiste à enlever les SHA dans les couloirs de certains secteurs de soins en addictologie).
Qu'en pensez-vous ?
Merci pour vos retours
Mathieu
Je suis IDE en LAB et hier j'ai été amené à effectuer un prélèvement sanguin sur un patient dans le cadre d'un sevrage alcoolique.
Dans la feuille de préconisation du prélèvement, il est indiqué qu'il ne faut pas utiliser d'alcool lors de l'asepsie.
Cette indication pose question et divise au sein du laboratoire, car certains collègues estiment que cela peut modifier le résultat sanguin, si de l'alcool venait à pénétrer la peau... Sauf qu'à moins de mettre un cataplasme alcoolique pendant au moins cinq minutes, je ne vois pas comment de l'alcool pourrait pénétrer le tégument + la veine en moins d'une minute (temps moyen nécessaire pour effectuer la prise de sang).
N'y aurait-il pas plutôt une facette psycho-addictive vis-à-vis du patient ? Et dans ce cas précis, ne faut-il pas éviter d'utiliser de l'alcool afin d'éviter toute tentation ? (un peu comme cette pratique qui consiste à enlever les SHA dans les couloirs de certains secteurs de soins en addictologie).
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Re: Prélèvement sanguin dans le cadre d'un sevrage alcoolique
Bonsoir, pour une fois la réponse est facile, en matière d’alcoolémie par réquisition le médecin préleveur doit utiliser le kit fourni par l’administration pénale, et la lingette d’asepsie est dépourvue d’alcool pour éviter les litiges.
Point barre!
En gros pour être clair question usage de l’alcool pour aseptie dans ces cas-là et surtout dans le doute, abstenez-vous!
Point barre!
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Le complotisme est la philosophie du fruste.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
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Re: Prélèvement sanguin dans le cadre d'un sevrage alcoolique
Dans le cas où cette prise de sang n'a pas de lien avec une démarche en lien avec la justice ,mais dans le cadre d'une prise en charge en addictologie.
Je pense qu'il est préférable d'utiliser un autre désinfectant, plus parce les veines de ces patients peuvent être abîmées et fragiles.
Sinon je ne pense pas qu'il puisse y avoir une incidence sur le résultat de l'alcoolémie.
Infirmière en csapa et idec équipe mobile
Tutrice étudiants EIDE.
Je pense qu'il est préférable d'utiliser un autre désinfectant, plus parce les veines de ces patients peuvent être abîmées et fragiles.
Sinon je ne pense pas qu'il puisse y avoir une incidence sur le résultat de l'alcoolémie.
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Re: Prélèvement sanguin dans le cadre d'un sevrage alcoolique
Alors dans les deux cas (contrôle alcoolémie et addictologie) on recherche bien de l’alcool.nath1689 a écrit : ↑13 mai 2023 21:40 Dans le cas où cette prise de sang n'a pas de lien avec une démarche en lien avec la justice ,mais dans le cadre d'une prise en charge en addictologie.
Je pense qu'il est préférable d'utiliser un autre désinfectant, plus parce les veines de ces patients peuvent être abîmées et fragiles.
Sinon je ne pense pas qu'il puisse y avoir une incidence sur le résultat de l'alcoolémie.
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Ben si il y a une incidence possible puisque les pouvoirs publics fournissent un kit spécial sans alcool…
Et si on recherchait de la chlorhexidine (imaginons) vous pensez qu’il faudrait mieux utiliser de l’alcool jaune ou de la biseptine ?
Un brun de logique non?
Tout le monde ne sèche pas la peau avant de ponctionner (jamais vu en 40 ans à part peut être chez des étudiants)…dans la labo où je vais rien de tout ça…
Faut pas oublier que pour quelqu’un qui se trimballe avec 2g on parle bien par litre de sang, donc un tube de 10ml soit 100X moins, vous le « contaminez » très facilement avec l’aiguille si la peau est mouillée d’alcool
Cordialement.
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Re: Prélèvement sanguin dans le cadre d'un sevrage alcoolique
Bonjour
Je rejoins les réponses précédentes. L’alcool pénètre par la peau saine et encore plus par la peau lésée. Et pour une personne en cours de sevrage, lui faire sentir des vapeurs d’alcool, c’est vraiment pas sympathique.
Il existe des antiseptiques dépourvus d’alcool, pourquoi s’en priver ?
Je rejoins les réponses précédentes. L’alcool pénètre par la peau saine et encore plus par la peau lésée. Et pour une personne en cours de sevrage, lui faire sentir des vapeurs d’alcool, c’est vraiment pas sympathique.
Il existe des antiseptiques dépourvus d’alcool, pourquoi s’en priver ?