prise en charge d'un patient psy en service général

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dans un service général eprouvez vous des difficultés où des peurs à prendre en charge un patient souffrant de troubles psychiatriques?

oui
3
8%
non
15
41%
parfois
15
41%
jamais
2
5%
ne se prononce pas
2
5%
 
Nombre total de votes : 37

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mononoke
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Message par mononoke »

je suis ide en soins generaux, celà dit j'aime beaucoup la psychiatrie, et je souhaiterais dire que j'essaie d'etre a l'ecoute de tous mes patients, mais parfois c'est pas evident!!!! une fois c'etait un patient hystérique, hypochondriaque, donc parfois c'etait vraiment dur pour toute l'equipe, pourtant j'ai ecouté les conseils d'un chef de service psychiatre (lors d'un stage de psychiatrie), qui m'avait dit devant des patients hystériques, hypochondriaques, il faut toujours être honnète avec eux, et leur dire avec diplomatie " qu'ils sont fatiguant, et que ce sont dans leur tête qu'il y à tous ça", j'avais beau utiliser ça methode ça marchait 1 journée sur 2!
quoique le dernier jour de son hospitalisation, il s'est excusé!
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Haegen
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Message par Haegen »

quand cela se produit, je prend sur moi. mais j'ai vraiment beaucoup de mal et très peu de patience vis à vis de ces patients.

dans la mesure du possible, j'évite de m'en occuper, par exemple en permutant avec l'IDE d'un autre secteur (on était sectorisé en réa)

bizzarement, les maniaques, les dépressifs, les schizo ou les comportements violents me perturbent moins.

Si j'étais resté en hopital, effectivement je devrais travailler là dessus.

pour un psy, cela doit être intéressant cette "répulsion" à m'occuper de ce type de patient
j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
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cedelah
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Message par cedelah »

Haegen a écrit :bizzarement, les maniaques, les dépressifs, les schizo ou les comportements violents me perturbent moins.
pour un psy, cela doit être intéressant cette "répulsion" à m'occuper de ce type de patient


Ok tu es le contraire des autres :clin: car c'est souvent les patients atteints des maladies que tu cites qui pose le plus souvent un problème de prise en charge en HG. Et je pense aussi que pour un psy cela doit être intéressant de se pencher sur cette "répulsion" que tu as pour ce type de patient 8)
"On la pense terre de chaleur et de sécheresse, on la pressent étouffante. Mais c'est oublier que l'Ardèche est une terre d'eau qui porte fièrement le nom de sa plus tumultueuse rivière."
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mononoke
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Message par mononoke »

le chef de service de psychiatrie m'avait dit que les patients les plus lourd sont les hypochondriaques sans cesse dans la demande!!!!!!,
les psychotiques sont plus maitrisables, enfin je trouve aussi!
cedr1c

Message par cedr1c »

les psychotiques sont moins dans un processus de mise en échec de l'aidant
invite584
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Message par invite584 »

Gengis a écrit :
Argrath le Troll a écrit : Et cela pose le problème suivant:
comment les infirmiers de soins généraux peuvent aller comme cela bosser en psy alors que l'inverse n'est pas réciproque.


Je ne comprends pas le sens de la question...
Les ide de soins généraux qui vont bosser en psy en ont vraiment envi et l'inverse est vrai aussi (je ne parle pas des problèmes d'affectation)

Désolé de pas avoir été plus clair. Je dis que cela pose le pb que les ISP ne puissent aller travailler en soins généraux sans un stage, alors que les anciens inf (en soins généraux) peuvent le faire sans pb. Comme si se comporter avec des patients psy était naturel, et ne necessitait aucune connaissance.
Suis-je plus clair?
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M@rgot
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Message par M@rgot »

Je n'ai pas beaucoup travaillé en soins généraux, mon souhait a toujours été de travailler en psy et c'est ce que j'ai fait pendant plusieurs années.
Je pense que l'appréhension face à une personne atteinte d'une pathologie psychiatrique vient de loin et du plus profond nous même. Personnellement j'ai travaillé quelques jours en cancérologie : et je n'ai pas supporté, trop dur, ça me ramenait trop à des histoires personnelles, et j'ai préféré fuir la cancéro, alors que j'aurais pu creuser et chercher à maîtriser cette appréhension. Alors que la psy non seulement elle ne m'a jamais fait peur, bien au contraire je m'y suis intéressée sans effort.
Souvent lorsqu'on dit autour de soi que l'on travaille en psy, l'entourage répond "et c'est pas trop dur ?", et bien non, ce n'est pas dur, c'est passionnant.
Tout ça pour dire que je comprends parfaitement que des infirmières ne soient pas attirées par cette spécifité, tout comme moi je suis mal à l'aise avec la cancéro.
J'espère avoir été claire dans l'explication que je donne sur les différences d'attirance que chacun de nous avons pour certaines pathologies.

Pour Haegen : contrairement à toi, je trouve les handicapés mentaux touchant, ils peuvent être très amusants... même si ils peuvent être chiants... ils sont simples et ça repose :clin:
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Gengis
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Message par Gengis »

Argrath le Troll a écrit : Désolé de pas avoir été plus clair. Je dis que cela pose le pb que les ISP ne puissent aller travailler en soins généraux sans un stage, alors que les anciens inf (en soins généraux) peuvent le faire sans pb. Comme si se comporter avec des patients psy était naturel, et ne necessitait aucune connaissance.
Suis-je plus clair?

Ah bon, je n'étais pas au courant ?
C'est peut-être une volonté de faire savoir que la psy n'est plus reconnu comme une "spécialité" à part entière ? chepa ?
Moi je suis partisan du stage d'observation ou d'intégration quel que soit le milieu d'exercice mais ce n'est souvent pas possible à cause de la dure loi du marché de l'emploi ou des services.
Mais bon quand on veut changer d'orientation, qu'il y a une réelle volonté, chacun peut aussi se former, s'informer, se remettre à niveau dans ses connaissance au moins et ceci de façon personnelle et individuelle... c'est vrai aussi que ça devrait faire partie d'une formation continue. Je pense qu'on ne devrait pas pouvoir ou devoir se former que dans le domaine où on bosse mais aussi dans d'autres domaines de prédilection sans tenir compte des contingences du service où on exerce.
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Message par invite584 »

Je suis tout a fait d'accord Gengis, la psy (surtout la psy, mais aussi d'autres secteurs) necesitent une importante formation continue, mais aussi personnelle. Il fut un temps ou ts les infirmiers en psy étaient en analyse et cela semblait naturel. J'hésite en ce qui me concerne...
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Gengis
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Message par Gengis »

Argrath le Troll a écrit :Je suis tout a fait d'accord Gengis, la psy (surtout la psy, mais aussi d'autres secteurs) necesitent une importante formation continue, mais aussi personnelle. Il fut un temps ou ts les infirmiers en psy étaient en analyse et cela semblait naturel. J'hésite en ce qui me concerne...


je savais pas Image

:lol: j'avais envi de placer ce smily depuis longtemps :clin:
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dagoba
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Message par dagoba »

salut cedelah je fais le même tefe que toi par contre je n'aurais jamais imaginé que ce soit aussi dur de trouver de la documentation sur ce genre de sujet qui me parait tt de même extremement important.En effet, on sera tous un jour ou à un autre confronté à un patient ayant une patho psy sous jacente en soins généraux. Tout ca pour t demander dnas quel cadre conceptuel va tu t'orienter
Merci
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cedelah
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Message par cedelah »

salut dagoba
je ne suis plus esi depuis longtemps :lol: 8) et du temps où je l'étais mon TFE n'était pas du tout sur ce sujet :clin: je veux bien t'aider , ton sujet de TFE est très interressant, tu peux déjà te servir de ce post cela te donnera une idée d'orientation pour ton TFE. Pour ton cadre conceptuel tu peux te servir entre autres de l'image que génère la psychiatrie (préjugés, peur....)
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cedr1c

Message par cedr1c »

pour info, une esi fait son tfe sur ce sujet et demande de l'aide, c'est ici :clin:

des messages ont étés effacés, afin de pouvoir se recentrer sur le sondage et les avis de chacun :clin:

A savoir que ce sujet ne peut pas être sur deux forums , mais qu'il est possible d'y avoir accès en:
:fleche: faisant une recherche
:fleche: consultant la FAQ sur le forum infirmier
maintenant, tous les moyens sont mis en place pour que ce sujet soit vu, après libre à chacun de répondre ou non à ce sondage.

pour les éventuelles remarques, passez par les mp, et reprenons le cours initial de ce sujet
Dernière modification par cedr1c le 18 févr. 2006 18:05, modifié 1 fois.
cécilem
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Message par cécilem »

Je pense que les difficultés rencontrées lors de la prise en charge d'un patient psy en service de soins généraux viennent parfois du fait qu'en soins généraux on traite avant tout du somatique, tout comme en psy on traite avant tout du psychique. Le personnel trop centré sur le somatique en oublie de prendre en charge le patient dans sa globalité dès son admission ce qui peut amener à des situation difficiles à vivre pour l'équipe. Un exemple, lorsque j'étais étudiante j'était en stage sur une unité de psychiatrie de liaison, la réa nous appelle pour une patiente ayant bu du destop afin d'arréter de fumer, recherche faite cette patiente a déjà un dossier psy, est en sortie d'essai d'HO et est suivie pour schyzophrenie paranoide, persécutée par certaines infirmières du CMP et ayant agressé certaines d'entre elles. Nous en informons la réa et le psy remet en place un traitement spécifique, de plus nous leur demandons de nous informer de son trans fére en gastro lorsqu"elle sera stabilisée. Une semaine après, nous allons voir un patient en gastro et la surprise la patiente a été transférée sans que nous soyons avertis. Le gros probleme, ce n'est pas que nous n'ayons pas été avertis mais que le service de gastro lui n'ait pas été averti de la pathologie psy de cette patiente. De puis deux jours celle ci était traité pour son injestion de destop, contention au lit car agitée et juste du xanax pour "l'angoisse". La réa n'avait pas jugé utile de faire apparaitre les antécédents psy car elle était calme et le probleme numéro 1 c'était l'injestion de destop. Sans notre visite en gastro, les conséquences auraient pu etre lourdes et auraient pu mettre en difficulté l'équipe.
Il me semble donc important de prendre en charge un patient dans sa globalité et pas juste la pathologie pour laquelle il est entré.
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cedelah
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Message par cedelah »

cécilem a écrit :Je pense que les difficultés rencontrées lors de la prise en charge d'un patient psy en service de soins généraux viennent parfois du fait qu'en soins généraux on traite avant tout du somatique, tout comme en psy on traite avant tout du psychique. Le personnel trop centré sur le somatique en oublie de prendre en charge le patient dans sa globalité dès son admission ce qui peut amener à des situation difficiles à vivre pour l'équipe. Sans notre visite en gastro, les conséquences auraient pu etre lourdes et auraient pu mettre en difficulté l'équipe. Il me semble donc important de prendre en charge un patient dans sa globalité et pas juste la pathologie pour laquelle il est entré.


+1 c'est tellement vrai ce que tu dis, ça me rappelle quand je bossais dans un service général, un patient souffrant de PMD n'avait plus de traitement antidépresseur et neuroleptique (qu'il prenait depuis plusieurs années) tout simplement parce que le médecin du service avait décider de tout arrêter et de ne pas reconduire le traitement :roll: trop concentré sur le problème somatique, le pire c'est que ça gênait personne l'arrêt brusque de son traitement :choque: :choque: :? Le risque de rechute d'agitation etc personne ne s'en souciait:roll: quand j'ai demander pourquoi cette arrêt total le médecin m'a dit que vu qu'il etait sous digitalique le traitement antidepresseur associé aux neuroleptiques pouvait masquer les troubles neurologiques (c'est à dire faire penser qu'il etait en surdosage de digitalique ou vice versa en surdosage de neuroleptique) même si il y avait des surveillance biologiques des digitalique il ne voulait pas prendre de risque. Enfin bref au cours de son séjour il a eu la visite de son psy accompagner d'une ide psy, quand le psy à appris que le médecin avait arrêter tout son traitement d'un coup comme ça sans lui en parler, ça l'a pas fait du tout il était très mécontent et l'a fait savoir à son cher collègue en lui expliquant que ce n'etait pas pour rien qu'il lui avait prescrit en plus des neuroleptiques un antiparkinsonien pour éviter les troubles neuro du à son traitement :lol:...
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