Protocole en cas d'alcoolisation

Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Enthys
Habitué
Habitué
Messages : 74
Inscription : 15 juin 2006 08:22

Protocole en cas d'alcoolisation

Message par Enthys »

Un sujet au coeur des discussions du service actuellement: les retours de perm des patients (en HL) visiblement alcoolisés mais niant toute consommation d'alcool.

Je m'adresse donc à vous pour connaître vos habitudes de service et vos actions dans ce cas. (Actions très diverses chez nous actuellement, surtout suivant le médecin de garde)
De plus, si quelques uns ont formalisé leurs prises en charges par des protocoles écrits, je suis preneuse en MP.
Qui aurait cru que j'irais chercher d'autres protocoles!! :oops:
Merci par avance.
Avatar de l’utilisateur
Breizh'
Accro
Accro
Messages : 1030
Inscription : 28 sept. 2006 14:04

Message par Breizh' »

:fleche: éthylotest ! :lol:
Avatar de l’utilisateur
Enthys
Habitué
Habitué
Messages : 74
Inscription : 15 juin 2006 08:22

Message par Enthys »

Oui, mais sur prescription où c'est l'infirmier qui le décide ?
Est-ce que c'est une procédure formalisée ?
Dans tous les cas ?
Chez nous, on a un toubib qui le demande systématiquement (en cas de doute de l'équipe), et un autre qui nous dit d'attendre de prendre les patients sur le fait... (Quel est l'intérêt alors de faire l'éthylotest ???)
Bonne soirée.
cedr1c

Message par cedr1c »

Je l'ai vu fait sur prescrip^tion médicale.
Quand à protocoliser, je ne suis pas pour...j'explique.
Toutes les PEC ne sont pas les meêms, quelqu'un qui vient pour ce problème, qui est toujours "limite" dans l'unité et qui s'alcoolise à la première perm, verra l'utilité de son hospitalisation remise en cause.
Par contre, j'ai vu un patient en H.O depuis un an, première permission pour son anniversaire, passé en famille, apparament, il avait arrosé tout ça avec quelques coupes de champagne. On l'a vu rentrer hilare, nous disant que oui, il avait arrosé ça...était ce utile de remettre en cause sa sortie ou toute la prise en charge pour ça?
Avatar de l’utilisateur
boup
Silver VIP
Silver VIP
Messages : 4203
Inscription : 08 avr. 2004 21:25
Localisation : ou que j'veux d'abord!

Message par boup »

otut est variable
sur l'hosto depuis peu on a des ethyolotests pour les patients et on peut les utiliser en cas de doute sans prescription medicale.
en general on s'en sert quand les patients rentrent bourrés et qu'ils nient l'alcoolisation.
on en a fait un une fois sur un patient alcoolique avec l'haleine chargée à la demande de l'interne vu qu'on refusait de lui faire son NAP vu l'etat d'ebriété.
apres ca depend. on a eu des sorties disciplinaires en cas d'alcoolisation pour les sevrages. sinon ma foi ils s'en sortent avec un "pas bien pu faire" du toubib.

mais il me semble que les ethylotests sont arrivés à la demande du labo qui en avait marre des dosages sanguins à faire... :lol:
Avatar de l’utilisateur
Miss Marion
Accro
Accro
Messages : 1300
Inscription : 25 nov. 2003 19:37
Localisation : Lost in Hell...

Message par Miss Marion »

pour les gens en sevrage alcoolo et qui ont une perm on les informe qu'au retour ils auront une prise de sang pour l'alcoolemie......qu'on fait prescrire en meme temps que la perm!!
"un homme n'est vieux que quand les regrets ont pris chez lui la place des rêves"
Fermière en enfer...euh en médecine interne...
Avatar de l’utilisateur
Enthys
Habitué
Habitué
Messages : 74
Inscription : 15 juin 2006 08:22

Message par Enthys »

Merci pour vos réponses.
Lundi: 3 patients visiblement alcoolisés, tous niant avoir consommé de l'alcool.
Toubib présent: si vous ne les avez pas pris sur le fait on ne fait rien.
Le lendemain matin, autre toubib ( après que l'équipe ait retrouvé des canettes dans le parc!!) : il fallait les faire souffler !!
Voili voilou le pourquoi de ma question.

Ps: Ils ont eu droit au pas bien, pu faire!! Le psy a quand même précisé qu'il avait confiance en son équipe et que quand on lui faisait remonter ce genre d'infos, il les prenait en compte. L'entretien aurait-il été différent si l'alcoolisation avait été prouvée?
cedr1c

Message par cedr1c »

C'est surtout le fait que deux médecins donnent leur avis, et que ceux ci diffèrent qui est problématique
Avatar de l’utilisateur
errantgris
Régulier
Régulier
Messages : 40
Inscription : 03 août 2007 02:24

Message par errantgris »

Enthys a écrit :Merci pour vos réponses.
Lundi: 3 patients visiblement alcoolisés, tous niant avoir consommé de l'alcool.
Toubib présent: si vous ne les avez pas pris sur le fait on ne fait rien.
[/i]


Qu'entend il ton médecin par : "prendre sur le fait" ? Est-ce les prendre le verre ou la canette à la main ? ???
J'ai travaillé en alcoologie pendant 2 ans et demi et là nous étions, nous IDE, parfaitement libre de décider de pratiquer un alcootest en cas de doute.
Si le patient refusait l'éthylotest ce dernier était considéré comme positif. Si l'éthylotest est positif mais que le patient nie toute consommation alors prise de sang (refus... positif).
La manière d'aborder la rechute ou consommation est primordial. Avec un peu d'expèrience et d'empathie on évite que ces situations deviennent un affrontement.
Il faut certe placer le patient face à ses responsabilités mais surtout communiquer et comprendre le pourquoi de cette rechute. Elles sont (les rechutes) paradoxalement parfois necessaire pour avancer dans la maladie.

Donc en résumé, demander au patient de se soumettre à un controle est une décision que l'infirmier peut prendre seul. Ce moment peut être utiliser pour entrer en relation, tout en sachant que si le patient est en état d'ébriété avancé il est parfaitement inutile de chercher à pratiquer un entretien... mieux vaut remettre au lendemain... :clin:
On a beau avoir une santé de fer, on finit toujours par rouiller.
cedr1c

Message par cedr1c »

oui, ça peut être protocolisé dans une unité recevant que des sevrages, et fait sans avis médical.
Pour l'unité de psy, recevant multiples pathologies, il est plus difficile de protocoliser, car une alcoolisation pour un sevrage n'est pas à prendre pareille qu'une cuite prise par un psychotique. Dans ce cas là, il vaut mieux que l'équipe soit bien d'accord, et ne voit pas le coté "interdit règlement sanction" avant le soin, d'ou l'indication médicale pour que tout le monde tire dans le même sens. :clin:
Avatar de l’utilisateur
errantgris
Régulier
Régulier
Messages : 40
Inscription : 03 août 2007 02:24

Message par errantgris »

En effet actuellement je ne travaille plus en alcoologie et la finalité de l'éthylotest n'est plus la même.
Si nous infirmiers continuons à demander au patient de se soumettre à un alcootest sans prescription médical le but est avant tout d'être informé de ce qui circule dans l'unité, d'évaluer le risque d'auto et/ou hetero agressivité du patient dans la situation... Idem pour les tests toxicologique urinaire...
La situation est ensuite reprise en entretien medico infirmier.
On a beau avoir une santé de fer, on finit toujours par rouiller.
Répondre