Quand un syndicat méprise les infirmiers
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
merci Désernil
Je vais te dire un truc, mais chuuuuuuut, il ne faut pas le dire
Les infirmiers en st apportent parfois plus d'informations sur les risques pour leur santé aux salariés que ne peut le faire un médecin. Je vois des salariés d'entreprises intervenantes sur des sites à haut risque (Nucléaire, pétrochimie, prestataires de services en laboratoire de recherche virale...) qui ne savent pas ce qu'ils fréquentent chaque jours pendant leur dur labeur. La méconnaissance de leurs risques professionnels est impressionnante et certains se gardent bien de les former, informer, éduquer dans les procédures à suivre.
Résultat : accident grave, décès et maladies
bref
Je vais te dire un truc, mais chuuuuuuut, il ne faut pas le dire
Les infirmiers en st apportent parfois plus d'informations sur les risques pour leur santé aux salariés que ne peut le faire un médecin. Je vois des salariés d'entreprises intervenantes sur des sites à haut risque (Nucléaire, pétrochimie, prestataires de services en laboratoire de recherche virale...) qui ne savent pas ce qu'ils fréquentent chaque jours pendant leur dur labeur. La méconnaissance de leurs risques professionnels est impressionnante et certains se gardent bien de les former, informer, éduquer dans les procédures à suivre.
Résultat : accident grave, décès et maladies
bref
Infirmière S. T.
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
le 27.04.09
Dans un nouveau projet d’accord, le patronat a intégré certaines demandes syndicales concernant les services de santé au travail (SST) et le médecin du travail
Lors de la 5e séance de négociation sur la réforme de la médecine du travail, le 28 avril, les partenaires sociaux ont affiché leurs divergences. Un groupe de travail va être mis en place sur la gouvernance des services de santé au travail.
les organisations syndicales ont listé les dispositions du projet d’accord patronal sur l’équipe pluridisciplinaire des SST qui, selon elles, posent problème.
• Inaptitude. La plupart des syndicats s’opposent aux propositions patronales sur l’inaptitude. Ces dernières visent à constater l’inaptitude physique du salarié par un seul examen médical à l’issue de l’arrêt de travail, et à transférer la contestation de l’avis médical vers le seul juge prud’homal. Pour Jean-Marc Bilquez (FO), « la procédure prud’homale est très longue, [un tel transfert] n’est pas la solution ». Pour lui, « il faudrait que le salarié concerné soit toujours couvert par son contrat de travail pendant toute cette période ». De même, selon Danièle Karniewicz (CFE-CGC), un transfert vers le juge prud’homal « n’est pas satisfaisant, il conviendrait de mettre en place une procédure de contestation de l’avis médical, qui serait déclenchée par l’employeur ou le salarié ».
• Visites périodiques. La CGT, FO, et la CFDT considèrent que fixer à quatre ans (au lieu de deux) la périodicité des visites médicales est une « erreur ». En revanche, la CFTC accepterait l’allongement de cette périodicité, mais à la condition que le salarié bénéficie chaque année d’un «entretien médico-professionnel» et que l’entreprise ou le salarié puissent demander une visite médicale à tout moment. Or, selon Pascale Coton (CFTC), le texte patronal ne respecte pas ces garde-fous.
• Infirmiers de la santé au travail. Plusieurs organisations syndicales se montrent prudentes face aux nouvelles dispositions du texte patronal sur les infirmiers de la santé au travail. Pour la CFTC, le projet d’accord devrait s’appuyer sur les dispositions actuelles du Code de la santé publique concernant ces infirmiers. En outre, pour Danièle Karniewicz (CFE CGC), « le texte patronal ne doit pas confondre les missions des différents acteurs ». « Le diagnostic doit relever du médecin du travail, et de personne d’autre », insiste-t-elle.
Sachant que le code de la santé publique ne détermine pas de rôle infirmier en santé au travail mais une vague mission de prévention, nous sommes mal parties pour une évolution vers la reconnaissance de notre exercice.
En ne sollicitant pas les infirmiers, certains syndicats mélangent les rôles et assimilent notre présence en service inter à un dépassement de fonction vers le diagnostic médical. La méconnaissance peut parfois être dévastatrice tout comme les choix politiques sous entendus.
Les infirmiers spécialisés (Ibode, Puer, Iade) qui sont officiellement reconnus actuellement ne posent pas de diagnostics médicaux.
Que je sache, une médecine de prévention ne se résume pas à un diagnostic médical.
Pour information, l'entretien médico professionnel, c'est la consultation infirmière. Donc, on veut bien nous laisser l'entretien mais pas reconnaitre nos actions en tant que telles.
Dans un nouveau projet d’accord, le patronat a intégré certaines demandes syndicales concernant les services de santé au travail (SST) et le médecin du travail
texte iciInfirmiers en santé au travail :
Selon le patronat, la réglementation devrait prévoir la participation de ces infirmiers en matière de suivi des salariés (information et formation sur les risques professionnels, etc.) et de prévention en milieu de travail (participation aux évaluations des risques professionnels, etc.). Par ailleurs, le texte patronal invite les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur à créer un diplôme de spécialisation aux fonctions d’infirmier au travail.
Lors de la 5e séance de négociation sur la réforme de la médecine du travail, le 28 avril, les partenaires sociaux ont affiché leurs divergences. Un groupe de travail va être mis en place sur la gouvernance des services de santé au travail.
les organisations syndicales ont listé les dispositions du projet d’accord patronal sur l’équipe pluridisciplinaire des SST qui, selon elles, posent problème.
• Inaptitude. La plupart des syndicats s’opposent aux propositions patronales sur l’inaptitude. Ces dernières visent à constater l’inaptitude physique du salarié par un seul examen médical à l’issue de l’arrêt de travail, et à transférer la contestation de l’avis médical vers le seul juge prud’homal. Pour Jean-Marc Bilquez (FO), « la procédure prud’homale est très longue, [un tel transfert] n’est pas la solution ». Pour lui, « il faudrait que le salarié concerné soit toujours couvert par son contrat de travail pendant toute cette période ». De même, selon Danièle Karniewicz (CFE-CGC), un transfert vers le juge prud’homal « n’est pas satisfaisant, il conviendrait de mettre en place une procédure de contestation de l’avis médical, qui serait déclenchée par l’employeur ou le salarié ».
• Visites périodiques. La CGT, FO, et la CFDT considèrent que fixer à quatre ans (au lieu de deux) la périodicité des visites médicales est une « erreur ». En revanche, la CFTC accepterait l’allongement de cette périodicité, mais à la condition que le salarié bénéficie chaque année d’un «entretien médico-professionnel» et que l’entreprise ou le salarié puissent demander une visite médicale à tout moment. Or, selon Pascale Coton (CFTC), le texte patronal ne respecte pas ces garde-fous.
• Infirmiers de la santé au travail. Plusieurs organisations syndicales se montrent prudentes face aux nouvelles dispositions du texte patronal sur les infirmiers de la santé au travail. Pour la CFTC, le projet d’accord devrait s’appuyer sur les dispositions actuelles du Code de la santé publique concernant ces infirmiers. En outre, pour Danièle Karniewicz (CFE CGC), « le texte patronal ne doit pas confondre les missions des différents acteurs ». « Le diagnostic doit relever du médecin du travail, et de personne d’autre », insiste-t-elle.

Sachant que le code de la santé publique ne détermine pas de rôle infirmier en santé au travail mais une vague mission de prévention, nous sommes mal parties pour une évolution vers la reconnaissance de notre exercice.
En ne sollicitant pas les infirmiers, certains syndicats mélangent les rôles et assimilent notre présence en service inter à un dépassement de fonction vers le diagnostic médical. La méconnaissance peut parfois être dévastatrice tout comme les choix politiques sous entendus.
Les infirmiers spécialisés (Ibode, Puer, Iade) qui sont officiellement reconnus actuellement ne posent pas de diagnostics médicaux.
Que je sache, une médecine de prévention ne se résume pas à un diagnostic médical.
Pour information, l'entretien médico professionnel, c'est la consultation infirmière. Donc, on veut bien nous laisser l'entretien mais pas reconnaitre nos actions en tant que telles.
Infirmière S. T.
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
Hello Stephan,
l'article R4311-3 du code de la santé publique dit, entre autre que l'infirmier "identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre les actions appropriées et les évalue".
C'est ce que nous faisons quotidiennement dans les entreprises.
Je pense que le problème vient du fait qu'il y a amalgame entre la pénurie de médecins du travail et l'entrée d'infirmiers dans les services inter. Comme d'habitude, nous, infirmiers en entreprise sommes les grands oubliés, juste bons à faire de la bobologie, alors qu'avec tout ce battage médiatique, on confond infirmier en service inter et infirmier en entreprise. Car le problème est bien celui ci : "les infirmiers des services inter vont-ils remplacer les médecins du travail ?"
Chacun son boulot et sa spécificité. Les entretiens infirmiers sont différents des examens cliniques des médecins du travail. Mais qui connait vraiment notre travail ?
l'article R4311-3 du code de la santé publique dit, entre autre que l'infirmier "identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des objectifs de soins, met en oeuvre les actions appropriées et les évalue".
C'est ce que nous faisons quotidiennement dans les entreprises.
Je pense que le problème vient du fait qu'il y a amalgame entre la pénurie de médecins du travail et l'entrée d'infirmiers dans les services inter. Comme d'habitude, nous, infirmiers en entreprise sommes les grands oubliés, juste bons à faire de la bobologie, alors qu'avec tout ce battage médiatique, on confond infirmier en service inter et infirmier en entreprise. Car le problème est bien celui ci : "les infirmiers des services inter vont-ils remplacer les médecins du travail ?"
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Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
Hello isa (je répond un peu tardivement)
Je dirais que notre spécialité est mal connue et que nous n'en avons pas suffisamment fait la promotion ; qui plus est, en acceptant du travail de secrétariat pur ou de l'assistanat médical sans rôle propre. Certaines réactions de nos collègues montrent qu'elles sont très bien comme ça et qu'il n'est nullement utile de chercher à promouvoir la santé au travail à travers notre spécialité. (on m'a même dit que j'étais
individualiste à ce sujet)
Soit, j'ai rencontré un président du conseil de l'ordre des médecins : ils voient d'un mauvais oeil l'arrivée des ist dans les services inter. L'image qu'ils ont de nous est encore une fois la subordination.
D'autre part, certains syndicats craignent l'appauvrissement de la défense des droits sociaux des salariés...à leur tord puisque nous sommes les 1ère à témoigner du quotidien sur le terrain.
Bref, qu'on soit en entreprise ou en inter, rien n'est facile et si ça ne bouge pas du coté des infirmiers, il est probable que nous n'évoluerons jamais.
Je dirais que notre spécialité est mal connue et que nous n'en avons pas suffisamment fait la promotion ; qui plus est, en acceptant du travail de secrétariat pur ou de l'assistanat médical sans rôle propre. Certaines réactions de nos collègues montrent qu'elles sont très bien comme ça et qu'il n'est nullement utile de chercher à promouvoir la santé au travail à travers notre spécialité. (on m'a même dit que j'étais

Soit, j'ai rencontré un président du conseil de l'ordre des médecins : ils voient d'un mauvais oeil l'arrivée des ist dans les services inter. L'image qu'ils ont de nous est encore une fois la subordination.
D'autre part, certains syndicats craignent l'appauvrissement de la défense des droits sociaux des salariés...à leur tord puisque nous sommes les 1ère à témoigner du quotidien sur le terrain.
Bref, qu'on soit en entreprise ou en inter, rien n'est facile et si ça ne bouge pas du coté des infirmiers, il est probable que nous n'évoluerons jamais.
Infirmière S. T.
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
Rien de nouveau sous les tropiques
Le conseil de l"ordre a envoyé tardivement un appel à contribution sur les pratiques des IDEST avec un délai trop court pour les réponses.
La réforme de la ST se veut timide vis à vis de notre profession. Les médecins ne sont pas près ; l'un d'entre eux m'a dit ne pas connaitre notre profession ; un autre la caractériser par de la santé publique.
On attend quoi ? le lierre?
Le conseil de l"ordre a envoyé tardivement un appel à contribution sur les pratiques des IDEST avec un délai trop court pour les réponses.
La réforme de la ST se veut timide vis à vis de notre profession. Les médecins ne sont pas près ; l'un d'entre eux m'a dit ne pas connaitre notre profession ; un autre la caractériser par de la santé publique.
On attend quoi ? le lierre?

Infirmière S. T.
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
En France, le ministère de la Santé et l'assurance-maladie sont en train de déterminer la façon dont seront rémunérés les professionnels de santé libéraux qui participeront à la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) à l'automne. Rien n'est encore définitif
Limiter la facture
Les pouvoirs publics espèrent avoir recours le moins possible aux libéraux, afin de limiter la facture - les 94 millions de doses achetées vont déjà coûter 879 millions d'euros. Ils comptent d'abord sur tous les professionnels de santé salariés, pour lesquels aucune rémunération supplémentaire ne sera nécessaire s'ils participent à la campagne de vaccination sur leur temps de travail : médecine du travail, militaire et scolaire, internes, personnels des centres de protection maternellesource : http://www.lesechos.fr
Dans ces cas là, la logique financière arrange bien tout le monde..
Mon employeur, privé, refuse de cotiser à une assurance professionnelle pour nos actes délégués mais il est prêt à nous envoyer vacciner dans les entreprises pour répondre "à la demande" et "aux cotisations des adhérents". Une politique people qui répond aux demandes du ministère et au bien être de nos médecins du travail (que ça dérange) qui ne respecte pas notre profession.
JE REFUSE et j'espère que mes collègues infirmiers vont se positionner.
Infirmière S. T.
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
Hello Stephan,
merci pour l'info
Pour ma part, le médecin ne fait pas les vaccins de la grippe saisonnière, je le vois mal faire ceux de la grippe A(H1N1). Quand à moi, mon employeur refuse de me payer une assurance pro, je la paye de ma poche alors je ne ferai pas ces vaccins qui n'ont aucun lien direct avec le travail
, à plus forte raison si c'est pour pénaliser les libéraux.
Je me demande ce qu'on risque à refuser de vacciner (gratuitement). Un blâme, une amende ? une mise à pied ? Que dit le conseil de l'ordre national des infirmiers ?
merci pour l'info

Pour ma part, le médecin ne fait pas les vaccins de la grippe saisonnière, je le vois mal faire ceux de la grippe A(H1N1). Quand à moi, mon employeur refuse de me payer une assurance pro, je la paye de ma poche alors je ne ferai pas ces vaccins qui n'ont aucun lien direct avec le travail

Je me demande ce qu'on risque à refuser de vacciner (gratuitement). Un blâme, une amende ? une mise à pied ? Que dit le conseil de l'ordre national des infirmiers ?
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Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
isa45 a écrit :Hello Stephan,
Je me demande ce qu'on risque à refuser de vacciner (gratuitement). Un blâme, une amende ? une mise à pied ? Que dit le conseil de l'ordre national des infirmiers ?
N'oublions pas qu'en santé travail nous exerçons ces actes sur prescription nominative, datée signée avec des protocoles d'urgences. Les médecins du travail nous considèrent comme des auxiliaires ? Soit..Sur la forme, c'est probablement la réquisition qui sera mise en œuvre pour mobiliser les libéraux de santé. Cela ne signifie pas qu'il y aura obligation, mais ce cadre juridique permet d'avoir des listes précises de professionnels volontaires, et de les rémunérer au forfait. Il permet aussi à l'Etat de prendre en charge l'assurance des professionnels, en cas d'accident par exemple.
« Sur la base du volontariat »
« La réquisition ne nous pose aucun problème, explique Nadine Hesnart, vice-présidente de la Fédération nationale des infirmiers (libéraux). Le ministère de la Santé nous a bien assuré que nous participerions sur la base du volontariat ». « Le principe du volontariat est fondamental, explique-t-on chez MG France (médecins généralistes), car les généralistes devront préserver leur activité de soignant classique. »
Le HCSP approuve la possibilité pour une infirmière ou un infirmier, en cas de menace pandémique, de pratiquer la première injection de la vaccination avec le vaccin contre la grippe AH1N1, mais demande que l'arrêté ministériel relatif aux conditions de mise en oeuvre de cette vaccination lui soit soumis afin de préciser les populations qui seront concernées par cette vaccination.
Avis HCSP :
http://www.hcsp.fr/docspdf/avisrapports ... nfirmi.pdf
Pour le reste, je n'en sais pas plus.
Infirmière S. T.
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
je crois que le problème vient que le public a une image sympathique de nous mais que nous restons les petites mains des médecins et que pour certains nos 3 années post bac sont équivalente à un CAP.
notre culture dominante hospotalière leur donne raison. les IDE eux meme se considèrent comme des exécutants. ce qui fait que quand à l'extérieur de l'hopital, le législateur veut nous confier des missions plus larges et équivalentes à notre niveau d'étude, d'autres salariés poussent des haut cris encouragés par certains médecins.
nous rencontrons le meme problème chez les sapeurs pompiers, ou la création de notre statut en tant que faisant partie de l'encadrement (cat B de la fonction publique) fait grincer des dents.
nous c'est souvent la CGT qui nous allume et là où c'est hallucinant c'est que meme laCGT santé nous décrit comme une menace pour la sécurité des patients. alors qu'en pré hospitalier aussi le tout médecin a montré ses limites. ça devient du n'importe quoi.
d'ailleurs quand j'ai commencé à dire à d'autre IDE que le ministère du travail réfléchit à un master pour les IDE en ST, on m'a dit "un master pour faire des BU, n'importe quoi!!!"
bref chaque fois qu'une partie (surtout extra hospitalière) essaie de faire évoluer et reconnaitre sa pratique, elle ne peut qu'espèrer au mieux l'immobilisme du reste de la profession

notre culture dominante hospotalière leur donne raison. les IDE eux meme se considèrent comme des exécutants. ce qui fait que quand à l'extérieur de l'hopital, le législateur veut nous confier des missions plus larges et équivalentes à notre niveau d'étude, d'autres salariés poussent des haut cris encouragés par certains médecins.
nous rencontrons le meme problème chez les sapeurs pompiers, ou la création de notre statut en tant que faisant partie de l'encadrement (cat B de la fonction publique) fait grincer des dents.
nous c'est souvent la CGT qui nous allume et là où c'est hallucinant c'est que meme laCGT santé nous décrit comme une menace pour la sécurité des patients. alors qu'en pré hospitalier aussi le tout médecin a montré ses limites. ça devient du n'importe quoi.
d'ailleurs quand j'ai commencé à dire à d'autre IDE que le ministère du travail réfléchit à un master pour les IDE en ST, on m'a dit "un master pour faire des BU, n'importe quoi!!!"
bref chaque fois qu'une partie (surtout extra hospitalière) essaie de faire évoluer et reconnaitre sa pratique, elle ne peut qu'espèrer au mieux l'immobilisme du reste de la profession



j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
#je suis Nigéria
Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
Bonjour Haegen
Conclusion personnelle : former les ide, les former tout au long de la vie professionnelle, c'est ouvrir la pratique et la reflexion ! et c'est une "arme redoutable"
Quand tu as des arguments et la connaissance de ton champ de compétence face à l'adversité médicale ou autre, tu avances !
Avis à ceux qui nous prennent pour des miss BU : le master existe déjà depuis septembre 2007. Je pense que pour appréhender l'homme au travail, l'étude du milieu, le droit du travail, l'organisation, la consultation infirmière médico professionnelle, etc.
Il nous faut des formations de ce type avec un cadre méthodologique et des pratiques réflexives.
amicalement.
Ce n'est pas faux ! Je redécouvre le travail en équipe infirmière depuis peu (avant j'étais seule dans une entreprise) Ce que j'observe : les ide non formés à la pratique santé travail intègrent l'activité en tant qu'exécutant ; certains ne cherchent pas à développer leur mission. Pourtant, le rôle propre ist est très important et peut être développé. Ma consoeur qui a suivi la spécialité ST est elle dans la démarche évolutive et ouverte aux pratiques avancées.les IDE eux même se considèrent comme des exécutants. ce qui fait que quand à l'extérieur de l'hôpital, le législateur veut nous confier des missions plus larges et équivalentes à notre niveau d'étude, d'autres salariés poussent des haut cris encouragés par certains médecins.
Conclusion personnelle : former les ide, les former tout au long de la vie professionnelle, c'est ouvrir la pratique et la reflexion ! et c'est une "arme redoutable"
Quand tu as des arguments et la connaissance de ton champ de compétence face à l'adversité médicale ou autre, tu avances !
Avis à ceux qui nous prennent pour des miss BU : le master existe déjà depuis septembre 2007. Je pense que pour appréhender l'homme au travail, l'étude du milieu, le droit du travail, l'organisation, la consultation infirmière médico professionnelle, etc.
Il nous faut des formations de ce type avec un cadre méthodologique et des pratiques réflexives.
amicalement.
Infirmière S. T.
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Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
Si je puis me permettre de formuler une remarque concernant la "reconnaissance des infirmiers", véritable serpent de mer de la profession, voici quelques éléments de réflexion épars:
Lorsque j'étais en IFSI et au contact des personnels en activité dans les services, j'ai perçu que les IDE se valorisaient quasi-exclusivement par les aspects "techniques" de leur fonction:
"Oh, moi, je suis en cardio, parce que j'adore la technique..."
"La maison de retraite? Jamais! Il n'y a pas de technique!".
Je pense que cette façon d'envisager leur identité professionnelle par de nombreux représentants du métier a consisté à scier la branche sur laquelle ils étaient assis.
En effet, la "technique" maintient l'IDE dans la dépendance par rapport au corps médical. Les IDE, même délégataires de davantage de prérogatives médicales, ne pourront exister décemment aux côtés des médecins : revendiquer une approche techniciste de la fonction, c'est se condamner à l'auxilariat, à un rôle instrumental subalterne, parce que la partie "noble" du volet médical, c'est la réalisation du diagnostic (application vs décision, activité physique vs matière grise (cf Marx, Das Kapital par exemple).
Il me semble que pour s'en sortir la tête haute, il fallait que la corporation pèse de tout son poids pour une vraie reconnaissance des soins infirmiers, en tant que science humaine, assortie d'une profonde réflexion épistémologique. Le médecin se chargerait de la maladie, et l'IDE du malade. On connaît (mais on ne le reconnaît pas assez) au demeurant les interrelations puissantes entre la façon que le patient a de vivre sa maladie et l'évolution de la pathologie. Il aurait fallu développer une réelle expertise dans le domaine, qui aurait érigé l'IDE en spécialiste, en mettant en parallèle en oeuvre une démarche visant à faire reconnaître les bénéfice potentiels d'une prise en charge des facteurs psycho-affectifs en tant que variables importantes du processus thérapeutique.
Au lieu de ça, la profession n'a eu de cesse de vouloir déléguer le maximum de ses prérogative afférentes au "rôle propre" aux AS, pour tenter de se rapprocher le plus possible de la discipline aristocratique : la médecine. Mais dans ce domaine, chasse gardée des titulaires du doctorat, elle restera toujours dans l'ombre de la figure à la légitimité imprenable qu'est le médecin.
Bien sûr, de timides tentatives ont été réalisées : quelques doctorats en SI, des "diagnostics infirmiers" en provenance du Québec... Mais tout ça de manière bien trop formelle, sans trop y croire, le regard rivé tout la haut, au pays de la prise de sang et de la perfusion.
Je pense que désormais il est trop tard, les restrictions économiques et la cotation des soins qui est son corollaire ont presque totalement provoqué la disparition de la prise en compte des "soins relationnels" de la scène hospitalière, condamnant les IDE à demeurer les "petites mains" des médecins. Le jeu est alors parfois de ressembler le plus possible à ceux-ci, en se dotant de quelques compétences supplémentaires (ex: les IADE).
C'est le jour où j'ai constaté que mes collègues à l'IFSI foutaient le bordel en cours de psycho et socio (parce qu'"aucun rapport avec le taf"), alors qu'il s'agit des matériaux de base pour une expertise en SI, que j'ai compris que j'avais fait mon temps dans cette voie professionnelle...
Lorsque j'étais en IFSI et au contact des personnels en activité dans les services, j'ai perçu que les IDE se valorisaient quasi-exclusivement par les aspects "techniques" de leur fonction:
"Oh, moi, je suis en cardio, parce que j'adore la technique..."
"La maison de retraite? Jamais! Il n'y a pas de technique!".
Je pense que cette façon d'envisager leur identité professionnelle par de nombreux représentants du métier a consisté à scier la branche sur laquelle ils étaient assis.
En effet, la "technique" maintient l'IDE dans la dépendance par rapport au corps médical. Les IDE, même délégataires de davantage de prérogatives médicales, ne pourront exister décemment aux côtés des médecins : revendiquer une approche techniciste de la fonction, c'est se condamner à l'auxilariat, à un rôle instrumental subalterne, parce que la partie "noble" du volet médical, c'est la réalisation du diagnostic (application vs décision, activité physique vs matière grise (cf Marx, Das Kapital par exemple).
Il me semble que pour s'en sortir la tête haute, il fallait que la corporation pèse de tout son poids pour une vraie reconnaissance des soins infirmiers, en tant que science humaine, assortie d'une profonde réflexion épistémologique. Le médecin se chargerait de la maladie, et l'IDE du malade. On connaît (mais on ne le reconnaît pas assez) au demeurant les interrelations puissantes entre la façon que le patient a de vivre sa maladie et l'évolution de la pathologie. Il aurait fallu développer une réelle expertise dans le domaine, qui aurait érigé l'IDE en spécialiste, en mettant en parallèle en oeuvre une démarche visant à faire reconnaître les bénéfice potentiels d'une prise en charge des facteurs psycho-affectifs en tant que variables importantes du processus thérapeutique.
Au lieu de ça, la profession n'a eu de cesse de vouloir déléguer le maximum de ses prérogative afférentes au "rôle propre" aux AS, pour tenter de se rapprocher le plus possible de la discipline aristocratique : la médecine. Mais dans ce domaine, chasse gardée des titulaires du doctorat, elle restera toujours dans l'ombre de la figure à la légitimité imprenable qu'est le médecin.
Bien sûr, de timides tentatives ont été réalisées : quelques doctorats en SI, des "diagnostics infirmiers" en provenance du Québec... Mais tout ça de manière bien trop formelle, sans trop y croire, le regard rivé tout la haut, au pays de la prise de sang et de la perfusion.
Je pense que désormais il est trop tard, les restrictions économiques et la cotation des soins qui est son corollaire ont presque totalement provoqué la disparition de la prise en compte des "soins relationnels" de la scène hospitalière, condamnant les IDE à demeurer les "petites mains" des médecins. Le jeu est alors parfois de ressembler le plus possible à ceux-ci, en se dotant de quelques compétences supplémentaires (ex: les IADE).
C'est le jour où j'ai constaté que mes collègues à l'IFSI foutaient le bordel en cours de psycho et socio (parce qu'"aucun rapport avec le taf"), alors qu'il s'agit des matériaux de base pour une expertise en SI, que j'ai compris que j'avais fait mon temps dans cette voie professionnelle...
- augusta
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Re: Quand un syndicat méprise les infirmiers
Bon....c'est vrai que dans l'amphi....la majotité des jeunes se barrent pdt les cours de sciences humaines.....et c'est vrai que durant les stages...bcp adooorent et ne voient que par la technique disant "ran lala....j'ai fait çi....j'ai fait ça....."....tout ça les yeux qui pétillent.
Mais comment reprocher à des jeunes de 18-20ans d'être hermetique à la psychologie??......
1- ce n'est pas ce qu'ils sont venus chercher en IFSI (la faute à quelle representation du job ide??)
2- il faut une certaine maturité et un certain recul sur sa propre vie....et donc avoir "vécu" un minimum....pour s'interesser à la psychologie (et donc à l'Autre).
Le rôle propre de l'ide....j'aimerais bien que quelqu'un en donne une définition (pour savoir si on parle des même choses)...relationnel.....ou haute technicité......moi je me dis qu'il en faut pour tous les goûts....et surtout j'ai une sainte horreur des moules!!!!.....donc si au bout du compte dans un service il y a des ides techniciennes ET d'autres plus portées sur le relationnel.....on arrive à un équilibre....encore faut-il evidemment que l'ide puisse bosser en équipe....ce qui est rarissime....sniff!!!
Mais comment reprocher à des jeunes de 18-20ans d'être hermetique à la psychologie??......
1- ce n'est pas ce qu'ils sont venus chercher en IFSI (la faute à quelle representation du job ide??)
2- il faut une certaine maturité et un certain recul sur sa propre vie....et donc avoir "vécu" un minimum....pour s'interesser à la psychologie (et donc à l'Autre).
Le rôle propre de l'ide....j'aimerais bien que quelqu'un en donne une définition (pour savoir si on parle des même choses)...relationnel.....ou haute technicité......moi je me dis qu'il en faut pour tous les goûts....et surtout j'ai une sainte horreur des moules!!!!.....donc si au bout du compte dans un service il y a des ides techniciennes ET d'autres plus portées sur le relationnel.....on arrive à un équilibre....encore faut-il evidemment que l'ide puisse bosser en équipe....ce qui est rarissime....sniff!!!
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault