Question "abandon de patients"
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Re: Question "abandon de patients"
pas forcement... d'où 'linterêt de faire une vraie DSI (c'est à dire reflechir aux objectifs de soins que l'on se donne p/ à le personne ET son environnement et pas uniquement copier. coller quelques objectifs bateau qu'on ressert à toutes les saucesPaméla a écrit :Désolée si le sujet a été abordé, mais après plusieurs recherches je ne trouve rien.
Je suis installée récemment, je n'ai pas reçu de formation "sociale" donc je me permet d'aborder le sujet à nouveau.
Etant donné que je ne vais chez cette patiente que pour les soins d'hygiène, si une AVS intervenait, je n'aurais plus soins à faire.

Et suivant ce qui ressortira de la DSI + suivant l'evolution de votre patiente, vous pouvez decider de mettre en place pour un temps un PAP puis continuer éventuellement par des seances hebdomadaire de surveillance clinique.
je pense que Moutarde a très bien resumer la situation , c'est à chaque IDEL de se poser la question "où commence et où fini mon rôle d'infirmière" .
Et j'ajouterai même que cette reflexion est à faire pour chaque patient et de son contexte : est-ce à une infirmière de faire un brushing ou est-ce que cela relève du coiffeur ? est-ce à l'infirmière de mettre du vernis à ongles, ou est-ce à la manucure , etc.... en fait tout cela dépend si cela entre dans un objectif de soin ou pas . Tout en sachant qu'un objectif doit être atteint un jour



les AS travaillent sur délégation du rôle IDE... la différence c'est qu'eux executent simplement alors et que nous nous sommes sensés decider de ce que nous faisons et être capables d'expliquer le pourquoi du commentMaintenant pour être franche, je me sens plus aide soignante qu'infirmière par moment, étant donné que dans ma tournée j'ai 70 % de nursing, bref ...


j'ai vaguement compris que c'etait une famille musulmane . Il y a souvent des habitudes culturelles dans ces familles: "on DOIT s'occuper de la famille" etc... mais se greffe aussi des pbs de génération. Les nouvelles générations issue de l'immigration sont coincées entre une culture qu'ils voudraient absolument conserver (à juste titre) et une adaptation à la vie actuelle occidentale. Les femmes travaillent, font des etudes, veulent profiter de la vie comme tout un chacun, etc.. donc difficile de tout concilier avec la culture traditionnelle. Et souvent l'aide se reduit à heberger, subvenir aux besoins de base en encaissant en contre partie les aides sociales (c'est pas mechant , surtout pas un jugement, juste une constatationJ'ai évoqué le sujet de l'aide à domicile ce matin avec la patiente myopathe, elle disait que sa belle soeur s'occupait d'elle, mais je vois bien que la belle soeur en a marre et ne fait rien ...

C'est pour cela que "l'oeil infirmier" est important car il permet d'appréhender aussi l'environnement du patient et les pbs qui peuvent en découler ... la fameuse "prise en charge gobale"

Il en decoule naturellement un rôle important pour les IDEL car du coup, il sont les plus à même d'orienter vers les meilleurs moyens de prises en charge, qui n'est pas forcement toujours l'IDEL.
Mais là encore, il faut savoir ce qu'on veut faire comme boulot : être juste executant d'actes comme les AS ou investir completement notre rôle propre : observer, analyser, decider , prendre les initiatives qui en découlent , les responsabilités qui vont avec... mais aussi la reconnaissance

D'où la DSI ... (quoi ? je radote ??? ........naaaaaaannnn !!... siii ???

Pour en revenir à ta patiente Pamela, une AVS peut en effet être une solution : sa présence peut soulager la famille, ce qui pourra avoir comme effet d'ameliorer l'mabiance et les relations. Et elle peut aussi vous donner un coup de main pour les transferts, etc

Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

Re: Question "abandon de patients"
Pour l'AVS, par qui est elle rémunérée car dans le cas de cette famille, il y a très peu de moyens donc ils ne pourront se payer quelqu'un.
Les parents ont eu 4 enfants : 2 sont myopathes, un est toxicoman et le dernier est le seul de la famille qui travaille.
Ma patiente a été violée, elle a eu un enfant. Son frère (celui qui travaille) et a eu un aussi avec sa femme qui vit aussi chez eux. Les conditions d'hygiène sont précaires ++
Quand on écoute la famille, ils disent que tout va bien, pas besoin de quelqu'un, mais moi je sens que ça serait nécessaire. Mon associée souhaiterais faire venir une assistante sociale pour les renseigner au niveau des aides qu'ils pourraient avoir.
Ceci dit, si la famille assurait son rôle d'aidant naturel, la question d'AVS ne se poserait pas ...
Les parents ont eu 4 enfants : 2 sont myopathes, un est toxicoman et le dernier est le seul de la famille qui travaille.
Ma patiente a été violée, elle a eu un enfant. Son frère (celui qui travaille) et a eu un aussi avec sa femme qui vit aussi chez eux. Les conditions d'hygiène sont précaires ++
Quand on écoute la famille, ils disent que tout va bien, pas besoin de quelqu'un, mais moi je sens que ça serait nécessaire. Mon associée souhaiterais faire venir une assistante sociale pour les renseigner au niveau des aides qu'ils pourraient avoir.
Ceci dit, si la famille assurait son rôle d'aidant naturel, la question d'AVS ne se poserait pas ...
Re: Question "abandon de patients"
Votre protection sociale
Le 11 février 2005 était promulguée la loi handicap, pour une prise en charge personnalisée et globale du handicap. Elle apporte trois nouveautés essentielles : le droit à compensation, la création des Maisons départementales des personnes handicapées, le remplacement de la COTOREP par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées. Cependant, elle ne modifie pas les aides et les prestations qui relèvent de l’Assurance Maladie.
La nouvelle loi sur le handicap
La loi apporte une définition du handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » (Source : ministère de la Santé et des Solidarités, 11/04/2006).
La loi sur le handicap crée notamment :
* le droit à compensation : il vise à permettre à la personne handicapée de faire face aux conséquences de son handicap dans sa vie quotidienne, en prenant en compte ses besoins, ses attentes et ses choix de vie, exprimés dans son «projet de vie» ;
* la Prestation de compensation du handicap (P.C.H.) qui englobe des aides de toute nature en fonction des besoins et du «projet de vie» de la personne handicapée, sans conditions de ressources (à noter : cette prestation n'est pas attribuée par l'Assurance Maladie) ;
* la Maison départementale des personnes handicapées (M.D.P.H.) : lieu d'information et d'accompagnement, elle possède une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins des personnes handicapées. Elle reçoit toutes les demandes de droits ou prestations qui relèvent de la C.D.A.P.H., notamment l'Allocation aux adultes handicapés (A.A.H.) ;
* la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (C.D.A.P.H.) -en remplacement de la Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel (COTOREP)- évalue le degré d'incapacité et accorde la carte d'invalidité.
L'Allocation aux adultes handicapés (A.A.H.) est attribuée par la Caisse d'allocations familiales (CAF). Renseignez-vous auprès d'elle ou de la M.D.P.H. pour en bénéficier.
Le 11 février 2005 était promulguée la loi handicap, pour une prise en charge personnalisée et globale du handicap. Elle apporte trois nouveautés essentielles : le droit à compensation, la création des Maisons départementales des personnes handicapées, le remplacement de la COTOREP par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées. Cependant, elle ne modifie pas les aides et les prestations qui relèvent de l’Assurance Maladie.
La nouvelle loi sur le handicap
La loi apporte une définition du handicap : « Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » (Source : ministère de la Santé et des Solidarités, 11/04/2006).
La loi sur le handicap crée notamment :
* le droit à compensation : il vise à permettre à la personne handicapée de faire face aux conséquences de son handicap dans sa vie quotidienne, en prenant en compte ses besoins, ses attentes et ses choix de vie, exprimés dans son «projet de vie» ;
* la Prestation de compensation du handicap (P.C.H.) qui englobe des aides de toute nature en fonction des besoins et du «projet de vie» de la personne handicapée, sans conditions de ressources (à noter : cette prestation n'est pas attribuée par l'Assurance Maladie) ;
* la Maison départementale des personnes handicapées (M.D.P.H.) : lieu d'information et d'accompagnement, elle possède une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins des personnes handicapées. Elle reçoit toutes les demandes de droits ou prestations qui relèvent de la C.D.A.P.H., notamment l'Allocation aux adultes handicapés (A.A.H.) ;
* la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (C.D.A.P.H.) -en remplacement de la Commission technique d'orientation et de reclassement professionnel (COTOREP)- évalue le degré d'incapacité et accorde la carte d'invalidité.
L'Allocation aux adultes handicapés (A.A.H.) est attribuée par la Caisse d'allocations familiales (CAF). Renseignez-vous auprès d'elle ou de la M.D.P.H. pour en bénéficier.
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Re: Question "abandon de patients"
j'ajoute
: ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPÉS
et ALLOCATION DE PARENT ISOLÉ
bon, j'espère me tromper, mais le cas que tu cites me fait singulièrement penser à un cas qu'on a eu, un jeune adulte, vivant chez ses parents, en etat pratiquement végétatif suite à une meningite dans l'enfance. Un jour s'est posé le pb de lui avoir un fauteuil adapté à son etat. D'après la famille c'etait pas possible car par de revenus suffisants, (seule l'une des soeurs travaillait etc etc )... finalement après discussions +++ , calcul des revenus etc, on s'est rendu cmpte que ce gamin rapportait près de 1500€ par mois à la famille en alloc et aides diverses. Mais y'avait pas de sous pour lui payer un fauteuil, fallait pas changer trop souvent les couches, fallait que tout soit pris en charge à 100% par la SS, etc........
j'espère que pour ta patiente c'est pas le cas. Ceci dit, un truc m'etonne : ta patiente est reconnue comme myopathe, donc a vu au moins un medecin, voire un specialiste, voire a passé des tests à l'hosto.... donc y'a de fortes chances pour qu'elle ait déjà croisé sur son chemin une Assistante sociale, qui en bonne professionnelle a certainement fait toutes les demarches pour lui faire bénéficier des aides auxquelles elle avait droit.....
En fait que savez-vous de sa prise en charge sociale ?
Si il n'y a jamais rien eu de mis en place, alors il faut l'oreinter vers les services sociaux

et ALLOCATION DE PARENT ISOLÉ
bon, j'espère me tromper, mais le cas que tu cites me fait singulièrement penser à un cas qu'on a eu, un jeune adulte, vivant chez ses parents, en etat pratiquement végétatif suite à une meningite dans l'enfance. Un jour s'est posé le pb de lui avoir un fauteuil adapté à son etat. D'après la famille c'etait pas possible car par de revenus suffisants, (seule l'une des soeurs travaillait etc etc )... finalement après discussions +++ , calcul des revenus etc, on s'est rendu cmpte que ce gamin rapportait près de 1500€ par mois à la famille en alloc et aides diverses. Mais y'avait pas de sous pour lui payer un fauteuil, fallait pas changer trop souvent les couches, fallait que tout soit pris en charge à 100% par la SS, etc........
j'espère que pour ta patiente c'est pas le cas. Ceci dit, un truc m'etonne : ta patiente est reconnue comme myopathe, donc a vu au moins un medecin, voire un specialiste, voire a passé des tests à l'hosto.... donc y'a de fortes chances pour qu'elle ait déjà croisé sur son chemin une Assistante sociale, qui en bonne professionnelle a certainement fait toutes les demarches pour lui faire bénéficier des aides auxquelles elle avait droit.....
En fait que savez-vous de sa prise en charge sociale ?
Si il n'y a jamais rien eu de mis en place, alors il faut l'oreinter vers les services sociaux

Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

Re: Question "abandon de patients"
On ne sait pas grand chose de sa situation, mais d'après ma collègue qui s'occupe d'elle depuis plusieurs années, elle doit gagner pas mal (parent isolé + jeune enfant + AAH ... enfin je ne sais pas si c'est cumulable).
Sans vouloir être méchante, elle doit gagner plus que moi à la fin du mois, une fois les charges et les impôts payés.
De plus, la belle soeur et son mari doivent aussi toucher quelque chose puisqu'ils ont un fils en bas age, et seul le mari travaille (un peu).
Les parents sont retraités, ils doivent avoir une retraite.
L'autre fils myopathe doit toucher des sous aussi.
Le fils toxico ... idem
Juste par curiosité, vous savez si c'est cumulable toutes ces allocs ?
Sans vouloir être méchante, elle doit gagner plus que moi à la fin du mois, une fois les charges et les impôts payés.
De plus, la belle soeur et son mari doivent aussi toucher quelque chose puisqu'ils ont un fils en bas age, et seul le mari travaille (un peu).
Les parents sont retraités, ils doivent avoir une retraite.
L'autre fils myopathe doit toucher des sous aussi.
Le fils toxico ... idem
Juste par curiosité, vous savez si c'est cumulable toutes ces allocs ?
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Re: Question "abandon de patients"
il me semble qu'un certain nolbre d'allc sont cumulables.. mais comme bon, c'est loin d'être ma spécialité donc je ne suis pas sure de mon coup
.
Le mieux est peut-être de se renseigner auprès des ASS sociales :
là par exemple
et si tu as des renseignements plus precis, dis-le nous , ça nous permettra d'enrichir nos connaissances sur le sujet

Le mieux est peut-être de se renseigner auprès des ASS sociales :


et si tu as des renseignements plus precis, dis-le nous , ça nous permettra d'enrichir nos connaissances sur le sujet

Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

Re: Question "abandon de patients"
Bonsoir,
Je voudrais avoir votre avis face à un problème rencontré :
J'ai accepté la prise en charge d'une patiente de 97 ans fin septembre car l'auxiliaire de vie qui se chargeait de la toilette était en arrêt maladie (depuis, elle est revenue).
Cette dame ne voit (TRES BIEN) que d'un oeil et n'entend que d'une oreille appareillée, et côté locomoteur elle marche avec difficultés.
Après quelques semaines, la patiente s'est montrée très agressive verbalement (insultes +++) et physiquement (crachats, arrachage de cheveux, coups et dernièrement : gants de toilette intime souillé jeté délibérément à la figure). Cela peut faire sourire mais l'âge n'est pas une excuse à mon sens.
Le contact est quasi inexistant (elle ne répond pas aux questions, ne parle pas sauf pour réclamer sa fille et m'insulter)
Elle est opposante aux soins (elle n'est pas sénile) et refuse que je lui fasse la toilette (d'où les insultes etc...)
Pourtant je m'applique à travailler correctement, à respecter son rythme, à la faire participer aux soins (lui faire se laver le visage et le pubis), à la faire marcher pour l'emener aux toilettes (elle a des protections toute la journée) au lieu de vite "torcher" ça en prenant le fauteuil roulant et la laver sans me soucier de son attitude.
A cela s'ajoute la présence de sa fille qui est toujours en train de critiquer tous mes faits et gestes.
Un jour la toilette est à faire dans le salon (rideaux tirés biensûr), un autre dans sa chambre, un autre aux toilettes). Evidemment les jours où la fille est présente, l'endroit où l'on (aux et moi) fait la toilette n'est jamais le bon et j'ai droit à des hurlements et claquements de porte...
Récement elle m'a reprochée de passer trop tard (entre 9h30 et 10h30) alros que c'était convenu dès le départ (je privilégie les gens en activité ou plus valide et selon ma tournée j'adapte l'heure de passage).
Elle ne supporte pas que je dise à sa mère d'arrêter de m'insulter et d'être correcte avec moi.
Je conçois que cette vieille femme soit mal dans sa peau, mais elle peut exprimer sa colère autrement...
J'ai donc suggéré à la fille de trouver une autre IDEL et là : hurlements +++++, critiques des confrères et consoeurs dont elle a déjà fait appel, et elle est parite en claquant la porte! En colère, je l'ai rattrapée pour recadrer les choses... rien à faire.
Le lendemain, la mère qui ne parle JAMAIS (à part les insultes et les demandes de la laisser tranquille) me dit "je vous ai attendu! c'est une heure (9h30) pour faire la toilette?" + insultes. C'est ce même jour qu'elle m'a jetée son gant souillé à la figure.
J'ai des limites et là c'était de trop! J'ai donc donné en main propre à la fille la liste de TOUS les IDEL de l'arrondissement et j'ai dit que je ne prendrai plus sa mère en charge (ce qui l'arrange... car d'après l'auxiliaire du matin, la fille avait fait appel à nous que pour palier à l'arrêt maladie de l'AVS).
Bref, vu les démarches de plus en plus procédurières, je me demande s'il ne faut pas que je fasse un courier au médecin conseil pour me "couvrir"?
Merci de m'avoir lu et de vos réactions/conseils/témoignages
Je voudrais avoir votre avis face à un problème rencontré :
J'ai accepté la prise en charge d'une patiente de 97 ans fin septembre car l'auxiliaire de vie qui se chargeait de la toilette était en arrêt maladie (depuis, elle est revenue).
Cette dame ne voit (TRES BIEN) que d'un oeil et n'entend que d'une oreille appareillée, et côté locomoteur elle marche avec difficultés.
Après quelques semaines, la patiente s'est montrée très agressive verbalement (insultes +++) et physiquement (crachats, arrachage de cheveux, coups et dernièrement : gants de toilette intime souillé jeté délibérément à la figure). Cela peut faire sourire mais l'âge n'est pas une excuse à mon sens.
Le contact est quasi inexistant (elle ne répond pas aux questions, ne parle pas sauf pour réclamer sa fille et m'insulter)
Elle est opposante aux soins (elle n'est pas sénile) et refuse que je lui fasse la toilette (d'où les insultes etc...)
Pourtant je m'applique à travailler correctement, à respecter son rythme, à la faire participer aux soins (lui faire se laver le visage et le pubis), à la faire marcher pour l'emener aux toilettes (elle a des protections toute la journée) au lieu de vite "torcher" ça en prenant le fauteuil roulant et la laver sans me soucier de son attitude.
A cela s'ajoute la présence de sa fille qui est toujours en train de critiquer tous mes faits et gestes.
Un jour la toilette est à faire dans le salon (rideaux tirés biensûr), un autre dans sa chambre, un autre aux toilettes). Evidemment les jours où la fille est présente, l'endroit où l'on (aux et moi) fait la toilette n'est jamais le bon et j'ai droit à des hurlements et claquements de porte...
Récement elle m'a reprochée de passer trop tard (entre 9h30 et 10h30) alros que c'était convenu dès le départ (je privilégie les gens en activité ou plus valide et selon ma tournée j'adapte l'heure de passage).
Elle ne supporte pas que je dise à sa mère d'arrêter de m'insulter et d'être correcte avec moi.
Je conçois que cette vieille femme soit mal dans sa peau, mais elle peut exprimer sa colère autrement...
J'ai donc suggéré à la fille de trouver une autre IDEL et là : hurlements +++++, critiques des confrères et consoeurs dont elle a déjà fait appel, et elle est parite en claquant la porte! En colère, je l'ai rattrapée pour recadrer les choses... rien à faire.
Le lendemain, la mère qui ne parle JAMAIS (à part les insultes et les demandes de la laisser tranquille) me dit "je vous ai attendu! c'est une heure (9h30) pour faire la toilette?" + insultes. C'est ce même jour qu'elle m'a jetée son gant souillé à la figure.
J'ai des limites et là c'était de trop! J'ai donc donné en main propre à la fille la liste de TOUS les IDEL de l'arrondissement et j'ai dit que je ne prendrai plus sa mère en charge (ce qui l'arrange... car d'après l'auxiliaire du matin, la fille avait fait appel à nous que pour palier à l'arrêt maladie de l'AVS).
Bref, vu les démarches de plus en plus procédurières, je me demande s'il ne faut pas que je fasse un courier au médecin conseil pour me "couvrir"?
Merci de m'avoir lu et de vos réactions/conseils/témoignages
Non à la fourrure!
Re: Question "abandon de patients"
Les règles professionnelles sont claires :
Article R. 4312-41
Si l'infirmier ou l'infirmière décide, sous réserve de ne pas nuire à un patient, de ne pas effectuer des soins, ou se trouve dans l'obligation de les interrompre, il doit en expliquer les raisons à ce patient et, à la demande de ce dernier ou de ses proches, lui remettre la liste départementale des infirmiers et infirmières mentionnée à l'article L. 4312-1.Dans ce cas, ou si le patient choisit spontanément de s'adresser à un autre infirmier ou à une autre infirmière, l'infirmier ou l'infirmière remet au médecin prescripteur les indications nécessaires à la continuité des soins.Le cas échéant, il transmet au médecin désigné par le patient ou par ses proches et avec leur accord explicite la fiche de synthèse du dossier de soins infirmiers.
Donc tu peux avertir le médecin traitant qui la prend en charge que tu arrêtes de la soigner, mais que tu te tiens à la disposition de ta future remplaçante.
En tout tu as été patiente, moi je n'aurais pas pu supporter tout ça, je pense que j'aurais arrêté dès la première insulte ... parce que quand les gens le font délibérément, c'est vraiment du foutage de gueule ... où va le monde ?
Article R. 4312-41
Si l'infirmier ou l'infirmière décide, sous réserve de ne pas nuire à un patient, de ne pas effectuer des soins, ou se trouve dans l'obligation de les interrompre, il doit en expliquer les raisons à ce patient et, à la demande de ce dernier ou de ses proches, lui remettre la liste départementale des infirmiers et infirmières mentionnée à l'article L. 4312-1.Dans ce cas, ou si le patient choisit spontanément de s'adresser à un autre infirmier ou à une autre infirmière, l'infirmier ou l'infirmière remet au médecin prescripteur les indications nécessaires à la continuité des soins.Le cas échéant, il transmet au médecin désigné par le patient ou par ses proches et avec leur accord explicite la fiche de synthèse du dossier de soins infirmiers.
Donc tu peux avertir le médecin traitant qui la prend en charge que tu arrêtes de la soigner, mais que tu te tiens à la disposition de ta future remplaçante.
En tout tu as été patiente, moi je n'aurais pas pu supporter tout ça, je pense que j'aurais arrêté dès la première insulte ... parce que quand les gens le font délibérément, c'est vraiment du foutage de gueule ... où va le monde ?
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Re: Question "abandon de patients"
Alors la "technique" habituelle consiste à envoyer une lettre en AR à la personne ou sa famille, precisant que suivant les dispositions de l'art sus-cité, et pour les raisons X vous arretez les soins à partir du tant , en laissant un delai d'une semaine à 15 jours suivant les endroits ( très pourvus ou non en IDEL), et vous précisez que vous tenez à disposition de l'infirmiere ou du médecin traitant les documents necessaires à la continuité des soins (DSI, dossier de soins, etc) . Et vous joignez à la lettre la liste des IDEL du départements (ou photocopie des pages jaunes).
Puis copie du courrier en lettre simple au médecin traitant .
L'avantage de la lettre en AR est qu'on ne pourra pas vous reprocher que vous n'avez pas prévenu (les mots s'envolent, les ecrits restent
)
Voili
Puis copie du courrier en lettre simple au médecin traitant .
L'avantage de la lettre en AR est qu'on ne pourra pas vous reprocher que vous n'avez pas prévenu (les mots s'envolent, les ecrits restent

Voili

Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

Re: Question "abandon de patients"
J'ai plutot l'impression que la rupture est réciproque... donc je ne vois aucun problème. A moins que le cabinet ne se sépare du jeune homme que votre grand-mère ne veut pas voir, ou que les autres infirmières viennent pdt leur jour de repos... ces 2 solutions sont INCONCEVABLES.Alors certes elles nous ont proposées une nouvelle équipe mais ac un jeune homme infirmier. Et ma grand mère refuse étant donné que ces soins sont principalement liés à son incontinence cela la gène.
Permettez-moi de revenir la-dessus... "qui lache qui" dans cette histoire ? Il n'y a rien de scandaleux, chacun doit faire face à ses propres responsabilités et assumer ses choix, surtout les clients dans ce cas là.