Reconversion préparatrice en pharmacie vers IDE

[Aubépine]

Bonjour à tous!

Préparatrice en pharmacie de 27 ans, sans enfants, je suis lassée de mon métier. Ayant travaillé dans différentes pharmacies, le constat est bien souvent le même :

Bac+2 considéré en Bac+1, 1250 euros net (j'ai mon diplome depuis + de 4 ans)
Pas de possibilité d'évolution
Pas de reconnaissance (on fait le même boulot que les pharmaciens avec gestion des stups, etc. Les clients nous prennent pour des "vendeuses").
Les horaires s'étirent dans la journée (9h 20h par exemple avec un trou de 2h30)
Pendant les 8h travaillées, on ne s'assoit jamais.
1000 choses à penser à la fois, et risque de se faire engueuler par tout le monde si un oubli un détail.
Speeder au comptoir sans oublier tout les conseils associés à la délivrance.
Obliger de faire des courbettes aux pires des clients.
Faire du chiffre en "chargeant" les ventes
J'ai parfois fait le ménage en fin de journée aussi...

Depuis mon emménagement en zone rurale, j'ai enchainé les CDD de remplacement congés maternité, ai essayé un CDI ou l'exploitation était à son paroxysme (10 caméras réparties dans toute la pharmacie, un autoritarisme démesuré, une organisation du travail tayloriste), je me croyais dans 1984.
Résultat : Burn out complet (avec depression et insomnie)
D'ailleurs , certaines préparatrices et apprenties venaient plus tôt le matin, restaient le midi, sans réclamer le paiement des heures sup, dans le seul but de réussir à finir toutes leurs missions quotidiennes de rangement et autre.

Le métier n'est plus aussi riche en offres d’emploi que par le passé, bientôt Leclerc va balayer tout ça...

Ce qui m'a fait tenir, c'est le rapport avec les clients, réussir à leur donner des conseils qui ne coutent rien (quand le titulaire a le dos tourné) et qui marchent, leur prendre les mesures pour une orthèse et voir qu'avec "ça va tout de suite mieux", leur prendre la tension etc. C'est vraiment le côté commercial et rendement qui me dérange.

Du coup, ayant suffisamment cotisé ces dernières années, je me dis que me faire financer la formation d'infirmière serait une façon de voir autre chose, de gagner +, et de pouvoir évoluer dans ce métier. Et sans trop de manque à gagner financier.
Sans prétention, je pense avoir les capacités de travail pour les études, et c'est le moment ou jamais de m'y mettre.

Ceci dit, j'ai plusieurs interrogations .

Sur les études : Bénéficie t on des congés scolaires non estivales classiques? ou les stages s'intercalent-t-ils pendant cette période? A-t-on cours le samedi?

Sur le métier :

Sachant que mon homme part le matin à 5h30 et que c'est non négociable, si un jour j'ai des enfants, pensez vous que j'arriverai à les accompagner à l'école ou bien chez une nounou périscolaire (souvent à 7h minimum)?
Peut on négocier des horaires compatibles avec ça dans le milieu hospitalier?
(quitte à travailler plutot le soir etc)

Est-il vrai que beaucoup d'IDE dans le public ont pas mal de RTT qui se cumulent pour presque doubler leurs vacances? J

Bon, j’entends tout est son contraire sur ce métier, et sur les conditions de travail. Je me dis que ça ne peut pas être pire qu'en pharma (hormis le mal de dos, mais je suis sportive et compte me faire des abdos en béton pour éviter ça). J'ai également acquis une rigueur à toute épreuve, de ce côté là je suis tranquille.

J'aimerais quand même avoir vos avis sur la question...

Il y a aussi beaucoup de possibilités différentes, j'ose imaginer qu'il y a bien un secteur qui me conviendra (hopital, pompier, entreprise, scolaire...). Faire des formations supplémentaires ou passer des concours ne me rebute pas.
Mais ce qui est sure, c'est qu'aider les gens sans charlatanisme est ma motivation principale.

Mais j'hésite encore à me lancer!!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Heidi2]

Bonjour Aubépine,

Je comprends ta situation et tes interrogations. Je ne suis pas encore ESI mais je souhaite le devenir après le concours 2014. Je me suis posée (et me pose encore... les mêmes questions). Tu peux te renseigner auprès de l'IFSI ou les IFSI qui t'intéressent concernant le planning des cours (samedi ou pas), les horaires et les amplitudes horaires sur les périodes de stage. Concernant les éventuels enfants à faire garder le matin (et là, je me retrouve dans le fait d'anticiper beaucoup les choses...), tu pourras toujours prendre quelqu'un pour les préparer le matin et les emmener chez la nounou ou à l'école. C'est pas donné mais c'est déductible des impôts à environ 50% et des gens bien pour s'occuper des petits, la vie m'a appris qu'il y en a. L'avantage si tu es du matin c'est que tu n'es pas du soir et que tu pourras donc t'occuper de tes enfants le soir. J'ai deux enfants (7 et 3 ans) et mon mari part tôt, on devra donc faire comme cela (si je réussis bien sûr...Comme toi, j'ai envie et besoin de me reconvertir, je suis sup de co).

Bonne continuation!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Aubépine]

Oui il y a cette solution là...
Les horaires de nuits permettent aussi d'être dispos, je pense, pour emmener ses enfants à l'école et les récupérer le soir.
Je ne devrais pas me poser tant de question, surtout si je me fait financer ma formation, quitte à reprendre mon métier de préparatrice si ça ne va pas...
Le seul hic est de ne pas cotiser pour sa retraite pendant 3 ans.
D'ailleurs on est sure que le financement de la formation continue en 2014?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Cherry Pie]

Salut Aubépine, je ne suis pas encore ESI (je suis en train de passer le concours), mais je peux t'apporter certaines réponses.

Sur les études : Bénéficie t on des congés scolaires non estivales classiques? ou les stages s'intercalent-t-ils pendant cette période? A-t-on cours le samedi?

En IFSI, on a cours du lundi au vendredi, 8h30-17h00 environ. Pas de cours le samedi. On a des vacances en été (juillet-août), + 2 semaines à Noël et 2 semaines à Pâques. Pas de vacances de Toussaint, ni février.

Sachant que mon homme part le matin à 5h30 et que c'est non négociable, si un jour j'ai des enfants, pensez vous que j'arriverai à les accompagner à l'école ou bien chez une nounou périscolaire (souvent à 7h minimum)?
Peut on négocier des horaires compatibles avec ça dans le milieu hospitalier?
(quitte à travailler plutot le soir etc)

Dans le milieu hospitalier, la plupart des IDE n'ont pas vraiment d'horaires fixes. Elles travaillent 3 mois de nuit, puis 6 mois de jour, puis à nouveau 5 mois de nuit par exemple... Tes horaires pourront aussi bien être 6h30-14h00 que 21h00-7h00, que 14h30-21h00. Toutes les IDE que je connais ont des horaires changeants (après ça dépend aussi du service). Pas évident pour la vie de famille, c'est sûr... Mais tu peux choisir un service où les horaires sont plus classiques (ex : infirmière scolaire), ou demander à ne travailler que de jour - je pense que c'est possible. (Bon après, en hôpital, le "jour" commence souvent à 6h30).

Il y a aussi beaucoup de possibilités différentes, j'ose imaginer qu'il y a bien un secteur qui me conviendra (hopital, pompier, entreprise, scolaire...). Faire des formations supplémentaires ou passer des concours ne me rebute pas.
Mais ce qui est sure, c'est qu'aider les gens sans charlatanisme est ma motivation principale.

Mais j'hésite encore à me lancer!!

Franchement, d'après tout ce que tu nous as dit sur ton métier et sur ton ras-le-bol, je pense que le métier d'IDE te conviendrait tout à fait ! Si tu aimes le côté social, humain de ton métier, mais que l'aspect "vente" et financier te déplaît, que tu voudrais être payée un peu mieux et avoir des possibilités d'évolution... je pense que te lancer dans une carrière d'IDE est une très bonne idée. Et puisque tu parlais de l'offre d'emploi... De ce côté-là, pas trop de soucis à se faire en tant qu'IDE. Bon, c'est pas non plus un métier de tout repos, mais je pense que tu le sais !

Après, à toi de voir si tu es prête à repartir pour 3 ans de formation ("psychologiquement" mais aussi financièrement...) - en tous cas, à 27 ans, ça ne devrait pas encore être trop dur de reprendre les études

Pendant les 8h travaillées, on ne s'assoit jamais.
1000 choses à penser à la fois,

Ça par contre... Ça ne sera pas mieux quand tu seras infirmière, j'ai bien peur. Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Aubépine]

Merci pour tes réponses Cherry Pie.
Pour le côté financier, je compte me faire financer la formation, d'après mes calculs, j'ai suffisamment bosser ces dernier 26 mois pour toucher à peu près mon salaire pendant 2 ans et quelques.
Dans la mesure ou ce principe de financement est maintenu en 2014 en région Ile de France.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Heidi2]

Bonjour Aubépine, je te réponds concernant la cotisation retraite. En période de chômage, tu continues à cotiser pour ta retraite, moins qu'en travaillant mais ça compte quand même. Et puis, franchement, notre génération n'est vraiment pas sûre de recevoir une retraite... Mieux vaut ouvrir un PERP et ne compter que sur toi même...Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Lenalan]

Je peux te répondre pour les vacances: on bénéficie de 12 semaines de vacances par année (sauf en 3ème année où on en a moins), la répartition varie selon les IFSI. Chez moi on a 2 semaines à Noël, 1 semaine en février, 1 semaine à Pâques, 8 semaines en été.
Donc tu vois qu'on a pas les mêmes que les scolaires, par exemple on a pas les vacances de la toussaint (je serai en cours et un peu en stage sur la fin), on a qu'une semaine pour les vacances de février et pâques alors que les enfants en ont 2.
L'été on a les 2 mois mais on peut être amené à faire des rattrapages puisque c'est à ce moment-là qu'on repasse les UE loupés et qu'on refait les stages non validés (donc en gros si on a pas tout validé on peut passer son été en stage).

Pour ce qui est des horaires (en stage et en cours) ils nous sont imposés et il faut une bonne raison pour les modifier (avoir des enfants à amener chez la nounou ou en garderie n'en est pas une). C'est à nous de nous organiser et la ponctualité est un élément primordial dont il sera tenu compte. Comme ils nous disent toujours, personne n'est venu nous chercher, on a des enfants c'est notre choix d'entrer en formation, à nous de faire le nécessaire mais eux n'en tiennent pas compte (on peu par exemple être envoyé en stage à 100 km de notre domicile). C'est comme ça, ça fait partie des rigueur de la formation. D'ailleurs ils posent souvent la question à l'oral: est-ce que vous êtes organisés pour vos enfants sur une amplitude horaire suffisante?

Les horaires de cours varient aussi, chez moi c'est une amplitude de 8h à 18h, parfois ce sera 8h30 ou 9h (jamais plus tard) et parfois on terminera à 17h ou 17h30, ça dépend des semaines.

Pour les stages ça va de 6h à 21h30, on peut travailler en 7h, 8h, 10h, 11h ou 12h selon les services (sauf en 1ère année où on ne fait que 7h). On peut aussi être amenés à travailler la nuit et le week-end.


Par contre un bémol sur le côté "sécurité de l'emploi", le chômage infirmier et bien réel et particulièrement criant dans certaines régions, si on vous pose la question à l'oral il ne faut pas être naïve et il faut montrer que vous vous êtes renseignées sur l'actualité et les réalités du terrain.

Pour le côté "commerce" c'est sûr qu'on ne manipule pas d'argent, mais la notion de "clientèle" est de "rentabilité" est aussi présente à l'hôpital, ce serait aussi naïf de croire le contraire et qu'on entre dans un milieu de relationnel et d'humanisme pur et dur.
Tout ça est très important pour l'oral où on cherche à savoir si vous avez une conception juste et réaliste du métier Parce que le métier d'IDE est aussi très très difficile à plein de niveaux (pas seulement comme on pourrait entendre dans la prise en charge des personnes malades ou de cotoyer la mort, c'est vraiment pas le plus dur), on s'engage pas dans un truc reposant (avec d'énormes responsabilités) et il y aura quelques sacrifices plutôt pénibles à faire (la vie de famille en prend un coup, comme par exemple travailler le jour de Noël, travailler le week-end, ne pas pouvoir assister aux réunions de l'école ou devoir lever ses enfants à 5h du matin...).Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Sinelyhoa]

Bonjour à tous,
Je suis moi aussi préparatrice en pharmacie depuis plus de 5 ans, j'ai 27 ans et un bébé de 3 mois. Comme aubépine, je suis lasser du métier. L'année dernière j'ai suivi une formation pour avoir le certificat de conseillère en dermocosmetique, dans le but d'avoir un bonus sur le salaire et histoire de changer un peu les choses mais je me rend compte que cela ne me plaît toujours pas. J'ai déjà passer le concours d'infirmier il y très longtemps en 2 fois, je réussissait a l'écris mai pas a l'oral. J'ai malheureusement abandonné mes préparations aux concours et c'est comme ça que je me suis tourné vers le métier de préparatrice en pharmacie. Depuis mon bac j'ai toujours voulu être infirmière mais a la réunion, il n'existe que 2 écoles et le concours est très très sélectif. Du coup, je me suis laisser abattre et comme il faut bien travaillé pour gagner sa vie je me suis tourné vers un métier beaucoup plus accessible cad la pharmacie.
Aujourd'hui, j'ai un bébé, je vis avec mon copain qui est a la recherche d'un emploi. J'ai un loyer a payer et un crédit de voiture qui se termine l'année prochaine. Tout ça peut être un frein pour changer de métier. Mais je me dis qu'avec une bonne organisation, un peu d'aide et des économies je peut y arriver non ? J'ai supportée ce métier pendant longtemps mais le fait d'avoir eu mon bébé et pendant mes congés de maternité j'ai pris conscience qu'il fallait que je retrouve confiance en moi pour repasser le concours. Aubépine a raison de dire que la seule chose qui nous permet de tenir dans ce métier c'est le lien avec les clients (bon ils ne sont pas toujours sympa ). Le métier d'infirmier serait vraiment l'idéal pour moi, déjà au niveau des horaires (ca change, ca bouge, on ne fait pas toutes les semaines les mm horaires) ensuite au niveau du salaire (marre de vivre avec un salaire de 1300 et de toujours se privée. Je veux pouvoir offrir a mon enfant le meilleur sans lui dire un jour "ma chérie je ne peux pas"), au niveau de la profession en elle même (je suis quelqu'un de très très dynamique et dans la famille on a connais bien lorsqu'il s'agit de prendre soin des autres quand ils sont en convalescence ou autre. Je me suis longtemps occuper de ma grand mère, d'une de mes tantes... Mais j'ai toujours eu ce sentiments de ne pas assez faire pour eux même si je leur faisant prendre le bain, a manger, prise de hta, glycémir... Je voulais toujours en faire plus et on fini par se culpabiliser de ne pas pouvoir le faire. Quand je voyais ces infirmier a domicile venir faire leur soins, j'étais constamment la en train de M dire qu ça aurait pu et moi. Bref.... Cet professions avec ces avantages et ces inconvénients me convient parfaitement.
J'aimerais avoir vos avis par rapport a ma situation.? Dois-je encor y croire ? Parmis vous qui serait dans mon cas ? Quelle méthode de préparation est la plus efficace ?
Merci d'avance pour vos réponses Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[linette38]

bonjour
Je suis préparatrice depuis 11 ans j'ai toujours fais de l'officine et depuis 1 ans et depuis je suis en clinique et j'ai qu'une envie c'est le passer dans les étages!!!!!! J'ai préparer mon concours avec le cned et quelques bouquins (je precise que le cned m'a permis de bien revoir mes bases de math mais pour la cg cela ne pas pas bcp aidé) entre travail maison enfants j'ai passer 3 concours je suis recalé a mon premier (que je ne sentais pas du tout donc sans trop d'étonnement) de 2,5 points je reste optimiste pour les autres. Je suis soutenue par mon mari mes enfants mes amis pas trop par la famille .
Tout ça pour te dire que si c'est ce que tu as envie de faire et ben fonce il ne faut pas avoir de regret !!!!
Par contre ce n'ai pas un act anodin il faut tout regarder le financement l'organisation avec les enfants ..... et si tout te semble ok ba ... y a plus qu'a !!!
bon courage bibizÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Sinelyhoa]

Oui linette tu as raison c tout une organisation et ça promet d'être très dur. Ma is bon g trop envi de changer de boulot et de faire infirmier que je suis prête a faire pas mal de sacrifice.... Eb espérant que ça portera c fruitÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.