refus de toilette
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refus de toilette
bonjour,question pour ma soutenance????
si un patient qui a la maladie d'Alzheimer refuse une toilette est on dans l'obligation de la lui administrer??existe t'il une loi qui stipule cela?
s'il vous plait une petite réponse ???
Merci
si un patient qui a la maladie d'Alzheimer refuse une toilette est on dans l'obligation de la lui administrer??existe t'il une loi qui stipule cela?
s'il vous plait une petite réponse ???
Merci
Re: refus de toilette
Il n'y a pas de loi pour tout et n'importe quoi!biboulil a écrit :si un patient qui a la maladie d'Alzheimer refuse une toilette est on dans l'obligation de la lui administrer??existe t'il une loi qui stipule cela?
Du moins aucune qui mentionne qu'il est obligatoire de réaliser la toilette d'une personne atteinte d'Alzheimer.

Si c'est ce que vous cherchez, ça n'existe pas!
- augusta
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Re: refus de toilette
C'est à l'ide de s'adapter, de réflechir pour savoir ce qui est le mieux pour TEL patient à un moment donné, c'est de notre rôle de nous adapter aux patients.
Les patients ne sont pas des "objets" que l'on doit laver parce que "faut se laver".
Ce n'est pas parce qu'un patient est atteint de la maladie d'Alzheimer qu'on doive le prendre en charge s'en tenir compte de ce qu'il nous renvoie.
Penses-tu réellement que faire une toilette de force à ce type de patient peut être bien vécu? Quelles peuvent être les conséquences?
Un patient doit être propre ok, il ne s'agit pas de laisser un patient sans soins d'hygiène pendant 15 jours parce qu'il refuse. Néanmoins, si un matin il refuse la toilette où est le problème?
Ensuite il serait intéressant de se pencher sur la question du pourquoi du refus.
Ce qui est proposé (voire malheureusement imposé) peut ne pas lui convenir (douche, shampoins...).
Autre solution passer la main: avec X ça marche pas mais curieusement si c'est Y qui propose le soin ça marche.
Et puis ne pas oublier le concept de l'humanitude qui peut être aidant pour ce genre de prise en charge.
Pour finir pitié!!! Nous ne sommes obligés de rien!! Notre travail n'est pas d'imposer les choses au patient (en psy c'est différent), ni "d'administrer des toilettes" (quelle horreur!).
La solution serait plutôt de l'ordre de la négociation...
Les patients ne sont pas des "objets" que l'on doit laver parce que "faut se laver".
Ce n'est pas parce qu'un patient est atteint de la maladie d'Alzheimer qu'on doive le prendre en charge s'en tenir compte de ce qu'il nous renvoie.
Penses-tu réellement que faire une toilette de force à ce type de patient peut être bien vécu? Quelles peuvent être les conséquences?
Un patient doit être propre ok, il ne s'agit pas de laisser un patient sans soins d'hygiène pendant 15 jours parce qu'il refuse. Néanmoins, si un matin il refuse la toilette où est le problème?
Ensuite il serait intéressant de se pencher sur la question du pourquoi du refus.
Ce qui est proposé (voire malheureusement imposé) peut ne pas lui convenir (douche, shampoins...).
Autre solution passer la main: avec X ça marche pas mais curieusement si c'est Y qui propose le soin ça marche.
Et puis ne pas oublier le concept de l'humanitude qui peut être aidant pour ce genre de prise en charge.
Pour finir pitié!!! Nous ne sommes obligés de rien!! Notre travail n'est pas d'imposer les choses au patient (en psy c'est différent), ni "d'administrer des toilettes" (quelle horreur!).

La solution serait plutôt de l'ordre de la négociation...
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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Re: refus de toilette
Bonjour,
La toilette est un soin d’hygiène évidemment nécessaire dans un établissement de soins ou un EHPAD, mais pour autant, il n’existe aucun texte qui impose au personnel soignant de la réaliser.
La question que vous soulevez relève davantage de la problématique du refus de soins par le patient. Ceux-ci disposent d’une véritable autonomie dans leurs choix de santé, ainsi que le rappelle l’article L. 1111-4 du code de la santé publique (CSP) : « Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de son choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment »
Ce texte, qui s’adresse à tout soignant (et non pas seulement aux médecins comme sa formulation pourrait le laisser croire), s’applique en complément de l’article L. 1111-2 CSP, qui impose pour sa part une information du patient sur « les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus ».
Le refus du patient doit être respecté, aucun soin ne peut lui être imposé contre sa volonté. On comprend bien, néanmoins, qu’il n’est pas possible de transiger de façon durable sur les règles d’hygiène et d’admettre qu’un patient ne bénéficie d’aucune toilette.
La situation est d’autant plus délicate quand, comme dans votre cas, il s’agit d’un patient qui, sans être nécessairement sous le régime des incapables, n’a plus suffisamment de conscience pour apprécier les conséquences de son refus. Dans ce cas, il est souhaitable que les infirmières transmettent leurs observations personnelles, qui complèteront les données du médecin, afin qu’un régime de protection soit mis en place.
Comme cela a été conseillé plus haut, il faut que chaque soin soit annoncé et expliqué au patient par l’infirmière. Si le refus est maintenu, il est inutile d’entrer en opposition avec le patient, ce qui ne ferait que cristalliser le problème, mais plutôt veiller à faire remonter l’information au médecin qui l’a en charge afin qu’il en discute avec lui et que, le cas échéant, les décisions appropriées soient prises. La difficulté est de concilier le respect des aspirations du patient, lorsque cela est possible, et le respect des règles d’hygiène, indispensables pour sa santé mais aussi pour le bon fonctionnement du service.
La solution passe souvent par l’attention accordée au patient, en tenant compte de ses particularités. C’est alors plus une question de « savoir être » du soignant qu’une question purement juridique.
Juriste Sou Médical - Groupe MACSF
Article "Infirmières, que faire face à un refus de soin ?" sur le site macsf.fr
La toilette est un soin d’hygiène évidemment nécessaire dans un établissement de soins ou un EHPAD, mais pour autant, il n’existe aucun texte qui impose au personnel soignant de la réaliser.
La question que vous soulevez relève davantage de la problématique du refus de soins par le patient. Ceux-ci disposent d’une véritable autonomie dans leurs choix de santé, ainsi que le rappelle l’article L. 1111-4 du code de la santé publique (CSP) : « Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé. Le médecin doit respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de son choix. Si la volonté de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le médecin doit tout mettre en œuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment »
Ce texte, qui s’adresse à tout soignant (et non pas seulement aux médecins comme sa formulation pourrait le laisser croire), s’applique en complément de l’article L. 1111-2 CSP, qui impose pour sa part une information du patient sur « les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus ».
Le refus du patient doit être respecté, aucun soin ne peut lui être imposé contre sa volonté. On comprend bien, néanmoins, qu’il n’est pas possible de transiger de façon durable sur les règles d’hygiène et d’admettre qu’un patient ne bénéficie d’aucune toilette.
La situation est d’autant plus délicate quand, comme dans votre cas, il s’agit d’un patient qui, sans être nécessairement sous le régime des incapables, n’a plus suffisamment de conscience pour apprécier les conséquences de son refus. Dans ce cas, il est souhaitable que les infirmières transmettent leurs observations personnelles, qui complèteront les données du médecin, afin qu’un régime de protection soit mis en place.
Comme cela a été conseillé plus haut, il faut que chaque soin soit annoncé et expliqué au patient par l’infirmière. Si le refus est maintenu, il est inutile d’entrer en opposition avec le patient, ce qui ne ferait que cristalliser le problème, mais plutôt veiller à faire remonter l’information au médecin qui l’a en charge afin qu’il en discute avec lui et que, le cas échéant, les décisions appropriées soient prises. La difficulté est de concilier le respect des aspirations du patient, lorsque cela est possible, et le respect des règles d’hygiène, indispensables pour sa santé mais aussi pour le bon fonctionnement du service.
La solution passe souvent par l’attention accordée au patient, en tenant compte de ses particularités. C’est alors plus une question de « savoir être » du soignant qu’une question purement juridique.
Juriste Sou Médical - Groupe MACSF
Article "Infirmières, que faire face à un refus de soin ?" sur le site macsf.fr
"Attention, la réponse ci-jointe correspond à une analyse de la situation à la date de ce jour et ne peut préjuger d'éventuelles modifications législatives ou réglementaires."
- binoute1
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Re: refus de toilette
Augusta l'a très bien, moi je ne vais pas faire aussi élégant :biboulil a écrit :bonjour,question pour ma soutenance????
si un patient qui a la maladie d'Alzheimer refuse une toilette est on dans l'obligation de la lui administrer??existe t'il une loi qui stipule cela?
s'il vous plait une petite réponse ???
Merci
tu te poses cette question juste pour ta soutenance ??
t'as fait comment pdt 3ans ??
pi "administrer" une toilette, faudra m'expliquer...
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: refus de toilette
je me suis mal exprimée .....
Je voulais plus savoir si il existait des lois pour les personnes majeurs incapables c'est a dire : qui faut t'il prevenir si la personne refuse qu' on L'AIDE A LA TOILETTE ect........
mais c'est bon merci j'ai eu des réponses.
Je voulais plus savoir si il existait des lois pour les personnes majeurs incapables c'est a dire : qui faut t'il prevenir si la personne refuse qu' on L'AIDE A LA TOILETTE ect........
mais c'est bon merci j'ai eu des réponses.