Résultats des écrits (Printemps 2011)
Modérateurs : Modérateurs, Concours IFSI
Re: Actualités pour le concours 2011
Mediator : une chasse aux sorcières qui masque les vraies questions
Jean-Didier
Pharmacien
http://www.carevox.fr/
L’affaire se transforme en scandale. Les collusions entre les grands laboratoires pharmaceutiques, les instances réglementaires et le pouvoir politique sont interrogées.
L'Express dresse la liste des dix médicaments qui ne devraient plus être sur le marché.
Du coup, les requêtes Google concernant l'intérêt, l'efficacité et l'innocuité de la trimetazidine (Vastarel) s'emballent. Une question aux lèvres de tous les médias : pourquoi le Mediator est-il encore sur le marché alors que nous savions ?
Ma question : pourquoi les médecins continuent-ils de le prescrire alors que nous savions ?
La question est plus gênante ; la réponse n'est pas aisée. La faute est collective, englobant aussi bien les médecins prescripteurs, les pharmaciens dispensateurs que les patients demandeurs.
Pourquoi les pharmaciens continuent-ils de le dispenser alors que nous savions ?
Novembre 2005, la commission nationale de pharmacovigilance se prononce en faveur d'une réévaluation du bénéfice/risque du benfluorex. Mars 2007, cette même commission émet un avis dévaforable au maintien de l'indication du benfluorex comme adjuvant de régime dans les cas d'hypertriglycéridémie et marque le pas concernant les diabétiques en surcharge pondérale.
Nous ne sommes pas sensés lire tous les comptes rendus de la commission.
Prescrire, dès 1997, pointe du doigt le fait que le benfluorex n'est pas le traitement de choix dans ces deux indications, au vu de son efficacité (1). 2005, la revue appelle à son retrait du marché (2).
Mais qui lit Prescrire ? Ou du moins, qui, en pratique, est en mesure d'appliquer Prescrire ?
Je ne sais pas pour les médecins, mais pour nous pharmaciens, nous nous sentons plus intelligents après... mais c'est tout ! Au mieux, nous pouvons gargariser en société.
Les firmes pharmaceutiques ne craindraient pas les évaluations négatives de Prescrire.
Et je ne suis pas pour que Prescrire soit source unique d'information sur le médicament !
Nous touchons là le nœud du problème !
Comment, en temps que professionnel de santé, pouvons-nous nous informer de manière fiable et pratique ? Comment pouvons-nous évaluer la valeur de l'information ? Comment pouvons-nous tout lire ? Comment pouvons-nous faire circuler cette synthèse d'informations ?
Ce sont ces questions qui devraient être au centre des conclusions du "scandale Servier" (car oui, après le Mediator, attendez-vous à voir apparaitre le Vastarel sur le devant de la scène) et non pas uniquement l'indépendance de l'Afssaps.
Pour la petite anecdote, voici le commentaire datant d'octobre d'un ami très cher et éminent confrère :
"Tu penses que je peux déjà vendre des titres aux journaux pour l'année prochaine ? parce que j ai plein d idée dans le genre.
" L'avandia responsable de 500 morts par an"
" Les morts de Actos, l'HAS était au courant !!!"
" L'Afssaps et le scandale de l'Actifed"
... Quoi quoi ? ... ah merde le premier est déjà réservé on me dit."
Nous nous étions fait traiter de mauvaises langues.
SOURCES
* (1) Benfluorex pour quoi faire ? Mediator° comprimés. Rev Prescrire 1997 ; 17 (179) : 807-809
(2) Benfluorex interdit en Espagne. Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 589
Jean-Didier
Pharmacien
http://www.carevox.fr/
L’affaire se transforme en scandale. Les collusions entre les grands laboratoires pharmaceutiques, les instances réglementaires et le pouvoir politique sont interrogées.
L'Express dresse la liste des dix médicaments qui ne devraient plus être sur le marché.
Du coup, les requêtes Google concernant l'intérêt, l'efficacité et l'innocuité de la trimetazidine (Vastarel) s'emballent. Une question aux lèvres de tous les médias : pourquoi le Mediator est-il encore sur le marché alors que nous savions ?
Ma question : pourquoi les médecins continuent-ils de le prescrire alors que nous savions ?
La question est plus gênante ; la réponse n'est pas aisée. La faute est collective, englobant aussi bien les médecins prescripteurs, les pharmaciens dispensateurs que les patients demandeurs.
Pourquoi les pharmaciens continuent-ils de le dispenser alors que nous savions ?
Novembre 2005, la commission nationale de pharmacovigilance se prononce en faveur d'une réévaluation du bénéfice/risque du benfluorex. Mars 2007, cette même commission émet un avis dévaforable au maintien de l'indication du benfluorex comme adjuvant de régime dans les cas d'hypertriglycéridémie et marque le pas concernant les diabétiques en surcharge pondérale.
Nous ne sommes pas sensés lire tous les comptes rendus de la commission.
Prescrire, dès 1997, pointe du doigt le fait que le benfluorex n'est pas le traitement de choix dans ces deux indications, au vu de son efficacité (1). 2005, la revue appelle à son retrait du marché (2).
Mais qui lit Prescrire ? Ou du moins, qui, en pratique, est en mesure d'appliquer Prescrire ?
Je ne sais pas pour les médecins, mais pour nous pharmaciens, nous nous sentons plus intelligents après... mais c'est tout ! Au mieux, nous pouvons gargariser en société.
Les firmes pharmaceutiques ne craindraient pas les évaluations négatives de Prescrire.
Et je ne suis pas pour que Prescrire soit source unique d'information sur le médicament !
Nous touchons là le nœud du problème !
Comment, en temps que professionnel de santé, pouvons-nous nous informer de manière fiable et pratique ? Comment pouvons-nous évaluer la valeur de l'information ? Comment pouvons-nous tout lire ? Comment pouvons-nous faire circuler cette synthèse d'informations ?
Ce sont ces questions qui devraient être au centre des conclusions du "scandale Servier" (car oui, après le Mediator, attendez-vous à voir apparaitre le Vastarel sur le devant de la scène) et non pas uniquement l'indépendance de l'Afssaps.
Pour la petite anecdote, voici le commentaire datant d'octobre d'un ami très cher et éminent confrère :
"Tu penses que je peux déjà vendre des titres aux journaux pour l'année prochaine ? parce que j ai plein d idée dans le genre.
" L'avandia responsable de 500 morts par an"
" Les morts de Actos, l'HAS était au courant !!!"
" L'Afssaps et le scandale de l'Actifed"
... Quoi quoi ? ... ah merde le premier est déjà réservé on me dit."
Nous nous étions fait traiter de mauvaises langues.
SOURCES
* (1) Benfluorex pour quoi faire ? Mediator° comprimés. Rev Prescrire 1997 ; 17 (179) : 807-809
(2) Benfluorex interdit en Espagne. Rev Prescrire 2005 ; 25 (264) : 589
Re: Actualités pour le concours 2011
A Grenoble, les patients du CHU prennent rendez-vous sur Internet
Après le CHU de Villefranche-sur-Saône, le CHU de Grenoble s'est équipé au mois d'octobre de "e.patient", une structure permettant la prise de rendez-vous sur Internet. Lire la suite l'article
En juillet 2010, et grâce à la mise en place du projet "e.patient", le CHU de Villefranche-sur-Saône recevait le prix spécial de l'innovation lors de la cérémonie des victoire de la modernisation de l'Etat. Aujourd'hui, c'est à Grenoble de s'équiper du même dispositif. E.patient, est une plateforme disponible sur Internet, et qui permet à chaque individu de prendre rendez-vous dans certains services comme la chirurgie orthopédique, directement sur la Toile. Une fois le rendez-vous pris, un rappel est envoyé au patient par SMS ou par mail 48 heures avant le rendez-vous en question. L'utilisation de "e.patient" nécessite la création d'un compte personnel et permet à chacun de gérer ses rendez-vous en fonction de l'agenda des médecins mis en ligne. Après avoir choisi son heure de rendez-vous sur la plateforme, le secrétariat et le bureau des entrées le confirment. Ce système représente un gain de temps pour les secrétaires, mais également un gain d'argent avec le rappel des rendez-vous qui limite les rendez-vous manqués, explique Doctissimo. Seuls certains services sont concernés aujourd'hui par "e.patient", mais le système pourrait être généralisé en 2011 si le CHU l'évalue positivement d'ici la fin de l'année.
Après le CHU de Villefranche-sur-Saône, le CHU de Grenoble s'est équipé au mois d'octobre de "e.patient", une structure permettant la prise de rendez-vous sur Internet. Lire la suite l'article
En juillet 2010, et grâce à la mise en place du projet "e.patient", le CHU de Villefranche-sur-Saône recevait le prix spécial de l'innovation lors de la cérémonie des victoire de la modernisation de l'Etat. Aujourd'hui, c'est à Grenoble de s'équiper du même dispositif. E.patient, est une plateforme disponible sur Internet, et qui permet à chaque individu de prendre rendez-vous dans certains services comme la chirurgie orthopédique, directement sur la Toile. Une fois le rendez-vous pris, un rappel est envoyé au patient par SMS ou par mail 48 heures avant le rendez-vous en question. L'utilisation de "e.patient" nécessite la création d'un compte personnel et permet à chacun de gérer ses rendez-vous en fonction de l'agenda des médecins mis en ligne. Après avoir choisi son heure de rendez-vous sur la plateforme, le secrétariat et le bureau des entrées le confirment. Ce système représente un gain de temps pour les secrétaires, mais également un gain d'argent avec le rappel des rendez-vous qui limite les rendez-vous manqués, explique Doctissimo. Seuls certains services sont concernés aujourd'hui par "e.patient", mais le système pourrait être généralisé en 2011 si le CHU l'évalue positivement d'ici la fin de l'année.
Re: Actualités pour le concours 2011
Santé : les mesures de 2011
Le secteur de la santé sera marqué par de nombreux changements durant l'année 2011. Les patients du système de santé français devront s'organiser avec une baisse du taux de remboursement de certains médicaments, une hausse du tarif des consultations des médecins généralistes.
La baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue
La loi de financement de la Sécurité sociale pour l'année 2011, adoptée par l'Assemblée nationale le 2 novembre dernier, prévoit une baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue. A compter du 1er janvier 2011, le taux de remboursement de ces médicaments passera ainsi de 35 à 30%. Les particuliers ne disposant pas de mutuelle ou d'assurance santé devront s'acquitter du reste à charge.
Hausse du tarif de la consultation des médecins généralistes
La consultation des médecins généralistes sera facturée 23 euros, contre 22 euros aujourd'hui. Cette mesure prendra effet dès le 1er janvier prochain.
Généralisation du Dossier Médical Personnel
Lancé en décembre, le Dossier Médical Personnel (DMP) sera déployé à l'ensemble de la France tout au long de l'année 2011. Ce dossier permet d'informatiser toutes les données médicales de chaque patient. Le DMP pourra réunir à long terme des informations relatives aux antécédents médicaux, des résultats d'analyses de biologie, des bilans de radiologie ou encore des données sur des actes d'hospitalisation. Accessible par les médecins, ce DMP expérimentera durant l'année 2011 de nombreux services tels que les rappels automatiques de vaccins, de dépistage ou d'examens.
L'interdiction des biberons à base de bisphénol A
Le Parlement a voté, en juin dernier, l'interdiction de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché des biberons conçus à base de bisphénol A (BPA), un composé chimique de synthèse utilisé dans la fabrication de plastiques de type polycarbonates. Cette mesure s'étendra prochainement à toute l'Europe puisque l'Union européenne s'est prononcée, en novembre dernier, en faveur de l'interdiction de la production de biberons contenant du BPA à partir de mars prochain. Néanmoins, l'interdiction ne sera pas étendue à l'ensemble des contenants alimentaires. De nombreuses études européennes ont pointé du doigt les dangers liés à l'utilisation du bisphénol A, notamment sur le système immunitaire.
Des images chocs sur les paquets de cigarettes
Les paquets de cigarettes seront habillées d'images chocs dès avril 2011. Elles accompagneront un message spécifique sur le verso des paquets, et d'avertissements généraux tels que "Fumer tue" ou "Fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage" sur le recto.De plus, le député Yves Bur a déposé une proposition de loi pour mettre en place des paquets de cigarettes neutres et standardisés.
Auteur : Agathe Mayer
Le secteur de la santé sera marqué par de nombreux changements durant l'année 2011. Les patients du système de santé français devront s'organiser avec une baisse du taux de remboursement de certains médicaments, une hausse du tarif des consultations des médecins généralistes.
La baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue
La loi de financement de la Sécurité sociale pour l'année 2011, adoptée par l'Assemblée nationale le 2 novembre dernier, prévoit une baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue. A compter du 1er janvier 2011, le taux de remboursement de ces médicaments passera ainsi de 35 à 30%. Les particuliers ne disposant pas de mutuelle ou d'assurance santé devront s'acquitter du reste à charge.
Hausse du tarif de la consultation des médecins généralistes
La consultation des médecins généralistes sera facturée 23 euros, contre 22 euros aujourd'hui. Cette mesure prendra effet dès le 1er janvier prochain.
Généralisation du Dossier Médical Personnel
Lancé en décembre, le Dossier Médical Personnel (DMP) sera déployé à l'ensemble de la France tout au long de l'année 2011. Ce dossier permet d'informatiser toutes les données médicales de chaque patient. Le DMP pourra réunir à long terme des informations relatives aux antécédents médicaux, des résultats d'analyses de biologie, des bilans de radiologie ou encore des données sur des actes d'hospitalisation. Accessible par les médecins, ce DMP expérimentera durant l'année 2011 de nombreux services tels que les rappels automatiques de vaccins, de dépistage ou d'examens.
L'interdiction des biberons à base de bisphénol A
Le Parlement a voté, en juin dernier, l'interdiction de la fabrication, de l'importation, de l'exportation et de la mise sur le marché des biberons conçus à base de bisphénol A (BPA), un composé chimique de synthèse utilisé dans la fabrication de plastiques de type polycarbonates. Cette mesure s'étendra prochainement à toute l'Europe puisque l'Union européenne s'est prononcée, en novembre dernier, en faveur de l'interdiction de la production de biberons contenant du BPA à partir de mars prochain. Néanmoins, l'interdiction ne sera pas étendue à l'ensemble des contenants alimentaires. De nombreuses études européennes ont pointé du doigt les dangers liés à l'utilisation du bisphénol A, notamment sur le système immunitaire.
Des images chocs sur les paquets de cigarettes
Les paquets de cigarettes seront habillées d'images chocs dès avril 2011. Elles accompagneront un message spécifique sur le verso des paquets, et d'avertissements généraux tels que "Fumer tue" ou "Fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage" sur le recto.De plus, le député Yves Bur a déposé une proposition de loi pour mettre en place des paquets de cigarettes neutres et standardisés.
Auteur : Agathe Mayer
Re: Dans quels IFSI passez-vous vos concours ?
bonsoir
en ce qui me concerne je les passe à toulouse-rangueil et entre les 2 mon coeur balance j'hésite entre cahors et montauban : je n'arrive pas à me décider. Car en 2006 je l'ai passé à montauban et j'ai un mauvais souvenir de mon oral passé avec un jury très désagréable. Mais comme vous le savez il y a toujours des on-dit : il semble que montauban soit une très bonne ifsi et à l'inverse cahors est mal réputé (du moins c'est ce qu'on me dit par chez moi) du coup je ne sais quoi choisir. Si certains d'entre vous pouvaient me dire ce qu'ils choisissent s'ils sont dans le tarn et garonne. Je vous en remercie par avance.
en ce qui me concerne je les passe à toulouse-rangueil et entre les 2 mon coeur balance j'hésite entre cahors et montauban : je n'arrive pas à me décider. Car en 2006 je l'ai passé à montauban et j'ai un mauvais souvenir de mon oral passé avec un jury très désagréable. Mais comme vous le savez il y a toujours des on-dit : il semble que montauban soit une très bonne ifsi et à l'inverse cahors est mal réputé (du moins c'est ce qu'on me dit par chez moi) du coup je ne sais quoi choisir. Si certains d'entre vous pouvaient me dire ce qu'ils choisissent s'ils sont dans le tarn et garonne. Je vous en remercie par avance.
Re: Actualités pour le concours 201
La lutte contre la solitude, grande cause nationale.
Un tiers des Français souffre de se sentir seul. Hier, le Premier ministre, François Fillon, a lancé la campagne « Pas de solitude dans une France fraternelle ».
C'est un mal social dont on parle peu, la solitude. Un collectif de vingt-cinq associations (1), regroupées autour de la société Saint-Vincent-de-Paul, a obtenu du Premier ministre que cette lutte contre l'isolement qui frappe des millions de Français, soit déclarée grande cause nationale 2011. « Qu'elle soit vécue dans la résignation, la tristesse ou la honte, la solitude est une souffrance intime et une maladie pour notre société », a estimé, hier soir, François Fillon.
Les Français en ont pris conscience. À 78 %, dans un sondage réalisé en mai, ils répondent : « Oui la solitude s'accroît. » Mais leur analyse du pourquoi est en partie erronée. Pour une forte majorité d'entre eux, l'isolement est d'abord le lot des personnes âgées. Pourtant, elle concerne aussi un tiers des adultes de moins de 25 ans.
Dans les villes et les campagnes
Pour Bruno Dardelet, le président de la société de Saint-Vincent-de-Paul, cette solitude « est multiforme, elle ne connaît pas d'âge, pas de frontière. Elle ronge toute la société ». Elle touche les SDF, les personnes âgées isolées ou oubliées dans les maisons de retraite, les mères seules, les enfants abandonnés à eux-mêmes après l'école, les chômeurs, les handicapés, les travailleurs précaires, les sortants de prison...
Une étude de la Fondation de France, publiée en juillet, a révélé l'ampleur du phénomène : quatre millions de Français vivent isolés, deux millions en souffrent « de manière aiguë ». La solitude frappe aussi bien dans les grandes villes que dans les campagnes. « Tout se passe, écrit la Fondation, comme si les réseaux de socialisation - famille, amis, collègues, voisins, vie associative - ne parvenaient plus à entretenir des liens solides et durables. » Quelques chiffres frappants : un Français sur deux n'entretiendrait pas de relations sociales avec son voisinage, en dehors du bonjour-bonsoir. 10 % des 40-60 ans déclarent n'avoir aucun ami. 33 % des Français rencontrent rarement leur famille (une ou deux fois l'an).
Selon la société de Saint-Vincent-de-Paul et ses 17 000 bénévoles, qui pratiquent ce qu'ils appellent « la charité de proximité », ce n'est pas « la pauvreté qui, le plus souvent, mène à la solitude, mais la solitude qui mène à la pauvreté ». En tout cas, pauvreté et solitude entretiennent des liens étroits. Près de 40 % des travailleurs pauvres (moins de 1 000 € par mois) ne peuvent pas se construire des relations professionnelles solides, si l'on en croit la Fondation de France.
Bernard LE SOLLEU. Ouest-france, 23 décembre 2010.
Un tableau en complément de l'article à voir sur le site.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... 4_actu.Htm
Un tiers des Français souffre de se sentir seul. Hier, le Premier ministre, François Fillon, a lancé la campagne « Pas de solitude dans une France fraternelle ».
C'est un mal social dont on parle peu, la solitude. Un collectif de vingt-cinq associations (1), regroupées autour de la société Saint-Vincent-de-Paul, a obtenu du Premier ministre que cette lutte contre l'isolement qui frappe des millions de Français, soit déclarée grande cause nationale 2011. « Qu'elle soit vécue dans la résignation, la tristesse ou la honte, la solitude est une souffrance intime et une maladie pour notre société », a estimé, hier soir, François Fillon.
Les Français en ont pris conscience. À 78 %, dans un sondage réalisé en mai, ils répondent : « Oui la solitude s'accroît. » Mais leur analyse du pourquoi est en partie erronée. Pour une forte majorité d'entre eux, l'isolement est d'abord le lot des personnes âgées. Pourtant, elle concerne aussi un tiers des adultes de moins de 25 ans.
Dans les villes et les campagnes
Pour Bruno Dardelet, le président de la société de Saint-Vincent-de-Paul, cette solitude « est multiforme, elle ne connaît pas d'âge, pas de frontière. Elle ronge toute la société ». Elle touche les SDF, les personnes âgées isolées ou oubliées dans les maisons de retraite, les mères seules, les enfants abandonnés à eux-mêmes après l'école, les chômeurs, les handicapés, les travailleurs précaires, les sortants de prison...
Une étude de la Fondation de France, publiée en juillet, a révélé l'ampleur du phénomène : quatre millions de Français vivent isolés, deux millions en souffrent « de manière aiguë ». La solitude frappe aussi bien dans les grandes villes que dans les campagnes. « Tout se passe, écrit la Fondation, comme si les réseaux de socialisation - famille, amis, collègues, voisins, vie associative - ne parvenaient plus à entretenir des liens solides et durables. » Quelques chiffres frappants : un Français sur deux n'entretiendrait pas de relations sociales avec son voisinage, en dehors du bonjour-bonsoir. 10 % des 40-60 ans déclarent n'avoir aucun ami. 33 % des Français rencontrent rarement leur famille (une ou deux fois l'an).
Selon la société de Saint-Vincent-de-Paul et ses 17 000 bénévoles, qui pratiquent ce qu'ils appellent « la charité de proximité », ce n'est pas « la pauvreté qui, le plus souvent, mène à la solitude, mais la solitude qui mène à la pauvreté ». En tout cas, pauvreté et solitude entretiennent des liens étroits. Près de 40 % des travailleurs pauvres (moins de 1 000 € par mois) ne peuvent pas se construire des relations professionnelles solides, si l'on en croit la Fondation de France.
Bernard LE SOLLEU. Ouest-france, 23 décembre 2010.
Un tableau en complément de l'article à voir sur le site.
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... 4_actu.Htm
Re: Dans quels IFSI passez-vous vos concours ?
alors moi je compte faire Bagatelle et charles perrens ( bordeaux) , libourne, mont de marsan, albi, et L'AP/HP. yen a dautre que j'aurai aimé faire mais ils sont en meme temps que paris et je privilégie paris parce ya beaucoup de place a paris.
ESI à Antoine Béclère 2011/2014 =D 1er stage : SSIAD, 2eme stage : SSR
3eme stage = cardio 4eme stage = chir gynéco.
3eme stage = cardio 4eme stage = chir gynéco.
- cristalia-cinderella
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Re: Actualités pour le concours 2011
Attaque en groupe pour les méningocoques
Des chercheurs français ont découvert comment le méningocoque, responsable des méningites, pénétrait dans le cerveau.
Le méningocoque est un germe répandu dans l’environnement. Il est souvent présent à l’état non-pathogène dans la gorge de porteurs sains. Il ne devient dangereux que quand il pénètre dans les méninges, un ensemble de membranes qui enveloppent le cerveau.
Pour cela il doit d’abord passer dans le sang puis dans les petits vaisseaux qui alimentent les méninges, les capillaires cérébraux, et y rester suffisamment longtemps pour avoir le temps de les franchir et de coloniser les méninges.
Afin que des colonies bactériennes puissent se stabiliser, le méningocoque déclenche un processus en plusieurs étapes. La bactérie envoie d’abord des signaux chimiques qui entrainent la formation de bourgeonnements sur la membrane des vaisseaux. Ces bourgeonnements, qui viennent s’interposer entre les bactéries et le courant sanguin, permettent la stabilisation et le grossissement de la colonie de bactéries.
D’autres événements « en chaine » suivent alors, qui diminuent progressivement l’étanchéité de la paroi des capillaires, ce qui permet le passage de quelques bactéries qui vont infecter les méninges.
Le travail réalisé par les chercheurs de l’Inserm et du CNRS vient de mettre en évidence un récepteur spécifique, déclencheur de l’action infectieuse du méningocoque, appelé récepteur b2-adrénergique.
Les chercheurs ont observé que le prétraitement des cellules des vaisseaux capillaires par des agents pharmacologiques inhibait la formation des bourgeonnements cellulaires stabilisant les colonies de méningocoque et l’ouverture des espaces intercellulaires.
Cette méthode pourrait constituer un traitement complémentaire à l’antibiothérapie dans les cas de méningites sévères.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
28/12/2010
Ci-dessous le lien vers le site pour voir le schéma récapitulatif :
http://www.sciencesetavenir.fr/actualit ... oques.html
Des chercheurs français ont découvert comment le méningocoque, responsable des méningites, pénétrait dans le cerveau.
Le méningocoque est un germe répandu dans l’environnement. Il est souvent présent à l’état non-pathogène dans la gorge de porteurs sains. Il ne devient dangereux que quand il pénètre dans les méninges, un ensemble de membranes qui enveloppent le cerveau.
Pour cela il doit d’abord passer dans le sang puis dans les petits vaisseaux qui alimentent les méninges, les capillaires cérébraux, et y rester suffisamment longtemps pour avoir le temps de les franchir et de coloniser les méninges.
Afin que des colonies bactériennes puissent se stabiliser, le méningocoque déclenche un processus en plusieurs étapes. La bactérie envoie d’abord des signaux chimiques qui entrainent la formation de bourgeonnements sur la membrane des vaisseaux. Ces bourgeonnements, qui viennent s’interposer entre les bactéries et le courant sanguin, permettent la stabilisation et le grossissement de la colonie de bactéries.
D’autres événements « en chaine » suivent alors, qui diminuent progressivement l’étanchéité de la paroi des capillaires, ce qui permet le passage de quelques bactéries qui vont infecter les méninges.
Le travail réalisé par les chercheurs de l’Inserm et du CNRS vient de mettre en évidence un récepteur spécifique, déclencheur de l’action infectieuse du méningocoque, appelé récepteur b2-adrénergique.
Les chercheurs ont observé que le prétraitement des cellules des vaisseaux capillaires par des agents pharmacologiques inhibait la formation des bourgeonnements cellulaires stabilisant les colonies de méningocoque et l’ouverture des espaces intercellulaires.
Cette méthode pourrait constituer un traitement complémentaire à l’antibiothérapie dans les cas de méningites sévères.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
28/12/2010
Ci-dessous le lien vers le site pour voir le schéma récapitulatif :
http://www.sciencesetavenir.fr/actualit ... oques.html
Dernière modification par cristalia-cinderella le 28 déc. 2010 13:58, modifié 2 fois.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
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Re: Actualités pour le concours 2011
Chikungunya, le rôle clé de l’immunité innée
Des chercheurs de l’IRD viennent de montrer la fonction clé, dans l’évolution clinique de la maladie, de la première ligne de défense de l’organisme.
Isolé pour la première fois en 1953 en Tanzanie, le virus du chikungunya a causé de nombreuses épidémies en Afrique et en Asie du Sud-Est au cours du 20e siècle. La récente épidémie dans le Sud de l’Italie, en 2007, ainsi que le premier cas de fièvre rapporté dans le Sud de la France illustrent le potentiel de dissémination mondiale, faisant de cette maladie, rarement mortelle mais très invalidante, une menace de santé publique majeure.
D’une simple poussée de fièvre à des troubles articulaires très douloureux, le chikungunya peut prendre de multiples formes. Cette extrême variabilité des symptômes est due à la variabilité de la réponse immune individuelle de chaque patient viennent de démontrer des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du CNRS
En réponse à la présence d'ADN étranger dans l'organisme, suite à une infection virale, bactérienne ou parasitaire, ou à la présence de cellules tumorales, l’organisme active son système immunitaire. Cette réponse immune, ou inflammatoire, est constituée de deux grandes étapes : la défense non-spécifique, aussi appelée « immunité innée », qui ne tient pas compte de la nature du micro-organisme qu’elle combat, et la réponse spécifique, qui cible l’agent pathogène dans les cellules infectées.
Chez les malades du chikungunya, la première étape est très efficace. L’analyse de près de 70 échantillons sanguins prélevés au cours de l’épidémie de 2007 à Libreville, la capitale du Gabon, a en effet révélé la présence, au cours des quatre premiers jours de symptômes, d’une quantité élevée d’interférons, de cytokines et de chimiokines, des sortes d’hormones du système immunitaire.
Le contrôle de la maladie dépend ainsi étroitement du « terrain » immunitaire de chaque patient. Les cas graves seraient donc dus à une défaillance du mécanisme de la réponse innée, comme chez les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les malades du sida.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
28/12/2010
Des chercheurs de l’IRD viennent de montrer la fonction clé, dans l’évolution clinique de la maladie, de la première ligne de défense de l’organisme.
Isolé pour la première fois en 1953 en Tanzanie, le virus du chikungunya a causé de nombreuses épidémies en Afrique et en Asie du Sud-Est au cours du 20e siècle. La récente épidémie dans le Sud de l’Italie, en 2007, ainsi que le premier cas de fièvre rapporté dans le Sud de la France illustrent le potentiel de dissémination mondiale, faisant de cette maladie, rarement mortelle mais très invalidante, une menace de santé publique majeure.
D’une simple poussée de fièvre à des troubles articulaires très douloureux, le chikungunya peut prendre de multiples formes. Cette extrême variabilité des symptômes est due à la variabilité de la réponse immune individuelle de chaque patient viennent de démontrer des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du CNRS
En réponse à la présence d'ADN étranger dans l'organisme, suite à une infection virale, bactérienne ou parasitaire, ou à la présence de cellules tumorales, l’organisme active son système immunitaire. Cette réponse immune, ou inflammatoire, est constituée de deux grandes étapes : la défense non-spécifique, aussi appelée « immunité innée », qui ne tient pas compte de la nature du micro-organisme qu’elle combat, et la réponse spécifique, qui cible l’agent pathogène dans les cellules infectées.
Chez les malades du chikungunya, la première étape est très efficace. L’analyse de près de 70 échantillons sanguins prélevés au cours de l’épidémie de 2007 à Libreville, la capitale du Gabon, a en effet révélé la présence, au cours des quatre premiers jours de symptômes, d’une quantité élevée d’interférons, de cytokines et de chimiokines, des sortes d’hormones du système immunitaire.
Le contrôle de la maladie dépend ainsi étroitement du « terrain » immunitaire de chaque patient. Les cas graves seraient donc dus à une défaillance du mécanisme de la réponse innée, comme chez les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les malades du sida.
J.I.
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Re: Actualités pour le concours 2011
Le cancer touchera un enfant sur 440
D'après une étude de l'Institut de veille sanitaire, le cancer serait la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents.
Un enfant sur 440 en France va développer un cancer avant l'âge de 15 ans. C'est ce qu'avance une étude de l'Institut national de veille sanitaire (Invs) conduite sur la période 2000-2004 qui fait apparaître une légère hausse du nombre des cas, due probablement à l'amélioration de l'enregistrement des données et des techniques de diagnostic.
Les chiffres, publiés ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Invs, ont été relevés par le registre pédiatrique national des hémopathies bénignes et celui des tumeurs solides. C'est la première fois que les estimations d'incidence sont basées sur des registres nationaux de cette qualité.
Un taux d'incidence plus élevé chez les garçons
Sur la période 2000-2004, près de 8500 nouveaux cas de cancers (leucémies, tumeurs du système nerveux central, lymphomes...) ont été enregistrés chez les quelque 11 millions d'enfants de moins de 15 ans. Soit un taux d'incidence de 156,6 cas par an et par million d'enfants, un peu plus élevé chez les garçons que chez les filles.
Les cancers des moins de 15 ans représentent 0,5% des nouveaux cas de cancers, et 0,2% des décès par cancer, soit la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents. 50% de ces cancers sont intervenus avant l'âge de 5 ans.
L'incidence globale "plus élevée" que celle publiée (sur la base des registres régionaux) pour la période 1990-1999, notamment pour les cancers du système nerveux central, s'explique probablement par une amélioration de la méthodologie et par l'amélioration des techniques diagnostiques, "bien qu'on ne puisse écarter formellement une réelle augmentation d'incidence", indique le BEH.
L'espress.fr
D'après une étude de l'Institut de veille sanitaire, le cancer serait la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents.
Un enfant sur 440 en France va développer un cancer avant l'âge de 15 ans. C'est ce qu'avance une étude de l'Institut national de veille sanitaire (Invs) conduite sur la période 2000-2004 qui fait apparaître une légère hausse du nombre des cas, due probablement à l'amélioration de l'enregistrement des données et des techniques de diagnostic.
Les chiffres, publiés ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Invs, ont été relevés par le registre pédiatrique national des hémopathies bénignes et celui des tumeurs solides. C'est la première fois que les estimations d'incidence sont basées sur des registres nationaux de cette qualité.
Un taux d'incidence plus élevé chez les garçons
Sur la période 2000-2004, près de 8500 nouveaux cas de cancers (leucémies, tumeurs du système nerveux central, lymphomes...) ont été enregistrés chez les quelque 11 millions d'enfants de moins de 15 ans. Soit un taux d'incidence de 156,6 cas par an et par million d'enfants, un peu plus élevé chez les garçons que chez les filles.
Les cancers des moins de 15 ans représentent 0,5% des nouveaux cas de cancers, et 0,2% des décès par cancer, soit la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents. 50% de ces cancers sont intervenus avant l'âge de 5 ans.
L'incidence globale "plus élevée" que celle publiée (sur la base des registres régionaux) pour la période 1990-1999, notamment pour les cancers du système nerveux central, s'explique probablement par une amélioration de la méthodologie et par l'amélioration des techniques diagnostiques, "bien qu'on ne puisse écarter formellement une réelle augmentation d'incidence", indique le BEH.
L'espress.fr
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
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Re: Dans quels IFSI passez-vous vos concours ?
pour des raisons financières, je n'en passe qu'un: le mans
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Re: Dans quels IFSI passez-vous vos concours ?
il y à aussi beaucoup de candidatclacla33 a écrit :alors moi je compte faire Bagatelle et charles perrens ( bordeaux) , libourne, mont de marsan, albi, et L'AP/HP. yen a dautre que j'aurai aimé faire mais ils sont en meme temps que paris et je privilégie paris parce ya beaucoup de place a paris.

DE infirmière Mars 2018
DE aide-soignante 2007
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Re: Dans quels IFSI passez-vous vos concours ?
Effectivement, on était 8000 candidats à le passer l'année dernière...papillon54 a écrit :il y à aussi beaucoup de candidatclacla33 a écrit :alors moi je compte faire Bagatelle et charles perrens ( bordeaux) , libourne, mont de marsan, albi, et L'AP/HP. yen a dautre que j'aurai aimé faire mais ils sont en meme temps que paris et je privilégie paris parce ya beaucoup de place a paris.

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Re: Dans quels IFSI passez-vous vos concours ?
Et ouiiii 

DE infirmière Mars 2018
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Re: Actualités pour le concours 2011
Il y aura d’autres Mediator
La politique du soin : politique de santé publique ou politique industrielle ?
par Formindep ( Formation médicale indépendante )
http://www.formindep.org
Le scandale du Mediator, médicament inefficace et dangereux qui aurait coûté la vie à plus de 500 personnes et ruiné celle de milliers d’autres, résume bien les tares d’un système de santé soumis à bien d’autres intérêts que ceux des usagers.
Il y a eu, il y aura d’autres Mediator. Ce n’est pas jouer les Cassandre que l’annoncer, car les conditions qui ont permis ce scandale, et que le Formindep ne cesse de dénoncer, restent réunies. Et certaines ne font que s’accentuer.
A chaque étape de la vie du médicament et des soins en général, l’interférence d’intérêts étrangers à la santé des usagers se fait sentir. Une stratégie de lobbying discrète mais efficace contre laquelle les acteurs de santé semblent étonnamment peu se prémunir.
L'extinction de la recherche publique indépendante
C’est sur la foi d’études cliniques exclusivement menées et financées par les firmes que s’évaluent aujourd’hui les traitements. Avec tous les biais que l’on peut craindre et que l’on a constatés a posteriori dans l’affaire du Vioxx par exemple : résultats négatifs occultés, pistes de recherche volontairement non explorées.
La recherche publique, à même d’apporter les analyses contradictoires nécessaires au débat et au progrès scientifique, et d’explorer les territoires laissés en friche par l’industrie, assure de moins en moins ce rôle. Et ce n’est pas -seulement- faute de moyens financiers. Le LEEM, lobby de l’industrie, siège désormais au conseil d’administration de l’INSERM, et c’est l’ensemble de la recherche biomédicale publique qui est priée de se mettre au service de l’industrie pharmaceutique, ainsi que le dénonce très clairement le collectif Sauvons la recherche.
Par la grâce des « partenariats public-privé », les firmes licencient aujourd’hui leurs propres chercheurs pour sous-traiter leur recherche à un secteur public paupérisé en quête désespérée de financements.
Une opération très rentable, car l’État subventionne cette sous-traitance à hauteur de 60 %, par un crédit Impôt Recherche majoré, mis en scène lors de grandes messes telles que celle du Conseil Stratégique des Industries de Santé en octobre 2009 à l’Élysée même [1] [2] .
La recherche en matière de santé est ainsi de plus en plus univoque, suivant les orientations de l’industrie : consacrée aux seules pathologies rentables, excluant les options thérapeutiques qui présenteraient un faible retour sur investissement, ignorant les questions gênantes. Le débat scientifique se réduit, le progrès médical s’essouffle.
Le manque d’indépendance des autorités chargées de l’évaluation
Le fait que l’AFSSAPS, agence chargée de délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) aux médicaments, comme l’agence européenne, l’EMA, soit financée désormais dans sa quasi totalité par les firmes pharmaceutiques est dénoncé par la commission d’enquête du Sénat sur le médicament, comme par la Cour des Comptes, qui use de la litote : « le mode de financement retenu n’est pas de nature à assurer l’indépendance de l’agence ».
L’Agence rétorque que la majeure partie de ces redevances sont des taxes obligatoires. Certes, mais ce qu’omet l’Agence, c’est qu’en revanche rien n’oblige une firme à soumettre sa demande d’AMM à l’AFSSAPS, qui se trouve en concurrence sur ce « marché » avec l’Agence Européenne du Médicament, encore moins indépendante et surtout totalement opaque ; voire avec les Agences d’autres pays de l’Union Européenne, puisque des procédures de reconnaissance mutuelle d’AMM existent. L’Agence subit donc le dumping réglementaire de l’agence la plus conciliante, au risque de voir les demandes d’AMM, et les recettes afférentes, se détourner d’elle. Par ailleurs, la part de prestations de services à l’industrie est en hausse constante dans le budget de l’Agence, portant un autre coup à son indépendance.
Mais l’absence d’indépendance s’exerce encore -et surtout- à un autre niveau, qui constitue le cœur de l’action du Formindep : que penser de comités d’experts dont la plupart sont personnellement rémunérés comme consultants des firmes dont ils doivent juger les produits ? Ces liens sont maintenant pour beaucoup publiés, mais la transparence n’est pas l’indépendance, nous n’avons de cesse de le rappeler. D’autant que les montants de ces rémunérations, qui restent encore cachés, sont loin d’être anecdotiques. Comme l’a révélé l’Inspection Générale des Affaires Sociales il peut s’agir pour un leader d’opinion de 600 000 euros pour un seul contrat de consultant, bien plus que son traitement annuel d’hospitalo-universitaire [3].
Le Formindep est donc de retour devant le Conseil d’Etat pour obtenir que l’absence de respect des règles de gestion des conflits d’intérêts de deux groupes d’experts de la HAS soit sanctionnée par l’annulation des recommandations professionnelles qu’ils ont émises.
Quand bien même les agences de santé parviendraient à mener leurs travaux scientifiques de façon satisfaisante, les pressions qu’elles subissent pour autoriser, maintenir, rembourser ou recommander des médicaments et pratiques souvent sans grand intérêt et parfois dangereux, sont nombreuses. On se souviendra que Xavier Bertrand avait annoncé le remboursement du Gardasil en février 2007 avant même son évaluation par le Comité Technique des Vaccinations. Récemment, le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) a accordé au Multaq® (dronedarone) de Sanofi Aventis un prix 11 fois supérieur à la molécule de référence l’amiodarone, après que la Haute Autorité de Santé a été priée de revoir son évaluation « médiocre ». [4] Dans pas moins d’une évaluation sur quatre, la Commission de transparence de la HAS doit ainsi revenir sur un premier avis jugé trop sévère…
Une pharmacovigilance abandonnée aux firmes
Autorisés, les médicaments sont ensuite lâchés dans la nature. Même dans le cadre de Plans de gestion des risques, qui ne sont trop souvent que des cache-sexe pour des AMM au rabais, les médecins ne sont pas informés correctement des risques du médicament. Ainsi, le Thésaurus des interactions médicamenteuses de l’AFSSAPS, référence légale sur laquelle doivent s’aligner les logiciels de prescription, n’a pas été mis à jour depuis 18 mois. En cas d’effets indésirables observés, les prescripteurs, censés les signaler, ne le font que rarement, y compris dans les cas graves. La sous-notification est importante, notamment en raison des conflits d’intérêts des médecins dont beaucoup craignent de se voir reprocher une mauvaise prescription. On estime communément que moins d’un centième des accidents sont ainsi signalés. Ce n’est que depuis le retrait du Mediator que les valvulopathies apparaissent sur les radars. On ne trouve que ce que l’on cherche, et les agences s’accommodent trop bien de l’absence de données de pharmacovigilance, diligentant peu d’études, et se montrant par ailleurs fort peu curieuses des données que leurs homologues européennes ou américaines mettent à leur disposition.
Ainsi, le Vioxx aurait provoqué 160 000 accidents vasculaires et tué plus de 27 000 personnes aux États-Unis [5]. En France, l’AFSSAPS n’a publié aucune étude pour évaluer les dégâts et suivre les autres médicaments de la même classe des coxibs. Au contraire, elle a depuis mis sur le marché une molécule cousine, l’Arcoxia, que son homologue américaine la FDA a pour sa part rejetée par 20 voix sur 21. Les risques médicamenteux, comme les nuages radioactifs, s’arrêtent aux frontières de l’Hexagone.
De surcroît, les données de pharmacovigilance sont gérées en grande partie par les industriels eux-mêmes, depuis leur collecte chez les médecins jusqu’à leur codage dans les bases européennes. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu qu’une directive européenne ne confie à l’industrie le soin d’autoréguler la pharmacovigilance…
L’absence de transparence des autorités de santé
Quand les autorités détiennent malgré tout des informations pertinentes, elles en font trop souvent la rétention. Le Formindep a déjà pointé du doigt la conception très particulière de la transparence qu’avait l’Agence Européenne du Médicament, qui méprise ses obligations légales en la matière. Pour mémoire, rappelons ce rapport de pharmacovigilance que l’Agence Européenne du Médicament a remis à la revue Prescrire, pourtant après le retrait de l’Acomplia, autre médicament inefficace et dangereux. L’intégralité de 66 de ses 68 pages, et jusqu’à la date, sans doute trop révélatrice de l’inertie de l’Agence, en avaient été occultées …
Une « formation » et une « information » médicales assurées par les firmes
La formation médicale continue et obligatoire des médecins est financée à 98% par les firmes [6]. Elle est assurée par des médecins leaders d’opinion soumis aux firmes, les mêmes qui siègent dans les commissions d’experts des autorités de santé, sont sollicités pour définir les politiques publiques, s’expriment dans les media. La neutralité de l’information dispensée est plus que mise à mal, ainsi que l’analysait récemment une adhérente du Formindep à l’écoute de radioIFM, site de podcast financé par Sanofi-Aventis.
L’éléphant est au milieu du cabinet de votre médecin, et chacun feint de ne pas l’apercevoir. C’est cette aberration qui a conduit à la création du collectif puis de l’association Formindep, pour une formation médicale indépendante.
Outre la formation continue, c’est l’information elle-même qui est en grande partie contrôlée par les firmes. La presse médicale est, à de trop rares exceptions près (Pratiques, et Prescrire dont le Dr Irène Frachon souhaite voir « exploser » le nombre d’abonnés) majoritairement financée par l’industrie, par le biais d’encarts publicitaires, abonnements en masse, tirés à part. Le Syndicat National de la Presse Médicale lui-même s’en félicite : « Le rôle de la presse médicale est ainsi essentiel : principal véhicule de l’effet de source en raison de la place qu’elle accorde aux leaders d’opinion ainsi qu’aux résultats des essais thérapeutiques et des travaux de recherche, elle est également le lien privilégié du soutien de la réputation du produit et de son image de marque par le relais que constitue la publicité. » La ligne éditoriale de cette presse quasi gratuite s’en ressent : lorsque le livre d’Irène Frachon sur le Mediator est paru, le Quotidien du Médecin, titre le plus lu, a fait l’impasse mais a publié une publicité de la firme Servier niant le lien entre son produit et les valvulopathies, alors même que l’EMA venait de le reconnaître officiellement ! Le reste de la presse médicale est resté lui aussi silencieux, pour ne pas incommoder un annonceur et financeur de premier plan.
Les médecins lecteurs de cette presse publicitaire sont tombés de l’armoire en apprenant le retrait du médicament. Prescrire en revanche avait alerté ses lecteurs dès 1997, et dès 2005 exprimé son souhait de voir le produit retiré du marché…
Des patients manipulés et complices
Si le Mediator est soupçonné d’autant de dommages, c’est aussi en raison de prescriptions à des personnes bien portantes, hors AMM. L’idée d’étendre le domaine de prescription des médicaments jusqu’à couvrir tous les aspects normaux de la vie, le disease mongering ou façonnage de maladies, est une tendance lourde, dont les media grand public et les patients se font les complices : médicaments pour perdre du poids, pour être plus performant sexuellement ou intellectuellement, surmonter sa timidité requalifiée "phobie sociale" ou calmer un enfant turbulent requalifié d’"hyperactif avec déficit de l’attention", etc.
Selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé, dans 12 % des consultations le patient demande une molécule précise, une fois sur deux parce qu’il en a entendu parler via une publicité. Et dans 79 % des demandes, les médecins ont accepté de prescrire le médicament en question, alors que sans demande particulière des patients, ils n’ont prescrit ce même médicament que dans 26 % des cas. Prescrites massivement, les molécules font statistiquement davantage de victimes.
Les associations de malades sont généralement peu actives sur le sujet des conflits d’intérêts en santé et des dangers qu’ils comportent, car elles sont pour la plupart dépendantes des subsides de l’industrie et conseillées par des comités scientifiques constitués pour beaucoup des mêmes leaders d’opinion qui assurent indifféremment expertise pour les autorités, marketing pour les firmes, lobbying via les associations. Les associations de patients sont d’ailleurs un des axes majeurs de la stratégie marketing des firmes, ainsi que le relève l’étude de veille stratégique Eurostaf. Les associations de patients, particulièrement au niveau européen, viennent ainsi souvent au soutien des lobbies industriels : pression pour une accélération des procédures d’AMM, pression pour une éducation thérapeutique financée par les firmes.
Enfin, le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS), censé représenter les usagers du système de santé auprès des pouvoirs publics, réussit l’exploit d’être financé par ceux-là même, ainsi que par l’industrie. Coïncidence, il s’est distingué au cours de cette affaire par un silence assourdissant.
Des lanceurs d’alerte exposés
Les lanceurs d’alerte, ces empêcheurs de tourner en rond, subissent un traitement inouï, fait de pressions, chantages, licenciements, diffamations. La puissance publique, loin de les protéger, s’en fait parfois la complice et l’instrument, malgré les annonces récurrentes de création d’un statut protecteur des "lanceurs d’alerte". Des échanges de courriels entre représentants de l’Afssaps et de Servier démontrent une incroyable convergence d’intérêts pour nuire au Dr Irène FRACHON.
Le Dr Bernard JUNOD, épidémiologiste et membre du Formindep, dont les travaux sur le surdiagnostic dans le dépistage du cancer du sein et son coût humain dérangent, a été mis à la retraite d’office par le directeur de l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique où il était enseignant chercheur.
Dans de telles conditions, ces lanceurs d’alertes doivent être doublement salués, pour leur intégrité scientifique et morale, et pour leur courage.
Des soignants naïfs qui n’ont toujours pas choisi l’indépendance
Les quelques médecins qui ont choisi de se libérer des influences commerciales des firmes pour soigner ont pu protéger leurs patients du Mediator ainsi que d’autres produits inutiles et dangereux. Le Formindep se targue d’en regrouper un certain nombre.
Redisons le : il était possible dès le début de ne jamais prescrire de Mediator, d’abord du fait de son absence de preuve d’efficacité dans le traitement du diabète, puis, lorsque les effets indésirables ont été suspectés puis avérés, du fait de sa dangerosité. Les données fiables étaient connues et accessibles, principalement à travers la revue Prescrire.
Lors d’un drame sanitaire ou autre, un seul maillon de la chaîne est rarement en cause. La plupart du temps ce sont plusieurs maillons qui défaillent. Dans le système de soins responsable de la protection des patients, les soignants constituent l’ultime barrière de sécurité pour les patients en cas de défaillance des autres chaînons : firmes, autorités, expertise. Cette dernière sécurité, celle des médecins prescripteurs et des pharmaciens dispensateurs, elle aussi, n’a pas fonctionné. Elle a sa pleine responsabilité dans cette affaire et les patients ont raison de s’en émouvoir.
Les professionnels de santé, tant individuellement que collectivement ont une responsabilité éthique, renforcée par une obligation déontologique, de se former et de soigner selon les données actuelles de la science. A de trop rares exceptions ils ne l’ont pas fait pour le Mediator.
La formation à partir de données fiables et indépendantes, comme celles de la revue Prescrire par exemple, si elle s’avère nécessaire et indispensable, n’est pas suffisante. Il faut que les professionnels de santé décident une bonne fois pour toutes de rompre les liens néfastes, directs ou indirects, conscients ou inconscients, visibles ou invisibles, qui les soumettent aux intérêts des firmes. Se libérer des influences commerciales pour sa formation initiale et continue c’est soigner mieux à un moindre coût, c’est préserver des vies. C’est authentiquement prendre les moyens de "d’abord ne pas nuire", en ne se contentant plus d’en parler.
Y a-t-il des raisons d’espérer ?
Au terme de ce tableau bien sombre, il est légitime de se demander à quoi servent les autorités sanitaires françaises et européennes. C’est la question que pose un groupe de sénateurs autour de François AUTAIN (CRC), qui a obtenu la création d’une mission d’information sénatoriale sur les conditions de délivrance et de suivi des autorisations de mise sur le marché des médicaments. Comme les autres missions et commissions initiées par François AUTAIN, elle aidera sans doute à faire la lumière et tirer les leçons de ce scandale.
Du côté de l’Europe, les signaux sont brouillés, ainsi que le rappelle fort à propos le Collectif Europe et Médicament dans un récent communiqué. Un pas en avant : les patients pourront désormais signaler eux-mêmes les effets indésirables médicamenteux. Deux pas en arrière : le financement de la pharmacovigilance de l’EMA par des fonds publics, qui était « sanctuarisé » par la loi, sera désormais lui aussi assuré par les firmes, qui pourront de surcroît classer elles-mêmes les rapports d’effets indésirables dans la base européenne, malgré le risque d’altération des données que cela comporte.
La vraie raison d’espérer ne pourra finalement venir que des patients et usagers eux-mêmes. Car ce sont eux qui paient ces erreurs au prix fort. Les 500 décès imputés au Mediator ne sont que la pointe de l’iceberg. Chaque année 130 000 hospitalisations sont dues aux effets indésirables des médicaments. Soit 3 % du total des hospitalisations, un chiffre à rapprocher du déficit des hôpitaux, qui représente 1 % de leur budget. Quelle proportion pourrait être évitée par un meilleur contrôle en amont, et une information scientifiquement validée ?
Les effets secondaires des médicaments tuent 18 000 personnes chaque année, deux fois plus que la route. Une grande part de ces décès sont évitables. Où sont les radars sur la route des médicaments ? Mais au-delà des médicaments, c’est toute la définition des soins et même des maladies qui est polluée par des intérêts qui ne sont pas ceux des patients. Combien d’hommes et de femmes qu’on aura littéralement maltraités pour un « cancer » de la prostate ou du sein qui n’était qu’un surdiagnostic dû à un dépistage intempestif lourd de conflits d’intérêts ?
Combien de personnes âgées utilisées comme des cobayes pour des traitements anti-Alzheimer recommandés bien que grevés de contre-indications et d’effets secondaires, pour peu de bénéfices ? Combien d’actes thérapeutiques inutiles, d’objectifs de santé irrationnels et néfastes qui ne soignent que le chiffre d’affaires des firmes et détournent des ressources précieuses du système de santé ?
Il est temps que les usagers et patients se saisissent du problème des conflits d’intérêts en médecine, car ses conséquences se chiffrent en vies humaines. Leur défense ne peut reposer sur quelques individus ou groupes héroïques. Tous comptes faits ce sont simplement les outils de la démocratie qui doivent être utilisés : contrôle citoyen et transparence, primauté de l’intérêt général, indépendance des décisions et des institutions qui les émettent, séparation des pouvoirs, etc.
« La guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux militaires » disait Clemenceau. Notre santé est une affaire trop sérieuse pour être laissée à ces autorités-là.
[1] Des vérités cachées ont été dévoilées lors de la réunion du CSIS à l’Elysée le 26 octobre 2009
[2] Compte rendu dans la revue Pharmaceutiques
[3] Rapport de l’IGAS sur la rémunération des médecins et chirurgiens hospitaliers-janvier 2009, voire le chapitre 4 du rapport concernant les rémunérations annexes, le tableau 31 de la page 73 en particulier
[4] Le panégyrique que dressent, dans la livraison de novembre 2010 de la revue Pharmaceutiques, les responsables des firmes françaises à Noël RENAUDIN après ses 12 ans de présidence du CEPS, n’est pas la moindre illustration de l’action bénéfique du CEPS aux yeux des firmes, organisme chargé de fixer les prix des médicaments. Les inquiétudes liées à son départ ne sont plus justifiées, puisque l’affaire Mediator a permis qu’il soit reconduit à la présidence de ce "comité des forges" pharmaceutiques. Lire également l’intéressante enquête de la Mutuelle Générale des Cheminots sur le secteur pharmaceutique.
[5] voir ici et là
[6] page 42
La politique du soin : politique de santé publique ou politique industrielle ?
par Formindep ( Formation médicale indépendante )
http://www.formindep.org
Le scandale du Mediator, médicament inefficace et dangereux qui aurait coûté la vie à plus de 500 personnes et ruiné celle de milliers d’autres, résume bien les tares d’un système de santé soumis à bien d’autres intérêts que ceux des usagers.
Il y a eu, il y aura d’autres Mediator. Ce n’est pas jouer les Cassandre que l’annoncer, car les conditions qui ont permis ce scandale, et que le Formindep ne cesse de dénoncer, restent réunies. Et certaines ne font que s’accentuer.
A chaque étape de la vie du médicament et des soins en général, l’interférence d’intérêts étrangers à la santé des usagers se fait sentir. Une stratégie de lobbying discrète mais efficace contre laquelle les acteurs de santé semblent étonnamment peu se prémunir.
L'extinction de la recherche publique indépendante
C’est sur la foi d’études cliniques exclusivement menées et financées par les firmes que s’évaluent aujourd’hui les traitements. Avec tous les biais que l’on peut craindre et que l’on a constatés a posteriori dans l’affaire du Vioxx par exemple : résultats négatifs occultés, pistes de recherche volontairement non explorées.
La recherche publique, à même d’apporter les analyses contradictoires nécessaires au débat et au progrès scientifique, et d’explorer les territoires laissés en friche par l’industrie, assure de moins en moins ce rôle. Et ce n’est pas -seulement- faute de moyens financiers. Le LEEM, lobby de l’industrie, siège désormais au conseil d’administration de l’INSERM, et c’est l’ensemble de la recherche biomédicale publique qui est priée de se mettre au service de l’industrie pharmaceutique, ainsi que le dénonce très clairement le collectif Sauvons la recherche.
Par la grâce des « partenariats public-privé », les firmes licencient aujourd’hui leurs propres chercheurs pour sous-traiter leur recherche à un secteur public paupérisé en quête désespérée de financements.
Une opération très rentable, car l’État subventionne cette sous-traitance à hauteur de 60 %, par un crédit Impôt Recherche majoré, mis en scène lors de grandes messes telles que celle du Conseil Stratégique des Industries de Santé en octobre 2009 à l’Élysée même [1] [2] .
La recherche en matière de santé est ainsi de plus en plus univoque, suivant les orientations de l’industrie : consacrée aux seules pathologies rentables, excluant les options thérapeutiques qui présenteraient un faible retour sur investissement, ignorant les questions gênantes. Le débat scientifique se réduit, le progrès médical s’essouffle.
Le manque d’indépendance des autorités chargées de l’évaluation
Le fait que l’AFSSAPS, agence chargée de délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) aux médicaments, comme l’agence européenne, l’EMA, soit financée désormais dans sa quasi totalité par les firmes pharmaceutiques est dénoncé par la commission d’enquête du Sénat sur le médicament, comme par la Cour des Comptes, qui use de la litote : « le mode de financement retenu n’est pas de nature à assurer l’indépendance de l’agence ».
L’Agence rétorque que la majeure partie de ces redevances sont des taxes obligatoires. Certes, mais ce qu’omet l’Agence, c’est qu’en revanche rien n’oblige une firme à soumettre sa demande d’AMM à l’AFSSAPS, qui se trouve en concurrence sur ce « marché » avec l’Agence Européenne du Médicament, encore moins indépendante et surtout totalement opaque ; voire avec les Agences d’autres pays de l’Union Européenne, puisque des procédures de reconnaissance mutuelle d’AMM existent. L’Agence subit donc le dumping réglementaire de l’agence la plus conciliante, au risque de voir les demandes d’AMM, et les recettes afférentes, se détourner d’elle. Par ailleurs, la part de prestations de services à l’industrie est en hausse constante dans le budget de l’Agence, portant un autre coup à son indépendance.
Mais l’absence d’indépendance s’exerce encore -et surtout- à un autre niveau, qui constitue le cœur de l’action du Formindep : que penser de comités d’experts dont la plupart sont personnellement rémunérés comme consultants des firmes dont ils doivent juger les produits ? Ces liens sont maintenant pour beaucoup publiés, mais la transparence n’est pas l’indépendance, nous n’avons de cesse de le rappeler. D’autant que les montants de ces rémunérations, qui restent encore cachés, sont loin d’être anecdotiques. Comme l’a révélé l’Inspection Générale des Affaires Sociales il peut s’agir pour un leader d’opinion de 600 000 euros pour un seul contrat de consultant, bien plus que son traitement annuel d’hospitalo-universitaire [3].
Le Formindep est donc de retour devant le Conseil d’Etat pour obtenir que l’absence de respect des règles de gestion des conflits d’intérêts de deux groupes d’experts de la HAS soit sanctionnée par l’annulation des recommandations professionnelles qu’ils ont émises.
Quand bien même les agences de santé parviendraient à mener leurs travaux scientifiques de façon satisfaisante, les pressions qu’elles subissent pour autoriser, maintenir, rembourser ou recommander des médicaments et pratiques souvent sans grand intérêt et parfois dangereux, sont nombreuses. On se souviendra que Xavier Bertrand avait annoncé le remboursement du Gardasil en février 2007 avant même son évaluation par le Comité Technique des Vaccinations. Récemment, le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) a accordé au Multaq® (dronedarone) de Sanofi Aventis un prix 11 fois supérieur à la molécule de référence l’amiodarone, après que la Haute Autorité de Santé a été priée de revoir son évaluation « médiocre ». [4] Dans pas moins d’une évaluation sur quatre, la Commission de transparence de la HAS doit ainsi revenir sur un premier avis jugé trop sévère…
Une pharmacovigilance abandonnée aux firmes
Autorisés, les médicaments sont ensuite lâchés dans la nature. Même dans le cadre de Plans de gestion des risques, qui ne sont trop souvent que des cache-sexe pour des AMM au rabais, les médecins ne sont pas informés correctement des risques du médicament. Ainsi, le Thésaurus des interactions médicamenteuses de l’AFSSAPS, référence légale sur laquelle doivent s’aligner les logiciels de prescription, n’a pas été mis à jour depuis 18 mois. En cas d’effets indésirables observés, les prescripteurs, censés les signaler, ne le font que rarement, y compris dans les cas graves. La sous-notification est importante, notamment en raison des conflits d’intérêts des médecins dont beaucoup craignent de se voir reprocher une mauvaise prescription. On estime communément que moins d’un centième des accidents sont ainsi signalés. Ce n’est que depuis le retrait du Mediator que les valvulopathies apparaissent sur les radars. On ne trouve que ce que l’on cherche, et les agences s’accommodent trop bien de l’absence de données de pharmacovigilance, diligentant peu d’études, et se montrant par ailleurs fort peu curieuses des données que leurs homologues européennes ou américaines mettent à leur disposition.
Ainsi, le Vioxx aurait provoqué 160 000 accidents vasculaires et tué plus de 27 000 personnes aux États-Unis [5]. En France, l’AFSSAPS n’a publié aucune étude pour évaluer les dégâts et suivre les autres médicaments de la même classe des coxibs. Au contraire, elle a depuis mis sur le marché une molécule cousine, l’Arcoxia, que son homologue américaine la FDA a pour sa part rejetée par 20 voix sur 21. Les risques médicamenteux, comme les nuages radioactifs, s’arrêtent aux frontières de l’Hexagone.
De surcroît, les données de pharmacovigilance sont gérées en grande partie par les industriels eux-mêmes, depuis leur collecte chez les médecins jusqu’à leur codage dans les bases européennes. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu qu’une directive européenne ne confie à l’industrie le soin d’autoréguler la pharmacovigilance…
L’absence de transparence des autorités de santé
Quand les autorités détiennent malgré tout des informations pertinentes, elles en font trop souvent la rétention. Le Formindep a déjà pointé du doigt la conception très particulière de la transparence qu’avait l’Agence Européenne du Médicament, qui méprise ses obligations légales en la matière. Pour mémoire, rappelons ce rapport de pharmacovigilance que l’Agence Européenne du Médicament a remis à la revue Prescrire, pourtant après le retrait de l’Acomplia, autre médicament inefficace et dangereux. L’intégralité de 66 de ses 68 pages, et jusqu’à la date, sans doute trop révélatrice de l’inertie de l’Agence, en avaient été occultées …
Une « formation » et une « information » médicales assurées par les firmes
La formation médicale continue et obligatoire des médecins est financée à 98% par les firmes [6]. Elle est assurée par des médecins leaders d’opinion soumis aux firmes, les mêmes qui siègent dans les commissions d’experts des autorités de santé, sont sollicités pour définir les politiques publiques, s’expriment dans les media. La neutralité de l’information dispensée est plus que mise à mal, ainsi que l’analysait récemment une adhérente du Formindep à l’écoute de radioIFM, site de podcast financé par Sanofi-Aventis.
L’éléphant est au milieu du cabinet de votre médecin, et chacun feint de ne pas l’apercevoir. C’est cette aberration qui a conduit à la création du collectif puis de l’association Formindep, pour une formation médicale indépendante.
Outre la formation continue, c’est l’information elle-même qui est en grande partie contrôlée par les firmes. La presse médicale est, à de trop rares exceptions près (Pratiques, et Prescrire dont le Dr Irène Frachon souhaite voir « exploser » le nombre d’abonnés) majoritairement financée par l’industrie, par le biais d’encarts publicitaires, abonnements en masse, tirés à part. Le Syndicat National de la Presse Médicale lui-même s’en félicite : « Le rôle de la presse médicale est ainsi essentiel : principal véhicule de l’effet de source en raison de la place qu’elle accorde aux leaders d’opinion ainsi qu’aux résultats des essais thérapeutiques et des travaux de recherche, elle est également le lien privilégié du soutien de la réputation du produit et de son image de marque par le relais que constitue la publicité. » La ligne éditoriale de cette presse quasi gratuite s’en ressent : lorsque le livre d’Irène Frachon sur le Mediator est paru, le Quotidien du Médecin, titre le plus lu, a fait l’impasse mais a publié une publicité de la firme Servier niant le lien entre son produit et les valvulopathies, alors même que l’EMA venait de le reconnaître officiellement ! Le reste de la presse médicale est resté lui aussi silencieux, pour ne pas incommoder un annonceur et financeur de premier plan.
Les médecins lecteurs de cette presse publicitaire sont tombés de l’armoire en apprenant le retrait du médicament. Prescrire en revanche avait alerté ses lecteurs dès 1997, et dès 2005 exprimé son souhait de voir le produit retiré du marché…
Des patients manipulés et complices
Si le Mediator est soupçonné d’autant de dommages, c’est aussi en raison de prescriptions à des personnes bien portantes, hors AMM. L’idée d’étendre le domaine de prescription des médicaments jusqu’à couvrir tous les aspects normaux de la vie, le disease mongering ou façonnage de maladies, est une tendance lourde, dont les media grand public et les patients se font les complices : médicaments pour perdre du poids, pour être plus performant sexuellement ou intellectuellement, surmonter sa timidité requalifiée "phobie sociale" ou calmer un enfant turbulent requalifié d’"hyperactif avec déficit de l’attention", etc.
Selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé, dans 12 % des consultations le patient demande une molécule précise, une fois sur deux parce qu’il en a entendu parler via une publicité. Et dans 79 % des demandes, les médecins ont accepté de prescrire le médicament en question, alors que sans demande particulière des patients, ils n’ont prescrit ce même médicament que dans 26 % des cas. Prescrites massivement, les molécules font statistiquement davantage de victimes.
Les associations de malades sont généralement peu actives sur le sujet des conflits d’intérêts en santé et des dangers qu’ils comportent, car elles sont pour la plupart dépendantes des subsides de l’industrie et conseillées par des comités scientifiques constitués pour beaucoup des mêmes leaders d’opinion qui assurent indifféremment expertise pour les autorités, marketing pour les firmes, lobbying via les associations. Les associations de patients sont d’ailleurs un des axes majeurs de la stratégie marketing des firmes, ainsi que le relève l’étude de veille stratégique Eurostaf. Les associations de patients, particulièrement au niveau européen, viennent ainsi souvent au soutien des lobbies industriels : pression pour une accélération des procédures d’AMM, pression pour une éducation thérapeutique financée par les firmes.
Enfin, le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS), censé représenter les usagers du système de santé auprès des pouvoirs publics, réussit l’exploit d’être financé par ceux-là même, ainsi que par l’industrie. Coïncidence, il s’est distingué au cours de cette affaire par un silence assourdissant.
Des lanceurs d’alerte exposés
Les lanceurs d’alerte, ces empêcheurs de tourner en rond, subissent un traitement inouï, fait de pressions, chantages, licenciements, diffamations. La puissance publique, loin de les protéger, s’en fait parfois la complice et l’instrument, malgré les annonces récurrentes de création d’un statut protecteur des "lanceurs d’alerte". Des échanges de courriels entre représentants de l’Afssaps et de Servier démontrent une incroyable convergence d’intérêts pour nuire au Dr Irène FRACHON.
Le Dr Bernard JUNOD, épidémiologiste et membre du Formindep, dont les travaux sur le surdiagnostic dans le dépistage du cancer du sein et son coût humain dérangent, a été mis à la retraite d’office par le directeur de l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique où il était enseignant chercheur.
Dans de telles conditions, ces lanceurs d’alertes doivent être doublement salués, pour leur intégrité scientifique et morale, et pour leur courage.
Des soignants naïfs qui n’ont toujours pas choisi l’indépendance
Les quelques médecins qui ont choisi de se libérer des influences commerciales des firmes pour soigner ont pu protéger leurs patients du Mediator ainsi que d’autres produits inutiles et dangereux. Le Formindep se targue d’en regrouper un certain nombre.
Redisons le : il était possible dès le début de ne jamais prescrire de Mediator, d’abord du fait de son absence de preuve d’efficacité dans le traitement du diabète, puis, lorsque les effets indésirables ont été suspectés puis avérés, du fait de sa dangerosité. Les données fiables étaient connues et accessibles, principalement à travers la revue Prescrire.
Lors d’un drame sanitaire ou autre, un seul maillon de la chaîne est rarement en cause. La plupart du temps ce sont plusieurs maillons qui défaillent. Dans le système de soins responsable de la protection des patients, les soignants constituent l’ultime barrière de sécurité pour les patients en cas de défaillance des autres chaînons : firmes, autorités, expertise. Cette dernière sécurité, celle des médecins prescripteurs et des pharmaciens dispensateurs, elle aussi, n’a pas fonctionné. Elle a sa pleine responsabilité dans cette affaire et les patients ont raison de s’en émouvoir.
Les professionnels de santé, tant individuellement que collectivement ont une responsabilité éthique, renforcée par une obligation déontologique, de se former et de soigner selon les données actuelles de la science. A de trop rares exceptions ils ne l’ont pas fait pour le Mediator.
La formation à partir de données fiables et indépendantes, comme celles de la revue Prescrire par exemple, si elle s’avère nécessaire et indispensable, n’est pas suffisante. Il faut que les professionnels de santé décident une bonne fois pour toutes de rompre les liens néfastes, directs ou indirects, conscients ou inconscients, visibles ou invisibles, qui les soumettent aux intérêts des firmes. Se libérer des influences commerciales pour sa formation initiale et continue c’est soigner mieux à un moindre coût, c’est préserver des vies. C’est authentiquement prendre les moyens de "d’abord ne pas nuire", en ne se contentant plus d’en parler.
Y a-t-il des raisons d’espérer ?
Au terme de ce tableau bien sombre, il est légitime de se demander à quoi servent les autorités sanitaires françaises et européennes. C’est la question que pose un groupe de sénateurs autour de François AUTAIN (CRC), qui a obtenu la création d’une mission d’information sénatoriale sur les conditions de délivrance et de suivi des autorisations de mise sur le marché des médicaments. Comme les autres missions et commissions initiées par François AUTAIN, elle aidera sans doute à faire la lumière et tirer les leçons de ce scandale.
Du côté de l’Europe, les signaux sont brouillés, ainsi que le rappelle fort à propos le Collectif Europe et Médicament dans un récent communiqué. Un pas en avant : les patients pourront désormais signaler eux-mêmes les effets indésirables médicamenteux. Deux pas en arrière : le financement de la pharmacovigilance de l’EMA par des fonds publics, qui était « sanctuarisé » par la loi, sera désormais lui aussi assuré par les firmes, qui pourront de surcroît classer elles-mêmes les rapports d’effets indésirables dans la base européenne, malgré le risque d’altération des données que cela comporte.
La vraie raison d’espérer ne pourra finalement venir que des patients et usagers eux-mêmes. Car ce sont eux qui paient ces erreurs au prix fort. Les 500 décès imputés au Mediator ne sont que la pointe de l’iceberg. Chaque année 130 000 hospitalisations sont dues aux effets indésirables des médicaments. Soit 3 % du total des hospitalisations, un chiffre à rapprocher du déficit des hôpitaux, qui représente 1 % de leur budget. Quelle proportion pourrait être évitée par un meilleur contrôle en amont, et une information scientifiquement validée ?
Les effets secondaires des médicaments tuent 18 000 personnes chaque année, deux fois plus que la route. Une grande part de ces décès sont évitables. Où sont les radars sur la route des médicaments ? Mais au-delà des médicaments, c’est toute la définition des soins et même des maladies qui est polluée par des intérêts qui ne sont pas ceux des patients. Combien d’hommes et de femmes qu’on aura littéralement maltraités pour un « cancer » de la prostate ou du sein qui n’était qu’un surdiagnostic dû à un dépistage intempestif lourd de conflits d’intérêts ?
Combien de personnes âgées utilisées comme des cobayes pour des traitements anti-Alzheimer recommandés bien que grevés de contre-indications et d’effets secondaires, pour peu de bénéfices ? Combien d’actes thérapeutiques inutiles, d’objectifs de santé irrationnels et néfastes qui ne soignent que le chiffre d’affaires des firmes et détournent des ressources précieuses du système de santé ?
Il est temps que les usagers et patients se saisissent du problème des conflits d’intérêts en médecine, car ses conséquences se chiffrent en vies humaines. Leur défense ne peut reposer sur quelques individus ou groupes héroïques. Tous comptes faits ce sont simplement les outils de la démocratie qui doivent être utilisés : contrôle citoyen et transparence, primauté de l’intérêt général, indépendance des décisions et des institutions qui les émettent, séparation des pouvoirs, etc.
« La guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux militaires » disait Clemenceau. Notre santé est une affaire trop sérieuse pour être laissée à ces autorités-là.
[1] Des vérités cachées ont été dévoilées lors de la réunion du CSIS à l’Elysée le 26 octobre 2009
[2] Compte rendu dans la revue Pharmaceutiques
[3] Rapport de l’IGAS sur la rémunération des médecins et chirurgiens hospitaliers-janvier 2009, voire le chapitre 4 du rapport concernant les rémunérations annexes, le tableau 31 de la page 73 en particulier
[4] Le panégyrique que dressent, dans la livraison de novembre 2010 de la revue Pharmaceutiques, les responsables des firmes françaises à Noël RENAUDIN après ses 12 ans de présidence du CEPS, n’est pas la moindre illustration de l’action bénéfique du CEPS aux yeux des firmes, organisme chargé de fixer les prix des médicaments. Les inquiétudes liées à son départ ne sont plus justifiées, puisque l’affaire Mediator a permis qu’il soit reconduit à la présidence de ce "comité des forges" pharmaceutiques. Lire également l’intéressante enquête de la Mutuelle Générale des Cheminots sur le secteur pharmaceutique.
[5] voir ici et là
[6] page 42
Re: Actualités pour le concours 2011
2011: LES MESURES DE SANTE QUI TOUCHERONT LES FRANCAIS
Des bouleversements en matière de santé sont à prévoir pour l'année prochaine. Hausse du tarif des consultations des médecins, ou encore baisse du taux de remboursement de certains médicaments... Voici ce qui attend les Français en 2011.
Comme résolution première, le gouvernement a choisi de diminuer ou du moins de freiner le déficit de la Sécurité sociale. Cela passe notamment par la baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue, baisse qui sera effective dès le premier jour de l'année, selon Doctissimo.
Autre mesure qui touche au porte-feuille des Français : la hausse du tarif de la consultation des médecins généralistes. Cette visite aujourd'hui facturée 22 euros passera à 23 euros dans quelques jours.
Toujours dans le domaine de la santé, une nouvelle disposition qui concerne tous les Français : le DMP ou Dossier médical personnel sera étendu à l'ensemble du territoire, bien qu'il ait déjà été lancé partiellement en décembre 2010.
2011 marque également le début d'une année sans biberons contenant du bisphénol A, jugé toxique et dangereux pour les nourrissons, et cela sur décision du Parlement français et de l'Union européenne.
Enfin, cette nouvelle année verra également apparaitre des photos chocs sur les paquets de cigarette et cela dès avril 2011, pour dissuader les fumeurs.
Des bouleversements en matière de santé sont à prévoir pour l'année prochaine. Hausse du tarif des consultations des médecins, ou encore baisse du taux de remboursement de certains médicaments... Voici ce qui attend les Français en 2011.
Comme résolution première, le gouvernement a choisi de diminuer ou du moins de freiner le déficit de la Sécurité sociale. Cela passe notamment par la baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue, baisse qui sera effective dès le premier jour de l'année, selon Doctissimo.
Autre mesure qui touche au porte-feuille des Français : la hausse du tarif de la consultation des médecins généralistes. Cette visite aujourd'hui facturée 22 euros passera à 23 euros dans quelques jours.
Toujours dans le domaine de la santé, une nouvelle disposition qui concerne tous les Français : le DMP ou Dossier médical personnel sera étendu à l'ensemble du territoire, bien qu'il ait déjà été lancé partiellement en décembre 2010.
2011 marque également le début d'une année sans biberons contenant du bisphénol A, jugé toxique et dangereux pour les nourrissons, et cela sur décision du Parlement français et de l'Union européenne.
Enfin, cette nouvelle année verra également apparaitre des photos chocs sur les paquets de cigarette et cela dès avril 2011, pour dissuader les fumeurs.