la saturation des BPCO
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la saturation des BPCO
Pour quelle(s) raison(s) l’objectif de saturation doit-il être compris entre 88 % et 92 % pour les patient BPCO ?
Re: la saturation des BPCO
Bonjour, merci, au revoir.
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Re: la saturation des BPCO
Bonjour,Caro06INF a écrit :Pour quelle(s) raison(s) l’objectif de saturation doit-il être compris entre 88 % et 92 % pour les patient BPCO ?
En dehors de la réponse justifiée de Jo-bis, qui vous a raconté un truc pareil ?
Mon voisin, BPCO, a une SpO2 à 93 % quand il respire l'air du bon dieu, faut-il que je lui mette un oreiller sur la figure pour la faire baisser ?
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Re: la saturation des BPCO
Bah c'est vrai les questions deviennent de plus en plus impersonnelles, sans présentation, même sur Fesse bouc je trouve que c'est plus poli...bref et on a envie juste de dire bonjour, merci, au revoir...Leopold Anasthase a écrit :Bonjour,Caro06INF a écrit :Pour quelle(s) raison(s) l’objectif de saturation doit-il être compris entre 88 % et 92 % pour les patient BPCO ?
En dehors de la réponse justifiée de Jo-bis, qui vous a raconté un truc pareil ?
Mon voisin, BPCO, a une SpO2 à 93 % quand il respire l'air du bon dieu, faut-il que je lui mette un oreiller sur la figure pour la faire baisser ?
Mais comme c'est Pâques, je vais quand même faire un effort de circonstance au questionneur, qui doit oublier de parler d'oxygénothérapie... sans quoi la question n'a aucun sens...
dire que le principal stimulant respiratoire du BPCO est l'O2 et non plus le CO2, les chemorécepteurs étant saturés en permanence dans cette pathologie, le CO2 étant le principal stimulant périphérique de la respiration en temps normal...
Donc quand on lui apporte trop d'O2 cela peut devenir assez facilement délétère...l'apport d'O2 peut déprimer la respiration.
Donc le reste en découle, on admet, un peu comme chez l'insuffisant rénal qui est anémique chronique, une tolérance (non pas en hemoglobine) mais en dette d'O2 relative par rapport à la normale.
Mais si d'aventure le patient BPCO devait par miracle (c'est Pâques) retrouver "naturellement" ,sans apport, une SpO2 à 95% , j'espère comme Leo que vous allez pas lui mettre un oreiller sur la tronche pour le faire redescendre entre 88 et 92!!!
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Re: la saturation des BPCO
Pour qu'ils se fassent vacciner ou pour voter le parti des pêcheurs de truites ou pour "Obiwan Kenobi" ( seuls les vrais connaissent)Caro06INF a écrit :Pour quelle(s) raison(s) l’objectif de saturation doit-il être compris entre 88 % et 92 % pour les patient BPCO ?
Re: la saturation des BPCO
J'ai des patients BPCO qui sont parfois à 97% (oui oui
)... Ils vont bien. Par contre ils sont à 1,5L d'O2 et on ne monte jamais beaucoup plus, meme s'ils sont à 90%. Pourquoi? C'est là qu'il faut creuser, pas dans la sat 


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Re: la saturation des BPCO
Bon, puisque c'est Pâques, on va secouer les cloches…sergeant poivre et sel a écrit :Mais comme c'est Pâques, je vais quand même faire un effort de circonstance au questionneur, qui doit oublier de parler d'oxygénothérapie... sans quoi la question n'a aucun sens...
En premier lieu, et il est indispensable de le préciser, il faut savoir s'il s'agit d'un patient recevant de l'oxygène. Si le patient reçoit de l'oxygène, on va se fixer un objectif de SpO2, pas trop haut, et pas trop bas. Cet objectif n'est pas valable pour tout le monde, il se définit pour un patient à un moment donné.
Cet objectif est un compromis : assez d'O2 pour que le patient puisse connecter ses neurones et puisse avoir une activité physique compatible avec la vie courante. Mais pas trop d'O2, car le risque est de diminuer la ventilation alvéolaire, avec les inconvénients qui en découlent.
À noter que l'organisme fait déjà ce compromis : à un stade avancé de la maladie, l'objectif de l'organisme n'est plus de maintenir une PaCO2 normale, car ça serait trop coûteux en énergie (si on ventile plus, on dépense plus d'énergie, et donc d'O2).
Il me semble utile de rappeler quelques points…
1) En situation de détresse vitale, si un patient a besoin d'O2, on lui en donne. On meurt beaucoup plus vite de manque d'O2 que d'excès de CO2.
2) Ces histoires compliquées ne concernent qu'un tout petit nombre de patients, ceux dont la maladie est tellement évoluée qu'ils ont une PaCO2 élevée.
3) En dehors de l'urgence vitale, les modifications doivent être lentes. Par exemple, on passe de 1 L/min à 1,25 L/min, on attend quinze à trente minutes pour évaluer les effets.
4) Il s'agit de compromis, et ces compromis peuvent concerner d'autres problèmes. Je pense en particulier à ces patients qui ont été un jour étiquetés « insuffisant respiratoire chronique » et à qui on ne donne pas de morphine (ou d'autres antalgiques opiacés) alors qu'ils sont en train de crever de douleur. Pour l'avoir vu de mes yeux, on peut dans certaines situations améliorer la balance O2 (relation entre l'apport et la consommation) en donnant de la morphine (ou apparenté). Un exemple bien connu, c'est le postopératoire d'une chirurgie. Si le patient respire mal parce que respirer lui fait mal, il respirera mieux après avoir reçu de la morphine.