Se faire respecter
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Se faire respecter
Bonsoir,
Je suis une ESI en 1ere année et j'effectue actuellement un stage en psychiatrie active adulte.
Tout se passe bien meme trop bien malheuresement....
En effet, les patients me tutoient (alors que j'ai quand meme la petite trentaine) , se permettent des reflexions deplacées.... Au debut, je prenais ça a la rigolade mais la, ça degenere malgré mes petits "recadrages"...
L'equipe m'a dit de ne pas me laisser marcher sur les pieds mais je ne sais plus quoi faire pour mettre de la distance entre moi et mes patients .. .
Je n'ai jamais connu une telle situation dans un service de soins somatique et meme si mon stage est bientot terminé, j'aimerai avoir des conseils pour bien le finir et pour faire face a cette situation si elle se represantait a nouveau dans ma vie professionnelle..
Merci pour vos conseils...
Je suis une ESI en 1ere année et j'effectue actuellement un stage en psychiatrie active adulte.
Tout se passe bien meme trop bien malheuresement....

En effet, les patients me tutoient (alors que j'ai quand meme la petite trentaine) , se permettent des reflexions deplacées.... Au debut, je prenais ça a la rigolade mais la, ça degenere malgré mes petits "recadrages"...
L'equipe m'a dit de ne pas me laisser marcher sur les pieds mais je ne sais plus quoi faire pour mettre de la distance entre moi et mes patients .. .

Je n'ai jamais connu une telle situation dans un service de soins somatique et meme si mon stage est bientot terminé, j'aimerai avoir des conseils pour bien le finir et pour faire face a cette situation si elle se represantait a nouveau dans ma vie professionnelle..
Merci pour vos conseils...
"Nursing is an Art" F.Nightingale
IBODE - bloc des urgences
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Il faut "recadrer" (replacer dans le cadre, de l'institution dans le cas présent) et ne jamais faire "sa" loi : si quelque chose ne doit pas etre fait, c'est pas parce que TOI, tu l'as décidé, mais car c'est le cadre institutionnel, qu'il y a des régles à respecter dans le pavillon pour que tout le monde y trouve son compte etc.
C'est normal s'ils font ca, ils "regardent" si tu dis bien "blanc" comme l'équipe et que tu ne dis pas "noir" !
C'est pas simple à expliquer de but en blanc !
Tu peux aller faire un tour ici pour plus d'infos : http://psychiatriinfirmiere.free.fr/hos ... trique.htm
PS : je viens de voir que tu disais psychiatrie ACTIVE adulte, d'ou vient ce terme ? et c'est quoi !?
+++
C'est normal s'ils font ca, ils "regardent" si tu dis bien "blanc" comme l'équipe et que tu ne dis pas "noir" !
C'est pas simple à expliquer de but en blanc !
Tu peux aller faire un tour ici pour plus d'infos : http://psychiatriinfirmiere.free.fr/hos ... trique.htm
PS : je viens de voir que tu disais psychiatrie ACTIVE adulte, d'ou vient ce terme ? et c'est quoi !?
+++
La vie est un processus d'équilibre physico-chimique auto-entretenu a caractère darwinien.
ok avec nnawak, le travail en psychiatrie est principalement un travail sur la distance ainsi qu'un travail d'équipe. N'hésite pas à confier tes difficultés et à demander des conseils, les équipes préfèrent un(e) ESI qui dit ne pas savoir plutôt que quelqu'un de trop sûr de lui
. Les patients psy sont en général manipulateurs et peuvent te "travailler" sur les sentiments, attention à ne pas laisser ton adresse ou présenter photos de ta famille par exemple. Je ne doute pas qu'avec le temps tu trouveras le bon feeling, tu te poses déjà les bonnes questions...
Bonne chance pour la suite de tes études

Bonne chance pour la suite de tes études

je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
Je vous remercie pour vos réponses...
J'espere que si un jour la situation se reprensente, j'arriverai a mettre directement la distance necessaire..
Je ne sais pas, ce qui a pu, dans mon comportement
, faire que j'arrive a une telle situation... Trop d'empathie??????
Pourtant, meme si je parle beaucoup avec les patients, je ne leur dis jamais rien de personnel qui pourrait leur faire croire qu'on est plus que soignant-soigné...
Merci nnawak pour le lien, je vais prendre le temps pour le lire...
Dans cet hopital, ils font la difference entre psy active (majorité de HDT et HO), gérontopsy,polyhandicapés et psychodependance..
J'espere que si un jour la situation se reprensente, j'arriverai a mettre directement la distance necessaire..
Je ne sais pas, ce qui a pu, dans mon comportement

Pourtant, meme si je parle beaucoup avec les patients, je ne leur dis jamais rien de personnel qui pourrait leur faire croire qu'on est plus que soignant-soigné...
Merci nnawak pour le lien, je vais prendre le temps pour le lire...
Dans cet hopital, ils font la difference entre psy active (majorité de HDT et HO), gérontopsy,polyhandicapés et psychodependance..
"Nursing is an Art" F.Nightingale
IBODE - bloc des urgences
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Ginkgo a écrit :celestineb a écrit :Dans cet hopital, ils font la difference entre psy active (majorité de HDT et HO), gérontopsy,polyhandicapés et psychodependance..
Les 3 derniers c'est de la psy passive ?
Non mais je ne sais pas reelement pourquoi ils font une différence par rapport aux autres services...

"Nursing is an Art" F.Nightingale
IBODE - bloc des urgences
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Effectivement, tu sembles te poser les bonnes questions.
J'espère que tes formateurs vous laissent un temps de parole après vos stages (genre débriefing).
Rassure-toi, même après trois ans de formations, on se pose encore des questions...
Si le patient ou les patients te mettent mal à l'aise par rapport à leur attitude ou propos, il faut trouver un moyen de leur dire ou de se faire relayer par un collègue.
Et puis, les stagiaires sont toujours testé(es) par les patients...et les soignants
Bonne continuation
J'espère que tes formateurs vous laissent un temps de parole après vos stages (genre débriefing).
Rassure-toi, même après trois ans de formations, on se pose encore des questions...
Si le patient ou les patients te mettent mal à l'aise par rapport à leur attitude ou propos, il faut trouver un moyen de leur dire ou de se faire relayer par un collègue.
Et puis, les stagiaires sont toujours testé(es) par les patients...et les soignants

Bonne continuation
Mais pourquoi Coluche est mort???
- Coyotte
- VIP
- Messages : 2654
- Inscription : 16 oct. 2004 16:16
- Localisation : à votre avis ... pov' naze
dedid a écrit :Effectivement, tu sembles te poser les bonnes questions.
J'espère que tes formateurs vous laissent un temps de parole après vos stages (genre débriefing).
Rassure-toi, même après trois ans de formations, on se pose encore des questions...
Si le patient ou les patients te mettent mal à l'aise par rapport à leur attitude ou propos, il faut trouver un moyen de leur dire ou de se faire relayer par un collègue.
Et puis, les stagiaires sont toujours testé(es) par les patients...et les soignants![]()
Bonne continuation
Je suis assez d'accord avec ce que tu dis . Mais la place du stagiaire peut être bancale, que ce soit pour lui-même, pour l'équipe, ou encore la vie du service .
Poser le cadre n'est pas chose aisée. Il est diffcile de voir ce qui se trame derrière le fait de ne pas poser le cadre . Le plus simple est de demander à l'équipe ce qu'elle en pense . Mais tu verras, et c'est normal, chaque infirmier dans une situation semblable n'aura pas la même attitude. Et là, à toi de voir qu'elle attitude te semble en adéquation avec ta manière de faire , ton caractère .
Et c'est vrai que parfois, l'équipe peut te tester

infirmier en psychiatrie
cacahuète est bien "UNE" cacahuète!!!
cacahuète est bien "UNE" cacahuète!!!
dan65 a écrit : Les patients psy sont en général manipulateurs et peuvent te "travailler" sur les sentiments
S'il vous plaît, où avez-vous pris une idée pareille ?!! Les patients atteints de troubles psys sont déjà assez stigmatisés par la société, inutile d'en rajouter avec des préjugés de ce genre ! Les patients psy ne sont évidemment pas plus manipulateurs que la moyenne nationale, merci pour eux.
Tout le monde est un peu manipulateur à ses heures perdues. Je ne sais pas avec quel genre de patients vous avez des soucis, celestineb, mais je parierais que c'est essentiellement avec des hommes jeunes. Quelle que soit sa pathologie, et d'ailleurs indépendamment de toute pathologie, un homme jeune (et même moins jeune) aura tendance à essayer de séduire une femme jeune, surtout si elle est jolie. Pas besoin d'être malade pour ça. En psy se rajoute un enjeu subtil : essayer de "prendre un peu la main" dans un lieu, un contexte, qui de fait, par son organisation, a tendance à être infantilisant, ou au moins condescendant vis à vis des patients. Je suppose que c'est plus ou moins difficile à vivre selon les patients, et que particulièrement un patient homme face à une soignante femme aura tendance à essayer de se "faire valoir" un peu, entre autres en inversant les rôles. C'est très humain. Il faut arriver à imposer le vouvoiement, et sinon prendre des distances, se montrer froide, par exemple, le temps que les personnes comprennent qu'elles sont allées un peu trop loin. Mais il faut le faire tout de suite, car autant certains patients sont très sensibles et comprennent immédiatement, autant d'autres ont besoin qu'on leur mette de gros points sur les i. Comme dans le reste de la population, en somme.
alise a écrit :dan65 a écrit : Les patients psy sont en général manipulateurs et peuvent te "travailler" sur les sentiments
S'il vous plaît, où avez-vous pris une idée pareille ?!! Les patients atteints de troubles psys sont déjà assez stigmatisés par la société, inutile d'en rajouter avec des préjugés de ce genre ! Les patients psy ne sont évidemment pas plus manipulateurs que la moyenne nationale, merci pour eux.
Tout le monde est un peu manipulateur à ses heures perdues. .
C'est vrai çà, notre président, il n'est pas psy



Mais pourquoi Coluche est mort???
- LittleDidine
- Messages : 12
- Inscription : 14 juin 2008 21:46
- Localisation : Quelque part en Bourgogne
Bonsoir !!
Je suis bien d'accord avec alise, surtout au sujet du vouvoiement qui est indispensable. En tant qu'étudiante, il y a souvent un moins grand écart d'âge par rapport aux patients. De plus, les patients recherchent la nouveauté et la disponibilité, ce qu'apportent les étudiants ! Ils voient tous les jours les mêmes têtes, alors, la nouveauté, ça leur plaît ! Ils peuvent essayer des choses qui leurs sont refusé d'habitude par les soignants en poste. Les étudiants sont plus disponibles que les infirmiers, et cela combiné à la nouveauté, peut créer une sorte de "complicité" non-voulue par l'étudiant. Les patients se sentent bien dans cette "complicité" nouvelle et veulent souvent aller plus loin, on appelle l'étudiant par son prénom, puis on le tutoie ( parce qu'il/elle est jeune ), puis, on lui fait des compliments physiques,... Et des fois, ça dérape... Les patients s'y sont pris au jeu et quand l'étudiant trouve que ça va trop loin, c'est souvent trop tard, d'où la difficulté du "recadrage". Par contre, il est très important d'en parler à l'équipe soignante qui peut aider à enrayer le processus.
D'ailleurs, il arrive que l'équipe soignante s'aperçoive de cela avant l'étudiant et le mette en garde. Il ne faut pas le prendre mal, car le but est juste d'aider l'étudiant et lui éviter des situations délicates, voire difficiles à gèrer !! Mais, pour finir, je voulais ajouter que ce genre de situation arrive aussi aux infirmier/ères en poste, il arrive qu'on soit le très bon ou le mauvais élément d'un patient et pour dire vrai, dans les deux cas, c'est le chantier à gèrer... J'ai déjà eu les deux cas, et franchement, je ne sais pas ce qui est le mieux : devenir l'Etre aimé ou l'Etre détesté...
Je suis bien d'accord avec alise, surtout au sujet du vouvoiement qui est indispensable. En tant qu'étudiante, il y a souvent un moins grand écart d'âge par rapport aux patients. De plus, les patients recherchent la nouveauté et la disponibilité, ce qu'apportent les étudiants ! Ils voient tous les jours les mêmes têtes, alors, la nouveauté, ça leur plaît ! Ils peuvent essayer des choses qui leurs sont refusé d'habitude par les soignants en poste. Les étudiants sont plus disponibles que les infirmiers, et cela combiné à la nouveauté, peut créer une sorte de "complicité" non-voulue par l'étudiant. Les patients se sentent bien dans cette "complicité" nouvelle et veulent souvent aller plus loin, on appelle l'étudiant par son prénom, puis on le tutoie ( parce qu'il/elle est jeune ), puis, on lui fait des compliments physiques,... Et des fois, ça dérape... Les patients s'y sont pris au jeu et quand l'étudiant trouve que ça va trop loin, c'est souvent trop tard, d'où la difficulté du "recadrage". Par contre, il est très important d'en parler à l'équipe soignante qui peut aider à enrayer le processus.
D'ailleurs, il arrive que l'équipe soignante s'aperçoive de cela avant l'étudiant et le mette en garde. Il ne faut pas le prendre mal, car le but est juste d'aider l'étudiant et lui éviter des situations délicates, voire difficiles à gèrer !! Mais, pour finir, je voulais ajouter que ce genre de situation arrive aussi aux infirmier/ères en poste, il arrive qu'on soit le très bon ou le mauvais élément d'un patient et pour dire vrai, dans les deux cas, c'est le chantier à gèrer... J'ai déjà eu les deux cas, et franchement, je ne sais pas ce qui est le mieux : devenir l'Etre aimé ou l'Etre détesté...
Il vaut mieux avoir un gros nez que deux petits...
Serial piqueuse
IDE en psy
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