soucis en pédiatrie:pr. de sang sur bébés par ESI 1èA

[nati]

[...]j'ai fait un stage [...] où il y avait notament des prises de sang à effectuer sur les bébés...[...] et je n'avais pas le droit le les faire. Et je trouvais cela compréhensible, j'avais déjà du mal à tenir le bout'chou pendant que le médecin ou l'infirmière le piquait !

Je vais souffler dans le sens contraire du vent.

Je pense qu'on peut très bien faire des prises de sang en pédiatrie en fin de première année.

On voit parfois des services de pédiatrie où les étudiants n'ont le droit de rien faire, y compris ceux qui sont en fin de cursus. Ensuite, ils seront diplômés, et comme ils seront nouveaux on fera les choses difficiles à leur place. Et ainsi de suite, et on se retrouve avec un ide ayant un an d'ancieneté qui n'accueille pas seul les urgences, qui appelle au secours pour préparer une sap ou une pca de morphine (attention, ne vous méprenez pas sur mes propos, c'est une bonne chose de demander de l'aide quand on a un doute, mais c'est une meilleure chose de devenir autonome, et une encore meilleure chose que ça soit à vous qu'on demande de l'aide).

Si nous voulons que les ési deviennent des professionnels autonomes, il faut les encadrer, mais il faut aussi leur apprendre à quitter le nid. Donc qu'un esi de fin de première année prélève ou perfuse un enfant, bien sûr que c'est possible, à condition de le préparer à ça. Avant de prélever, il faut qu'il apprenne à tenir l'enfant, à préparer son matériel, à comprendre l'intérêt de chaque prélèvement. Ensuite, il faut qu'il se persuade de l'intérêt de faire une prise de sang à l'enfant. Puis il faut faire la prise de sang avec lui, on lui fait poser le garrot, choisir la veine...

Et procédant ainsi, il y aura un moment où il aura envie de prendre l'aiguille.

je suis contente que vous ayez ce discours car en ayant ce genre de pensée que j'ai réussit a surmonter ma peur.
je me suis imaginée toute seule en service prenant en charge un enfant.
vous etes de très bon conseils.
merci.

[SEVIJU]

Je comprends ce que tu peux ressentir lors de ce geste qui n'est pas anodin même s'il est simple. Je suis d'accord avec celles qui te parlent des conditions du soin qui doivent être idéales pour apprendre dans de bonnes conditions. Pour ce qui est du geste, c'est un apprentissage. La dextérité s'acquière avec la pratique et aussi c'est plus facile avec du matériel adapté à l'âge de l'enfant.
Pour ma part, je suis puéricultrice en réanimation néonatale et je pratique des prélèvements sanguins sur des bébés de poids variables entre 500 g et 3 ou 4 kg.
Et crois-moi, il est parfois plus facile de prélever un bébé de 1000g qu'un "gros" de 3 kg !
Pour les tous petits on utilise de fines épicraniennes dont on coupe la tubulure à quelques millimètres de l'aiquille et on recueille dans des microtubes.
La persévérence et la patience paient mais il faut savoir ne pas faire un soin si on ne se sent pas de le faire. On n'apprend pas sur des mannequins mais sur des enfants alors on n'a pas droit à l'erreur.

[Leopold Anasthase]

[...]on n'a pas droit à l'erreur.

Je n'ai jamais compris le sens de cette expression...

[p_titpoussin]

dans mon service il y a 2 secteurs : la pédiatri et la néonat.
les étudians IDE ne vont en néonat qu'en 3ème année de formation.
pour les prises de sang je juge en fonction de comment je sens l'étudiant. c'est une question de feeling.
après de ce qui est de réussir ou pas une prise de sang chez un préma, il n'y a que l'expérience qui permet de s'améliorer.