stage PSY adulte tout secteur, difficulté, DDS, autre quest°

[myloma]

je reste sur mon impression que l on te demande bcp, tu dis que vous êtes formés comme "des petits médecins" c'est bien ce que tu dis?
bordel, tu es en IFSI pas en PACES!
je ne râle pas après toi je te rassure

si par malheur, on te pousse vers la sortie , demande le diplôme d'aide soignant, pourquoi? pour avoir ce diplôme

bon courage en tous cas

[augusta]

Ben c'est vrai que c'est pas courant de ne rien valider du tout en 1ère année.
Comment tu t'es débrouillée?
La compétence 3?
La compétence 6 en psy?

Comment expliques-tu ce manque de validation de compétence?
Est-ce que ce que tu apprends te plait?

C'est à toi de voir comment tu te sens réellement dans cette formation (stage et cours).
Tu peux peut-être tenter la cardio....en bossant à fond les pré-requis.

[Lysambre]

Alors pour répondre concenant la non-validation des compétences :

1er stage : "c'est de la découverte, même si C3 et C6 sont bien, on ne les valide pas." Pourtant, je faisais mes toilettes en autonomie, je vaccinais en solo et la dernière semaine je distribuais les médicaments de mon secteur. on a souligné mon bon contact avec les patients également.

2ème stage : "de toutes façons, tu ne va pas le valider, donc on met des non acquis pour ton rattrapage ou ton redoublement. Et puis, un soin d'hygiène en psychiatrie implique trop de notions que tu ne maîtrises pas". Un IDE a pris le temps de me regarder pendant une aide à la toilette en fin de stage, il n'a presque rien trouvé à redire, pareil sur des changes, des aides au repas, etc.
Sinon, on m'a dit que j'avais un comportement inadapté avec les patients, puis une autre infirmière m'a dit de devenir éduc' spé parce que j'étais beaucoup dans le contact avec les personnes psy.... Bilan : on valide rien du tout. Pas de bol, l'école me valide le stage, je passe en deuxième année à priori...

Moi j'ai adoré mon premier stage même si j'étais un peu déçue à la fin de ne rien valider...je serai bien restée pour en apprendre plus.
Quant au 2ème vous connaissez mon ressenti. Pourtant j'aime être au contact des patients, j'aime prendre soin, faire des soins.
J'ai validé tous mes partiels de S1. Je suis bien impliquée dans les cours, à l'école, j'aime ce que j'apprends. Mon formateur a même dit que ma démarche de soin était "d'une rare qualité", que j'étais "intellectuellement brillante".J'ai juste l'impression que je suis devenue une "mauvaise élève", pas capable de devenir infirmière depuis mon dernier stage. Pourtant, je commençais bien....

Je suis un peu en colère, je me sens victime alors que je ne devrais pas, mais c'est surtout mon manque d'assurance qui m'a desservi, je pense. J'aurai du insister au premier stage pour la validation des compétences, les AS étaient contentes de moi. Puis le stage en psy, je me suis pas du tout sentie actrice de ma formation, j'ai perdu pied de semaine en semaine.
Bref, je me sens incapable de réussir aujourd'hui.

[Lenalan]

Pourquoi "pas de bol l'école me valide le stage"? Si on te le valide c'est que malgré l'absence de compétences validées ça doit pas être si catastrophique! Pourquoi ne pas envisager ces stages comme des malentendus et que tu pourrais redresser la barre en 2ème année?

Qu'est-ce que tu entends par "se sentir actrice de ta formation"? C'est une phrase qu'on entend à toutes les sauces mais qu'est-ce qu'il y a derrière pour toi?

[augusta]

Ok Lysambre.....donc en théorie tu cartonnes. C'est bien.
Pour le 1er stage, il y a toujours des équipes.....comment dire........qui estiment (à tort sans doute) que comme c'est le 1er, on ne valide rien.
Pour le 2ème stage, tu es tombée sur une équipe étrange....

Donc tu oublies ce dernier stage et tu vises la cardio.
Puisque tu cartonnes en théorie.....ça ne devrait pas te poser de problème (tu révises le schéma du coeur, les patho prévalentes, les ttt et les examens bio et autres etc....).

Quand tu seras devant ta tutrice de stage,tu présentes tes objectifs, tu joues franc jeu et tu t'affirmes: je dois valider telle et telle compétence.
Tes compétences non validées s'expliquent aisément (cf plus haut)....et elles ne signifient pas que tu sois mauvaise (tu m'aurais dit qu'en cours....tu ramais.....j'aurais pas le même discours).

Quand je suis tutrice...je demande toujours si la C3 est validée....si elle ne l'est pas, je demande pourquoi et après j'oublie.
On s'en fout des stages passés à la limite. Ce qui est important c'est l'implication de l'élève, sa progression, son sourire, sa disponibilité, sa relation avec l'équipe et le patient etc....dans le service dans lequel on encadre.

Ne te place pas en victime.
T'as pas eu de bol avec ton stage en psy.....ça arrive.

Remotive-toi et regarde le positif: stages validés et pas de rattrapage!!!!

[Lenalan]

Et puis franchement il y a beaucoup d'equipes qui ne te demandent pas ce que tu as validé avant et qui te jugent uniquement sur ce que tu fais chez eux!

[myloma]

tu vois, tu as un potentiel !
fais toi confiance yes you can

[Alexia.inf]

Bonjour,
Je suis en 2ème année et effectue mon 1er stage en psychiatrie. Cependant il n'y a aucun acte infirmier, j'essaye de m'occuper comme je le peux mais n'ai du coup pas tellement de questions à poser.
Auriez-vous des idées ? J'ai posé des questions sur les pathologies, sur pourquoi tel ttt sur tel patient etc.. Je ne veux pas que les soignants pensent que ce stage ne m'intéresse pas.
2ème chose : j'essaye de m'oqp pour ne pas etre saqué par l'équipe qui ne souhaite pas voir les etudiants dans le bureau à longueur de temps alors qu'eux y sont toute la journée. Je fais donc des activités occupationnelles avec les patients mais je ne sais pas quoi faire d'autres. Comment je peux les prendre en charge ? L'équipe ne m'aide pas tellement là-dessus.
Merci

[brrruno]

Bonjour Alexia,
J'aurais tout d'abord deux questions.
Qu'est ce que vous entendez par "acte infirmier" et depuis combien de temps êtes vous en stage ?

[Alexia.inf]

Je voulais dire actes techniques . Depuis lundi donc 1 semaine.

[myloma]

bonjour Alexia:)

j ai fait très peu de stage en psy, étant de l'ancienne réforme, mais ai vu des patients souffrant de troubles "psy" en soins généraux.
Parfois, les collègues nous donnent des pistes:
MonsieurT doit être cadré
Madame N réagit ainsi, mais il ne faut pas être trop directif...

en psy, la plupart des patients sont autonomes, enfin, cela dépend des services bien sûr
ils peuvent subvenir à leur besoin, ou avoir besoin d'une petite aide légère

ce qui ne va pas, tu le sais, c'est un pb psychiatrique ou psychique, mais
cela altère la perception qu'ils ont d'eux ou des autres
tel geste peut être perçu comme une agression car "on touche à une zone" =)angoisse extrême

ton rôle ne sera pas obligatoirement d'accompagner à l hygiène ou une injection, mais d'établir un lien relationnel, aller vers lui, ou l'aider à aller vers les autres.

cela en respectant ses limites: l'équipe peut te mettre en garde si Monsieur P a des troubles du comportement: cela veut dire qu'il est angoissé ou autre

tu ne vas peut être pas apprendre à faire de "la technique" mais tu verras l 'importance du relationnel
jouer carte ou scrabble peut aider le patient à entrer en relation à l'autre

il peut y avoir des entretiens infirmiers, et là, tu peux demander à y assister,
tu pourras découvrir comment il se mène
y a-t-il des visites à domicile?
d'autres secteurs /services attachés à celui où tu te trouves ,
tu pourrais demander à accompagner l'infirmière
cela te permettrait d'explorer plusieurs facettes de la psychiatrie

et que fait le personnel dans le bureau?
et vont-ils à tour de rôle vers les patients?

tu leur as demandé ce que tu peux faire?
y a-t-il un planning pour les journées? (Monsieur P atelier.., madame G, ..)
tu as un ou des patients à t'occuper, quels sont leurs besoins que tu pourrais travailler avec eux?

[brrruno]

Je voulais dire actes techniques . Depuis lundi donc 1 semaine.

Je vais volontairement être un peu tatillon mais un entretien en psychiatrie est un acte technique. Il ne s'agit pas juste de discuter de la pluie et du beau temps. Il ne faut pas simplement dire au patient ce qui est bien ou pas. C'est un vrai apprentissage, avec un travail important. Repérer, observer, ce n'est pas juste comparer. Avant d'aller voir ailleurs prenez le temps de discuter avec l'équipe, de savoir en quoi consiste le travail infirmier dans un tel lieu. Et après vous pourrez parler des patients, avec les patients, apprendre à les connaître et que eux vous connaisse également. C'est frustrant mais c'est nécessaire si vous voulez faire un stage en psychiatrie qui vous apporte autre chose.

[Alexia.inf]

Je sais que les entretiens thérapeutiques sont intéressant pour les étudiants et je souhaite y participer afin de découvrir comment cela se passe et pourquoi pas, en faire également par la suite. Cependant, ils ne sont pas indiqué sur les planifications de soin et j'en ai connaissance qu'une fois établis. Ils ne prennent pas le temps de m'indiquer quoi que ce soit ou de me proposer quoi que ce soit alors que je leur ai signalé que cela faisait parti de mes objectifs par exemple. Je sais que c'est aussi à moi de prendre des initiatives mais je n'avais pas encore compris le fonctionnement du service. L'équipe m'a dit être en souffrance suite à plusieurs changements et s'est excusé de ne pas prendre de temps pour moi. Après j'ai également due mal.
J'ai bien conscience que l'observation en psychiatrie est la base du métier, je l'ai remarquer, peut être devrais-je creuser ça et leur demander réellement pourquoi.
Il y a bien l'unité d'accueil où je pourrais demander à passer un moment effectivement, ça semble intéressant.
Ils font beaucoup d'administration et écrivent beaucoup de transmissions suite à leur observation. Il n'aiment pas que les étudiants restent avec eux dans le bureau de soins infirmiers donc j'essaye d'y rester le minimum...
De plus, pour les médicaments par exemple, ils ne veulent pas être déconcentrer et je vois bien que je les dérange, c'est donc assez compliqué. J'essaye tout de même de leur montrer mon intérêt en leur disant par exemple "celui-là est bien pour ça ? Pourtant ce patient de ne semble pas agité" par exemple. Mais quand je sens que je dérange, je ne reste pas.

Après j'ai 3 patients à prendre en charge et commence justement à trouver ce que je peux développer avec eux, une personne qui se sent persécuté et qui accepte d'aller se promener, c'est vrai que c'est satisfaisant. J'y vais en douceur avec eux mais psychologiquement parlant, je trouve que c'est dure quand même. Je les félicite ceux qui travail en psychiatrie !
Merci de prendre le temps de me répondre en tout cas !
Et Brrruno, je pense que je vais effectivement leur demander en quoi consiste le métier de l'infirmier en psychiatrie plus clairement.

[AmThLi]

Et puis même. Mettons, tu ne fous rien tu es assise avec des gens, y'en a un qui est un peu angoissé au quotidien, il se dit "tiens elle a l'air sympa", alors il discute avec toi, et puis ça l'apaise, et on évite, peut-être, un passage à l'acte trois heures après au moment du repas.

C'est pas technique mais ça arrive tout le temps et ça soigne, cette apparence de "rien foutre", que j'oppose au "rien foutre" réel qui consisterait à faire plein de prises de sang et à passer à côté des soins psychiques.
On ne peut pas raisonner en psychiatrie sur la base d'actes, ou plutôt d'agirs.

Bien entendu, pour que cela soit opérant, il faut qu'ensuite en réunion clinique, tu puisses dire "j'ai rien dit à machine mais elle, elle m'a parlé, et ensuite elle a bien dormi, elle n'a pas hurlé à la mort dans le parc, elle n'a pas essayé de taper quelqu'un", etc... Et comme ça, on sait qu'un bout de transfert se dépose sur toi. Compliqué quand les élèves ne restent pas mais on l'observe parfois.
Si c'est laissé à la dérive, qu'il n'y a pas de lieu pour en reparler, l'effet sera authentique mais un peu limité, c'est dommage.

Il faut laisser ouverte la possibilité que l'autre vienne te rencontrer, c'est ça qui les aidera à ne pas aller trop mal. Ce n'est pas grave de rester une heure dans le bureau à rien foutre, si d'un coup, machin qui est très délirant, très dissocié, vient te trouver et te dis : "viens avec moi boire un café à la cafétéria de l'hôpital !" et là il faut saisir que c'est une ponctuation, un point d'arrêt dans un rythme binaire, une scansion, un swing ! Que tu dises "oui" d'instinct car tu le sens, ou à l'inverse qu'il soit pertinent de dire "on verra demain", il se sera passé quelque chose.
Je caricature à peine... C'est bien ça qui est intéressant en psychiatrie, car c'est imprévisible.

On peut en comparaison multiplier des entretiens sans intérêt pour personne, faire des gestes très technicisés comme des injections-retard et être totalement à côté de son stage... Bruno a raison, va voir les infirmiers et pose leur tes questions.

une personne qui se sent persécuté et qui accepte d'aller se promener, c'est vrai que c'est satisfaisant.

Et ben voilà ! Un type qui n'accepte aucune présence car tout le persécute, mais qui t'accepte toi, qui veut bien se promener avec toi et vous discutez, même de trucs sans rapport avec les soins, c'est déjà pas si mal.

Une dernière chose : tout n'est pas planifié en psychiatrie, il y a beaucoup d'imprévu, mais il faut savoir saisir le truc, en sachant que c'est souvent après-coup qu'on mesure la portée de ce qui s'est passé... avec l'expérience, qu'on acquiert parfois plus vite qu'on ne le croirait, on sait flairer ces moments à ne pas louper, ces opportunités qu'il ne faut pas rater !

[brrruno]

Bonsoir,
je ne vais pas chercher à dédouaner l'équipe (qui soit dit en passant pourrait trouver une respiration dans sa souffre en invedtissant un peu un travail de réflexion avec les étudiants) mais il est très difficile, dans ce type de service où le collectif est primordial, de travailler au sein d'une équipe malmenée. Essayer de trouver une personne ou deux sur qui vous appuyer, si vous connaissez un peu les courants théoriques guidant leur travail il pourrait être intéressant de trouver quelques textes que les soignants pourraient vous aider à décrypter. Vous avez une position pas évidente qui est de leur redonner le gout de la transmission. Mais autant avec les patients qu'avec l'équipe, comme le dit si bien AmThLi, il faut aussi laisser à l'autre l'espace pour qu'il vienne te rencontrer. C'est un subtil mélange entre agir et laisser venir qui créera cette rencontre si particulière désirée de chacun des protagonistes.
Bon courage