suicides à l'hôpital de Roubaix
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- Norma Colle
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Jo a écrit :A signaler que peu de soignants parlent ouvertement de leur souffrance, quelque uns le font auprès de leur collègues mais jamais auprès de leur cadre.
Je trouve cela dommage : on a quelque fois des "bruits de couloir" auxquels on ne peut se fier, et lorsqu'on rencontre la personne en entretien individuel : tout va bien la plupart du temps.
Il faut parfois "lire entre les lignes" mais ce n'est pas facile.
Et pourquoi à votre avis un tel fonctionnement??? Parce que les agents savent bien que leurs "confidences" aux cadres se retourneront contre eux! Des exemples de la sorte j'en ai des tonnes à vous citer....
Je me suis toujours disputée avec des collègues tout au moins déprimées, ne supportant plus leur travail et leurs conditions de travail, mais qui sont là depuis des années !!!! Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse rester dans un service, dans une structure quelle qu'elle soit, à râler, pleurer pendant 10 ans voire plus !!!!
Complétement d'accord avec toi!!!
Assez des gens qui s'usent eux mêmes en râlant!!! Qu'ils aillent voir ailleurs, nous ne sommes pas une profession à risque!
J'aime mon travail, j'aime mes patients, mes collègues, je suis heureuse d'aller travailler!
Vive les heureux au boulot
Ben oui, les pauvres déprimés : ils n'avaient quà se bouger le c-l avant!!!


En général; les heureux du boulot sont ceux sur qui les problèmes glissent et dont l'investissement est moindre (c'est pas moi qui le dit)
Juger, interpréter, c'est très facile dans ce cas.
il y a des soignants pour qui l'histoire professionnelle est particulière, disons que leur identité passe par le job qu'ils exercent et l'attachement qu'ils y laissent.
Commencez par mettre en exercice les préceptes des soins infirmiers à autrui, vous verrez que tout le monde n'a pas la même façon de vivre son travail et que nous sommes uniques. CQFD
c'est trop facile de dire qu'il suffit d'aller voir ailleurs, c'est aussi un moyen de fermer les yeux sur la crise du secteur.
Juger, interpréter, c'est très facile dans ce cas.
il y a des soignants pour qui l'histoire professionnelle est particulière, disons que leur identité passe par le job qu'ils exercent et l'attachement qu'ils y laissent.
Commencez par mettre en exercice les préceptes des soins infirmiers à autrui, vous verrez que tout le monde n'a pas la même façon de vivre son travail et que nous sommes uniques. CQFD
c'est trop facile de dire qu'il suffit d'aller voir ailleurs, c'est aussi un moyen de fermer les yeux sur la crise du secteur.
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Stephan a écrit :En général; les heureux du boulot sont ceux sur qui les problèmes glissent et dont l'investissement est moindre (c'est pas moi qui le dit)
Juger, interpréter, c'est très facile dans ce cas.
il y a des soignants pour qui l'histoire professionnelle est particulière, disons que leur identité passe par le job qu'ils exercent et l'attachement qu'ils y laissent.
Commencez par mettre en exercice les préceptes des soins infirmiers à autrui, vous verrez que tout le monde n'a pas la même façon de vivre son travail et que nous sommes uniques. CQFD
c'est trop facile de dire qu'il suffit d'aller voir ailleurs, c'est aussi un moyen de fermer les yeux sur la crise du secteur.
+1, je n'aurais pas dit mieux!
Tous ceux, ici ,qui pensent que le suicide ou la dépression dûs au travail ne les atteindront pas sont bien prétentieux! Comme disait ma mère "il ne faut pas dire ,fontaine je ne boirai pas ton eau"!
Dernière modification par Norma Colle le 18 oct. 2007 23:54, modifié 1 fois.
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bien sur Jo qu'il faut tenir compte de la souffrance des agents et developper la prévention. Et je serais bien mal placée pour dire le contraireJo a écrit :Il faut aussi miser sur la prévention : médecine du travail et CHSCT.
La prise en compte de la souffrance morale des agents, quelle que soit leur fonction(AS, IDE, ASH, cadres...) est pour moi primordiale.


Mais, y'a aussi un truc qu'on oublie souvent de dire, c'est que d'après les enquêtes faites sur le stress au travail, il y a un point important et même très important qui revient régulièrement comme source de stress (et même assez souvent comme source principale) c'est le manque de soutien de la part des collègues et les pbs relationnels au sein même des equipes


Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

Norma Colle a écrit :
+1, je n'aurais pas dit mieux!
Tous ceux, ici ,qui pensent que le suicide ou la dépression dûs au travail ne les atteindront pas sont bien prétentieux! Comme disait ma mère "il ne faut pas dire ,fontaine je ne boirai pas ton eau"!
C'est trop facile de dire aussi que les suicides sont dus au travail!
Combien de suicidés en France/an?
Combien dus au travail?
Combien dus à des raisons familiales?
Combien de retraités se suicident dans leurs premières années de retraite?????
Le travail ne fait pas que des malheureux, le divorce en fait, la retraite en fait...
Infirmière libé...rée!!! 

patin couffin a écrit :flog a écrit :Et cela n'excuse pas, bien entendu, les conditions de travail![]()
Mais je vais encore être dure: on a aussi les conditions de travail que l'on accepte....
+ 1
Je dirai même : "on a aussi les conditions de travail que l'on accepte de subir"
Je me suis toujours disputée avec des collègues tout au moins déprimées, ne supportant plus leur travail et leurs conditions de travail, mais qui sont là depuis des années !!!! Je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse rester dans un service, dans une structure quelle qu'elle soit, à râler, pleurer pendant 10 ans voire plus !!!!
Le burn out j'ai failli connaître, les moments de déprime j'ai connu mais de là à me suicider............ jamais, parce que percevant les limites de ce que je pouvais supporter, et après m'être battue contre des moulins à vent, souvent seule parce ce n'est pas fréquent de voir des gens râler dans leur coin prendre la parole lors des réunions importantes ..........
C'est là que je rejoins tout à fait ce que veut dire Flog.
Je suis toujours partie après avoir épuisé toutes les ressources en ma possession. Pas question pour moi d'aller bosser avec la boule au ventre.
Je ne le répèterai jamais assez, on a un métier qui ne connait pas de chômage, c'est l'un des rares privilèges que l'on a, alors profitez en !!! C'est l'une des seules armes que l'on a pour faire pression, alors utilisez la.
Bonjour, je viens de lire les messages, et effectivement ça fait peur.
Cependant je suis d'accord avec toi, vous avez la chance de faire un métier qui ne connait pas le chomage, alors pourquoi rester dans un service ou hopital qui ne convient pas?
Je ne juge personne(j'aimerais comprendre), d'autant plus que je ne suis pas encore infirmière(ni même élève) mais je prépare le concours, je suis en reconversion. Alors vous pensez bien que j'ai pensé à tout les paramètres du métier. je n'arrête pas de regarder des annonces sur les sites(anpe et journaux locaux) et je me dis que nullepart on peut se permettre d'avoir autant de choix(service, temps partiel, intérim, cdd...). Je me trompe peut être?
J'ai également parlé à des infirmières, j'en ai profité lors de mon séjour en clinique quand j'ai mis au monde ma seconde fille en mai dernier. Elles(ils) avaient l'air assez contents de leurs conditions de travail(mais il y a toujours des petits soucis) et j'avais en plus surpris une conversation en pouponnière, et tout le monde semblait heureux(ça parlait justement conditions de travail).
Actuellement je travaille dans le domaine bancaire, c'est aussi le gros stresse en ce moment(de pire en pire


Courage à tous! vous faites un beau métier
Poé
ESI Promo 2009/2012
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tililoo a écrit :Norma Colle a écrit :
+1, je n'aurais pas dit mieux!
Tous ceux, ici ,qui pensent que le suicide ou la dépression dûs au travail ne les atteindront pas sont bien prétentieux! Comme disait ma mère "il ne faut pas dire ,fontaine je ne boirai pas ton eau"!
C'est trop facile de dire aussi que les suicides sont dus au travail!
Combien de suicidés en France/an?
Combien dus au travail?
Combien dus à des raisons familiales?
Combien de retraités se suicident dans leurs premières années de retraite?????
Le travail ne fait pas que des malheureux, le divorce en fait, la retraite en fait...
Aujourd'hui dans de nombreux domaines pro, il y a énormément de pression! Et franchement OUI les conditions de travail peuvent être un facteur majeur de dépression et qui peut ammener au sucide! Il y a d'autres paramètres mais tu as de la chance de n'avoir jamais subit de pression ou harcélement.
Et ce n'est pas qu'une question de force de caractère, il suffit que tu sois dans le creux de la vague(pour diverses raisons) et si quelqu'un en profite à ce moment à pour en jouer, t'enfoncer encore plus, tu peux craquer!
De plus, comment peux-tu renier qu'actuellement, le monde du travail est "tendu", que certaines personnes connaissent de longues périodes de chomage et qu'ils sont prêts à accepter bcp pour garder leur emploi!
Je suis sciée par ce que tu écris

Poé
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Poé67 a écrit :[ alors pourquoi rester dans un service ou hopital qui ne convient pas?
Parce que retrouver du boulot à 50 ans dans une région pas forcément en pénurie ce n'est pas si simple! Parce qu'à 50 ans on n'a pas forcément envie de repartir sur des CDD quand on a des enfants qui font des études donc une grosse charge financière sur le dos....Parce qu'à 50 ans notre ancienneté coûte trop chère aux employeurs et qu'on ne les intéresse pas!!! Parce qu'à 50 ans on vous dit que vous n'avancez plus assez vite! Parce qu'à 50 ans vous n'êtes plus malléable comme les "petits jeunes" et que vous faîtes peur aux employeurs!! Parce qu'à 50 ans vous êtes en concurrence avec des jeunes et ce sur un marché saturé pour ma région, donc y'a pas photo...vous restez sur le trottoir! Donc si vous voulez assurer votre salaire vous restez dans votre hosto pourri où les gens dépriment et se suicident !
Celà fait plus de six mois que je recherche un poste "stable" qui me permettrait de faire vivre ma famille...et toujours rien....
Je constate que beaucoup d'entre vous ont des idées bien trop arrêtées sur les souffrances au boulot...Entre la théorie et le vécu il y a un gouffre , et certains propos dans ce topic me heurtent violemment .... si violemment que je ne suis pas sûre de continuer à lire ce topic...
Norma Colle a écrit :Qui a dit que les suicides étaient seulement induits par le travail??????
Pourquoi avoir titré "suicides à l'hopital de rbx" ?
Seulement par le travail, peut être pas...alors pourquoi incriminer tout de suite une institution?
Combien de suicides au CHU de Lille?
Combien de suicides dans le quartier de Wazemmes?
Combien de suicides chez les chercheurs d'emploi?
C'est une remarque, pas une critique...
Infirmière libé...rée!!! 

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Le titre "suicide à l'hôpital de Roubaix" c'est uniquement parce que celà est un sujet de l'actualité du jour dit! J'aurais préféré que ce soit mon hosto qui soit ciblé....(y'a plus de suicides!!!) Au moins j'aurais eu la satisfaction que les harcèlements à répétition soient dénoncés!Le médecin chargé des pathologies professionnelles de mon hosto est en alarme ++++++++++ et toujours pas de réaction de la direction! la seule nouveauté: une mise en place d'une cellule harcèlement à la direction et celle-ci ne veut pas prendre en compte les doléances ni des médecins ni des syndicats! 

Norma Colle a écrit :Poé67 a écrit :[ alors pourquoi rester dans un service ou hopital qui ne convient pas?
Parce que retrouver du boulot à 50 ans dans une région pas forcément en pénurie ce n'est pas si simple! Parce qu'à 50 ans on n'a pas forcément envie de repartir sur des CDD quand on a des enfants qui font des études donc une grosse charge financière sur le dos....Parce qu'à 50 ans notre ancienneté coûte trop chère aux employeurs et qu'on ne les intéresse pas!!! Parce qu'à 50 ans on vous dit que vous n'avancez plus assez vite! Parce qu'à 50 ans vous n'êtes plus malléable comme les "petits jeunes" et que vous faîtes peur aux employeurs!! Parce qu'à 50 ans vous êtes en concurrence avec des jeunes et ce sur un marché saturé pour ma région, donc y'a pas photo...vous restez sur le trottoir! Donc si vous voulez assurer votre salaire vous restez dans votre hosto pourri où les gens dépriment et se suicident !
Celà fait plus de six mois que je recherche un poste "stable" qui me permettrait de faire vivre ma famille...et toujours rien....
Je constate que beaucoup d'entre vous ont des idées bien trop arrêtées sur les souffrances au boulot...Entre la théorie et le vécu il y a un gouffre , et certains propos dans ce topic me heurtent violemment .... si violemment que je ne suis pas sûre de continuer à lire ce topic...
je cherche à comprendre, tu as raison je n'avais pas vu ça sous cet angle là. Et cette histoire d'ancienneté est valade dans de nbx domaines pro

Je cherchais nullement à te vexer ou autre.
Poé
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