témoin de maltraitance physique en stage
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers spécialisés - Cadre
sabrinac a écrit :Ma famille est inquiète de la tournure que prend cette histoire.Tout le monde est dans la m.... parceque j'ai ouvert ma bouche.
Ta famille devrait être fière de toi! C'est très courageux d'oser dénoncer de la maltraitance.

Si la victime avait été un de mes proches, j'aurais grandement apprécié que quelqu'un intervienne...
Bon courage!
Les étudiants ont des droits... ne l'oublie pas... n'hésite pas à te faire accompagner!
Non à la fourrure!
Je pense que dénoncer ne peut être qu'une bonne chose.
Je ne dis pas ça parce que je l'ai fait, je me suis aussi longuement posée la question, j'avais peur que l'on prenne ça comme une "vengeance" face à l'équipe soignante, d'autant plus que c'était mon premier stage qui se passait mal.
Quand j'ai fait la plainte par écrit auprès du cadre du service puis de la DSI, j'ai été convoquée ensuite par la DSI.
La directrice m'a expliqué que ce que j'avais fait été vraiment courageux, néanmoins, à mon stage suivant j'allais me retrouver dans le même vestiaire que cette AS parce que celle-ci a été mutée en endoscopie pour ne pas être seule avec des patients (une des abbérations du service public qui ne sait pas virer les gens). Au final, j'ai arrêté avant, et je n'ai jamais croisé cette AS.
Maintenant, je ne pense pas que ma plainte a fait bcp avancer les choses, la preuve, elle exerce tjs, et si elle change de CH, elle pourra à nouveau exercer auprès de personnes vulnérables...
Je ne dis pas ça parce que je l'ai fait, je me suis aussi longuement posée la question, j'avais peur que l'on prenne ça comme une "vengeance" face à l'équipe soignante, d'autant plus que c'était mon premier stage qui se passait mal.
Quand j'ai fait la plainte par écrit auprès du cadre du service puis de la DSI, j'ai été convoquée ensuite par la DSI.
La directrice m'a expliqué que ce que j'avais fait été vraiment courageux, néanmoins, à mon stage suivant j'allais me retrouver dans le même vestiaire que cette AS parce que celle-ci a été mutée en endoscopie pour ne pas être seule avec des patients (une des abbérations du service public qui ne sait pas virer les gens). Au final, j'ai arrêté avant, et je n'ai jamais croisé cette AS.
Maintenant, je ne pense pas que ma plainte a fait bcp avancer les choses, la preuve, elle exerce tjs, et si elle change de CH, elle pourra à nouveau exercer auprès de personnes vulnérables...
Ex ESI en perdition
Ex AS perdue
Aurevoir le paramédical...
Depuis, chargée de clientèle, ça va mieux
Ex AS perdue
Aurevoir le paramédical...
Depuis, chargée de clientèle, ça va mieux

En tout début de carrière, jeune diplômée, j'ai travaillé avec un collègue d'une quarantaine d'année, en post réa. Le soir, il faisait la tournée des chambres, donnait TOUS les traitements de 20:00 à 02:00, coupait les alarmes de scope, puis allait se coucher. A 6 heures du mat, il donnait les traitements de 02:00 à 06:00, puis rallumait les scopes. Certaines nuits, les sonnettes des patients étaient tellement insistante que je me déplaçais pour y répondre (de la réa attenante) ... n'osant pas réveiller le collègue.
Une nuit "d'enfer", j'ai retrouvé de la cendre de cigarette sur l'oreiller d'un de mes patients, et les alarmes scope et respi coupées !!! . Après une rapide "enquête", le fameux collègue m'a dit qu'il était gêné par le bruit pendant sa pause .....
Une autre nuit, je lui ai demandé de l'aide pour préparer des antibio. Il le fait à contre coeur, puis fait tomber l'aiguille. Il la ramasse, l'essuie avec les doigts, la replante dans le flacon, puis devant mon air hébété, me dit "Ben, quoi, c'est des antibio !!!"
Bref, il m'a fallu plus de 2 mois pour enfin aller timidement à la direction. Ca m'était insupportable de dénoncer un collègue, qui plus est plus âgé que moi. Il a fallu qu'un patient soit à l'article de la mort pour me faire électrochoc et pour réagir.
Diplômé, c'est souvent difficile ...... alors avec le statut d'étudiant, je comprends que ce soit lourd. Mais c'est du positionnement professionnel .... et c'est précieux !!!
Une nuit "d'enfer", j'ai retrouvé de la cendre de cigarette sur l'oreiller d'un de mes patients, et les alarmes scope et respi coupées !!! . Après une rapide "enquête", le fameux collègue m'a dit qu'il était gêné par le bruit pendant sa pause .....
Une autre nuit, je lui ai demandé de l'aide pour préparer des antibio. Il le fait à contre coeur, puis fait tomber l'aiguille. Il la ramasse, l'essuie avec les doigts, la replante dans le flacon, puis devant mon air hébété, me dit "Ben, quoi, c'est des antibio !!!"
Bref, il m'a fallu plus de 2 mois pour enfin aller timidement à la direction. Ca m'était insupportable de dénoncer un collègue, qui plus est plus âgé que moi. Il a fallu qu'un patient soit à l'article de la mort pour me faire électrochoc et pour réagir.
Diplômé, c'est souvent difficile ...... alors avec le statut d'étudiant, je comprends que ce soit lourd. Mais c'est du positionnement professionnel .... et c'est précieux !!!
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V. Benet a écrit :En tout début de carrière, jeune diplômée, j'ai travaillé avec un collègue d'une quarantaine d'année, en post réa. Le soir, il faisait la tournée des chambres, donnait TOUS les traitements de 20:00 à 02:00, coupait les alarmes de scope, puis allait se coucher. A 6 heures du mat, il donnait les traitements de 02:00 à 06:00, puis rallumait les scopes. Certaines nuits, les sonnettes des patients étaient tellement insistante que je me déplaçais pour y répondre (de la réa attenante) ... n'osant pas réveiller le collègue.
Une nuit "d'enfer", j'ai retrouvé de la cendre de cigarette sur l'oreiller d'un de mes patients, et les alarmes scope et respi coupées !!! . Après une rapide "enquête", le fameux collègue m'a dit qu'il était gêné par le bruit pendant sa pause .....
Une autre nuit, je lui ai demandé de l'aide pour préparer des antibio. Il le fait à contre coeur, puis fait tomber l'aiguille. Il la ramasse, l'essuie avec les doigts, la replante dans le flacon, puis devant mon air hébété, me dit "Ben, quoi, c'est des antibio !!!"
Bref, il m'a fallu plus de 2 mois pour enfin aller timidement à la direction. Ca m'était insupportable de dénoncer un collègue, qui plus est plus âgé que moi. Il a fallu qu'un patient soit à l'article de la mort pour me faire électrochoc et pour réagir.
Diplômé, c'est souvent difficile ...... alors avec le statut d'étudiant, je comprends que ce soit lourd. Mais c'est du positionnement professionnel .... et c'est précieux !!!
Merci pour vos témoignages , j'espère que je ne rencontrerai pas de telles situations durant mes stages mais au moins si cela devait arriver , je saurais comment réagir et me positionner. J'ai eu un étudiant infirmier en stage dans le labo où je travaille actuellement qui a vécu ce genre de situation en maison de retraite et il en a parlé à son IFSI également et attendu la fin de son stage pour faire part de son indignation dans la façon dont étaient traités certains résidents par certaines personnes. Je pense qu'effectivement le statut de stagiaire est délicat à assumer dans certaines circonstances cependant chacun a droit au respect et à la dignité. C'est un minimum.
Promo 2007-2010
C'est parti pour une troisième année ! Pourvu que ....
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Re: témoin de maltraitance physique en stage
Et la maltraitance des ESI, on en fait quoi?
Quels recours?
Et si on osait en parler?
Pour en revenir au début du message, où en est votre "histoire"?
Quels recours?
Et si on osait en parler?
Pour en revenir au début du message, où en est votre "histoire"?