TFE refus de soin chez un patient âgé souffrant de démence
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TFE refus de soin chez un patient âgé souffrant de démence
Au regard de ma situation la question suivante vous parait-elle pertinente?
- En quoi le refus de soin d’une personne démente peut-il altérer la relation soignant-soigné ?
De plus, si vous avez des références je suis preneuse.
Situation:
Mon deuxième stage de première année s’est déroulé en gériatrie. C’est au court de celui-ci que j’ai fait face à une situation qui m’a été difficile à gérer et qui m’a beaucoup questionnée. Il y avait dans la résidence où je me trouvais un espace cantou. J’y allais rarement car il y avait peu de soins à réaliser aux patients présents. Mais depuis trois jours, suite à une altercation entre plusieurs patients Mme X. avait été blessée au bras et nécessitait qu’on lui réalise un pansement simple. Cette dame avait la maladie d’alzheimer à un stade avancé. C’est une personne très agréable, toujours souriante mais peu bavarde. Ce matin là je me suis donc rendue dans sa chambre pour refaire son pansement. Il fallait le lui faire tous les jours car elle n’y faisait pas attention et il s’abimait très vite. Nous étions donc obligées de le renforcer ce qui le rendait plus difficile à ôter d’autant plus que Mme X. avait une peau très fragile. J’ai salué Mme X, lui ai demandé comment elle allait et me suis installée près d’elle. Elle était comme à son habitude très souriante. J’ai alors commencé à retirer le pansement de la veille en veillant à tirer très doucement car je savais que cela lui faisait mal. Elle s’est alors mise à me hurler de ne pas la toucher et que je lui faisait mal tout en voulant me frapper au visage ce que je réussi à éviter en prenant le coup sur le bras. Et c’est là que seule dans la chambre je n’ai su comment réagir. J’étais presque vexée d’autant plus que j’appréciais cette patiente et que jusque là elle n’avait jamais été violente. Je n’ai pas tout de suite mis ce qu’il se passait en relation avec sa maladie et eu l’impression que c’était réellement contre moi. Je me suis donc un peu brusquée en demandant à Mme X. de se calmer et de me laisser faire, je me suis excusée de lui avoir fait mal et lui promis de faire plus doucement. Mais elle s’énervait et m’insultait ce qui malgré moi me blessait. J’ai toutefois insisté encore un peu puis par peur de la violence qui s’installait alors que j’étais seule avec elle et parce que j’étais agacée et vexée de me faire insulter, je pris la décision de sortir de sa chambre et d’aller demander à l’infirmière d’y aller à ma place. C’est seulement une heure plus tard que l’infirmière retourna dans la chambre de Mme X. espérant lui faire accepter et comprendre le soin. Mme X. était alors très sereine et l’a laissé réaliser son pansement sans problème. En la voyant je me rendis bien compte qu’elle n’avait aucun souvenir de ce qu’il s’était passé. Pourtant ce n’était pas mon cas, je me sentais toujours frustrée et désemparée de n’avoir réussi à faire moi-même le soin. C’est pourquoi j’ai voulu en parler à l’infirmière mais elle me dit juste que c’était des choses qui arrivaient et me laissa seule face à mes interrogations.
Merci d'avance.
- En quoi le refus de soin d’une personne démente peut-il altérer la relation soignant-soigné ?
De plus, si vous avez des références je suis preneuse.
Situation:
Mon deuxième stage de première année s’est déroulé en gériatrie. C’est au court de celui-ci que j’ai fait face à une situation qui m’a été difficile à gérer et qui m’a beaucoup questionnée. Il y avait dans la résidence où je me trouvais un espace cantou. J’y allais rarement car il y avait peu de soins à réaliser aux patients présents. Mais depuis trois jours, suite à une altercation entre plusieurs patients Mme X. avait été blessée au bras et nécessitait qu’on lui réalise un pansement simple. Cette dame avait la maladie d’alzheimer à un stade avancé. C’est une personne très agréable, toujours souriante mais peu bavarde. Ce matin là je me suis donc rendue dans sa chambre pour refaire son pansement. Il fallait le lui faire tous les jours car elle n’y faisait pas attention et il s’abimait très vite. Nous étions donc obligées de le renforcer ce qui le rendait plus difficile à ôter d’autant plus que Mme X. avait une peau très fragile. J’ai salué Mme X, lui ai demandé comment elle allait et me suis installée près d’elle. Elle était comme à son habitude très souriante. J’ai alors commencé à retirer le pansement de la veille en veillant à tirer très doucement car je savais que cela lui faisait mal. Elle s’est alors mise à me hurler de ne pas la toucher et que je lui faisait mal tout en voulant me frapper au visage ce que je réussi à éviter en prenant le coup sur le bras. Et c’est là que seule dans la chambre je n’ai su comment réagir. J’étais presque vexée d’autant plus que j’appréciais cette patiente et que jusque là elle n’avait jamais été violente. Je n’ai pas tout de suite mis ce qu’il se passait en relation avec sa maladie et eu l’impression que c’était réellement contre moi. Je me suis donc un peu brusquée en demandant à Mme X. de se calmer et de me laisser faire, je me suis excusée de lui avoir fait mal et lui promis de faire plus doucement. Mais elle s’énervait et m’insultait ce qui malgré moi me blessait. J’ai toutefois insisté encore un peu puis par peur de la violence qui s’installait alors que j’étais seule avec elle et parce que j’étais agacée et vexée de me faire insulter, je pris la décision de sortir de sa chambre et d’aller demander à l’infirmière d’y aller à ma place. C’est seulement une heure plus tard que l’infirmière retourna dans la chambre de Mme X. espérant lui faire accepter et comprendre le soin. Mme X. était alors très sereine et l’a laissé réaliser son pansement sans problème. En la voyant je me rendis bien compte qu’elle n’avait aucun souvenir de ce qu’il s’était passé. Pourtant ce n’était pas mon cas, je me sentais toujours frustrée et désemparée de n’avoir réussi à faire moi-même le soin. C’est pourquoi j’ai voulu en parler à l’infirmière mais elle me dit juste que c’était des choses qui arrivaient et me laissa seule face à mes interrogations.
Merci d'avance.
Dernière modification par Anonymous le 04 nov. 2015 12:52, modifié 2 fois.
Raison : Titre modifié
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ESI Nantes CHU 2009-2012
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Re: REFUS DE SOINS ET DEMENCE
hello
moyennement pertinent à mon sens. la démence altère la relation s/s ?! donc une bonne relation s/s implique de ne pas être dément ?! saisis tu le paradoxe ?
au vu de la situation de départ (qui est très bonne, dommage que l'infirmière ne t'as rien expliqué) je partirais plutôt sur, au choix :
-comment obtenir l'adhésion thérapeutique d'une personne démente ?
-comment gérer le refus de soin d'une personne démente ?
moyennement pertinent à mon sens. la démence altère la relation s/s ?! donc une bonne relation s/s implique de ne pas être dément ?! saisis tu le paradoxe ?
au vu de la situation de départ (qui est très bonne, dommage que l'infirmière ne t'as rien expliqué) je partirais plutôt sur, au choix :
-comment obtenir l'adhésion thérapeutique d'une personne démente ?
-comment gérer le refus de soin d'une personne démente ?
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Re: REFUS DE SOINS ET DEMENCE
Je te remercie de ta réponse. C'est vrai qu'au départ ma question ne parlait pas de la démence mais ma formatrice m'a conseillé de ne pas passer à côté de ce thème et du coup je trouvais aussi que ça n'allait plus trop mais je ne savais plus vers quoi partir. Je te remercie donc pour tes pistes.
ESI Nantes CHU 2009-2012
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TFE : refus de soin et démence
Coucou!
je suis actuellement en 3eme année et je commence mon tfe.. dur dur!
pour l'instant mon sujet n'est pas encore réellement validé mais ça ne saurait tarder,
on doit remplir un document avec la description de notre situation, les questions que l'on se pose et notre question profane, ce que j'ai donc fait mais j'aimerai avoir votre avis et si vous avez des conseils à me donner je suis preneuse!!
J'ai l'impression d'être maladroite dans ma description, pas évident à formuler!
Si certains on deja fait leur tfe la dessus je veux bien des conseils
J'espere vraiment pouvoir trouver de l'aide ici!
Merci d'avance aux personnes qui me répondront!
Description:
Lors de ma deuxième année de formation en soins infirmiers, j’ai réalisé un stage dans un service de chirurgie orthopédique.
Parmi les patients, Monsieur L, 97 ans souffre de démence. Il a été admis dans le service afin de subir une intervention chirurgicale au niveau de la hanche.
Un lundi, je suis de l’horaire du soir. Je suis encadrée par une infirmière. Une étudiante de troisième année est également présente. Au moment des transmissions, l’équipe du matin nous informe que Monsieur L a une hémoglobine basse (aux alentours de 9) et que le médecin a prescrit une transfusion sanguine de deux culots globulaires. Celle-ci doit être réalisée dans la journée.
Monsieur L est un patient calme, il parle très peu mais peut avoir des phases d’agressivité.
Nous lui expliquons la nécessité de transfuser et le déroulement du soin, je procède à la pose du premier culot avec l’infirmière et l’autre élève. Tout se déroule bien, le patient est calme, les constantes sont stables et il n’y a pas de réaction pendant le passage du culot.
Il est 20h45 lorsqu’il faut poser le deuxième culot. L’infirmière qui fait les transmissions à l’équipe de nuit nous envoie, moi et l’autre étudiante, s’occuper de Monsieur L pour la pose du deuxième culot.
Nous rencontrons alors des difficultés. Monsieur L refuse qu’on l’approche pour faire le contrôle ultime au lit du patient. Nous essayons chacune notre tour mais Monsieur L devient agressif et commence à essayer de nous frapper. Ne sachant pas comment réagir face à cette situation, nous sommes allées en informer l’infirmière.
Cela avait l’air de l’ennuyer car c’était l’heure de la fin du service. Elle nous dit de retourner voir Monsieur L et de réessayer. Cependant il n’y avait aucun changement dans le comportement du patient. Nous sommes donc retournées voir l’infirmière qui cette fois nous a accompagnés.
Une fois de retour dans la chambre du patient, l’infirmière lui a réexplique l’intérêt de continuer la transfusion et essaie de faire le contrôle ultime au lit du patient sans résultat. Monsieur L s’agite de plus en plus et s’énerve. L’infirmière est donc dans l’incapacité de prélever la goutte de sang nécessaire au contrôle et commence à perdre patience.
Elle nous demande alors de tenir la jambe du patient et le pique au niveau du pied.
Le deuxième culot a donc été posé, le patient a retrouvé son calme et il n’y a pas eu de problème suite à la transfusion.
Cependant, cette situation m’a marqué car j’avais l’impression que nous avions forcé le patient à subir le soin sans obtenir son consentement. J’ai eu le sentiment de maltraiter ce patient et cela me gêne encore aujourd’hui car cela ne fait pas partie de mes principes en tant que soignante.
Je me questionne alors sur le fait que ce patient soit dément. Aurait-on agit de la même manière si Monsieur L avait eu toutes ses facultés ?
Il est vrai que si l’on n’avait pas continué le soin, le sang aurait été perdu et cela n’est pas sans importance car les dons de sang restent parfois insuffisants, cependant il n’y avait pas d’urgence vitale pour ce patient.
Cette situation me porte à confusion. J’ai eu le sentiment que l’infirmière avait agit ainsi car elle avait hâte de quitter le service. Il est vrai qu’on reprenait à 6h40 le lendemain matin et moi-même j’avais hâte de rentrer me coucher. J’ai donc eu l’impression qu’elle n’avait pas eu envie de déranger le médecin vu l’heure tardive à cause d’un patient qui n’a plus toute sa tête. Cependant, est-ce éthiquement correcte ? Une personne démente reste une personne humaine, et a également des droits. Une personne démente n’a-t-elle pas le droit de refuser un soin ?
LES QUESTIONS QUE JE ME POSE
- Comment gérer le refus de soin d’une personne atteinte de démence?
- Comment apaiser une personne démente en phase d’agressivité ?
- Quelle place donner au refus de soin chez la personne démente ?
- Y a-t-il une différence entre la prise en charge d’un refus de soins d’un patient cohérent ou d’un patient dément ?
- Peut-on forcer une personne démente à subir un soin qu’elle ne souhaite pas ?
- Le non respect du refus de soins chez une personne démente engendre t-il de la maltraitance ?
- Y a-t-il maltraitance lorsqu’on force une personne démente à subir un soin pour son bien mais contre son gré parce qu’on sait qu’elle n’a pas toutes ses facultés intellectuelles ?
- La vie personnelle du soignant peut-elle influencer la prise en charge du patient dément?
- Quelles sont les lois qui font référence au refus de soin, est-il question des personnes non cohérentes ?
- Le dialogue entre l’infirmière et le patient atteint de démence peut-il permettre d’agir sur le refus de soin de la part du patient ?
- En quoi le non respect du choix du patient, en dehors du contexte d’urgence, peut-il mettre en cause l’infirmière ?
QUESTION PROFANE QUE J’AI RETENUE
Comment l’infirmière peut-elle se positionner face à un refus de soin émanant d’un patient atteint de démence dans le respect de la personne et des lois ?

je suis actuellement en 3eme année et je commence mon tfe.. dur dur!

pour l'instant mon sujet n'est pas encore réellement validé mais ça ne saurait tarder,
on doit remplir un document avec la description de notre situation, les questions que l'on se pose et notre question profane, ce que j'ai donc fait mais j'aimerai avoir votre avis et si vous avez des conseils à me donner je suis preneuse!!
J'ai l'impression d'être maladroite dans ma description, pas évident à formuler!
Si certains on deja fait leur tfe la dessus je veux bien des conseils

J'espere vraiment pouvoir trouver de l'aide ici!
Merci d'avance aux personnes qui me répondront!

Description:
Lors de ma deuxième année de formation en soins infirmiers, j’ai réalisé un stage dans un service de chirurgie orthopédique.
Parmi les patients, Monsieur L, 97 ans souffre de démence. Il a été admis dans le service afin de subir une intervention chirurgicale au niveau de la hanche.
Un lundi, je suis de l’horaire du soir. Je suis encadrée par une infirmière. Une étudiante de troisième année est également présente. Au moment des transmissions, l’équipe du matin nous informe que Monsieur L a une hémoglobine basse (aux alentours de 9) et que le médecin a prescrit une transfusion sanguine de deux culots globulaires. Celle-ci doit être réalisée dans la journée.
Monsieur L est un patient calme, il parle très peu mais peut avoir des phases d’agressivité.
Nous lui expliquons la nécessité de transfuser et le déroulement du soin, je procède à la pose du premier culot avec l’infirmière et l’autre élève. Tout se déroule bien, le patient est calme, les constantes sont stables et il n’y a pas de réaction pendant le passage du culot.
Il est 20h45 lorsqu’il faut poser le deuxième culot. L’infirmière qui fait les transmissions à l’équipe de nuit nous envoie, moi et l’autre étudiante, s’occuper de Monsieur L pour la pose du deuxième culot.
Nous rencontrons alors des difficultés. Monsieur L refuse qu’on l’approche pour faire le contrôle ultime au lit du patient. Nous essayons chacune notre tour mais Monsieur L devient agressif et commence à essayer de nous frapper. Ne sachant pas comment réagir face à cette situation, nous sommes allées en informer l’infirmière.
Cela avait l’air de l’ennuyer car c’était l’heure de la fin du service. Elle nous dit de retourner voir Monsieur L et de réessayer. Cependant il n’y avait aucun changement dans le comportement du patient. Nous sommes donc retournées voir l’infirmière qui cette fois nous a accompagnés.
Une fois de retour dans la chambre du patient, l’infirmière lui a réexplique l’intérêt de continuer la transfusion et essaie de faire le contrôle ultime au lit du patient sans résultat. Monsieur L s’agite de plus en plus et s’énerve. L’infirmière est donc dans l’incapacité de prélever la goutte de sang nécessaire au contrôle et commence à perdre patience.
Elle nous demande alors de tenir la jambe du patient et le pique au niveau du pied.
Le deuxième culot a donc été posé, le patient a retrouvé son calme et il n’y a pas eu de problème suite à la transfusion.
Cependant, cette situation m’a marqué car j’avais l’impression que nous avions forcé le patient à subir le soin sans obtenir son consentement. J’ai eu le sentiment de maltraiter ce patient et cela me gêne encore aujourd’hui car cela ne fait pas partie de mes principes en tant que soignante.
Je me questionne alors sur le fait que ce patient soit dément. Aurait-on agit de la même manière si Monsieur L avait eu toutes ses facultés ?
Il est vrai que si l’on n’avait pas continué le soin, le sang aurait été perdu et cela n’est pas sans importance car les dons de sang restent parfois insuffisants, cependant il n’y avait pas d’urgence vitale pour ce patient.
Cette situation me porte à confusion. J’ai eu le sentiment que l’infirmière avait agit ainsi car elle avait hâte de quitter le service. Il est vrai qu’on reprenait à 6h40 le lendemain matin et moi-même j’avais hâte de rentrer me coucher. J’ai donc eu l’impression qu’elle n’avait pas eu envie de déranger le médecin vu l’heure tardive à cause d’un patient qui n’a plus toute sa tête. Cependant, est-ce éthiquement correcte ? Une personne démente reste une personne humaine, et a également des droits. Une personne démente n’a-t-elle pas le droit de refuser un soin ?
LES QUESTIONS QUE JE ME POSE
- Comment gérer le refus de soin d’une personne atteinte de démence?
- Comment apaiser une personne démente en phase d’agressivité ?
- Quelle place donner au refus de soin chez la personne démente ?
- Y a-t-il une différence entre la prise en charge d’un refus de soins d’un patient cohérent ou d’un patient dément ?
- Peut-on forcer une personne démente à subir un soin qu’elle ne souhaite pas ?
- Le non respect du refus de soins chez une personne démente engendre t-il de la maltraitance ?
- Y a-t-il maltraitance lorsqu’on force une personne démente à subir un soin pour son bien mais contre son gré parce qu’on sait qu’elle n’a pas toutes ses facultés intellectuelles ?
- La vie personnelle du soignant peut-elle influencer la prise en charge du patient dément?
- Quelles sont les lois qui font référence au refus de soin, est-il question des personnes non cohérentes ?
- Le dialogue entre l’infirmière et le patient atteint de démence peut-il permettre d’agir sur le refus de soin de la part du patient ?
- En quoi le non respect du choix du patient, en dehors du contexte d’urgence, peut-il mettre en cause l’infirmière ?
QUESTION PROFANE QUE J’AI RETENUE
Comment l’infirmière peut-elle se positionner face à un refus de soin émanant d’un patient atteint de démence dans le respect de la personne et des lois ?
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Re: TFE : refus de soin et démence
dites moi ce que vous pensez, que ce soit positif ou négatif mais ça m'aidera a avancer!
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Re: TFE : refus de soin et démence
Je trouve ton sujet vraiment intéressant ! Y'a matière à travailler
Je pense que ça tourne autour des limites de notre prise en charge d'un patient, jusqu' où on peut aller dans le cas du refus d'un soin d'une personne qui n'a plus toutes ses facultés cognitives...
Et quels sont les recours possibles dans ce cas là.
Et à mon avis tu soulèves en effet un élément important qui est que, malheureusement, face à au refus de soin, on ne va pas se comporter en tant que soignant de la même façon si le patient est "conscient" de ce qui se passe ou non... Et pourquoi on se "permet" de faire les soins d'une certaine façon avec des patients "déments" (j'aime pas ce mot même si c'est l'appellation médicale...), qu'on ne ferait pas avec des patients non déments.
Je pense qu'il faudra que tu appronfondisses dans tes recherches sur les droits des patients entre autres,... Sur l'humanité,...
Avec l'ensemble de tes questions tu devrais facilement trouver une question de départ

Je pense que ça tourne autour des limites de notre prise en charge d'un patient, jusqu' où on peut aller dans le cas du refus d'un soin d'une personne qui n'a plus toutes ses facultés cognitives...
Et quels sont les recours possibles dans ce cas là.
Et à mon avis tu soulèves en effet un élément important qui est que, malheureusement, face à au refus de soin, on ne va pas se comporter en tant que soignant de la même façon si le patient est "conscient" de ce qui se passe ou non... Et pourquoi on se "permet" de faire les soins d'une certaine façon avec des patients "déments" (j'aime pas ce mot même si c'est l'appellation médicale...), qu'on ne ferait pas avec des patients non déments.
Je pense qu'il faudra que tu appronfondisses dans tes recherches sur les droits des patients entre autres,... Sur l'humanité,...
Avec l'ensemble de tes questions tu devrais facilement trouver une question de départ

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Re: TFE : refus de soin et démence
Je rejoins Floriane, la situation que tu décris est très intéressante dans le sens où elle se prête à un travail de recherche et de reflexion.
Ta question de départ est très bien.
Les questions qui me viennent:
- qui a posé le diagnostique de démence?
- quelle type de démence?
Attention, l'argument "les dons de sang sont rares donc il aurait été perdu..." ça on s'en fout. Ce qui compte avant tout c'est le patient (à mon sens).
Quant à l'IDE je suis très étonnée qu'elle laisse 2 ESI gérer seuls une transfusion.
Tu dis qu'elle avait "envie de rentrer chez elle", elle aurait du le faire et laisser ce soin à l'équipe de nuit (puisque ce n'était pas "vital")....une des qualités nécessaire au "prendre soin" est bien la disponibilité (cf W. Hesbeen).
Ta question de départ est très bien.
Les questions qui me viennent:
- qui a posé le diagnostique de démence?
- quelle type de démence?
Attention, l'argument "les dons de sang sont rares donc il aurait été perdu..." ça on s'en fout. Ce qui compte avant tout c'est le patient (à mon sens).
Quant à l'IDE je suis très étonnée qu'elle laisse 2 ESI gérer seuls une transfusion.
Tu dis qu'elle avait "envie de rentrer chez elle", elle aurait du le faire et laisser ce soin à l'équipe de nuit (puisque ce n'était pas "vital")....une des qualités nécessaire au "prendre soin" est bien la disponibilité (cf W. Hesbeen).

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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Re: TFE : refus de soin et démence
Merci beaucoup pour vos messages c'est très encourageant!
j'ai fais quelques modifications suite à vos remarques.
Pour répondre à ta question Augusta le patient était atteint de démence type alzheimer. Par contre je ne sais pas qui avait posé le diagnostic, j'ai très peu de données sur ce patient car je ne l'ai connu que lors de ce soin.
Je dois revoir ma formatrice dans les jours qui viennent, je vous tiens au courant.
J'espere vraiment qu'elle va enfin validé mon sujet!
Avec les changements de modalités du tfe suite à la réforme c'est pas simple!
Bonne journée!

j'ai fais quelques modifications suite à vos remarques.
Pour répondre à ta question Augusta le patient était atteint de démence type alzheimer. Par contre je ne sais pas qui avait posé le diagnostic, j'ai très peu de données sur ce patient car je ne l'ai connu que lors de ce soin.
Je dois revoir ma formatrice dans les jours qui viennent, je vous tiens au courant.
J'espere vraiment qu'elle va enfin validé mon sujet!
Avec les changements de modalités du tfe suite à la réforme c'est pas simple!
Bonne journée!
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Re: TFE : refus de soin et démence
Sujet validé,ya plus qua!!!
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Re: TFE : refus de soin et démence
Sujet validé,ya plus qua!!!
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Re: TFE : refus de soin et démence
bon maintenant que je peux me mettre a bosser sur ce memoire.. je ne sais pas trop par ou commencer!!
apres reflexion sur ma situation, je pense que les mots clés sont:
Refus de soin
Demence/alzheimer
Maltraitance
Legislation
Role IDE
Relation soignant soigné
mais je ne sais pas trop par quoi commencer,
ma guide a dit de ne pas faire trop de recherches pour le moment, de bien analyser notre situation et de mettre en lien les éléments clés
les elements cles doivent nous permettre de recentrer pour arriver a la question de depart
dois je commencer par essayer de repondre a toutes mes questions citées plus haut?
je crois que le plus dur c'est de commencer!
apres reflexion sur ma situation, je pense que les mots clés sont:
Refus de soin
Demence/alzheimer
Maltraitance
Legislation
Role IDE
Relation soignant soigné
mais je ne sais pas trop par quoi commencer,
ma guide a dit de ne pas faire trop de recherches pour le moment, de bien analyser notre situation et de mettre en lien les éléments clés
les elements cles doivent nous permettre de recentrer pour arriver a la question de depart
dois je commencer par essayer de repondre a toutes mes questions citées plus haut?
je crois que le plus dur c'est de commencer!
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Re: TFE : refus de soin et démence
A mon avis non. Ce n'est pas en tentant de répondre à tes questions que tu vas formuler ta question de départ.
Concentre-toi sur ces questions, mets des mots clès....et tu devrais pouvoir en ressortir une problématique.
Ton questionnement est réellement très interessant, tu balayes beaucoup de choses, tes questions sont très bien formulées.
En fait, je crois que le problème de cette IDE repose sur le fait qu'elle n'a pas tenu compte de l'état de ce patient. Elle était dans le "faire" mais pas dans l'"être", dans le "corps objet" et non "corps sujet". (il ne s'agit pas de la juger mais de décortiquer pour comprendre ce qui s'est joué).
Donc Hesbeen devrait bien t'aider (pour la relation soignant-soigné)!!
En quoi le fait d'imposer un soin à une personne âgée atteinte de la maladie d'Alzheimer peut-il s'apparenter à de la maltraitance?
Pense à ta question de départ par "en quoi"....et prends le temps afin de bien définir ce que tu souhaites étudier
Concentre-toi sur ces questions, mets des mots clès....et tu devrais pouvoir en ressortir une problématique.
Ton questionnement est réellement très interessant, tu balayes beaucoup de choses, tes questions sont très bien formulées.
En fait, je crois que le problème de cette IDE repose sur le fait qu'elle n'a pas tenu compte de l'état de ce patient. Elle était dans le "faire" mais pas dans l'"être", dans le "corps objet" et non "corps sujet". (il ne s'agit pas de la juger mais de décortiquer pour comprendre ce qui s'est joué).
Donc Hesbeen devrait bien t'aider (pour la relation soignant-soigné)!!
En quoi le fait d'imposer un soin à une personne âgée atteinte de la maladie d'Alzheimer peut-il s'apparenter à de la maltraitance?
Pense à ta question de départ par "en quoi"....et prends le temps afin de bien définir ce que tu souhaites étudier

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Re: TFE : refus de soin et démence
Donc je ne dois pas répondre a ces questions pour l'instant mais en tirer les mots clés afin d'obtenir ma problématique?
je pense vouloir plutot axer sur le sujet de la maltraitance,
car finalement en cas de refus de soin, si la personne n'est pas en capacité de donner un consentement éclairé, l'infirmiere dans tout les cas doit se référer au médecin (ce qui n'a pas été le cas dans ma situation) et medecin est sensé s'adresser à la personne de confiance
mais j'ai du mal à voir comment commencer,
pour arriver a ma question de depart je ne dois pas faire de recherches je les fais qu'apres?
merci beaucoup pour les conseils en tout cas!
je pense vouloir plutot axer sur le sujet de la maltraitance,
car finalement en cas de refus de soin, si la personne n'est pas en capacité de donner un consentement éclairé, l'infirmiere dans tout les cas doit se référer au médecin (ce qui n'a pas été le cas dans ma situation) et medecin est sensé s'adresser à la personne de confiance
mais j'ai du mal à voir comment commencer,
pour arriver a ma question de depart je ne dois pas faire de recherches je les fais qu'apres?
merci beaucoup pour les conseils en tout cas!

IDE en ssr et court séjour gériatrique depuis le 24 juillet 2012!
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Re: TFE : refus de soin et démence
voila un peu mon cheminement pour l'instant,
je me demande pour commencer, pourquoi une personne démente serait amenée à exprimer un refus de soin?
- incomprehension, peur
- douleur non soulagée? entraine un etat d'agitation et une resistance au soin
- sentiment d'agression (soin intrusif?)
la relation soignant soigné à son importance dans ce genre de situations,
- soit l'ide essaie d'en comprendre les raisons
si le patient se sent écouté, est rassuré ou soulagé --> acceptation du soin
-soit l'ide ne prend pas en compte le patient:
veut respecter la PM coute que coute, augmentation de l'agitation du patient
aspect relationnel négatif, relation soignant soigné altérée
le comportement infrirmier envers le patient peut avoir une influence sur le consentement au soin du patient
si le soignant ne prend pas en compte le patient, force le patient à subir le soin = Maltraitance?
L'ide ne se réfère pas au médecin = non respect de la loi car en cas de refus de soin l'ide doit s'en référer au médecin, c'est lui qui "gère" la situation et qui prend les decisions
alors en quoi le fait de ne pas prendre en considération la volonté du patient et lui imposer un soin sans en référer au mèdecin s'apparente t-il a de la maltraitance?
qu'en pensez vous?
je me demande pour commencer, pourquoi une personne démente serait amenée à exprimer un refus de soin?
- incomprehension, peur
- douleur non soulagée? entraine un etat d'agitation et une resistance au soin
- sentiment d'agression (soin intrusif?)
la relation soignant soigné à son importance dans ce genre de situations,
- soit l'ide essaie d'en comprendre les raisons
si le patient se sent écouté, est rassuré ou soulagé --> acceptation du soin
-soit l'ide ne prend pas en compte le patient:
veut respecter la PM coute que coute, augmentation de l'agitation du patient
aspect relationnel négatif, relation soignant soigné altérée
le comportement infrirmier envers le patient peut avoir une influence sur le consentement au soin du patient
si le soignant ne prend pas en compte le patient, force le patient à subir le soin = Maltraitance?
L'ide ne se réfère pas au médecin = non respect de la loi car en cas de refus de soin l'ide doit s'en référer au médecin, c'est lui qui "gère" la situation et qui prend les decisions
alors en quoi le fait de ne pas prendre en considération la volonté du patient et lui imposer un soin sans en référer au mèdecin s'apparente t-il a de la maltraitance?
qu'en pensez vous?
IDE en ssr et court séjour gériatrique depuis le 24 juillet 2012!