Patient violent
Modérateur : Modérateurs
Patient violent
Bonjour!
Avant de poster, j'ai cherché un sujet qui corresponde à ma demande, mais n'ai rien trouvé... Peut-être pas très douée...
Voilà : J'exerce en libéral. J'ai un soucis avec un patient, qui depuis quelques temps est instable, mentalement parlant. Il est tantôt doux comme un agneau, tantôt très agressif. Il a une fille, qui est sa tutrice légale, et habite à quelques kilomètres. Ce monsieur a eu un AVC l'été dernier, et a été jeté dehors par le service hospitalier car il refusait les soins, et hurlait dans les couloirs; pour vous dépeindre le personnage. Pas de séquelle physique, mais mentalement il est quand même encore plus "abîmé"! Par exemple, il raconte que sa tête s'est ouverte en deux, et que maintenant il a deux têtes, qui se disputent entre elles, etc... Genre un peu schizo.
J'ai deux passages par jour, avec des soins d'hygiène, prise TA, médicaments.
Il refuse la plupart du temps les médicaments, à tel point que le médecin les a supprimés. C'est franchement plus un passage social que sanitaire, beaucoup de relationnel et d'aide à la gestion du quotidien. Sa fille ne passe qu'une fois par semaine apporter à manger et faire un peu (très peu) de ménage. Je lui fais à manger matin et soir en plus des soins... bêtement.
Ce monsieur a, le mois passé agressé au couteau deux de ses voisins, qui n'ont pas été blessés et n'ont pas porté plainte. Il est de plus en plus violent verbalement, terrorise tout l'immeuble, erre dans les couloirs, le parking en frappant sur les murs... La semaine dernière, les voisins m'ont interpellée parce qu'ils n'en peuvent plus, mais toujours pas porté plainte. Mon patient a été, lors de ma visite, excessivement ... effrayant, menaçant envers sa fille (au téléphone), ses boucs émissaires changent régulièrement.
Le trouvant de plus en plus dégradé, et craignant un passage à l'acte imminent,
1- j'ai appelé son médecin traitant, qui ne pouvait pas se déplacer avant 48 heures.
2- J'ai appelé sa fille, qui a souhaité le faire interner, mais sans s'occuper de rien.
3- J'ai appelé le samu, qui ne peut rien faire si il n'est pas violent au moment de leur venue. Ils m'on conseillé d'appeler le commissariat.
4- J'ai appelé le commissariat, qui m'ont dit qu'ils ne pouvaient agir que pendant les violences, et pas avant. Que j'appelle les pompiers lors de violences, qui eux appelleront la police si nécessaire, puis eux décideront de transférer aux urgences. Puis une fois aux urgences, la fille, qui est sa tutrice, doit faire une demande d'hospitalisation d'office, et le médecin traitant plus celui des urgences un certificat. Mais ils concluent quasiment en disant ne rien pouvoir faire tant qu'il n'y a pas de blessé...
Après des heures passées au téléphone avec sa fille, elle refuse toujours de faire la moindre démarche, et refuse de remettre les pieds chez son père, qui donc n'a plus ni ménage, ni nourriture. Ah si, le petit fils a porté des patates. mais laissé les poubelles débordantes.
Le médecin, qui donc n'est passé que 48 heures après, l'a mis sous anxiolytique (deux xanax/j), c'est tout. Il était calme à son passage, elle a sans doute pensé que j'exagérais.
Hier, c'est ma collègue qui travaillait. Il l'a faite rentrer chez lui gentiment, a refermé sa porte à clefs derrière elle (une habitude), et lui a envoyé un coup de poing dans le visage. lèvre éclatée. Puis un autre, et un dans le ventre; en hurlant, la traitant de tous les noms, menaçant de la tuer. Ma collègue a réussi à le repousser et à rouvrir la porte, mais il a fallut que les voisins, alertés par les cris, interviennent pour la dégager car il la tenait par le bras. Elle s'est réfugiée chez sa voisine d'en face qui s'avère être une patiente grabataire, chez qui on intervient trois fois par jours. De là, elle a appelé pompiers, police; le patient a été évacué de force à l'hôpital. Ma collègue est allée faire sa déposition au commissariat, et doit faire constater par un médecin son visage tuméfié pour porter plainte.
Le problème, c'est que ni le médecin traitant, ni la fille, pourtant informés, n'ont daigné se présenter aux urgences. Là bas, le patient est redevenu doux comme un agneau, et il est ressorti en fin d'après-midi.
cette nuit, il a recommencé à terroriser les voisins, a cogné dans les murs avec un extincteur, cette fois ci ils ont appelé la police, qui est venue mais puisqu'il s'est calmé, l'on laissé chez lui.
Nous avons informé le médecin traitant et la famille que nous exercions notre droit de retrait et refusions désormais d'intervenir chez lui. Avec quand même l'angoisse car nous passons trois fois par jour sur son pallier pour aller chez notre patiente!...
Notre souci est que la famille nous menace de nous faire un procès affirmant que nous sommes tenues d'assurer la continuité des soins, ou de trouver des remplaçantes. C'est vrai que c'est notre obligation habituellement, mais est-ce valable si notre intégrité physique est menacée? Et on ne peut décemment pas transmettre un tel patient à des confrères, c'est délirant!! En plus, ses soins ne sont pas vitaux! Y-a-t-il une procédure légale à suivre dans ces cas là?
Je ne trouve pas de réponse concernant l'exercice libéral, alors je m'adresse à vous!
Merci d'avance!
Avant de poster, j'ai cherché un sujet qui corresponde à ma demande, mais n'ai rien trouvé... Peut-être pas très douée...
Voilà : J'exerce en libéral. J'ai un soucis avec un patient, qui depuis quelques temps est instable, mentalement parlant. Il est tantôt doux comme un agneau, tantôt très agressif. Il a une fille, qui est sa tutrice légale, et habite à quelques kilomètres. Ce monsieur a eu un AVC l'été dernier, et a été jeté dehors par le service hospitalier car il refusait les soins, et hurlait dans les couloirs; pour vous dépeindre le personnage. Pas de séquelle physique, mais mentalement il est quand même encore plus "abîmé"! Par exemple, il raconte que sa tête s'est ouverte en deux, et que maintenant il a deux têtes, qui se disputent entre elles, etc... Genre un peu schizo.
J'ai deux passages par jour, avec des soins d'hygiène, prise TA, médicaments.
Il refuse la plupart du temps les médicaments, à tel point que le médecin les a supprimés. C'est franchement plus un passage social que sanitaire, beaucoup de relationnel et d'aide à la gestion du quotidien. Sa fille ne passe qu'une fois par semaine apporter à manger et faire un peu (très peu) de ménage. Je lui fais à manger matin et soir en plus des soins... bêtement.
Ce monsieur a, le mois passé agressé au couteau deux de ses voisins, qui n'ont pas été blessés et n'ont pas porté plainte. Il est de plus en plus violent verbalement, terrorise tout l'immeuble, erre dans les couloirs, le parking en frappant sur les murs... La semaine dernière, les voisins m'ont interpellée parce qu'ils n'en peuvent plus, mais toujours pas porté plainte. Mon patient a été, lors de ma visite, excessivement ... effrayant, menaçant envers sa fille (au téléphone), ses boucs émissaires changent régulièrement.
Le trouvant de plus en plus dégradé, et craignant un passage à l'acte imminent,
1- j'ai appelé son médecin traitant, qui ne pouvait pas se déplacer avant 48 heures.
2- J'ai appelé sa fille, qui a souhaité le faire interner, mais sans s'occuper de rien.
3- J'ai appelé le samu, qui ne peut rien faire si il n'est pas violent au moment de leur venue. Ils m'on conseillé d'appeler le commissariat.
4- J'ai appelé le commissariat, qui m'ont dit qu'ils ne pouvaient agir que pendant les violences, et pas avant. Que j'appelle les pompiers lors de violences, qui eux appelleront la police si nécessaire, puis eux décideront de transférer aux urgences. Puis une fois aux urgences, la fille, qui est sa tutrice, doit faire une demande d'hospitalisation d'office, et le médecin traitant plus celui des urgences un certificat. Mais ils concluent quasiment en disant ne rien pouvoir faire tant qu'il n'y a pas de blessé...
Après des heures passées au téléphone avec sa fille, elle refuse toujours de faire la moindre démarche, et refuse de remettre les pieds chez son père, qui donc n'a plus ni ménage, ni nourriture. Ah si, le petit fils a porté des patates. mais laissé les poubelles débordantes.
Le médecin, qui donc n'est passé que 48 heures après, l'a mis sous anxiolytique (deux xanax/j), c'est tout. Il était calme à son passage, elle a sans doute pensé que j'exagérais.
Hier, c'est ma collègue qui travaillait. Il l'a faite rentrer chez lui gentiment, a refermé sa porte à clefs derrière elle (une habitude), et lui a envoyé un coup de poing dans le visage. lèvre éclatée. Puis un autre, et un dans le ventre; en hurlant, la traitant de tous les noms, menaçant de la tuer. Ma collègue a réussi à le repousser et à rouvrir la porte, mais il a fallut que les voisins, alertés par les cris, interviennent pour la dégager car il la tenait par le bras. Elle s'est réfugiée chez sa voisine d'en face qui s'avère être une patiente grabataire, chez qui on intervient trois fois par jours. De là, elle a appelé pompiers, police; le patient a été évacué de force à l'hôpital. Ma collègue est allée faire sa déposition au commissariat, et doit faire constater par un médecin son visage tuméfié pour porter plainte.
Le problème, c'est que ni le médecin traitant, ni la fille, pourtant informés, n'ont daigné se présenter aux urgences. Là bas, le patient est redevenu doux comme un agneau, et il est ressorti en fin d'après-midi.
cette nuit, il a recommencé à terroriser les voisins, a cogné dans les murs avec un extincteur, cette fois ci ils ont appelé la police, qui est venue mais puisqu'il s'est calmé, l'on laissé chez lui.
Nous avons informé le médecin traitant et la famille que nous exercions notre droit de retrait et refusions désormais d'intervenir chez lui. Avec quand même l'angoisse car nous passons trois fois par jour sur son pallier pour aller chez notre patiente!...
Notre souci est que la famille nous menace de nous faire un procès affirmant que nous sommes tenues d'assurer la continuité des soins, ou de trouver des remplaçantes. C'est vrai que c'est notre obligation habituellement, mais est-ce valable si notre intégrité physique est menacée? Et on ne peut décemment pas transmettre un tel patient à des confrères, c'est délirant!! En plus, ses soins ne sont pas vitaux! Y-a-t-il une procédure légale à suivre dans ces cas là?
Je ne trouve pas de réponse concernant l'exercice libéral, alors je m'adresse à vous!
Merci d'avance!
Re: Patient violent
bonjourtroizixe
c est quoi ce bordel, il faudrait un meurtre pour que la famille bouge
vous ne pouvez intervenir dans cette situation, il y a danger évident au vu de ce vous décrivez, la famille s'en fou tmais il faut soigner le monsieur...
vous avez le droit d'exercer le "droit de retrait " au vu du descriptif
la plainte de votre collègue et le certificat et les appels au commissariat montrent qu il y a un réel problème de comportement
en espérant que la situation se débloque.
voici un copier coller du ministère du travail
Dernière mise à jour le 27 avril 2009
agrandir la taille du texte
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Le droit de retrait
Synthèse
Le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. L’employeur ou les représentants du personnel doivent en être informés. Ce droit de retrait est un droit protégé. La décision du salarié ne doit cependant pas créer pour d’autres personnes une nouvelle situation de danger grave et imminent.
A savoir
Face à un danger grave, imminent et inévitable, l’employeur doit prendre les mesures et donner les instructions nécessaires pour permettre aux salariés d’arrêter leur activité et de se mettre en sécurité en quittant immédiatement le lieu de travail.
Sommaire
Quelle information ?
Quelle protection ?
Fiche détaillée
Quelle information ?
Le salarié doit avertir immédiatement l’employeur ou son représentant du danger de la situation. Il n’a pas besoin de l’accord de l’employeur pour user de son droit de retrait. Le salarié peut aussi s’adresser aux représentants du personnel ou Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Sur ce point, on signalera que, selon la Cour de cassation (arrêt du 28 mai 2008), le règlement intérieur ne peut comporter de dispositions visant à restreindre l’usage du droit de retrait ; en l’espèce, la Cour de cassation a donné raison à une Cour d’appel pour avoir annulé la clause d’un règlement intérieur qui imposait, outre l’obligation d’information du responsable hiérarchique, une obligation immédiate de consignation par écrit avant retrait signée soit par le salarié, soit par un témoin ou par le supérieur hiérarchique.
Quelle protection ?
Le droit de retrait n’entraîne ni sanction, ni retenue sur salaire. L’employeur ne peut demander au salarié de reprendre le travail si le danger grave et imminent persiste. Si le salarié est victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle alors que l’employeur était informé de la situation, celui-ci est considéré comme ayant commis une faute inexcusable et la rente due au salarié est majorée.

c est quoi ce bordel, il faudrait un meurtre pour que la famille bouge

vous ne pouvez intervenir dans cette situation, il y a danger évident au vu de ce vous décrivez, la famille s'en fou tmais il faut soigner le monsieur...
vous avez le droit d'exercer le "droit de retrait " au vu du descriptif
la plainte de votre collègue et le certificat et les appels au commissariat montrent qu il y a un réel problème de comportement
en espérant que la situation se débloque.
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Le droit de retrait
Synthèse
Le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, a le droit d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. L’employeur ou les représentants du personnel doivent en être informés. Ce droit de retrait est un droit protégé. La décision du salarié ne doit cependant pas créer pour d’autres personnes une nouvelle situation de danger grave et imminent.
A savoir
Face à un danger grave, imminent et inévitable, l’employeur doit prendre les mesures et donner les instructions nécessaires pour permettre aux salariés d’arrêter leur activité et de se mettre en sécurité en quittant immédiatement le lieu de travail.
Sommaire
Quelle information ?
Quelle protection ?
Fiche détaillée
Quelle information ?
Le salarié doit avertir immédiatement l’employeur ou son représentant du danger de la situation. Il n’a pas besoin de l’accord de l’employeur pour user de son droit de retrait. Le salarié peut aussi s’adresser aux représentants du personnel ou Le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Sur ce point, on signalera que, selon la Cour de cassation (arrêt du 28 mai 2008), le règlement intérieur ne peut comporter de dispositions visant à restreindre l’usage du droit de retrait ; en l’espèce, la Cour de cassation a donné raison à une Cour d’appel pour avoir annulé la clause d’un règlement intérieur qui imposait, outre l’obligation d’information du responsable hiérarchique, une obligation immédiate de consignation par écrit avant retrait signée soit par le salarié, soit par un témoin ou par le supérieur hiérarchique.
Quelle protection ?
Le droit de retrait n’entraîne ni sanction, ni retenue sur salaire. L’employeur ne peut demander au salarié de reprendre le travail si le danger grave et imminent persiste. Si le salarié est victime d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle alors que l’employeur était informé de la situation, celui-ci est considéré comme ayant commis une faute inexcusable et la rente due au salarié est majorée.
Re: Patient violent
La famille ne fera pas de procès,et même cela sera vite réglé.Par contre vous pouvez faire un courrier au médecin et au patient "comme suite à notre conversation tél du tant,nous vous informons que nous cessons notre intervention chez Mr X,notre sécurité n'étant pas assurée?"Vous trouverez ci joint la liste des cabinets infirmiers.Avec ça vous êtes dans les clous.Pour les passages chez la voisine,se munir d'un sifflet autour du cou tant que ce monsieur n'est pas pris en charge,ou ne plus y aller en invoquant les mêmes raisons.Je ne vois rien d'autre.
Re: Patient violent
tout à fait d'accord avec execho, je rajouterai " courrier en recommandé avec accusé de réception"
Re: Patient violent
Merci de vos réponses, je rédige un recommandé et le poste dès cet après-midi!
Par contre, j'hésite à fournir le nom de collègues, ce ne serait pas vraiment un cadeau à leur faire : je me demande si je ne vais pas invoquer dans mon courrier que je ne peux conseiller personne étant donné la dangerosité du patient... Si il est dangereux pour moi, il l'est pour les autres aussi! Les IDEL qui le prendraient en charge après moi pourraient me le reprocher, non?
Ma collègue est au commissariat en ce moment pour sa plainte, on va voir ce qu'ils diront. Pour info, le petit fils du patient est avocat, il ne manquait que ça!...
Je vous tiens au courant!
Par contre, j'hésite à fournir le nom de collègues, ce ne serait pas vraiment un cadeau à leur faire : je me demande si je ne vais pas invoquer dans mon courrier que je ne peux conseiller personne étant donné la dangerosité du patient... Si il est dangereux pour moi, il l'est pour les autres aussi! Les IDEL qui le prendraient en charge après moi pourraient me le reprocher, non?
Ma collègue est au commissariat en ce moment pour sa plainte, on va voir ce qu'ils diront. Pour info, le petit fils du patient est avocat, il ne manquait que ça!...
Je vous tiens au courant!
Re: Patient violent
bonjour
je me rapporche de la réponse d'execho.
un IDE liberal n'a aucune obligation d'accepter un soin. toutefois s'il le fait il doit aller à terme de sa démarche c'est à dire le temps d'execution prescrit sur l'ordonnance
Ex : pour une IM de 7 jours, au bout des 7 jours on est libéré pour des actes d'hygiene, la prescription est souvent de 1 mois
cependant il asemble que votre intégritéé est menacée. je vous conseillerai
1 courrier LR AR au tuteur légal (en l'occurance la fille) : reprenant le contexte (sans jugement de valeur et synthetique), historique de la prise en charge, dégradation de la relation IDE soigné, puis les griefs et motifs de la rupture de contrat de soin et en ne pas oublier les demarches préalables que vous avez faite (commissariat, pompier, medecin traitant,...)
des dates et des faits uniquement.
ce courrier est egalement à adresser aux juges des tutelles de votre proximité géographique (devant la non réactivite de la fille, peut etre decidera t il de nommer un autre tuteur)
je me placerai plus vers le refus de soin du patient qui en a le droit mais qui a pour consequence une rupture du contrat de soin
la reponse de myloma est détaillée mais s'applique au salarié.
cdlt
je me rapporche de la réponse d'execho.
un IDE liberal n'a aucune obligation d'accepter un soin. toutefois s'il le fait il doit aller à terme de sa démarche c'est à dire le temps d'execution prescrit sur l'ordonnance
Ex : pour une IM de 7 jours, au bout des 7 jours on est libéré pour des actes d'hygiene, la prescription est souvent de 1 mois
cependant il asemble que votre intégritéé est menacée. je vous conseillerai
1 courrier LR AR au tuteur légal (en l'occurance la fille) : reprenant le contexte (sans jugement de valeur et synthetique), historique de la prise en charge, dégradation de la relation IDE soigné, puis les griefs et motifs de la rupture de contrat de soin et en ne pas oublier les demarches préalables que vous avez faite (commissariat, pompier, medecin traitant,...)
des dates et des faits uniquement.
ce courrier est egalement à adresser aux juges des tutelles de votre proximité géographique (devant la non réactivite de la fille, peut etre decidera t il de nommer un autre tuteur)
je me placerai plus vers le refus de soin du patient qui en a le droit mais qui a pour consequence une rupture du contrat de soin
la reponse de myloma est détaillée mais s'applique au salarié.
cdlt
c'est mieux d'arriver en retard et louper son train, qu'en avance et monter dans un autre
Re: Patient violent
Déjà, que la famille fasse son job avant d'aller faire des récriminations, parce que si ce patient tue quelqu'un, elle aura à rendre compte.Et elle laisse perdurer une situation de maltraitance...donc, elle écrase mollement.Troizixe a écrit : Notre souci est que la famille nous menace de nous faire un procès affirmant que nous sommes tenues d'assurer la continuité des soins, ou de trouver des remplaçantes. C'est vrai que c'est notre obligation habituellement
On peut arrêter les soins , car le cadre défini par l'article L.1110-3 du Code de la Santé Publique est tout à fait rempli:
"une exigence personnelle ou professionnelle essentielle et déterminante de la qualité, de la sécurité, de l’efficacité des soins"
Donc, pas de soucis du point de vue légal...mais le médecin, il ne fait rien ?Parce qu'il faudrait quand même qu'il se réveille....
Ce monsieur est dangereux pour les autres et lui-même, il ne doit pas rester seul chez lui, c'est de la maltraitance ce que tu écris.
Pour la procédure, c'est là aussi le CSP:
Ensuite, que le médecin se bouge un peu, car il est responsable de toute situation de maltraitance, en clair il faut signaler la situation, soit aux Tutelles, soit à l'ARS.....et le signaler, c'est en LR/AR....Si l'infirmier ou l'infirmière décide, sous réserve de ne pas nuire à un patient, de ne pas effectuer des soins, ou se trouve dans l'obligation de les interrompre, il doit en expliquer les raisons à ce patient et, à la demande de ce dernier ou de ses proches, lui remettre la liste départementale des infirmiers et infirmières mentionnée à l'article L. 4312-1.
Dans ce cas, ou si le patient choisit spontanément de s'adresser à un autre infirmier ou à une autre infirmière, l'infirmier ou l'infirmière remet au médecin prescripteur les indications nécessaires à la continuité des soins.
Le cas échéant, il transmet au médecin désigné par le patient ou par ses proches et avec leur accord explicite la fiche de synthèse du dossier de soins infirmiers.
Et c'est lui qui lui refile des patates ??Pour info, le petit fils du patient est avocat, il ne manquait que ça!...

Aux quat' coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse...j'ventile...j'pose un G5%
Re: Patient violent
Re!
Après mûre réflexion, j'ai contacté la Fédération Nationale Infirmière. Je ne suis pas syndiquée, c'est plutôt contraire à mon mode de pensée habituel, mais alors franchement, j'avais tort et j'étais bien bête! La personne que j'ai eue au téléphone a été parfaite, a pris les choses en main, contacté le préfet (!!), m'a donné des infos, téléphones, et tout s'est débloqué!
J'explique : il existe depuis le 18 décembre 2013 un protocole d'accord avec la préfecture de police (du moins dans les Bouches du Rhône!), qui aide et facilite la procédure en cas d'agression par un patient. Ce protocole est signé par les ordres de toutes les professions médicales et paramédicales; avec un référent dans chaque commissariat.
Ma collègue est donc allée au commissariat pour porter plainte munie du nom du responsable (capitaine). Là, elle a été prise au sérieux, elle a eu le commissaire, l'inspecteur aussi, vu que c'était dans l'exercice de ses fonctions ça va aller loin, paraît-il.
Le commissaire a appelé et convoqué la fille (tutrice), lui a expliqué qu'elle était responsable (elle, et pas nous) des actes de son père (enfin!)
Appelée du commissariat par ma collègue, le médecin s'est enfin décidée à faire un certificat, et la police va se présenter chez mon patient pour l'emmener de force et l'interner en psychiatrie dès cet après midi! ( après l'avoir emmené aux urgences d'un autre hôpital qu'hier pour le deuxième certificat nécessaire). L'arrêt des soins est acté et argumenté;
Bref, nous sommes couvertes, la fille est mise devant ses responsabilités, le médecin aussi, ouf!
Merci de vos conseils en tous les cas!!
Après mûre réflexion, j'ai contacté la Fédération Nationale Infirmière. Je ne suis pas syndiquée, c'est plutôt contraire à mon mode de pensée habituel, mais alors franchement, j'avais tort et j'étais bien bête! La personne que j'ai eue au téléphone a été parfaite, a pris les choses en main, contacté le préfet (!!), m'a donné des infos, téléphones, et tout s'est débloqué!
J'explique : il existe depuis le 18 décembre 2013 un protocole d'accord avec la préfecture de police (du moins dans les Bouches du Rhône!), qui aide et facilite la procédure en cas d'agression par un patient. Ce protocole est signé par les ordres de toutes les professions médicales et paramédicales; avec un référent dans chaque commissariat.
Ma collègue est donc allée au commissariat pour porter plainte munie du nom du responsable (capitaine). Là, elle a été prise au sérieux, elle a eu le commissaire, l'inspecteur aussi, vu que c'était dans l'exercice de ses fonctions ça va aller loin, paraît-il.
Le commissaire a appelé et convoqué la fille (tutrice), lui a expliqué qu'elle était responsable (elle, et pas nous) des actes de son père (enfin!)
Appelée du commissariat par ma collègue, le médecin s'est enfin décidée à faire un certificat, et la police va se présenter chez mon patient pour l'emmener de force et l'interner en psychiatrie dès cet après midi! ( après l'avoir emmené aux urgences d'un autre hôpital qu'hier pour le deuxième certificat nécessaire). L'arrêt des soins est acté et argumenté;
Bref, nous sommes couvertes, la fille est mise devant ses responsabilités, le médecin aussi, ouf!
Merci de vos conseils en tous les cas!!
Re: Patient violent
Et bien sûr, le fils porteur de patates et avocat brille par son absence, tout à coup!
Re: Patient violent
Ah, et que la plainte pour l'agression soit menée à son terme, même par principe....ceci afin de décourager les velléités de l'avocat....
Personne n'est payé pour se faire insulter ou molester....
Personne n'est payé pour se faire insulter ou molester....
Aux quat' coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... j'disperse...j'ventile...j'pose un G5%
Re: Patient violent
Oui, j'insiste auprès de ma collègue qui est aussi peu procédurière que moi...
Re: Patient violent
oui, il faut poursuivre jusqu'au bout, votre collègue n est pas blessée que physiquement, vous aussi avez eu votre compte
au moins, cet homme reçevra des soins adaptés à son état
vous avez agi dans son intérêt (et aussi pour vous protéger tant physiquement que moralement)
certes, il est probablement "irresponsable" mentalement mais sa fille et surtout le médecin vous ont laissé aller "au front " en connaissance de cause , cela s'appelle non assistance à personne en danger
au moins, cet homme reçevra des soins adaptés à son état
vous avez agi dans son intérêt (et aussi pour vous protéger tant physiquement que moralement)
certes, il est probablement "irresponsable" mentalement mais sa fille et surtout le médecin vous ont laissé aller "au front " en connaissance de cause , cela s'appelle non assistance à personne en danger
Re: Patient violent
Bonjour,
Quele affaire incroyable!
C'est pourtant pas difficile, même si la fille s'en décharge etc...Elle n'avait juste qu'à signer l'HDT (= hospitalisation sur demande d'un tiers) puisqu'il terrorisait à la fois le voisinage et les soignants.
Quand au médecin traitant (traitant quoi on se demande !).
Pour ton interrogation , tu as eu raison de ne pas donner de noms de collègues pour te remplacer, on ne va pas mettre les autres IDEL en danger, il n'y en a déjà pas beaucoup!
Bon courage à toi et à ta collègue!
Quele affaire incroyable!
C'est pourtant pas difficile, même si la fille s'en décharge etc...Elle n'avait juste qu'à signer l'HDT (= hospitalisation sur demande d'un tiers) puisqu'il terrorisait à la fois le voisinage et les soignants.
Quand au médecin traitant (traitant quoi on se demande !).
Pour ton interrogation , tu as eu raison de ne pas donner de noms de collègues pour te remplacer, on ne va pas mettre les autres IDEL en danger, il n'y en a déjà pas beaucoup!
Bon courage à toi et à ta collègue!
- binoute1
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- Inscription : 02 juil. 2008 20:45
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Re: Patient violent
et celui là , le pt fils, i' doit connaitre ???
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... ieLien=cid
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... ieLien=cid
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: Patient violent
salut!
Il faut quand même que je vous raconte la suite, elle vaut le coup!
Comme prévu, la police est allée chercher mon ex-patient à son domicile hier après midi, afin de l'emmener à l'hôpital pour la deuxième expertise, en vue de le faire interner en psychiatrie. Ces couillons (c'est assez affectueux, de par chez moi, ne vous offusquez pas!) l'ont ramené à l'hôpital qui l'avait laissé sortir la veille en affirmant qu'il était parfaitement normal...
Là, devinez quoi, ils tombent évidemment sur le même médecin : ce ... (là je n'y mets aucune affection) crétin s'est quasiment mis en colère, a dit qu'il allait laisser ce patient retourner chez lui, qu'il était très calme et que, tenez-vous bien, il s'agissait d'un COMPLOT contre lui!!! La police avait beau insister sur la plainte de l'infirmière, ce "médecin" mettait sa parole en doute! Ca a duré des heures de négociation, et au moment où il allait signer les papiers de sortie, l'infirmière psy (qui était là pour quelqu'un d'autre!) a senti que le patient était limite : elle lui a demandé de s'allonger sur le brancard, et là il a pété les plombs! il lui a sauté dessus, lui a à moitié arraché le bras, s'en est pris à tous ceux qui étaient là... a tenté d'empoigner les couilles (encore!) du médecin mais les a ratées (dommage!)... Il a fallut l'intervention de SIX policiers de la BAC pour en venir à bout!!! La camisole chimique ne prenait pas, il continuait à insulter et menacer tout le monde : tu parles d'un agneau!
Finalement le sous préfet est venu en personne à 23h30 pour signer les papiers d'internement, de manière à ce que personne ne puisse le remettre dehors sans l'accord de la préfecture. En particulier sa fille, qui a tenté hier de nous demander de passer outre cet épisode et de réintervenir chez lui ! En plus elle a osé déclarer que son studio était insalubre : elle devait imaginer qu'on ferait les femmes de ménage gratuites en plus! Y'a vraiment des gens...
Voilà, la suite au prochain numéro!!
Il faut quand même que je vous raconte la suite, elle vaut le coup!
Comme prévu, la police est allée chercher mon ex-patient à son domicile hier après midi, afin de l'emmener à l'hôpital pour la deuxième expertise, en vue de le faire interner en psychiatrie. Ces couillons (c'est assez affectueux, de par chez moi, ne vous offusquez pas!) l'ont ramené à l'hôpital qui l'avait laissé sortir la veille en affirmant qu'il était parfaitement normal...
Là, devinez quoi, ils tombent évidemment sur le même médecin : ce ... (là je n'y mets aucune affection) crétin s'est quasiment mis en colère, a dit qu'il allait laisser ce patient retourner chez lui, qu'il était très calme et que, tenez-vous bien, il s'agissait d'un COMPLOT contre lui!!! La police avait beau insister sur la plainte de l'infirmière, ce "médecin" mettait sa parole en doute! Ca a duré des heures de négociation, et au moment où il allait signer les papiers de sortie, l'infirmière psy (qui était là pour quelqu'un d'autre!) a senti que le patient était limite : elle lui a demandé de s'allonger sur le brancard, et là il a pété les plombs! il lui a sauté dessus, lui a à moitié arraché le bras, s'en est pris à tous ceux qui étaient là... a tenté d'empoigner les couilles (encore!) du médecin mais les a ratées (dommage!)... Il a fallut l'intervention de SIX policiers de la BAC pour en venir à bout!!! La camisole chimique ne prenait pas, il continuait à insulter et menacer tout le monde : tu parles d'un agneau!
Finalement le sous préfet est venu en personne à 23h30 pour signer les papiers d'internement, de manière à ce que personne ne puisse le remettre dehors sans l'accord de la préfecture. En particulier sa fille, qui a tenté hier de nous demander de passer outre cet épisode et de réintervenir chez lui ! En plus elle a osé déclarer que son studio était insalubre : elle devait imaginer qu'on ferait les femmes de ménage gratuites en plus! Y'a vraiment des gens...
Voilà, la suite au prochain numéro!!