Avez vs déja regretté d'avoir choisi ce métier?
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
-
- Messages : 19
- Inscription : 14 avr. 2008 16:42
Avez vs déja regretté d'avoir choisi ce métier?
Avez vs déja regretté une fois,deux fois puis cela est passé ou le regrettez vs encore maintenant.
Si votre fille voudrait faire ce métier que lui diriez vs? que c'est vraiment le plus beau métier du monde?
**Pour ma part,j'ai l'impression de ne pas etre assez "forte" pour ce travail,quand on est trop bon on se fait bouffer de partout.
J'idealisais ce travail et apres 1 an de boulot je regrette ce métier,je le déteste pas mais si j'aurais eu l'occasion de faire autre chose,je le ferais.Voila mon avis
Si votre fille voudrait faire ce métier que lui diriez vs? que c'est vraiment le plus beau métier du monde?
**Pour ma part,j'ai l'impression de ne pas etre assez "forte" pour ce travail,quand on est trop bon on se fait bouffer de partout.
J'idealisais ce travail et apres 1 an de boulot je regrette ce métier,je le déteste pas mais si j'aurais eu l'occasion de faire autre chose,je le ferais.Voila mon avis
- revenge of anesthesith
- VIP
- Messages : 2157
- Inscription : 17 juil. 2005 20:01
- Localisation : assis, appuyé sur le respirateur, en bouquinant
- Contact :
Re: Avez vs déja regretté d'avoir choisi ce métier?
perledereves a écrit :Avez vs déja regretté une fois,deux fois puis cela est passé ou le regrettez vs encore maintenant.
Je ne sais pas si la phrase "ras le cul, ras le bol, ras le bonbon" veut dire quelque chose, mais elle clignote beaucoup dans ma tête actuellement.
Un vrai Las Vegas.
Si votre fille voudrait faire ce métier que lui diriez vs? que c'est vraiment le plus beau métier du monde?
Je ne prends pas ma fille pour une idiote ! Je lui dis la vérité.
Donc tant qu'à faire la nonne soumise, qu'elle le fasse dans des draps de soie de luxueux hôtels, ça lui rapportera d'avantage.
des cathlons, à fond la forme !
la santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.
la santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.
c'est un métier où tu reçois beaucoup des patients et de leur famille, et c'est ces bons moments qui doivent te motiver.
je te rassure chaque fois qu'un patient nous insulte ou essaye de nous taper (ce qui est le cas souvent dans un service d urgences!), je me dis que ce n est pas du tout le métier que je voulais. Les gens doivent te dire que c'est un beau métier car ils ont l image d'une profession modèle qui ne fait que des prises de sang.
tu devrais donner une grande importance à tous les compliments que tu reçois et tout ce que tu fais pour améliorer le séjour du patient. C'est un beau métier malheureusement avec des contraintes + dures car ce ne sont pas des choses en face de nous, mais bien des êtres humains, qui nous renvoient à notre propre vie et qui peuvent être blessants.
je te rassure chaque fois qu'un patient nous insulte ou essaye de nous taper (ce qui est le cas souvent dans un service d urgences!), je me dis que ce n est pas du tout le métier que je voulais. Les gens doivent te dire que c'est un beau métier car ils ont l image d'une profession modèle qui ne fait que des prises de sang.
tu devrais donner une grande importance à tous les compliments que tu reçois et tout ce que tu fais pour améliorer le séjour du patient. C'est un beau métier malheureusement avec des contraintes + dures car ce ne sont pas des choses en face de nous, mais bien des êtres humains, qui nous renvoient à notre propre vie et qui peuvent être blessants.
Bonjour,
Comme chacun d'entre nous, plusieurs situations m'ont fait douter de mon métier : Quelques familles, quelques patients, quelques collègues, quelques conflits. Allez garder votre professionnalisme quand vous expliquez à une mère que son enfant de 13 ans est candidat au don d'organe pendant qu'une famille vient sans cesse vous interrompre parce que le drap à bougé de 5cm parce que leur proche bouge la jambe sans arrêt ! Dans ces cas là je pense facilement à une phrase humoristique : "t'es halluciné qu'un plombier gagne trois fois ton salaire pour réparer des tuyaux qui ne se plaignent même pas !"
Et puis un jour, vous recevez une jeune fille renversée par une voiture, qui frôle la mort à plusieurs reprise dans votre service tellement elle est instable. Au bout de 3 mois, elle s'en va vers un service de rééducation, totalement mutique et déconnecté de la réalité. Et puis un an après, vous la croisez dans une soirée, même si vous êtes très heureux de voir qu'elle est sur pieds, vous faîtes comme si de rien n'était profesionnalisme oblige, jusqu'a qu'elle marque un temps d'arrêt et vous dise "t'es infirmier non ?" et s'éfondre en larme en vous disant simplement "merci".
J'ai mis quelques années, mais ce soir là, j'ai compris pourquoi j'étais infirmier et pas plombier !
Comme chacun d'entre nous, plusieurs situations m'ont fait douter de mon métier : Quelques familles, quelques patients, quelques collègues, quelques conflits. Allez garder votre professionnalisme quand vous expliquez à une mère que son enfant de 13 ans est candidat au don d'organe pendant qu'une famille vient sans cesse vous interrompre parce que le drap à bougé de 5cm parce que leur proche bouge la jambe sans arrêt ! Dans ces cas là je pense facilement à une phrase humoristique : "t'es halluciné qu'un plombier gagne trois fois ton salaire pour réparer des tuyaux qui ne se plaignent même pas !"
Et puis un jour, vous recevez une jeune fille renversée par une voiture, qui frôle la mort à plusieurs reprise dans votre service tellement elle est instable. Au bout de 3 mois, elle s'en va vers un service de rééducation, totalement mutique et déconnecté de la réalité. Et puis un an après, vous la croisez dans une soirée, même si vous êtes très heureux de voir qu'elle est sur pieds, vous faîtes comme si de rien n'était profesionnalisme oblige, jusqu'a qu'elle marque un temps d'arrêt et vous dise "t'es infirmier non ?" et s'éfondre en larme en vous disant simplement "merci".
J'ai mis quelques années, mais ce soir là, j'ai compris pourquoi j'étais infirmier et pas plombier !
On parlait justement de ce sujet la nuit dernière avec mes collègues.
Perso j'aime bcp mon métier. Il m'est arrivée trèèèèèèèèès souvent de me dire "mais qu'est ce que je fais là ???" "mais pourquoi déjà j'ai choisi ce métier ???" lol Mais de là à regretter non pas encore.
Par contre en parlant avec mes deux collègues, je me suis rendue compte qu'elles étaient encore plus désabusées que moi (qui ait déjà plus d'années de DE derrière moi pourtant) et elles m'ont meme dit qu'elles comptaient pas faire ce métier toute leur vie. Alors j'ai été assez étonnée j'avoue. Moi je me vois pas du tout faire autre chose, mais par contre je me vois très bien diminuer mon temps de travail.
Sinon on comparais les salaires des assistantes maternelles qui gardent nos enfant et on a eu les boules de voir qu'elles gagnaient plus que les jeunes diplomées lol.
Enfin pour finir avec une note plus optimiste, j'aime trop mon métier qd meme, par exemple qd en fin de nuit je dis au revoir aux parents ou aux enfants en disant que c'est l'équipe de jour qui va prendre mon relais et qu'on me remercie pour la nuit... bah je me dis que j'ai pas volé ma nuit !
Perso j'aime bcp mon métier. Il m'est arrivée trèèèèèèèèès souvent de me dire "mais qu'est ce que je fais là ???" "mais pourquoi déjà j'ai choisi ce métier ???" lol Mais de là à regretter non pas encore.
Par contre en parlant avec mes deux collègues, je me suis rendue compte qu'elles étaient encore plus désabusées que moi (qui ait déjà plus d'années de DE derrière moi pourtant) et elles m'ont meme dit qu'elles comptaient pas faire ce métier toute leur vie. Alors j'ai été assez étonnée j'avoue. Moi je me vois pas du tout faire autre chose, mais par contre je me vois très bien diminuer mon temps de travail.
Sinon on comparais les salaires des assistantes maternelles qui gardent nos enfant et on a eu les boules de voir qu'elles gagnaient plus que les jeunes diplomées lol.
Enfin pour finir avec une note plus optimiste, j'aime trop mon métier qd meme, par exemple qd en fin de nuit je dis au revoir aux parents ou aux enfants en disant que c'est l'équipe de jour qui va prendre mon relais et qu'on me remercie pour la nuit... bah je me dis que j'ai pas volé ma nuit !
Dernière modification par Kalinox le 21 avr. 2008 03:38, modifié 2 fois.
IPDE aux urgences pédiatriques
- Norma Colle
- Silver VIP
- Messages : 4851
- Inscription : 30 nov. 2004 21:32
Dihanw a écrit :Bonjour,
Et puis un jour, vous recevez une jeune fille renversée par une voiture, qui frôle la mort à plusieurs reprise dans votre service tellement elle est instable. Au bout de 3 mois, elle s'en va vers un service de rééducation, totalement mutique et déconnecté de la réalité. Et puis un an après, vous la croisez dans une soirée, même si vous êtes très heureux de voir qu'elle est sur pieds, vous faîtes comme si de rien n'était profesionnalisme oblige, jusqu'a qu'elle marque un temps d'arrêt et vous dise "t'es infirmier non ?" et s'éfondre en larme en vous disant simplement "merci".
J'ai mis quelques années, mais ce soir là, j'ai compris pourquoi j'étais infirmier et pas plombier !
J'ai également en souvenir une jeune fille de 17 ans polytraumatisée, coma, paraplégie.....Sortie du coma difficile avec une envie terrible de mourir ...Quelques mois plus tard, je l'ai rencontrée par hasard: elle était en représentation théâtrale , épanouie....Au pot qui clôturait la soirée, j'ai constaté avec plaisir , qu'elle avait un "petit ami" plein d'attentions à son égard, elle riait à gorge déployée....Et oui, ce soir je savais dans son ombre pourquoi j'étais IDE....Mais aujourd'hui celà ne me suffit plus pour pouvoir avancer dans ce métier qui au jour le jour devient de plus en plus difficile....Alors non, si c'était à refaire pas sûr que je m'orienterai vers cette professsion....Mes filles choisiront leur voie mais vu les propos que je tiens actuellement , elles n'ont aucune envie de suivre ce chemin!
Je travaille dans un service d'urgences et tout les jours on se fait insulter. Dans ces moments là, je deteste les patients mais pas mon métier!
Ce qui me plait le plus dans ce métier: le contact avec les patients ("sympas"!) et les "vraies" urgences!
Par contre ce qui me décoit les plus c'est le salaire!
Il y a une question que je me pose tout les jours: "comment gagner plus???" hormis les garde payées, je n'ai pas de réponse à cette question!
Autre chose: ce monde de femmes est ignoble! Jalousie toujours et encore!
Ce qui me plait le plus dans ce métier: le contact avec les patients ("sympas"!) et les "vraies" urgences!
Par contre ce qui me décoit les plus c'est le salaire!
Il y a une question que je me pose tout les jours: "comment gagner plus???" hormis les garde payées, je n'ai pas de réponse à cette question!
Autre chose: ce monde de femmes est ignoble! Jalousie toujours et encore!
En ce qui me concerne, je suis parti le coeur sur la main aider des personnes en détresse à passer un cap difficile dans leur histoire de vie. En découvrant la réalité du terrain, j'ai vite remballé mes bons sentiments.
Je suis toujours motivé et intéressé par le monde des soins mais je refuse les conditions de travail rencontrées actuellement dans les services: charge de travail et responsabilités écrasantes mettant en péril la prise en charge des patients et la santé des IDE, mépris de certains médecins vis à vis des para-médicaux, harcèlement de certaines familles qui s'imaginent qu'il y a une IDE et deux AS par patient ...
parfois ...
Je suis toujours motivé et intéressé par le monde des soins mais je refuse les conditions de travail rencontrées actuellement dans les services: charge de travail et responsabilités écrasantes mettant en péril la prise en charge des patients et la santé des IDE, mépris de certains médecins vis à vis des para-médicaux, harcèlement de certaines familles qui s'imaginent qu'il y a une IDE et deux AS par patient ...
léane34 a écrit :c'est un métier où tu reçois beaucoup des patients et de leur famille

je travailles en SI chir de nuit (pour raison d'organisation avec mes enfants) et avant ca je faisais de la cancero en service de jour. Et c'est une expérience souvent difficile de soutenir ces gens souvent angoissés (ttt, patho,devenir...) alors que nous on savait parfois comment ca finirait....mais au fil des mois de ttt on a une relation avec les gens un peu differente des autres services; et quand on peu leur apporter un peu de reconfort ( on est pas leur famille:ils nous parlent plus librement) que ce soit sur le plan humain ou pro, c'est vraiment incroyable; ils ont énormement de reconnaissance pour nous, des attentions.....je n'oublierai jamais et c'est exactement pour ca qur je voulais etre infirmiere; Pas un jour je regrette de l'avoir fait
J'adore mon boulot, je déplore ses conditions d'exercice, marre de courir et d'être une machine à soins ! cet après midi comme d'hab j'ai pas vu le jour, j'ai pas mangé et fini une demi heure plus tard pour ne pas laisser de taf à ma collègue.
C'est simple, à 2 faut faire le boulot de 3 IDE et c'est tout le temps comme ça.
.
Quand je demande à ma fille de 6 ans ce qu'elle veut faire plus tard elle me répond "infirmière" et la je
et lui dis "t'es sure ? tu veux pas faire pompier comme papa ?"
Le pire ? je me suis reconvertie sur le tard et je n'ai qu'1 an 1/2 de DE... l'heure est grave
Bilan : je prends une dispo et vais voir ailleurs comment ça se passe car je ne peux pas continuer à bosser comme une usine
C'est simple, à 2 faut faire le boulot de 3 IDE et c'est tout le temps comme ça.

Quand je demande à ma fille de 6 ans ce qu'elle veut faire plus tard elle me répond "infirmière" et la je

Le pire ? je me suis reconvertie sur le tard et je n'ai qu'1 an 1/2 de DE... l'heure est grave
Bilan : je prends une dispo et vais voir ailleurs comment ça se passe car je ne peux pas continuer à bosser comme une usine
Bon, pareil... J'aime mon boulot, mais je suis en colère contre les conditions de travail, qui se dégradent chaque année avec une belle régularité, bien que chaque année je me dise : "c'est pas possible, ça peut pas être pire". Ben si, ça peut.
Evidemment, si on prend comme référence le Sahel, comme avait fait une fois Bernard ou Bertrand Kouchner (j'ai un trou de mémoire tout à coup
), on a de la marge.
Quoique le bonheur, pas sûr du tout que ça se compte en quantité de matériel. Sûre du contraire, d'ailleurs, parce que sinon, on devrait être au comble du bonheur à l'heure actuelle.
Evidemment, si on prend comme référence le Sahel, comme avait fait une fois Bernard ou Bertrand Kouchner (j'ai un trou de mémoire tout à coup

Quoique le bonheur, pas sûr du tout que ça se compte en quantité de matériel. Sûre du contraire, d'ailleurs, parce que sinon, on devrait être au comble du bonheur à l'heure actuelle.