Travail en 12h et épuisement
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Travail en 12h et épuisement
Bonjour à toutes, et à tous
j'aurais voulu avoir votre ressenti au sujet du travail en 12h pour celles qui y sont ou qui l'ont été
Je suis jeune et je suis pourtant bien obligée de me rendre à l'évidence le rythme en 12h m'épuise physiquement mais surtout psychologiquement, (je travaille depuis environs 3 ans en 12h).
Je suis dans un service de médecine, on l'on fait beaucoup accompagnement de fin de vie aussi.
Je finis mes journées sur les rotules, en pleurs sur le chemin du retour...
Quand j'en discute avec mes collègues, quasiment toutes me disent qu'elles sont ravies de ces journées en 12h ( qui en font réellement 13h car on récupère les 30 minutes de pause et on part régulièrement en retard)
Elles me disent qu'on peut s'organiser comme veut, que les patients sont mieux pris en charge... et que l'on a plein de repos...
Je ne le vis pas du tout comme ça de mon coté
Le rythme de travail est aussi intense qu'en 7h, on manipule beaucoup les patients ( merci le mal de dos sur 12h), ça ne nous empêche pas de partir en retard, je me sens moins disponible psychologiquement pour mes patients, je n'arrive plus à réfléchir correctement en fin de journée, je rentre chez moi dans un état d'épuisement intense et n'arrive pas à me détendre entre 2 journées pensant déja à la suivante (amplitude de repos trop courte)
Bref je me sens un peu nulle car j'ai l'impression d'être la seule du service à ramer...
Comment vivez vous de votre coté ce rythme de travail?
Merci d'avance de vos témoignages
Bonne journée

j'aurais voulu avoir votre ressenti au sujet du travail en 12h pour celles qui y sont ou qui l'ont été
Je suis jeune et je suis pourtant bien obligée de me rendre à l'évidence le rythme en 12h m'épuise physiquement mais surtout psychologiquement, (je travaille depuis environs 3 ans en 12h).
Je suis dans un service de médecine, on l'on fait beaucoup accompagnement de fin de vie aussi.
Je finis mes journées sur les rotules, en pleurs sur le chemin du retour...
Quand j'en discute avec mes collègues, quasiment toutes me disent qu'elles sont ravies de ces journées en 12h ( qui en font réellement 13h car on récupère les 30 minutes de pause et on part régulièrement en retard)
Elles me disent qu'on peut s'organiser comme veut, que les patients sont mieux pris en charge... et que l'on a plein de repos...
Je ne le vis pas du tout comme ça de mon coté
Le rythme de travail est aussi intense qu'en 7h, on manipule beaucoup les patients ( merci le mal de dos sur 12h), ça ne nous empêche pas de partir en retard, je me sens moins disponible psychologiquement pour mes patients, je n'arrive plus à réfléchir correctement en fin de journée, je rentre chez moi dans un état d'épuisement intense et n'arrive pas à me détendre entre 2 journées pensant déja à la suivante (amplitude de repos trop courte)
Bref je me sens un peu nulle car j'ai l'impression d'être la seule du service à ramer...
Comment vivez vous de votre coté ce rythme de travail?
Merci d'avance de vos témoignages
Bonne journée
Re: Travail en 12h et épuisement
Il y a de nombreuses études sur la durée du temps de travail et elles sont toutes concordantes. Au delà de 8 à 10 h la performance baisse de manière exponentielle et l’epuisement augmente de même.
Vous soulignez d’ailleurs un point important, c’est que les journées de 12h en font souvent réellement 13 a 14 , sans parler des transports. Par contre en congé ou en maladie c’est 7,5 ...
Vous soulignez d’ailleurs un point important, c’est que les journées de 12h en font souvent réellement 13 a 14 , sans parler des transports. Par contre en congé ou en maladie c’est 7,5 ...
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Travail en 12h et épuisement
Non tu n'es pas la seule, j'ai fait des journées de 12h pendant quelques mois. Passée la 8ème ou 9ème heure je n'étais plus capable de réfléchir correctement, donc risque important d'erreurs et de mauvais jugement (comme je disais souvent, une urgence n'a pas intérêt à arriver à 18h30, alors qu'on est là depuis 7h le matin, mais les patients sont en droit d'attendre les mêmes soins que ce soit à 7h le matin ou à 18h le soir). Plus de jour de repos dans la semaine? Pipeau. Parce qu'ils n'hésitent pas à nous rappeler sur nos repos quand il manque quelqu'un, donc régulièrement c'était des semaines de 60 ou 72h et parfois 4 journées consécutives de 12h. Déjà le 3ème jour je suis un zombie dès le matin, alors la 4ème. En 12h je ne suis pas capable d'être opérationnelle plus de 2 jours consécutifs...
Maintenant je suis en 10h jamais plus de 2 jours consécutifs sauf le week-end (un sur deux), ça reste très compliqué en fin de poste (je ne suis plus opérationnelle vers la 9ème heure) mais je ne suis plus seule depuis plusieurs heures, donc ma collègue est un appui. En 12h j'étais seule donc là c'était franchement mais franchement dangereux. Je ne sais pas comment font les autres, moi en tout cas je n'y arrive pas.
Maintenant je suis en 10h jamais plus de 2 jours consécutifs sauf le week-end (un sur deux), ça reste très compliqué en fin de poste (je ne suis plus opérationnelle vers la 9ème heure) mais je ne suis plus seule depuis plusieurs heures, donc ma collègue est un appui. En 12h j'étais seule donc là c'était franchement mais franchement dangereux. Je ne sais pas comment font les autres, moi en tout cas je n'y arrive pas.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Travail en 12h et épuisement
Le travail en12h, c'est un peu comme les nuits, on s'habitue ou pas.jenny0905 a écrit :Comment vivez vous de votre coté ce rythme de travail?
Perso, je pense qu'au bout de 9/10h, ça devient compliqué d'un point de vue physique et intellectuel, au préjudice du patient.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: Travail en 12h et épuisement
et au bout d'un moment il faut s'écouter,si vous vous n'aimez pas,vous faites les démarches pour travailler autrement ou ailleurs,vous n'allez pas en plus culpabiliser par ce que certaines semblent s'éclater en 12 h.
Re: Travail en 12h et épuisement
Execho> malheureusement je suis dans une région ou c'est saturé, le travail pour les infirmières ne court pas les rues... J'ai déja postulé un peu partout sans succès (à part de l'intérim ou EHPAD
Et dans mon établissement, tous les services sont en 12h sauf ambulatoire
Bref je vais essayer d'en parler avec ma cadre..
Je suis surtout étonnée de voir que quasi toutes mes collègues ont l'air ravies de cette organisation. Donc je voulais avoir des retours de d'autres infirmières dans d'autres établissements
J'aime mon métier mais les conditions de travail finissent vraiment par m'en dégouter
Et dans mon établissement, tous les services sont en 12h sauf ambulatoire
Bref je vais essayer d'en parler avec ma cadre..
Je suis surtout étonnée de voir que quasi toutes mes collègues ont l'air ravies de cette organisation. Donc je voulais avoir des retours de d'autres infirmières dans d'autres établissements
J'aime mon métier mais les conditions de travail finissent vraiment par m'en dégouter
Re: Travail en 12h et épuisement
tu peux tenter un autre emploi que infirmière ,quitte à perdre 200 euros,tu te rémunères en joie de vivre.
Re: Travail en 12h et épuisement
Il faut bien noter que le travail en 12 h n’est pas légal, il n’est que dérogatoire.
Et ça veut bien dire ce que ça veut dire. Normalement le travail en 12 h ( et plus) n’est pas physiologique.
En fait le travail en 12 h est possible à condition d’avoir des « respirations » dans la journée ou la nuit. Le probleme c’est qu’aujourd’hui le rythme de travail est si soutenu et son organisation si dense qu’au bout de 8 h on commence à devenir dangereux.
La charge de travail a été augmentée, le travail administratif nous bouffe de plus en plus, mais tout ça à effectif constant, et les 12 h sont une création de nos drh qui nous présentent ça comme une solution avantageuse à des probleme qu’ils ont créé.
Et ça veut bien dire ce que ça veut dire. Normalement le travail en 12 h ( et plus) n’est pas physiologique.
En fait le travail en 12 h est possible à condition d’avoir des « respirations » dans la journée ou la nuit. Le probleme c’est qu’aujourd’hui le rythme de travail est si soutenu et son organisation si dense qu’au bout de 8 h on commence à devenir dangereux.
La charge de travail a été augmentée, le travail administratif nous bouffe de plus en plus, mais tout ça à effectif constant, et les 12 h sont une création de nos drh qui nous présentent ça comme une solution avantageuse à des probleme qu’ils ont créé.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Travail en 12h et épuisement
Loulic> oui le travail en 12h est présenté par nos DRH comme la solution à tout, mais c'est surtout la solution pour régler leurs problèmes de gestion de personnel, de planning.. Ils ne viennent jamais voir dans les services comment ça se passe. En réunion, quand on leurs en parle, ils savent déja tout, de leurs bureaux, ils ont l'air de mieux savoir que nous comment on travaille.
On nous a vendu les 12h avec des effectifs et des plannings au top (à savoir que j'ai voté non aux 12h dès le départ). En réalité, il en est bien autrement!
Le midi nous n'avons pas le droit de prendre nos 30 min de repas en dehors du service. Alors autant dire qu'entre les sonnettes, les visites des médecins et les réunions qu'on nous impose en plus entre 12h et 14h, la pause repas n'est en rien une pause ou l'on peut respirer...
Execho> je réfléchis de plus en plus à la reconversion (comme d'ailleurs la majorité de mes collègues). Et pour le salaire, vu ce qu'on est payé (je travaille dans le privé, ils ont décidé de faire sauter toutes nos primes à partir de l'année prochaine pour "combler le déficit du groupe"), je serai probablement pas perdante. Pourtant j'aimais mon métier, mais pas comme ça...
On nous a vendu les 12h avec des effectifs et des plannings au top (à savoir que j'ai voté non aux 12h dès le départ). En réalité, il en est bien autrement!
Le midi nous n'avons pas le droit de prendre nos 30 min de repas en dehors du service. Alors autant dire qu'entre les sonnettes, les visites des médecins et les réunions qu'on nous impose en plus entre 12h et 14h, la pause repas n'est en rien une pause ou l'on peut respirer...
Execho> je réfléchis de plus en plus à la reconversion (comme d'ailleurs la majorité de mes collègues). Et pour le salaire, vu ce qu'on est payé (je travaille dans le privé, ils ont décidé de faire sauter toutes nos primes à partir de l'année prochaine pour "combler le déficit du groupe"), je serai probablement pas perdante. Pourtant j'aimais mon métier, mais pas comme ça...
Re: Travail en 12h et épuisement
Ah ! Est ce que c’est écrit quelque part que vous ne pouvez quitter le service ?jenny0905 a écrit : Le midi nous n'avons pas le droit de prendre nos 30 min de repas en dehors du service. Alors autant dire qu'entre les sonnettes, les visites des médecins et les réunions qu'on nous impose en plus entre 12h et 14h, la pause repas n'est en rien une pause ou l'on peut respirer....
Si tel est le cas, et que donc vous êtes à la disposition de votre employeur c’est du travail effectif. Et donc vous devez être payé pendant cette demi heure.
Mieux, vous pouvez exiger la rétroactivité de ce payement !
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Travail en 12h et épuisement
[quote="jenny0905"]
Quand j'en discute avec mes collègues, quasiment toutes me disent qu'elles sont ravies de ces journées en 12h ( qui en font réellement 13h car on récupère les 30 minutes de pause et on part régulièrement en retard)
Elles me disent qu'on peut s'organiser comme veut, que les patients sont mieux pris en charge... et que l'on a plein de repos...
Je ne le vis pas du tout comme ça de mon coté
Bref je me sens un peu nulle car j'ai l'impression d'être la seule du service à ramer...
Peut être tes collègues sont plus jeunes, plus résistantes, ou pas. Entre ce qu'elles disent et ce qu'elles vivent, il y a peut être un écart, déni, ego, tabou?
Si tu veux savoir réellement, regarde la tête qu'elles ont après 12h, l'attitude, leur comportement et leur réactivité en fin de journée, le travail qui a été réellement effectué ou pas auprès des patients, leur investissement, leur évolution au fil du temps. Là tu auras un vrai avis sur la question.
Parce que toutes ces personnes qui disent très bien supporter les nuits, les 12h etc...quand je vois leur tête aux trans, ça ne me donne pas cette impression. Bosser de nuit ou 12h, toutes les études montrent que cela impact sur la santé.
Quand j'en discute avec mes collègues, quasiment toutes me disent qu'elles sont ravies de ces journées en 12h ( qui en font réellement 13h car on récupère les 30 minutes de pause et on part régulièrement en retard)
Elles me disent qu'on peut s'organiser comme veut, que les patients sont mieux pris en charge... et que l'on a plein de repos...
Je ne le vis pas du tout comme ça de mon coté
Bref je me sens un peu nulle car j'ai l'impression d'être la seule du service à ramer...
Peut être tes collègues sont plus jeunes, plus résistantes, ou pas. Entre ce qu'elles disent et ce qu'elles vivent, il y a peut être un écart, déni, ego, tabou?
Si tu veux savoir réellement, regarde la tête qu'elles ont après 12h, l'attitude, leur comportement et leur réactivité en fin de journée, le travail qui a été réellement effectué ou pas auprès des patients, leur investissement, leur évolution au fil du temps. Là tu auras un vrai avis sur la question.
Parce que toutes ces personnes qui disent très bien supporter les nuits, les 12h etc...quand je vois leur tête aux trans, ça ne me donne pas cette impression. Bosser de nuit ou 12h, toutes les études montrent que cela impact sur la santé.
Re: Travail en 12h et épuisement
Estienne> comme tu dis, il y a quand même des choses qui me paraissent contradictoires. Mes collègues ne trouvent soit disant que des avantages au rythme en 12h mais alors pourquoi envisagent elles (pour beaucoup d'entre elles) une reconversion?
C'est une bonne remarque que tu me fais quand à l'observation de l'attitude de mes collègues. Dans la journée, il y a des pleurs, de l'énervement, de l'agacement, des "je suis fatiguée", "j'en ai marre de partir en retard"...
mais dès que j'évoque la dureté du travail en 12h, changement d'attitude total, d'un coup tout va bien! Donc j'ai arreté d'en parler car j'ai l'impression que c'est tabou.
Pourquoi vouloir cacher le fait que les journées à rallonge c'est épuisant? surtout quand on accompagne régulièrement des patients et des familles pour une fin de vie.
Pour la constitution de l'équipe, il y a une moitié d'infirmières en tout début de carrière et l'autre autour de 10 ans de diplome. C'est vrai que celles qui sont le plus "enjouées" de cette organisation sont toutes jeunes, pour les autres je sens que l'engouement est moins présent quand elles défendent les 12h..
Loulic> notre demi heure de repas est payée. Je connais pas très bien les lois, mais j'ai entendu dire que l'employeur nous doit de toute façon 30 min de pause au bout de 6 heures de travail... Qu'en est il réellement? Je vais essayer de prendre ma pause dans une salle détachée du service mais juste à coté tout en restant joignable par téléphone, histoire de pouvoir réellement souffler le midi. On risque de me regarder bizarrement mais tant pis..
C'est une bonne remarque que tu me fais quand à l'observation de l'attitude de mes collègues. Dans la journée, il y a des pleurs, de l'énervement, de l'agacement, des "je suis fatiguée", "j'en ai marre de partir en retard"...
mais dès que j'évoque la dureté du travail en 12h, changement d'attitude total, d'un coup tout va bien! Donc j'ai arreté d'en parler car j'ai l'impression que c'est tabou.
Pourquoi vouloir cacher le fait que les journées à rallonge c'est épuisant? surtout quand on accompagne régulièrement des patients et des familles pour une fin de vie.
Pour la constitution de l'équipe, il y a une moitié d'infirmières en tout début de carrière et l'autre autour de 10 ans de diplome. C'est vrai que celles qui sont le plus "enjouées" de cette organisation sont toutes jeunes, pour les autres je sens que l'engouement est moins présent quand elles défendent les 12h..
Loulic> notre demi heure de repas est payée. Je connais pas très bien les lois, mais j'ai entendu dire que l'employeur nous doit de toute façon 30 min de pause au bout de 6 heures de travail... Qu'en est il réellement? Je vais essayer de prendre ma pause dans une salle détachée du service mais juste à coté tout en restant joignable par téléphone, histoire de pouvoir réellement souffler le midi. On risque de me regarder bizarrement mais tant pis..
Re: Travail en 12h et épuisement
Si votre 1/2 h de repas est payée, effectivement vous êtes sans doute à disposition de votre employeur.
Sans autre précision, vous pouvez aller manger au self ou ailleurs à condition d’etre joignable.
Légalement vous devez pouvoir prendre 20 mn de pause par tranche de 6 h de travail.
Pour les 12h l’avantage que tout le monde reconnaît c’est uniquement d pouvoir venir moins souvent au travail. Ce qui en dit quand même long sur l’etat dans lequel on tombe.
Encore un fois , travailler en 12 ou 24 h n’est possible que si l’organisation du travail permet des pauses conséquentes et un temps de récupération significatif. Mais ça dans l’esprit de nos hiérarchies et rh c’est impossible. Le salarié doit être occupé chaque minute de son temps. Même à des taches idiotes et inutiles.
Sans autre précision, vous pouvez aller manger au self ou ailleurs à condition d’etre joignable.
Légalement vous devez pouvoir prendre 20 mn de pause par tranche de 6 h de travail.
Pour les 12h l’avantage que tout le monde reconnaît c’est uniquement d pouvoir venir moins souvent au travail. Ce qui en dit quand même long sur l’etat dans lequel on tombe.
Encore un fois , travailler en 12 ou 24 h n’est possible que si l’organisation du travail permet des pauses conséquentes et un temps de récupération significatif. Mais ça dans l’esprit de nos hiérarchies et rh c’est impossible. Le salarié doit être occupé chaque minute de son temps. Même à des taches idiotes et inutiles.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
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Re: Travail en 12h et épuisement
J’ai choisi un poste en rea en 12h15 il y a 5 ans. On y alterne obligatoirement périodes de jour et de nuit. Le CH est à 45 minutes de chez moi. Comme on s’autoremplace dans l’équipe, je ne compte plus les fois où j’ai été rappelée.
Bref quand je bossais, je me tapais des amplitudes de 15h, souvent 3 jours d’affilee.
J’ai tenu 5 ans et j’ai fait un épuisement professionnel. Ça arrivé insidieusement, je ne l’ai pas vu venir mais quand c’est arrivé ce fut violent. Il m’a fallut plusieurs mois pour me
reconstruire.
Depuis j’ai changé de poste et je revis. La décision de partir de la réa a été un crève-coeur mais je suis persuadée que ma survie en dépendait.
Alors non tu n’es pas seule dans ce cas, ça ne remet pas en question tes compétences, simplement il faut savoir s’écouter et détecter les 1ers signes d’épuisement.
Prends soin de toi avant les autres... bon courage
Bref quand je bossais, je me tapais des amplitudes de 15h, souvent 3 jours d’affilee.
J’ai tenu 5 ans et j’ai fait un épuisement professionnel. Ça arrivé insidieusement, je ne l’ai pas vu venir mais quand c’est arrivé ce fut violent. Il m’a fallut plusieurs mois pour me
reconstruire.
Depuis j’ai changé de poste et je revis. La décision de partir de la réa a été un crève-coeur mais je suis persuadée que ma survie en dépendait.
Alors non tu n’es pas seule dans ce cas, ça ne remet pas en question tes compétences, simplement il faut savoir s’écouter et détecter les 1ers signes d’épuisement.
Prends soin de toi avant les autres... bon courage
IDE en HAD encore en remplacement en réanimation polyvalente
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Re: Travail en 12h et épuisement
J'ai vécu exactement la même chose que vous dans mon EHPAD.
Nous avons nous même réclamé à travailler en 12h pour cumuler d'avantage de jours de repos.
Le travail en 12h ça peut fonctionner à condition d'avoir une cadre/direction qui joue correctement le jeu en respectant strictement les intervalles minimales de repos à la lettre et sans exception, et sans dépasser 2 journées de travail d'affilées.
Le roulement idéal étant: 2jours travaillés/3jours de repos.
Bien sûr ces éléments n'ont pas été respectés et on a profité du plus faible temps de présence (en terme de jours) pour nous faire venir d'avantage (remplacement etc etc...) avec régulièrement des semaines de 4 voir 5 jours de travail (48-60h effectives).
Au tout début, tous ces jours de repos en plus cela semblait merveilleux ! J'ai mis plus d' 1 an à réaliser que je m'épuisais littéralement, mauvaise humeur permanente, état dépressif, impossibilité de récupérer pleinement pendant les repos, notamment après les grosses semaines de travail.
Bien sûr au delà de 9h, la concentration n'est plus là et on a qu'une hâte c'est s'enfuir en courant.
Il est d'autant plus aberrant de faire rester un salarié plus longtemps que 12h sous prétexte d'une pause non rémunérée, là c'est complètement impraticable sur le long terme... Déjà que nous n'avons pas supporté 12h de présence, je n'ose imaginer avec 13h...
Nous avons nous même réclamé à travailler en 12h pour cumuler d'avantage de jours de repos.
Le travail en 12h ça peut fonctionner à condition d'avoir une cadre/direction qui joue correctement le jeu en respectant strictement les intervalles minimales de repos à la lettre et sans exception, et sans dépasser 2 journées de travail d'affilées.
Le roulement idéal étant: 2jours travaillés/3jours de repos.
Bien sûr ces éléments n'ont pas été respectés et on a profité du plus faible temps de présence (en terme de jours) pour nous faire venir d'avantage (remplacement etc etc...) avec régulièrement des semaines de 4 voir 5 jours de travail (48-60h effectives).
Au tout début, tous ces jours de repos en plus cela semblait merveilleux ! J'ai mis plus d' 1 an à réaliser que je m'épuisais littéralement, mauvaise humeur permanente, état dépressif, impossibilité de récupérer pleinement pendant les repos, notamment après les grosses semaines de travail.
Bien sûr au delà de 9h, la concentration n'est plus là et on a qu'une hâte c'est s'enfuir en courant.
Il est d'autant plus aberrant de faire rester un salarié plus longtemps que 12h sous prétexte d'une pause non rémunérée, là c'est complètement impraticable sur le long terme... Déjà que nous n'avons pas supporté 12h de présence, je n'ose imaginer avec 13h...
Bientôt 6 ans de DE: comment qu’on fait pour sortir de là ??!