Travailler, être muter en psy (envies, choix, incertitudes)
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie
La vie des infs en 1970: on prend à 6h, les trans, on commence à 6h15 pour terminer à 14h avec seulement 15mn de pose.
Douche et bain des patients jusqu'a 9h, petit déjeuner puis ménage. Alors là, mes enfants, ce n'est pas du gâteau, les vieilles infs nous mène la vie dur: nettoyer le parquet à la paille de fer, cirer et briller tous les jours. Les lavabos: le petit trou du trop plein à la brosse à dent, et il faut que çc brille, sinon on recommence....c'est l'enfer, et nous n'y voyons pas d'intéret. Pour nous seul les patients comptent,mais tant que le ménage n'est pas fait on ne descend pas dans la salle vers eux.
La population du service ou je me trouve est variée: psychotiques chroniques pas tous stabilisés, de nombreux épileptiques,des oligofrènes,des schizos, des délirants. Nous avions, comme maintenant, notre lot de violence. Ma plus grosse peur fut la suivante.
Une schizo bien délirante m'attendait derrière une porte avec un extincteur pour me "zigouiller":"avec ta tête de cochon et tes oreilles en tire bouchon, tu mourras,tu mourras.... Ce jour là, j'ai vu ma dernière heure arriver. Heureusement une collègue était dans les parages, elle accouru pour me sauver ouf!!!
La seconde fois, une patiente s'était enfermée dans la salle de jour et ne voulait plus en sortir. Elle nous lançait tout ce qui lui tombait sous la main. Le surveillant chef, plus malin que les autres,veut faire des siennes, et, il se prend un fer à repasser en pleine poitrine
.
Tout le personnel du service est requisitionné, nous entrons de force, nous avons peur, tout le monde se bouscule, c'est la pagaille, la patiente est plaquée au sol, piquée à travers le pantalon. Résultat: injections pendant un mois et contention au lit.
Quelques mois plus tard, la même patiente agresse une inf de nuit et tente de lui faire prsendre des médicaments pour la tuer. Résultat: l'inf est dénuquée (plusieurs mois d'arrêt de travail) pas de suivit psychologique, on se débrouille comme on peut...
La patiente a quand même été mutée à Montfavet en U.M.D.
Deux ans plus tard, elle revient chez ses parents dans notre secteur, elle frappe ses parents, et est à nouveau hospitalisée dans le service, et la violence recommence. Un cercle vicieux pas possible...
Voila la vie de tous les services a lourde population.
A + de vous lire, et merci de m'écouter.
Douche et bain des patients jusqu'a 9h, petit déjeuner puis ménage. Alors là, mes enfants, ce n'est pas du gâteau, les vieilles infs nous mène la vie dur: nettoyer le parquet à la paille de fer, cirer et briller tous les jours. Les lavabos: le petit trou du trop plein à la brosse à dent, et il faut que çc brille, sinon on recommence....c'est l'enfer, et nous n'y voyons pas d'intéret. Pour nous seul les patients comptent,mais tant que le ménage n'est pas fait on ne descend pas dans la salle vers eux.
La population du service ou je me trouve est variée: psychotiques chroniques pas tous stabilisés, de nombreux épileptiques,des oligofrènes,des schizos, des délirants. Nous avions, comme maintenant, notre lot de violence. Ma plus grosse peur fut la suivante.
Une schizo bien délirante m'attendait derrière une porte avec un extincteur pour me "zigouiller":"avec ta tête de cochon et tes oreilles en tire bouchon, tu mourras,tu mourras.... Ce jour là, j'ai vu ma dernière heure arriver. Heureusement une collègue était dans les parages, elle accouru pour me sauver ouf!!!
La seconde fois, une patiente s'était enfermée dans la salle de jour et ne voulait plus en sortir. Elle nous lançait tout ce qui lui tombait sous la main. Le surveillant chef, plus malin que les autres,veut faire des siennes, et, il se prend un fer à repasser en pleine poitrine
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Tout le personnel du service est requisitionné, nous entrons de force, nous avons peur, tout le monde se bouscule, c'est la pagaille, la patiente est plaquée au sol, piquée à travers le pantalon. Résultat: injections pendant un mois et contention au lit.
Quelques mois plus tard, la même patiente agresse une inf de nuit et tente de lui faire prsendre des médicaments pour la tuer. Résultat: l'inf est dénuquée (plusieurs mois d'arrêt de travail) pas de suivit psychologique, on se débrouille comme on peut...
La patiente a quand même été mutée à Montfavet en U.M.D.
Deux ans plus tard, elle revient chez ses parents dans notre secteur, elle frappe ses parents, et est à nouveau hospitalisée dans le service, et la violence recommence. Un cercle vicieux pas possible...
Voila la vie de tous les services a lourde population.
A + de vous lire, et merci de m'écouter.
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cedr1c
l'historique du mien, créé pour acceuillir les patients psy engorgeant les hopitaux de paris (notement beaucoup de prostituées), cet hopital était scindé en deux, une partie pour les hommes, et une partie avec que des femmes, dirigée par les "bonnes soeurs", ou le ménage aussi prévalait sur les patients...
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sonitchkaa
- Forcené
- Messages : 335
- Inscription : 16 déc. 2004 10:03
- Localisation : à l'ouest...
par contre, j'ai pu noter que les patients les plus anciens regrettaient le temps où ils pouvaient travailler pour l'hosto (dans les champs, à la ferme...) car cela leur permettait de sortir des murs et de récolter un peu d'argent de poche. même s'ils étaient parfois exploités par certains soignants (allez ce week end tu viens chez moi j'ai les patates à planter)
quelle évolution!!!
quelle évolution!!!
quitte la psy en mai
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boup
- Silver VIP
- Messages : 4203
- Inscription : 08 avr. 2004 21:25
- Localisation : ou que j'veux d'abord!
comme certains ne regrettent pas l'epoque ou les plus stabilisés lavaient les autres,ou ils se prenaient en charge mutuellement.
les pecules manquent aux patients et avaient de gros avantages pour tout le monde.
mais tellement a raconter que le lire me fait sourire et rapller de vieux souvenirs à mes dinosaures à moi!
les pecules manquent aux patients et avaient de gros avantages pour tout le monde.
mais tellement a raconter que le lire me fait sourire et rapller de vieux souvenirs à mes dinosaures à moi!
Une patiente de mon service travaillait chez le directeur, une autre pour le médecin chef, etc, et cela gracieusement bien sûr.
Le pécule servait à aller à la cafétéria. La cafet en 1970, se situait dans le fond d'un vieux couloir du c.h.s. C'était presque un piano bar, les inf se donnaient rendez vous avec des patients qui ne pouvaient pas sortir seuls.
Parfois nous chantions avec l'inf qui jouait du piano, la patients étaient un peu livrés à eux même, ils en étaient très heureux. Nous les faisions danser, nous dansions entre nous. C'était super, on riait avec eux, parfois on alimentait un délire rigolo d'un schizo. Tout le monde était au top
On ne se posait pas trop de questions, on ne se torturait pas la tête comme maintenant.
Quand j'y pense, c'était presque un "bouge" la cafet!!!!!!
Tous les ans, était organisée dans notre mgnifique parc une kermesse gigantesque qui durait un week end. :choque
Je vous en parle la prochaine fois.
Le pécule servait à aller à la cafétéria. La cafet en 1970, se situait dans le fond d'un vieux couloir du c.h.s. C'était presque un piano bar, les inf se donnaient rendez vous avec des patients qui ne pouvaient pas sortir seuls.
Parfois nous chantions avec l'inf qui jouait du piano, la patients étaient un peu livrés à eux même, ils en étaient très heureux. Nous les faisions danser, nous dansions entre nous. C'était super, on riait avec eux, parfois on alimentait un délire rigolo d'un schizo. Tout le monde était au top
On ne se posait pas trop de questions, on ne se torturait pas la tête comme maintenant.
Quand j'y pense, c'était presque un "bouge" la cafet!!!!!!
Tous les ans, était organisée dans notre mgnifique parc une kermesse gigantesque qui durait un week end. :choque
Je vous en parle la prochaine fois.
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sonitchkaa
- Forcené
- Messages : 335
- Inscription : 16 déc. 2004 10:03
- Localisation : à l'ouest...
sonitchkaa a écrit :ça me fait penser à la clinique de La Borde et à la fête du 15 aout...
à voir, le film La Moindre Des Choses, de Nicolas Philibert, tourné dans la clinique de Jean Oury (je sais je me répète mais j'aime vraiment)
Un excellent film
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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AngèleCaro
- Régulier
- Messages : 30
- Inscription : 12 janv. 2005 11:40
revenir à un autre service après passage en psy, possible?
bonjour, je viens de terminer ma 1ère année par un stage en psy et comme je le pensais, j'ai adoré. j'envisageais déjà cette possibilité de poste après le DE et cela a été confirmé, une chose m'inquiète cependant, si j'ai l'envie, l'opportunité...de changer complètement de service au cours de ma carrière, est ce possible? les gestes techniques sont tout de même relativement rares (encore pire certainement en pédopsy), j'ai peur de me retrouver bloquée si je veux changer, qu'en pensez vous? merci
Angèle
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