UHSA engagez-vous, qu'y disait

[JiPé]

UHSA
ou, pour ceux qui n'auraient pas suivi l'évolution (dérive?) psychiatrique actuelle (sécuritaire?),
Unité (mais qui ne restera pas unique, c'est promis),
Hospitalière (c'est le terme qui sert de pansement dans ce bel euphémisme),
Spécialement (les attentions ou les forces sont aussi spéciales, choisissez),
Aménagées (à ménager? )

http://www.rue89.com/2010/04/27/la-cala ... son-149093

http://www.20minutes.fr/article/399923/ ... s-rond.php

Décidément, pour ceux qui en douteraient encore, le rôle d'infirmier en psychiatrie ne cesse de s'enrichir

[laptitecaro]

Conséquence : les soignants (infirmiers, aides soignants…) rempliront des tâches de sécurité qu'ils ne remplissaient pas jusque-là. Ils devront notamment passer au détecteur de métaux, « la douchette », chaque détenu-patient lors du retour à l'intérieur des bâtiments.

La pénitentiaire craignant l'introduction d'objets (téléphones portables, drogues,…) qui pourraient être projetés dans les espaces de promenade. Lors des transferts de prisonniers, les personnels soignants devront certainement porter des gilets pare-balles.


EH BEN, vraiment pas rassurant pour notre profession tout ça !

[vertba]

Des budgets pharaoniques pour ce genre d'unités tape à l'œil et qui flattent les spectateurs de TF1 alors que les unités classique crèvent de la sur-occupation...

Psychiatrie sécuritaire d'un côté et l'escroquerie de la santé mentale de l'autre: vive la psychiatrie !!

[christophe65]

On peut critiquer la création des UHSA, mais il y a actuellement une réalité, c'est la mauvaise prise en charge des pathologies psychiatriques des détenus. Ils se retrouvent souvent en chambre d'isolement du fait de leur statut et non de leur pathologie.
De même cet isolement provoque chez certains, une augmentation de l'agressivité qui parfois se retourne sur les soignants par des menaces, des agression verbales.
De plus le risque d'évasion est toujours présent venant du détenu lui-même avec le risque de prise d'otage mais aussi de l'extérieur.
On ne peut pas oublier ces faits.
On peut pas nier qu'il y a en prison des personnes qui souffrent de troubles psychiatriques et qui ne veulent pas se soigner, pour moi ils ont besoin de structures adaptées et les UHSA doivent répondre à cela, on ne peut pas occulter que c'est une population particulière et qu'il faut un niveau de sécurité minimum, le personnel infirmier n'est pas formé à cela,d'où l'aide obligatoire des surveillant de prison.
Que proposent les personnes opposées aux UHSA, continuer comme maintenant je ne sais pas,ce n'est pas une solution acceptable, car des gens sont malades, et on ne prend pas en charge leur souffrance d'une façon adaptée.

[vertba]

L'utilisation de la prison et de ses excroissances comme les UHSA pour traiter les malades mentaux me semble une aberration. Il existe des UMD pour les patients présentant des critères de dangerosité . Là, c'est la dimension soin qui est au premier plan et pas le binôme maton-soignant...

Questionnons nous sur la volonté de punir à tout prix les malades mentaux plutôt que de leur garantir une permanence des soins...La fermeture de 50000 lits de psychiatrie en 30 ans a eu pour corolaire la clochardisation et l'emprisonnement de nombre de psychotiques. C'est un choix de société.

Prison plutôt qu'hôpital, biologie plutôt que compréhension des troubles, fin de la formation d'ISP au profit de la nullarde de 1992 , des psychiatres qui ne connaissent pas davantage le cognitivisme que la psychanalyse, etc... Et hop, l'UHSA pour rassurer...Pendant ce temps , ce qu'il reste du navire finit par sombrer.

[christophe65]

Tout les détenus ne sont pas aussi dangereux que les patients reçus en UMD, je ne pense pas qu'il soit souhaitable que tous puissent y aller. Pour le binome maton-soignant c'est votre vision des choses, je pense que si les rôles sont bien définis, du bon travail pourra être fait.
Je voudrai parler des transferts, actuellement quand un détenu est hospitalisé en psychiatrie, c'est une équipe paramédicale qui fait le transfert et une escorte policière est donnée à la demande des services pénitenciers, après accord de la préfecture que s'il y a un risque d'évasion. Pour les transferts en USHA il aura toujours des paramédicaux, mais obligatoirement accompagnés de gardiens de prison. Pour moi c'est une amélioration et cela enlèvera un peu de stress aux équipes soignantes, en étant entouré de personnels mieux formés à ces situations.C'est ce qui se passe actuellement qui est scandaleux.
Pour la fermeture des lits je suis d'accord avec vous.
Pour la critique de la formation infirmière, je pense que vous exagérés un peu, vous avez une vision assez manichéenne.

[SUD Montperrin]

Le sujet m'interesse pour diverses raisons

On peut critiquer la création des UHSA, mais il y a actuellement une réalité, c'est la mauvaise prise en charge des pathologies psychiatriques des détenus.

Oui mais quelles "pathologies"? Personellement je vois majoritairement des D398 non psychotiques pour lesquels une prise en charge "normale" est "classique".
Moi ce qui me pose problème, c'est cette frange importante de la population pénitentiaire dite "psychopathique".

[vertba]

Sur l'impact de la formation de 1992 dans le processus de dégradation des prises en soins en psychiatrie et la quasi disparition de la fonction de pensée des IDE, je maintiens mes propos.

Je viens de faire un nouveau rempla dans un service de psy adulte ( pavillon d'entrant) et je reste consterné par les propos du style " psychotique hystérique" ... Sémiologie mal maîtrisée, type de relation d'objet, nature de l'angoisse et mécanismes de défense totalement absents des transmissions infirmières... En revanche, pas de souci pour le Normacol....

Réunion clinique du Lundi: pas un mot de l'équipe infirmière dans l'analyse des troubles présentés par le patient...Participation lamentable à l'élaboration du projet de soins ( " faut pas qu'y fume en chambre")... Bref, ce genre de situations, je les rencontre pratiquement lors de toutes mes missions en psy. .. Et je ne me lance même pas sur ceux qui se réclament des TCC en ignorant jusqu'à l'existence d'une analyse fonctionnelle.

[christophe65]

Ce que vous énoncez on ne le retrouve pas aussi chez tous les infirmiers psychiatrique, ce qui relativise les choses.Dans mon service l'infirmière qui à le plus de connaissances dans les psychothérapies à une diplôme DE d'avant 92 donc encore moins de formation psy de base mais elle a travaillé dans de nombreuses cliniques où elle a pu apprendre et pratiquer ces thérapie.Quand au mécanismes de défenses je me souviens qu'ils étaient appris en ifsi il y a10 ans, après entre les apprendre et être capable de les remarqués il y a un fossé.Quand à la psychanalyse elle commence à avoir du plomb dans l'aile par exemple dans le traitement de l'autisme, que de familles culpabilisées et surtout les mères pour rien. Mais je crois que l'on est hors-sujet.
Dans mon hôpital les détenus patients que nous accueillons ont souvent des troubles psychotiques .

[vertba]

Ça fait toujours plaisir de voir des collègues DE ou ISP qui se cassent le tronc pour comprendre quelque chose à la psy

Pour les psychotiques, vous basez votre prise en charge sur quel modèle: biologique ? Analytique ? Cognitiviste et comportementaliste? Approches centrées sur la personne ?