Une intersyndicale annonce des mouvements d'ici la fin de l'

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Fanny1408
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Une intersyndicale annonce des mouvements d'ici la fin de l'

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Une intersyndicale demande l'abrogation des ordres et annonce des mouvements d'ici la fin de l'année

Publié le 12/09/16 - 17h47 - HOSPIMEDIA

Sept syndicats ont annoncé ce 12 septembre leur intention de durcir le mouvement contre les organisations ordinales. En ligne de mire notamment, l'Ordre nationale infirmier, qu'ils jugent illégitime. Formée en 2005, l'intersyndicale prépare des mouvements devant les ARS et le ministère de la Santé d'ici la fin de l'année 2016.
"L'intersyndicale anti ordinale et les professionnels continuent de demander l'abrogation des ordres professionnels." Les sept syndicats réunis ce 12 septembre ont tenu à rappeler leur opposition "à tous les ordres, quels qu'ils soient". C'est au siège de la CGT, que les représentants de la CFDT Santé sociaux, de la CFTC, de la CGT, de FO Services publics et de santé, du Syndicat national des infirmiers conseillers de santé (Snics), de Sud Santé sociaux et de l'Unsa Santé et sociaux, ont annoncé leur souhait de maintenir la pression. "Des actions seront menées d'ici la fin de l'année", a assuré Annick Picard, pour la CGT. L'intersyndicale annonce un rassemblement devant le ministère des Affaires sociales et de la Santé, ainsi que devant les ARS, dans les semaines à venir.
Des ordres "illégitimes"

L'intersyndicale, créée en 2005 à la suite de la promulgation des lois instituant les ordres paramédicaux, a expliqué — en s'attardant sur l'Ordre national infirmier — que, si les ordres sont légaux, il n'en reste pas moins illégitimes pour elle et une partie des professionnels. Et les intervenants de dresser tour à tour la liste de leurs arguments : faible représentativité — "certains département comme la Sarthe ne compte même plus de représentation de l'ordre infirmier, c'est dire le peu d'intérêt des professionnels pour leur ordre", souligne Jean Vignes, secrétaire général Sud Santé sociaux —, représentants élus par moins de 20% des professionnels mais aussi menaces sur les personnels non inscrits. "Les pressions sont de plus en plus nombreuses envers les professionnels, soit des directions d'établissements, de certains directeurs généraux d'ARS, soit de conseil de l'ordre, via des agences de recouvrement, cherchant à obliger [les professionnels] à s'inscrire et à cotiser voire avec effet rétroactifs", détaille l'intersyndicale.
Abrogation et transfert de compétences

Réduction et transformation de l'hôpital public en "entreprise de soins", transfert de compétences des médecins vers les paramédicaux, refonte des programmes de formation, transfert des formations sanitaires et sociales vers les régions, mise en place de la révision générale des politiques publiques (RGPP) et enfin désengagement de l'obligation de formation tout au long de la vie sont autant de réformes gouvernementales qui ont été dénoncées. "L'État, après s'être défaussé d'une partie importante de ses missions assurées autrefois par les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass) et les directions régionales des affaires sanitaires et sociales (Drass) propose aujourd'hui de décharger les ARS de leurs missions. C'est un choix politique qui est loin d'avoir l'assentiment de la majorité des infirmières", déclare l'intersyndicale dans un communiqué commun. En ligne de mire notamment, la réforme du développement professionnel continu (DPC) qui donne plus de pouvoir aux ordres dans le contrôle de ce DPC. L'intersyndicale estime qu'il s'agit là d'un transfert de pouvoir pour "donner plus de légitimité aux ordres".

Et elle l'affirme : "L'ordre infirmier n'apporte rien sur les salaires, les conditions de travail, la reconnaissance des qualifications, le contenu professionnel, la place des professionnels dans le système de santé, la réappropriation de la pénibilité de l'exercice du métier d'infirmier." Par conséquent, elle revendique que l'autorisation d'exercice relève de l'obtention du diplôme d'État. Elle demande donc l'abrogation de ces ordres et notamment de l'ordre infirmier, ainsi que la réaffectation de ses salariés dans les emplois du public en accompagnement des missions. Elle propose aussi de remettre les missions relevant du champ des tutelles publiques au Haut Conseil des professions paramédicales (HCPP) et enfin que les professionnels puissent se désaffilier selon leur gré.

Clémence Nayrac
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