utilisation sans prescription du bladder scan

Modérateur : Modérateurs

myloma

Re: utilisation sans prescription du bladder scan

Message par myloma »

bonjour

nous utilisons le bladder quand le patient n a pas uriné depuis un certain temps, surtout lorsqu'il a des ATCD similaires,
sans lui baisser totalement le slip, il nous suffit de le descendre suffisamment pour faire le bladder
on n est pas obligé de faire cela porte grande ouverte, une serviette pour préserver la pudeur et voilà

cela évite un claquage de vessie, une agitation car 1 l dans le bide, et quand on ne peut plus s'exprimer, ça énerve un tantinet :mal: :mal:
alors, quand j ai un BS élevé, allo médecin pour prescription (soit sondage A/R, ou première pose SAD si c'est un homme,par le médecin )
je ne me vois pas appeler le médecin (sans faire BS au préalable) et lui dire
"Mr X n a pas uriné depuis 12 h de temps, je fais quoi?"
il va :roll: :roll: en me regardant
ce n est pas un acte invasif, bien sûr, je ne sonde que si protocole pré établit pour ce patient
notre boulot et les techniques évoluent, à nous de travailler avec les outils dont nous disposons, certes, sans outre passer nos fonctions :)
Sancho
Messages : 15
Inscription : 10 sept. 2009 18:35

Re: utilisation sans prescription du bladder scan

Message par Sancho »

Bonjour,

Il me semble qu’avant d’utiliser un appareil et de transmettre un résultat, l’infirmier a dans ses compétences d’autres outils, car autrement cela veux dire que sans les machines, nous n’apportons pas grand chose …

Certes il est indéniable que le BS apporte un complément d’information en terme de quantité du résidu ou du globe vésicale, mais la suspicion du globe, voire le diagnostique (pour les médecins) est d’abord et avant tout clinique.

On devrait pratiquer un examen clinique complet (Agitation, Tachycardie, Douleurs de l'hypogastre, …) avec un examen abdominale (Observation, Palpation, percutions,…) ainsi qu'analyser le contexte (ATCD,traitement,...).

Tous ces signes sont à transmettre au médecin et dans la plus part des cas, sans bladder scanner, ce bilan clinique infirmier va lui suffire pour :
- soit faire appliquer par téléphone (Si urgence) des actes du rôle prescrit et le prescrire à postériori
- soit pour venir examiner lui même le patient si des doute persistent dans sa démarche diagnostique.

Le BS apport un chiffre supplémentaire qui complète l’examen clinique (enfin j’espère) car dans le cas contraire on peut passer à coté de quelques chose d’autre, il n’existe pas que des globe vésicaux isolés…

Il me paraît évident que même sans BS le message téléphonique d’une infirmière à un médecin ne s'arrête pas à « Mr X n'a pas uriné depuis 12 h de temps, je fais quoi?" ou à Mr X à mal, je fais quoi?" car là, il semble normal qu’il regarde son interlocuteur en se demandant si il parle vraiment à une infirmière.
C'est ensemble que nous pourrons avancer
Sancho
Messages : 15
Inscription : 10 sept. 2009 18:35

Re: utilisation sans prescription du bladder scan

Message par Sancho »

Pour en revenir au post, l’utilisation du BS devrait faire parti du rôle propre infirmier après avoir été formé à son utilisation car il rentre dans le cadre de notre article Article R. 4311-5

" Dans le cadre de son rôle propre, l’infirmier ou l’infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage
9° Surveillance de l’élimination intestinale et urinaire et changement de sondes vésicales ; "

Maintenant, ce qui me pose question c’est l’avis de l’HAS de 2008 :

" IV. Formation et conditions de réalisation (avis d’experts)

L’acte, paramédical, est réalisé principalement en hospitalisation sous la responsabilité du médecin. Cet acte s’inscrit dans le cadre de la coopération interprofessionnelle et aurait sa place dans une liste d’actes relevant de la compétence des infirmiers (es). "

Ce texte semble reconnaître à demi mot la légalité de la pratique actuelle de l'infirmier sur PM ou protocole de soins alors même que cet acte ne figure pas dans le décret d'actes autorisé des infirmiers sur PM.

Il semble donner un avis favorable à la création d’un protocole de coopération qui, à mon sens et au vu du texte si dessus, devrait inscrire l'utilisation du BS à la diligence de l’infirmier pour, à terme, l’inscrire dans notre décret d'actes ou de compétences qui régit actuellement notre profession.

Pour finir, je suis bien d’accord, notre métier et les techniques évoluent, mais les personnes voulant faire évoluer nos textes en corrélation avec nos pratiques ne semblent pas être légion.

Certains semblent même préférer se mettre hors la loi (Peut-être par méconnaissance?) plutôt que de faire avancer l'ensemble de la profession.

Pourquoi travailler hors des textes règlementaires alors que nous pouvons, à l’échelle d’un service de soins, les faire évoluer pour l’ensemble de la profession ?

Cordialement
C'est ensemble que nous pourrons avancer
Sancho
Messages : 15
Inscription : 10 sept. 2009 18:35

Re: utilisation sans prescription du bladder scan

Message par Sancho »

Bonjour,
Voici la réponse d'un juriste du Conseil National de l'Ordre des Infirmiers au sujet du Blader Scan.

Le Blader Scan est un appareil permettant la mesure du contenu de la vessie par une technique ultrasonique (système d’échographie portable par la vessie).

Il apparaît que l’utilisation de cet appareil de mesure n’est pas visée au sein des compétences strictement conférées aux infirmiers, notamment dans leur rôle propre.

Toutefois, notons que dans un rapport de décembre 2008 intitulé « mesure du contenu vésical par technique ultrasonique (système d’échographie portable pour la vessie) », la Haute Autorité de la Santé énonce que « l’acte, paramédical, est réalisé principalement en hospitalisation sous la responsabilité du médecin. Cet acte s’inscrit dans le cadre de la coopération interprofessionnelle et aurait sa place dans une liste d’actes relevant de la compétence des infirmiers (es)…. »

De plus, l’article R4311-2 du Code de la Santé Publique pose que « les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l'évolution des sciences et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle : (…) 2° ° De concourir à la mise en place de méthodes et au recueil des informations utiles aux autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser leur diagnostic et évaluer l'effet de leurs prescriptions … »

Par conséquent, l’utilisation de cet appareil semblerait relever d’une utilisation, en milieu hospitalier, par les infirmiers et sous la responsabilité d’un médecin.

Certes, l’article R4311-5 du Code de la Santé Publique dispose que « dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage : (…) 9° Surveillance de l'élimination intestinale et urinaire et changement de sondes vésicales … » : cela semble viser une surveillance de façon stricte de l’élimination urinaire mais non l’accomplissement, à proprement parler, d’actes de mesure.

A nous donc de faire avancer un peu plus nos textes en écrivant un protocole de coopération pour effectuer cette surveillance dans le cadre de notre role propre en établissement mais aussi en EPAD ou à domicile.

Mais n'oublions pas que la surveillance clinique fait elle, clairement partie de notre role propre infirmier. Le dépistage clinique du globe vésical se fait en premier lieu grâce à la palpation abdominale puis la confirmation peut ce faire par un appareil comme le BS.
Cordialement.
C'est ensemble que nous pourrons avancer
Avatar de l’utilisateur
kraka
Messages : 1
Inscription : 29 sept. 2018 15:42

Re: utilisation sans prescription du bladder scan

Message par kraka »

FoFiE67 a écrit :Bonjour

J'avoue que je n'ai eu que très rarement à utiliser un bladder scan. Mais ne faut il pas mieux réfléchir en terme de bénéfice/risque pour le patient plutot que de directement penser à la législation?
Quel pourrait être le risque pour le patient quand à son utilisation??
Je comprend que l'on cherche à se protéger par ces textes de loi pour l'utilisation d'un appareil invasif, ou qui pourrait avoir la moindre conséquence néfaste pour un patient, mais la je n'en voit pas?
Peut-etre par ignorance, ca je ne sait pas?
Vous faites une très bonne analyse, en effet cette technique n'étant pas invasive évite aux patients de subir une torture avec une vessie remplie en prenant la décision de sonder.
Avatar de l’utilisateur
lafolldingue
Silver VIP
Silver VIP
Messages : 4333
Inscription : 16 mars 2015 12:13

Re: utilisation sans prescription du bladder scan

Message par lafolldingue »

lilou97133 a écrit :merci pour vos réponses... effectivement, en medecine gériatrique, l'utilisation de ce fameux bladder à lieu d'être, notamment chez les patients souffrant d'une altération de l'état général...
cet examen est au même titre qu'une échographie... et pourtant.... hop hop, lors du tour de 20h , infirmière comme aide soignant, se balade avec le bladder pour controler les patients dont on pourrait suspecter un globe vésical (sans prescription médicale) ... "mesure de précaution" ... je trouve ça totalement poussé à l'extreme... dans l'illégalité visiblement ...
quel place pouvons nous avoiir face à ça , nous , les étudiants ??? quelle est la sanction encouru??? , et pouvons nous parler de risque pour les patients ???
Oh là!!! Un peu extrême quand même... as-tu demandé à l'IDE pourquoi elle faisait un bladder? Je travaille en unité de médecine polyvalente. J'utilise régulièrement le bladder, mais pas à tout va non plus, et il faut savoir l'utiliser.
Au lieu de se questionner sur les risques d'un bladder et la légalité de son utilisation, questionne toi sur le risque d'un globe vésical, ou bien d'une vessie incomplètement vidangée chez un patient allité... après, si le patient est en globe, qu'en fait-elle? Un sondage évacuateur, voire la pose d'une SAD... ces actes ont-il été auparavant prescrits par le médecin ?

Apprends également à analyser les choses avec du recul sans juger la pratique de tes pairs...
IDE 2018 Réanimation
Réserviste SSA
future IADE, c'est reparti pour 2 ans d'école !
Répondre