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Plutôt que de répondre sur différents topics à une personne qui nous accuse de nous cacher (mais LOL!), je préfère ouvrir un nouveau topic et ce mossieur de sourcesure y sera le bienvenu quand il se sera appliqué à lui même ces injonctions de transparence (et on va pouvoir attendre).
Bref.
A mon sens l'ordre a pu se créer autour de 4 points:
-un lobbying intense de personnes se sentant "brimées" de ne pas représenter la profession toute entière (petit syndicat inexistant, association de 10 membres, etc...).
-Une propagande basée sur un mensonge fondamental: "la majorité des membres de la profession veut un ordre"
-un gouvernement complaisant aveuglé par cette même propagande (si la profession veut un ordre, nous allons gagner des électeurs)
-un contexte politique/idéologique favorable (le grand retour des corporations, protectrices des dérives du capitalisme destructeur outrancier)

5 ans après où en sommes nous?
Il est manifeste que tout ce joli plan a bien capoté dans son ensemble. La propagande a été révélée par les efforts d'infirmiers tétus, les manigances des lobbyistes ont été mises au grand jour grâce à des personnes de bonne foi à l'intérieur même de l'ordre; le gouvernement, maintenant conscient des manipulations et du refus des infirmiers de cette structure se prépare à la sacrifier au nom de la "real politik"; quand au contexte la complaisance affirmée de l'ordre face aux contre réformes honteuses du gouvernement ont achevé de faire comprendre à nos collègues du coté de quel coté tournait la girouette ordinale.
Tournons la page, passons à autre chose. Mais tout d'abord faisons le point, pour ne pas commettre les mêmes erreurs...Ca ne devrait pas être trop difficile me direz vous.
Le CODI se range résolument depuis sa création du coté d'une reflexion intensive auprès de nos collègues, afin de créer un véritable conseil des professions de santé (paramédicaux, médicaux ET citoyen). Les missions et son pouvoir doivent en être discuté dès aujourd'hui. En l'approche des élections présidentielles, nous pensons qu'une des missions du CODI doit être maintenant d'interpeller les partis sur leurs projets à ce sujet.

Anti ordinalement vôtre.

une infirmière digne de ce nom , même avec les meilleurs intentions du monde ne peut pas concevoir de forcer , ne fusse avec une loi votée sur un énorme mensonge ,ses collègues à entrer dans un organisme alors qu'elles ne le souhaitent pas ...
Cela ne fonctionne pas ... la preuve ..
Admettez vos erreurs et réconcilions nous sur un projet non contraignant .

Mais l'ONI n'a pas su trouver le plus petit denominateur commun à tous ces infirmiers.

Le groupe saint anne loin d'être l'union des forces vives de la profession (comme il se présente) n'est que l'agglomérat artificiel de groupes ou groupuscules aux intérêts parfois opposés. Quand ce n'est pas le simple conglomérat d'égo démesurés.

Les intérêts particuliers des uns n'étant ni ceux des autres, et surtout pas ceux du plus grand nombre.

Il suffit de voir ces groupes/syndicats se tirer dessus aujourd'hui et s'agonir d'injures parce que le pouvoir et la main mise sur le machin leur a échappé.

Iznogoud qui essaye de faire de la présidente une martyr, étant la caricature de tout ce qui peut se faire de pire et de plus immonde dans ce "garant de la morale et de l'honneur de la profession".

Nous sommes bien d'accord!! Maintenant en analysant les raisons de l'échec, il faut répondre aux questions que l'ordre a présenté comme des solutions:
-défendre la profession: sur quelles bases? Autour de quoi? avec quels moyens (financiers notamment)? Qu'est ce que c'est? Quel intérèt? Etc.
-unir la profession- même questions
-représenter la profession- même questions
La réponse alpah et oméga a été "l'ordre". Or celui ci n'est pas voulu. Donc comment faire si tant est (par exemple) que les infirmiers veulent vraiment un interlocuteur unique??? Est ce que la pluralité de l'exercice n'est pas une force?

Tournons la page et proposons autre chose... Vaste programme...

Je propose de faire ce que nous faisons si bien depuis des années : baisser la culotte, se pencher en avant, et négocier la vaseline.

Promouvoir les missions interprofessionnelles, sans les nommer, ça s'appelle feu le csppm (il a justifié par le passé tout le mal qu'on pouvait penser de lui) et inexistant le hcpp, le prince héritier (composé en majorité de membres nommés, j'appelle ça une dynastie). Donnons lui les coudées franches pour qu'il morcelle petit à petit notre décret d'actes. Les pistes sont nombreuses, on a déjà commencé il y a quelques années en permettant à n'importe qui sous couvert d'une formation bidon de réaliser des aspirations trachéales.

Puis, en prétextant que ces pauvres petites femmes, secrétaires et maîtresses de chirurgien avaient rendu des services à la Nation, on a dérogé au code de la Santé publique pour leur permettre d'exercer la profession d'infirmière de bloc opératoire. À noter que les députés, de gauche et de droite, se sont unis pour l'occasion, comme quoi pour déboulonner la profession infirmière l'union est possible.

Ensuite, sous prétexte que les pauvres parents et familles de patients exercent illégalement, on nous parle d'étendre les soins possibles pour les aidants naturels. J'ai vu passer récemment une petite annonce sur ce forum de parents qui cherchaient une personne aimant bien les enfants et disposée à s'occuper d'un enfant handicapé, sachant faire (entre autres) les sondages urinaires, et que si il/elle ne savait pas, pas de problème, les parents allaient lui apprendre. Chose curieuse (mais peut-être suis-je le seul à trouver ça curieux ?), le diplôme d'État d'infirmier n'était pas demandé. Je vais proposer ma voisine, elle a 16 ans, elle est dégourdie, ça la changera du baby sitting...

Autre piste de démantèlement, la VAE. Pourquoi se farcir trois ans d'études pour faire des pikouzes et des changes ? Prenez quelqu'un de bonne volonté, apprenez-lui ce qu'est une seringue, une aiguille, et roule ma poule. Si en plus il a vécu pas loin des infirmiers, il a sûrement acquis des connaissances et des compétences par osmose de proximité.

Mais ça n'est pas fini. Dans la conception interprofessionnelle de la Santé, vous avez probablement entendu parler du rapport Berland, ce cher Yvon... L'idée de départ est de libérer du temps médical en confiant aux infirmières des nouvelles pratiques professionnelles. On a demandé aux médecins ce qu'ils voulaient nous refiler. La réponse est unanime : la paperasse. On a demandé aux infirmières ce qu'elles envisageaient de faire. La réponse est, comme toujours, désordonnée (un mot au hasard...). Certain(e)s sont prêt(e)s à tout et au reste, sans formation et sans compensation financière. D'autres trouvent inadmissible que ces simples infirmières qui ont le même diplôme qu'elles imaginent un seul instant étendre leurs compétences, y compris sous couvert d'une étude, d'une formation et d'un contrôle. Non mais pour qui elles se prennent, je choisis de ne pas bouger de mon fauteuil, que les autres fassent pareil.

Mais ce nouveau principe, la délégation de compétences, est plein de ressources. Les gastro-entérologues envisagent de confier les seringues de propofol aux infirmières d'endoscopie. Après tout, c'est bien ce que faisait le cardiologue de Michael Jackson... Oh, ils l'ont bien proposé aux iade, mais ces imbéciles ont flairé l'embrouille et ont refusé. Et si les ide refusent, on pourrait former une nouvelle profession de santé, assistant de fibroscopie, pour le faire, puisque certains pondent des rapports sur le besoin de créer des nouvelles professions de santé...

Ne vous inquiétez pas les petits loups et les jeunes louves, de personnes bien intentionnées préparent tout pour vous. Tenez, le député Laurent Hénart, chargé de mission pour la création de nouveaux métiers intermédiaires de santé, il a plein de bonnes idées. Il a inventé un nouveau métier de super-infirmier qui fera iade, ibode et pompiste (et même le café, normal, c'est le rôle des iade). Certains l'interpellent et lui demandent ce qu'il a fumé. Pas du tout décontenancé, mais tout surpris que sa grande compétence puisse être mise en doute, il rétorque "j'ai bien étudié la question, j'ai même assisté à une opération chirurgicale"... Aie confiance... Tout va bien se passer.

Mais alors, allez-vous me répondre, qu'est-ce que je propose ? Eh bien rien. Même avec l'allongement de la durée du travail, j'ai moins d'années à faire que d'années faites. Alors je vais tranquillement assister au démantèlement de la profession sans rien faire, et en souhaitant aux petits jeunes bien du courage, parce que ça va être long et dur.

Juste un petit mot d'encouragement et une piste de réflexion, demandez-vous à qui le crime profite, et quels sont les interlocuteurs des pouvoirs publics.

c'est ça,casse toi pauv c..

twinzer a écrit :c'est ça,casse toi pauv c..

Nicolas, ta maman t'a déjà dit de ne pas jouer sur les forums.

ce qui est rassurant dans l'exposé de Mr Anasthase, c'est qu'il a raison sur de nombreux points. Oui, on détruit la profession.
D'ailleurs, l'Oni a applaudi le rapport Hénart (j'avoue que j'ai la flemme de chercher, mais comme je ne suis surement pas le seul à l'avoir vu...).
On peut donc dire qu'en supprimant l'Oni, on préserve encore un peu notre profession.

nico1 a écrit :ce qui est rassurant dans l'exposé de Mr Anasthase, c'est qu'il a raison sur de nombreux points. Oui, on détruit la profession.
D'ailleurs, l'Oni a applaudi le rapport Hénart (j'avoue que j'ai la flemme de chercher, mais comme je ne suis surement pas le seul à l'avoir vu...).
On peut donc dire qu'en supprimant l'Oni, on préserve encore un peu notre profession.

tout à fait
c'est bizarre comme ils font, à chaque fois, abstraction du soutien de l'oni à ce rapport

Leopold Anasthase a écrit :Tenez, le député Laurent Hénart, chargé de mission pour la création de nouveaux métiers intermédiaires de santé, il a plein de bonnes idées. Il a inventé un nouveau métier de super-infirmier qui fera iade, ibode et pompiste (et même le café, normal, c'est le rôle des iade).

L'Ordre national des infirmiers salue le rapport Hénart

Quant aux coopérations entre professionnels de santé, l'ordre désapprouve et ses propositions ont fait l'objet d'un recours gracieux auprès du gouvernement il y a... 15 mois. Et ?

Après, l'ordre étant quelque peu souffrant, on peut aller faire un tour aux
Etats Généraux Infirmiers : 14 juin 2011 à Paris
organisés par les syndicats professionnels SNIIL/SNPI dont on connaît les liens et l'attachement à l'ordre infirmier... D'ailleurs une grande partie du gratin ordinal a répondu présent.

Extraits du programme :

[... afin de positiver sur une profession infirmière en évolution : pratiques avancées, éducation thérapeutique, coopérations entre professions de santé, consultations infirmières, infirmières cliniciennes, infirmières spécialistes cliniques,...]
[... Table-ronde sur les coopérations et les pratiques avancées ...]

.../...

merci Moutarde
donc l'ordre infirmier est nocif, cela est prouvé même par ses défenseurs

Je pense que vous n'avez pas compris le problème. Je suis favorable aux pratiques avancées, si elles sont construites avec les ide, si elles s'appuient sur de réels problèmes de santé, si elles sont évaluées, encadrées, et qu'elles n'aboutissent pas à une dégradation des soins. Et bien sûr, si elles sont accompagnées d'une revalorisation salariale.

Mais là, quels sont les interlocuteurs infirmiers pour la négociation des pratiques avancées ?

... mmmmm ! vu l'apparition des "trolls" sur ces "topics " .. il semble que cela sentent mauvais pour eux .. des millions à rembourser à se partager entre eux .. .
bichons et bichonnes ...
et toujours aucuns arguments valables pour me faire payer pour cet oni ..

dommage pour elles et eux ..

Leopold Anasthase a écrit :Je pense que vous n'avez pas compris le problème. Je suis favorable aux pratiques avancées, si elles sont construites avec les ide, si elles s'appuient sur de réels problèmes de santé, si elles sont évaluées, encadrées, et qu'elles n'aboutissent pas à une dégradation des soins. Et bien sûr, si elles sont accompagnées d'une revalorisation salariale.

Tu penses mal sur ce coup là car j'ai compris, merci... Et je partage cet avis.
Mais ce n'est pas le cas par exemple du problème des IDE praticien(ne)s en chirurgie que j'ai été l'une des 1ères à soulever.
La seule motivation du rapport/mission Hénart and co, c'est une mauvaise réponse à un réel problème qui n'a pas été anticipé voire organisé et auquel il est évident que comme pour le reste il y aura une insuffisance voire une absence de moyens.
La seule motivation est économique, financière et électoraliste.

Et l'ordre salue le rapport Hénart...