Vos avis de stagiaires sur le comportement des infirmièr(e)s

[PositionMz]

Bonjour à tous,

Je participe bientôt à une réunion avec des formateurs sur le vécu des stages des étudiants de ma promotion, en présence de nombreux cadres de santé de l’hôpital.

Ayant constaté lors de mes stages, et entendu de nombreux vécus de la part de mes camarades de promotion, de nombreux écarts de conduite de la part d'infirmiers en poste lors des stages (remarques déplacées, manques de politesse, surnoms stupides et j'en passe et des meilleures), j'ai décidé d'en faire part aux cadres de santé et infirmiers qui seront présents à cette réunion.

La question que je me pose est : suis-je tombé sur le mauvais Hôpital (je n'en citerai pas le nom), ou est-ce que ce genre de comportements est répandu dans le milieu soignant ? Avez vous eu beaucoup à faire à ce genre de manques de respects intolérables ?

Je prépare une intervention qui va décaper, mais ça ne devrait pas les choquer, vu qu'ils sont habitués à parler aux étudiants de la manière dont je vais leur parler.

Merci d'avance !

[TicTac-12]

Répondu mais pas une généralité ...

Parfois les étudiants pâtissent des tensions entre salariés ... Quand chaque mois tu as un stagiaire différent et que rien ne bouge dans un service "tendu"... La solution de facilité est de faire passer un mauvais moment au stagiaire (vécu )...

C'est pas évident de t'attaquer à ce problème ...

[Juul_ie]

J'ai pas d'avis à donner puisque je n'ai pas commencé, mais c'est vrai que les stages ne sont pas réputés pour se passer au top à chaque fois...

Beaucoup d'étudiants de mon entourage s'en plaigne... Mais après, c'est comme partout, sur n'importe quel lieu de stage on peut tomber sur du personnel très pédagogique, comme quelqu'un qui te considère pour un moins que rien
(Stage en fac de bio cette année pour moi, j'ai passé 1 mois en labo à participer aux manip/recherches etc, pendant qu'un ami était dans le labo d'a coté à rester assis à ne rien faire, ou bien faire le ménage car : "tu ne sers à rien, regarde, tu me deranges, restes pas dans mes pattes, j'ai pas que ça à faire d'expliquer" et compagnie...)


Et de même, sur mon lieu de travail actuel je rencontre beuacoup d'infirmière, on parle très souvent des stages et elles me confirment toutes que certains services, ou infirmières, ne sont pas tendres, se sentent supérieures et en font pleurer plus d'un...

[barbidur]

Pour ma part, je n'ai jamais rencontré d'IDE qui m'ont fait des "remarques déplacées, manques de politesse, surnoms stupides et j'en passe et des meilleures".
Par contre j'ai rencontré des IDE qui n'avaient ni l'envie ni la pédagogie pour expliquer... C'est très désagréable quand on est ESI, mais ce n'est pas non plus des surnoms ou des remarques déplacées... C'est à ce moment où en tant qu'ESI on doit se faire tout petit!
Les étudiants concernés n'ont pas pu demander à leur prof référent d'intervenir?

[IDEalement]

Faut pas situer ça comme une spécificité du milieu de la santé. Un stagiaire est précaire, noté, jugé, n'a pas de sécurité, et il est de passage, autant de paramètres qui n'empêchent pas certains professionnel de bien les secouer comme il faut, puisque la remise en question est toujours à sens unique.
J'ai bossé en intérim dans une boite d'infographie et fallait voir comment ils traitaient leurs stagiaires, c'était un carnage, en un an ils en ont abattu quelques uns.

Mais ça fait partie du jeu, on se plaint, les gens font semblant de prendre le problème à bras le corps et tout ça accouche d'une souris.

En discuter c'est bien, le problème c'est que ça finit toujours en "ouais mais c'est pas tous les professionnels c'est rare et blablabla mon cul sur la commode". C'est pas si rare que ça, sur les 3 promos, presque 30 stages de rattrapage et quand on interroge les gens c'est "l'infirmière a planté mon bilan". Y'a une dose de mauvaise foi mais vu l'ampleur du phénomène dans les discussions, c'est clair qu'il y a un problème.

Toute initiative visant à provoquer un changement positif est à encourager mais ne te mets pas en danger même potentiellement, un étudiant a tenté de faire son analyse de pratique sur la position de stagiaire en concluant avec un truc du style "le stagiaire n'intègre pas l'équipe, il prend celle que l'équipe veut bien lui laisser". Il doit être en train de préparer son sac pour aller en stage de rattrapage lundi en ce moment.
Tout mélodramatisme mis à part, ça fait partie de la nature de certaines personnes, les solutions sont difficiles à envisager à court terme et ce qui me vient à l'esprit c'est la nécessité pour les étudiants de ne pas reproduire certains mauvais comportements.

[PositionMz]

Faut pas situer ça comme une spécificité du milieu de la santé. Un stagiaire est précaire, noté, jugé, n'a pas de sécurité, et il est de passage, autant de paramètres qui n'empêchent pas certains professionnel de bien les secouer comme il faut, puisque la remise en question est toujours à sens unique.
J'ai bossé en intérim dans une boite d'infographie et fallait voir comment ils traitaient leurs stagiaires, c'était un carnage, en un an ils en ont abattu quelques uns.

Mais ça fait partie du jeu, on se plaint, les gens font semblant de prendre le problème à bras le corps et tout ça accouche d'une souris.

En discuter c'est bien, le problème c'est que ça finit toujours en "ouais mais c'est pas tous les professionnels c'est rare et blablabla mon cul sur la commode". C'est pas si rare que ça, sur les 3 promos, presque 30 stages de rattrapage et quand on interroge les gens c'est "l'infirmière a planté mon bilan". Y'a une dose de mauvaise foi mais vu l'ampleur du phénomène dans les discussions, c'est clair qu'il y a un problème.

Toute initiative visant à provoquer un changement positif est à encourager mais ne te mets pas en danger même potentiellement, un étudiant a tenté de faire son analyse de pratique sur la position de stagiaire en concluant avec un truc du style "le stagiaire n'intègre pas l'équipe, il prend celle que l'équipe veut bien lui laisser". Il doit être en train de préparer son sac pour aller en stage de rattrapage lundi en ce moment.
Tout mélodramatisme mis à part, ça fait partie de la nature de certaines personnes, les solutions sont difficiles à envisager à court terme et ce qui me vient à l'esprit c'est la nécessité pour les étudiants de ne pas reproduire certains mauvais comportements.

J'ai bossé dans le privé auparavant, et parfois dans des milieux bien rudes, et c'est ici, en stage, que j'ai la plus mauvaise impression du personnel soignant.
Il faut arrêter d'êtres fragiles et de mettre ça sur le compte de l'ambiance du service, sérieusement. C'est une excuse bidon.
Je me remets en question, mais je refuse de me faire traiter comme un chien.
Beaucoup de cadres, il faut l'avouer, sont de bien piètres managers. Ils ne comprennent pas qu'on ne s'adresse pas de la même façon à un élève sorti de la terminale qu'à quelqu'un qui a trimé 10 ans avant de venir.

J'ai beaucoup de patience, mais je ne suis pas non plus une serpillière. Ou sont passés les beaux concepts étudiés ? Je croyais qu'en tant que professionnel de santé on se devait d'être humain. Certains oublient très vite d'ou ils viennent, une fois le diplôme obtenu.

"le stagiaire n'intègre pas l'équipe, il prend celle (la place je déduis) que l'équipe veut bien lui laisser".
Celui qui a dit ça est très clairvoyant. Sauf que tout étudiant normalement constitué devrait refuser la niche du chien.

[Lenalan]

Des surnoms ridicules? Tout simplement "la petite" ou "l'élève" quand au bout de 4 semaines ils ont pas fait l'effort d'essayer de retenir notre prénom parce que "des stagiaires on en a trop, on peut pas retenir tous les prénoms" je trouve ça limite... ça me gêne qu'on m'appelle "la petite" surtout quand on a largement passé la trentaine et quand ça vient d'une personne plus jeune que moi..... On m'a déjà appelée "Truc" ou "Machine" ou simplement "hep toi" aussi.....

[IDEalement]

Non mais tout ça c'est du menu détail quand c'est pris au cas par cas, faut pas non plus se planquer derrière son petit doigt.
Quand c'est trop gros et trop agressif, devant témoins, les professionnels sont obligés de reconnaître leur erreur.

Le problème c'est certains professionnels qui t'ont dans le pif parce que c'est comme ça, et que tu ne peux rien faire. Du coup t'as une entreprise sur le long terme avec du mépris, un refus de te confier des responsabilités, la volonté systématique de pointer tes lacunes et ne surtout jamais mettre en valeur tes points positifs, de ne remarquer ta présence qu'après 3 semaines de stage. Et ça arrive parce qu'ils s'en foutent des stagiaires, ils ont pas demandé à en avoir pour la plupart, ça leur rapporte rien (à tort d'ailleurs, ça pourrait être un moyen de les motiver à prendre ça au sérieux), quelque part, pourquoi s'enmerder en fait.

[Uoggid]

Le problème que tu risque de rencontrer lors de ta réunion c'est qu'à tous les exemples de mauvais comportement des IDE envers les ESI, les cadres pourraient te donner des exemples de mauvais comportements des ESI envers les IDE;
- refus d'un étudiant de faire des toilettes pare qu'il ESI et pas AS
- Un ESI qui explique à l'IDE comment elle devrait travailler!!
- un ESI qui change ses horaires parce que ça m'arrange...

Sincèrement je crois que le meilleur moyen de changer les choses c'est de le faire une fois que nous serons dans les services. Parce que changer la mentalité d'une infirmière... courage.

[IDEalement]

Oui c'est bien connu que les ESI pourrissent la vie des services.
Entendre ce genre d'argument, fallacieux au possible, ça peut que donner lieu à des réactions de colère. De la mauvaise foi puissance 15

[Uoggid]

Mets toi en colère! Ce que je dis c'est qu'on ne peux pas toujours dire " c'est toujours les méchantes infirmières qui sont vilaines avec les gentils et fragiles étudiants " c'est le meilleur moyen de se faire recevoir..... même si certaines IDE sont imbuvables.

Mais combien d'entre nous avons vécu 3 année d'enfer? Il faut reconnaître aussi que ca se passe très bien assez souvent.

[IDEalement]

La colère mène au côté obscur

Oui les ESI sont pas exempts de reproches et dans le tas, y'en a qui méritent qu'on les allume. Pour autant, pousser le vice jusqu'à dire que les ESI sont le problème, c'est vraiment des arguments de référent formateur qui ne veut pas se déplacer sur un lieu de stage. Une remise en question à sens unique quoi.

Et bien entendu que ça se passe bien pour beaucoup de monde, mais un stage où on frise le harcèlement moral pendant 5 semaines c'est cool pour personne, et derrière, l'écoute, la bienveillance, l'étayage, c'est zéro.
Le pire c'est que moi à part mon premier stage de S1 où des IDE ont vraiment cherché à m'enmerder, je n'ai jamais eu de problème. C'est simplement le récit de camarades qui ont été harcelés, poussé vers la porte, alors que c'étaient des étudiants sérieux et travailleurs qui m'a alerté

[Uoggid]

Quand ai-je dis que les ESI sont le problème?...

Personne n'est exempt de reproches et c'est bien ça le problème

[Parisien931]

Je rejoins l'avis de IDEalement...

Personnellement mais stage ce sont plutôt bien passé, malgré quelques broutilles, mais on va dire que sa ne ma pas tellement pénalisé dans la validation du stage, des compétences, ou actes et activité de soins... D'autant plus que maintenant, enfin dans mon IFSI en tout cas, les stages de 10 semaines (Or Psychiatrie et pôle RAU) sont divisé en deux fois 5 semaines et les compétences et A&A de soins sont fusionné afin d'en ressortir le meilleur, donc les éléments "acquis" priment sur les "a améliorer", "non pratiqué" et "non acquis".

Néanmoins, malgré l'aménagement des stages plutôt favorable pour les ESI, ils arrivent encore que certains étudiants tombe dans LE service ou sa va être l'anarchie, et plusieurs camarade de ma promotion en on fait les frais...
Pour certain, j'ai travaillé avec eux lors de stage, j'ai vu leurs manière d'être et leurs manière de faire et pour ma part j'avais pas grand chose à leur reprocher, et les IDE du service non plus... Mais il est arrivé que ces mêmes étudiants se retrouve dans un stage, où ils se sont fait pourrir par des IDE, pour quel raison, on ne le sait pas... Une vengeance personnel par rapport à leur formation, un problème personnel dans leur vie, un problème dans le service, ... ? On ne sera jamais la vrai raison... Mais le comportement des IDE n'est pas toujours justifié envers les ESI...

Je ne dis pas que c'est une généralité, et heureusement pour nous... Mais faut pas non plus se voilé la face, tout les IDE ne sont pas clean...
Quand un IDE te dit "marche pas à côté de moi, tu marche derrière moi parce que tu ne fais pas parti de mon équipe" ou encore "tiens va vider les poubelles parce que de toute façon t'es bon qu'a sa", qu'il se cache pas de vous dire qu'il n'aime pas les étudiants et qu'il fera tout pour leur détruire leur stage...
Je ne pense pas que c'est un comportement adapté envers un étudiant... !
Et sa, je l'est vu de mes propres yeux, pas trop vécu car moi je lui est dit tout de suite les limites qu'on allait avoir, et il savait très bien avec qui s'y prendre...

Maintenant je répète encore une fois, ceci n'est pas une généralité, il y a des IDE super avec qui je garde très bon contact et qui m'on donné une formation et un bon regard du monde IDE, et quand c'est comme sa, c'est top !

[atellys]

Bonjour

Le problème est qu'il y'a plusieurs facteurs à ce problème
-structurel et organisationnel: lorsque les services sont surchargés et qu'ils doivent de surcroît encadrer des étudiants évidemment que cela ne facilite pas les choses. Le manque d'effectifs pour encadrer les étudiants dans ma promo
il est arrivé qu'un IDE doivent gérer 8 étudiants ?!!!! est un problème or les structurent rognent sur les économies .

Deuxième point, il n'y a pas de "reconnaissance" véritable pour ceux qui nous encadrent et quand même que cela fait partie du référentiel de compétences,
N'allez pas croire que le manque de reconnaissance n'est pas important pour certains !!!!. Tout le monde a besoin d'un moteur pour agir et tous ne sont pas animés par le " J'ai envie d'encadrer parce que j'aime ça" ou encore " je ne ferai pas ce que l'on m'a fait" . J'ai en service, vu des Fraichement diplômées ( un mois de diplôme) qui avaient un comportement détestable avec les ESI ( j'en ai fait personnellement les frais) et franchement cela interroge.
Certains n'aiment pas cela, n'ont pas les qualités pédagogiques et ils doivent le faire quand même. Comment voulez vous dans ces conditions que nous ayions un encadrement de qualité et non pas des aigris qui n'en ont rien à fiche ?!!.
Il s'agit d'une politique de service interne aux hôpitaux et là dessus nous n'avons aucun levier là dessus.

LE problème relève à la fois de difficultés économiques, structurelles , que motivationnelles et propre aux personnes elles-mêmes.
Les IFSI ont le "cul " entre deux chaises : à la fois ils doivent placer les étudiants et entretenir des partenariat avec les hôpitaux or les places sont limitées.
Pourquoi croyez-vous que certains formateurs "ferment les yeux devant les difficultés, Bien trop nombreuses à mon gout rencontrés par les étudiants?
Ne pensez-vous pas qu'ils ne savent pas ce qui se passent et comment cela fonctionne ?. Un conflit avec un terrain de stage c'est un terrain stage en mois pour les étudiants à placer. Or les places sont chères, là est la dure réalité.

Non il n'est pas normal que les ESI souffrent de maltraitance, discrimination ( aussi cela existe) et face l'objet de harcèlement. Combien abandonnent parce qu'ils ont eu le malheur de tomber sur " la mauvaise équipe, au mauvais moment" . Et le bon moment c'est quoi ?
Non il n'est pas normal d'être infantilisé lors qu"on a 30 ans et une expérience professionnelle derrière soi non plus, de devoir subir des vexations et humiliations en stage. Il n'est pas normal d'être infantilisé et humilié tout court.
Toutefois, cette un prise de conscience qui doit se faire à la fois collectivement au sein des services ET individuellement afin de pouvoir mener des actions appropriées.

Ce qui m'amènent à la réflexion suivante: quel est le but de cette réunion ?
Va-t-il y avoir des actions ? Ou est ce juste pour reconnaître pour reconnaître et ne rien faire
Ce problème est complexe en vérité et les enjeux sont multiples pas seulement pour les étudiants.