vos textes...talent d'écriture ?
Modérateur : Modérateurs
dino a écrit :Merci pour vos commentaires
Un autre pour la route ? Beaucoup plus court...
Cet homme était perdu dans la vaste tourmente...
Errant dans le grand nord, il faisait moins quarante ;
Son œil était hagard, son corps à demi-mort...
Vous avez deviné : c'était l'hagard du nord.
2007/2010 - 2ème année - 1ère msp validée, infectieux, digestif, psy 3, mater, gényco, anesthésie validés
EMMATITE a écrit :dino a écrit :Merci pour vos commentaires
Un autre pour la route ? Beaucoup plus court...
Cet homme était perdu dans la vaste tourmente...
Errant dans le grand nord, il faisait moins quarante ;
Son œil était hagard, son corps à demi-mort...
Vous avez deviné : c'était l'hagard du nord.
une autre de moi, que j'aime bien :
MISTRAL (16)
Tel un pin penché par le mistral
Je résisterai à toutes les rafales
Amour et Travail
Tout est en stand-by
Que peut-il bien me manquer ?
Naviguer si je reste à quai
Si les éléments se déchaînent
Je ne voudrai pas finir comme le chêne
Tel un roseau flexible
J'me coucherai invincible
Ce n'est pas un simple vent
Qui est à l'origine de mes tourments
D'où vient cette eau qui tombe du ciel
Alors qu'il fait un beau soleil REFRAIN
La météo est à revoir
J'me suis gourée c'est pluie pour ce soir
Je ne suis plus au pays des merveilles
Il faudra bien que je me réveille
Mes rêves se font la malle
Sont partis en cabale
J'suis comme un bateau sans radar
Un rafiot perdu sans ses phares
Ce navire qui s'égare dans la nuit
Comme j'erre sans but dans la vie
Tant de bouteilles jetées
De messages retrouvés noyés
Des mots qui n'ressemblaient à rien
Parc'que je n'avais pas le pied marin
REFRAIN
Ce vent dans ces arbres devenus fous
Je l'accepte, et ce sera tout
Ces falaises élancées
Voir ces mats des bateaux danser
Entendre les goélands en hiver
Je veux tout simplement revoir la mer
MISTRAL (16)
Tel un pin penché par le mistral
Je résisterai à toutes les rafales
Amour et Travail
Tout est en stand-by
Que peut-il bien me manquer ?
Naviguer si je reste à quai
Si les éléments se déchaînent
Je ne voudrai pas finir comme le chêne
Tel un roseau flexible
J'me coucherai invincible
Ce n'est pas un simple vent
Qui est à l'origine de mes tourments
D'où vient cette eau qui tombe du ciel
Alors qu'il fait un beau soleil REFRAIN
La météo est à revoir
J'me suis gourée c'est pluie pour ce soir
Je ne suis plus au pays des merveilles
Il faudra bien que je me réveille
Mes rêves se font la malle
Sont partis en cabale
J'suis comme un bateau sans radar
Un rafiot perdu sans ses phares
Ce navire qui s'égare dans la nuit
Comme j'erre sans but dans la vie
Tant de bouteilles jetées
De messages retrouvés noyés
Des mots qui n'ressemblaient à rien
Parc'que je n'avais pas le pied marin
REFRAIN
Ce vent dans ces arbres devenus fous
Je l'accepte, et ce sera tout
Ces falaises élancées
Voir ces mats des bateaux danser
Entendre les goélands en hiver
Je veux tout simplement revoir la mer
2007/2010 - 2ème année - 1ère msp validée, infectieux, digestif, psy 3, mater, gényco, anesthésie validés
pour les plus courrageux... voici une petite nouvelle que j'ai écrite il y a quelques années...
Le sort de l’ours
Bien que j’ai souvent eu l’envie de connaître mon avenir, je n’ai jamais consulté de voyant pour autant. Et je ne sais pas ce qui m’a pris de renvoyer cet homme si mystérieux qui s’est présenté chez moi un matin d’avril. Sans doute était-ce un manque de temps. Ou peut-être un manque de confiance. Ce qui m’a surpris le plus chez cet individu, c’était son air malfaisant.
Ce jour-là, alors que je m’apprêtais à partir au bureau, quelqu’un sonna à ma porte. J’allai ouvrir et je découvris alors un petit vieillard habillé pauvrement. Il se présenta mais je ne pus comprendre son nom. Il me demanda si je voulais connaître mon avenir. Au début, je ne répondis rien. Pourquoi cet homme ne m’inspirait-il pas confiance ? Je ne pouvais me l’expliquer. Et pourtant il insistait. Mais cette fois-ci, je refusai. Bien évidemment, il continua. Je lui dis que j’étais pressé et je lui refermai la porte au nez. Je l’entendis murmurer : « Vous le regretterez » puis il partit.
Toute la journée, je repensais à ce soi-disant voyant. Tout à coup, il me revint une phrase qu’il avait du prononcer lorsque j’étais perdu dans mes pensées : « J’ai le pressentiment qu’une chose mauvaise va vous arriver ».
Cette nuit-là, je ne pus dormir beaucoup. Qu’avait-il voulu dire par « mauvaise chose » ? Ce n’est que vers quatre heures du matin que je m’endormis enfin.
Le lendemain, lorsque je voulus allumer la lumière, mes doigts heurtèrent un mur rugueux humide et froid. J’eus de la peine à me mettre debout et lorsque j’y suis enfin arrivé, je me sentis lourd, bien plus lourd que d’habitude. Puis, je regardai autour de moi. Mais, où me trouvais-je donc ? Je pris mon courage à deux mains. J’avançai alors vers une lumière blanche lointaine. Là, je remarquai que je n’étais plus moi-même : mes bras n’étaient plus des bras… mais des pattes. J’avançai encore plus loin, je découvris que mes jambes aussi s’étaient transformées… encore quelques pas et je compris alors que je me trouvais dans la peau d’un animal sauvage ; j’étais métamorphosé en ours ! Je n’étais donc plus dans ma chambre mais… je regardai une fois de plus autour de moi ; j’étais dans une grotte. Très vite, je perdis mon côté humain pour celui de l’animal. Je commençai à avoir l’instinct de chasse. Je remarquai que la grotte où je me trouvais était située à proximité d’une forêt. La faim commençait à me gagner alors je m’aventurai dans la forêt pour commencer à chasser. La pleine lune éclairait pleinement la cime des chênes, des saules et des sapins. Je voyais mon ombre, ou plutôt l’ombre de cet ours, gambader d’arbre en arbre, au fur et à mesure que je mettais une patte devant l’autre… Plus tard, j’aperçus un camp d’enfants. Je m’en approchai lentement. Cinq tentes étaient disposées en cercle autour d’un feu de camp à peine éteint. J’attendis quelques minutes… Il y eut alors un peu de mouvement ; un garçonnet sortit de sa tente et se dirigea vers une autre qui devait sûrement être celle de ses moniteurs. Je me gargarisais déjà à la vue de cette chaire bien fraîche puis j’eus un grognement. A ce moment-là, l’enfant se retourna pour savoir d’où venait le bruit qu’il venait d’entendre. Et là, il me vit. Il poussa un cri étouffé, car il ne put crier plus fort et il s’enfuit à toute vitesse. Je ne le poursuivis pas longtemps ; il venait de trébucher contre une racine, ce qui me laissa largement le temps de le rejoindre. Alors je me jetai sur lui. Cette-fois ci, il hurlait de toutes ses forces. Sa tête était à présent plongée dans ma gueule. A ce moment précis, quelqu’un, armé d’un poignard, accouru. Avec, il fit semblant de donner des coups tel un escrimeur agirait en pleine prise d’attaque. Effrayé, je lâchai prise et courus jusqu’à la grotte. Là, je m’y endormis.
Lorsque je me réveillai, j’étais allongé au beau milieu de ma cuisine. Le téléphone sonna ; c’était mon patron qui m’appelait pour me demander la cause de mon retard. Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était. Je jetai un coup d’œil à la pendule de séjours. Il était dix heures et demie. J’avais plus de deux heures de retard. Que s’était-il passé ? Avais-je fait un cauchemar ? Si c’était vrai, pourquoi m’étais-je réveillé dans ma cuisine ? Tout ceci était invraisemblable. Pendant que je me préparais, j’allumai la radio pour écouter les informations comme tous les matins. C’est alors que j’entendis un titre qui attira mon attention : « Un petit garçon attaqué par un ours ». J’écoutai attentivement l’article : « Cette nuit, un ours a attaqué un campement d’une vingtaine d’enfants âgés de dix à quinze ans prés de Sonneberg. Un des enfants a été grièvement blessé, il est aujourd’hui entre la vie et la mort. Heureusement, un accompagnateur a réussi à chasser la bête avant qu’il ne fasse plus de dégâts. Une cellule de crise a été mise en place pour ces camarades ». J’étais abasourdi par cette annonce. Ce que j’avais vécu s’était-il réellement passé ? Je me forçais à penser que je n’avais rein à voir avec cette histoire même si, au fond de moi, je savais qui était le vrai coupable. Je me rendis tout de même au bureau mais avec un mal de ventre atroce. Je me sentais mal.
Le soir, lorsque je revins du bureau, j’étais mort de fatigue. Ce soir-là, je m’endormis bien plus tôt que la nuit précédente.
Puis, je me réveillai de nouveau dans cette grotte. L’animal que j’étais redevenu pris très vite le dessus et je fus alors affamé. Je sortis de la grotte. Je marchai, regardant autour de moi ce qu’il y avait à manger ou si quelque chose m’intéressait. La lune commençait tout juste à décroître mais elle éclairait autant que la nuit précédente. J’arrivai sur mon lieu d’attaque de la veille. Les tentes étaient toujours là mais le feu était éteint, ce qui signifiait que le groupe de jeunes avait décampé. Je continuai alors ma route… Je marchais lorsque j’entendis un coup de feu. Quelques secondes plus tard, je vis un homme s’approcher de moi ; c’était un chasseur. Cette fois-ci, je ne m’enfuis pas. J’étais tellement affamé que je me jetai sur lui. Je l’éventrais à coup de griffes, Je l’écrasais avec tout mon poids… Puis, après plusieurs minutes de lutte acharnée, le chasseur, très affaibli, fit à nouveau enjoue en me touchant l’une des deux pattes avants. Vacillant de gauche à droite, je pris la fuite. La blessure me faisait mal, mais je courus tout de même jusqu’à mon abri ; là où personne ne viendrait m’y retrouver.
Quand je me réveillai, je me trouvais couché dans ma baignoire. La douleur avait totalement disparu, il n’y avait plus une blessure, pas même une cicatrice ne restait sur mon bras. J’allumai la radio une fois que j’eus repris mes esprits. Le journaliste annonçait la mort d’un chasseur. L’origine de sa mort était encore inconnue mais on n'excluait pas la thèse de l’ours.
Les jours passaient et les crimes se succédaient. Je n’y pouvais rien. Je ne pouvais plus me contrôler. Dans la peau de cet ours, j’avais l’impression de dominer le monde, je me sentais tellement bien. Mais j’étais de plus en plus fatigué ; je ne dormais pas vraiment puisque mes nuits, je les passais à chasser et à tuer. Un jour, la radio annonça la mort de plusieurs personnes. Et ce jour-là, je décidai de réagir. Je voulais retrouver une vie normale. Si cela continuait ainsi, je serais mort de fatigue. Mais comment procéder ? Je réfléchis… Tout à coup, je repensai au coup de fusil qui n’avait blessé que l’ours et pas moi. Je me dis alors que je ne pourrais tuer que l’animal sans pour autant me tuer, moi, l’homme que je suis. Cette nuit-là, je m’endormis bien décidé à agir.
Aussitôt dans la grotte, je sortis. J’avais repéré auparavant une falaise d’où je pouvais sauter. Ce soir-là, c’était la troisième pleine lune depuis mon premier réveille là-bas. Je sentis l’instinct animal se réveiller. Il n’y avait donc plus une seconde à perdre. Je courus jusqu’à la falaise, puis… j’eus un moment d’hésitation… pourtant, il fallait absolument que je saute… ce n’était maintenant plus qu’une question de quelques petites secondes… je pris mon courage à deux mains… et enfin, après une longue inspiration, je sautai. La chute me paru interminable mais elle parvint tout de même à finir.
Quand je me réveillai, je me trouvais dans mon lit, bien au chaud sous ma couette.
Depuis cette nuit-là, je ne me suis jamais réveillé dans la peau de cet ours et j’ai pu reprendre ma vie d’avant mais avec toute fois, la peur que cette histoire ne recommence. Je n’ai jamais revu le voyant. Je me demande toujours s’il me voulait du bien ou alors si c’était le mal en personne. Mais s’il y a une chose dont je suis certain, c’est que, ce jour-là, le diable et moi, nous avions signés un pacte.
Alors chers amis, à votre avis, qu’est-il préférable ? Vivre une vie où vous connaissez votre avenir au doigt et à l’œil ? Ou attendre pleinement le jour où un inconnu frappera à votre porte ? C’est à vous de voir. Mais prenez garde, l’instinct peut parfois vous jouer des tours.
Le sort de l’ours
Bien que j’ai souvent eu l’envie de connaître mon avenir, je n’ai jamais consulté de voyant pour autant. Et je ne sais pas ce qui m’a pris de renvoyer cet homme si mystérieux qui s’est présenté chez moi un matin d’avril. Sans doute était-ce un manque de temps. Ou peut-être un manque de confiance. Ce qui m’a surpris le plus chez cet individu, c’était son air malfaisant.
Ce jour-là, alors que je m’apprêtais à partir au bureau, quelqu’un sonna à ma porte. J’allai ouvrir et je découvris alors un petit vieillard habillé pauvrement. Il se présenta mais je ne pus comprendre son nom. Il me demanda si je voulais connaître mon avenir. Au début, je ne répondis rien. Pourquoi cet homme ne m’inspirait-il pas confiance ? Je ne pouvais me l’expliquer. Et pourtant il insistait. Mais cette fois-ci, je refusai. Bien évidemment, il continua. Je lui dis que j’étais pressé et je lui refermai la porte au nez. Je l’entendis murmurer : « Vous le regretterez » puis il partit.
Toute la journée, je repensais à ce soi-disant voyant. Tout à coup, il me revint une phrase qu’il avait du prononcer lorsque j’étais perdu dans mes pensées : « J’ai le pressentiment qu’une chose mauvaise va vous arriver ».
Cette nuit-là, je ne pus dormir beaucoup. Qu’avait-il voulu dire par « mauvaise chose » ? Ce n’est que vers quatre heures du matin que je m’endormis enfin.
Le lendemain, lorsque je voulus allumer la lumière, mes doigts heurtèrent un mur rugueux humide et froid. J’eus de la peine à me mettre debout et lorsque j’y suis enfin arrivé, je me sentis lourd, bien plus lourd que d’habitude. Puis, je regardai autour de moi. Mais, où me trouvais-je donc ? Je pris mon courage à deux mains. J’avançai alors vers une lumière blanche lointaine. Là, je remarquai que je n’étais plus moi-même : mes bras n’étaient plus des bras… mais des pattes. J’avançai encore plus loin, je découvris que mes jambes aussi s’étaient transformées… encore quelques pas et je compris alors que je me trouvais dans la peau d’un animal sauvage ; j’étais métamorphosé en ours ! Je n’étais donc plus dans ma chambre mais… je regardai une fois de plus autour de moi ; j’étais dans une grotte. Très vite, je perdis mon côté humain pour celui de l’animal. Je commençai à avoir l’instinct de chasse. Je remarquai que la grotte où je me trouvais était située à proximité d’une forêt. La faim commençait à me gagner alors je m’aventurai dans la forêt pour commencer à chasser. La pleine lune éclairait pleinement la cime des chênes, des saules et des sapins. Je voyais mon ombre, ou plutôt l’ombre de cet ours, gambader d’arbre en arbre, au fur et à mesure que je mettais une patte devant l’autre… Plus tard, j’aperçus un camp d’enfants. Je m’en approchai lentement. Cinq tentes étaient disposées en cercle autour d’un feu de camp à peine éteint. J’attendis quelques minutes… Il y eut alors un peu de mouvement ; un garçonnet sortit de sa tente et se dirigea vers une autre qui devait sûrement être celle de ses moniteurs. Je me gargarisais déjà à la vue de cette chaire bien fraîche puis j’eus un grognement. A ce moment-là, l’enfant se retourna pour savoir d’où venait le bruit qu’il venait d’entendre. Et là, il me vit. Il poussa un cri étouffé, car il ne put crier plus fort et il s’enfuit à toute vitesse. Je ne le poursuivis pas longtemps ; il venait de trébucher contre une racine, ce qui me laissa largement le temps de le rejoindre. Alors je me jetai sur lui. Cette-fois ci, il hurlait de toutes ses forces. Sa tête était à présent plongée dans ma gueule. A ce moment précis, quelqu’un, armé d’un poignard, accouru. Avec, il fit semblant de donner des coups tel un escrimeur agirait en pleine prise d’attaque. Effrayé, je lâchai prise et courus jusqu’à la grotte. Là, je m’y endormis.
Lorsque je me réveillai, j’étais allongé au beau milieu de ma cuisine. Le téléphone sonna ; c’était mon patron qui m’appelait pour me demander la cause de mon retard. Je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était. Je jetai un coup d’œil à la pendule de séjours. Il était dix heures et demie. J’avais plus de deux heures de retard. Que s’était-il passé ? Avais-je fait un cauchemar ? Si c’était vrai, pourquoi m’étais-je réveillé dans ma cuisine ? Tout ceci était invraisemblable. Pendant que je me préparais, j’allumai la radio pour écouter les informations comme tous les matins. C’est alors que j’entendis un titre qui attira mon attention : « Un petit garçon attaqué par un ours ». J’écoutai attentivement l’article : « Cette nuit, un ours a attaqué un campement d’une vingtaine d’enfants âgés de dix à quinze ans prés de Sonneberg. Un des enfants a été grièvement blessé, il est aujourd’hui entre la vie et la mort. Heureusement, un accompagnateur a réussi à chasser la bête avant qu’il ne fasse plus de dégâts. Une cellule de crise a été mise en place pour ces camarades ». J’étais abasourdi par cette annonce. Ce que j’avais vécu s’était-il réellement passé ? Je me forçais à penser que je n’avais rein à voir avec cette histoire même si, au fond de moi, je savais qui était le vrai coupable. Je me rendis tout de même au bureau mais avec un mal de ventre atroce. Je me sentais mal.
Le soir, lorsque je revins du bureau, j’étais mort de fatigue. Ce soir-là, je m’endormis bien plus tôt que la nuit précédente.
Puis, je me réveillai de nouveau dans cette grotte. L’animal que j’étais redevenu pris très vite le dessus et je fus alors affamé. Je sortis de la grotte. Je marchai, regardant autour de moi ce qu’il y avait à manger ou si quelque chose m’intéressait. La lune commençait tout juste à décroître mais elle éclairait autant que la nuit précédente. J’arrivai sur mon lieu d’attaque de la veille. Les tentes étaient toujours là mais le feu était éteint, ce qui signifiait que le groupe de jeunes avait décampé. Je continuai alors ma route… Je marchais lorsque j’entendis un coup de feu. Quelques secondes plus tard, je vis un homme s’approcher de moi ; c’était un chasseur. Cette fois-ci, je ne m’enfuis pas. J’étais tellement affamé que je me jetai sur lui. Je l’éventrais à coup de griffes, Je l’écrasais avec tout mon poids… Puis, après plusieurs minutes de lutte acharnée, le chasseur, très affaibli, fit à nouveau enjoue en me touchant l’une des deux pattes avants. Vacillant de gauche à droite, je pris la fuite. La blessure me faisait mal, mais je courus tout de même jusqu’à mon abri ; là où personne ne viendrait m’y retrouver.
Quand je me réveillai, je me trouvais couché dans ma baignoire. La douleur avait totalement disparu, il n’y avait plus une blessure, pas même une cicatrice ne restait sur mon bras. J’allumai la radio une fois que j’eus repris mes esprits. Le journaliste annonçait la mort d’un chasseur. L’origine de sa mort était encore inconnue mais on n'excluait pas la thèse de l’ours.
Les jours passaient et les crimes se succédaient. Je n’y pouvais rien. Je ne pouvais plus me contrôler. Dans la peau de cet ours, j’avais l’impression de dominer le monde, je me sentais tellement bien. Mais j’étais de plus en plus fatigué ; je ne dormais pas vraiment puisque mes nuits, je les passais à chasser et à tuer. Un jour, la radio annonça la mort de plusieurs personnes. Et ce jour-là, je décidai de réagir. Je voulais retrouver une vie normale. Si cela continuait ainsi, je serais mort de fatigue. Mais comment procéder ? Je réfléchis… Tout à coup, je repensai au coup de fusil qui n’avait blessé que l’ours et pas moi. Je me dis alors que je ne pourrais tuer que l’animal sans pour autant me tuer, moi, l’homme que je suis. Cette nuit-là, je m’endormis bien décidé à agir.
Aussitôt dans la grotte, je sortis. J’avais repéré auparavant une falaise d’où je pouvais sauter. Ce soir-là, c’était la troisième pleine lune depuis mon premier réveille là-bas. Je sentis l’instinct animal se réveiller. Il n’y avait donc plus une seconde à perdre. Je courus jusqu’à la falaise, puis… j’eus un moment d’hésitation… pourtant, il fallait absolument que je saute… ce n’était maintenant plus qu’une question de quelques petites secondes… je pris mon courage à deux mains… et enfin, après une longue inspiration, je sautai. La chute me paru interminable mais elle parvint tout de même à finir.
Quand je me réveillai, je me trouvais dans mon lit, bien au chaud sous ma couette.
Depuis cette nuit-là, je ne me suis jamais réveillé dans la peau de cet ours et j’ai pu reprendre ma vie d’avant mais avec toute fois, la peur que cette histoire ne recommence. Je n’ai jamais revu le voyant. Je me demande toujours s’il me voulait du bien ou alors si c’était le mal en personne. Mais s’il y a une chose dont je suis certain, c’est que, ce jour-là, le diable et moi, nous avions signés un pacte.
Alors chers amis, à votre avis, qu’est-il préférable ? Vivre une vie où vous connaissez votre avenir au doigt et à l’œil ? Ou attendre pleinement le jour où un inconnu frappera à votre porte ? C’est à vous de voir. Mais prenez garde, l’instinct peut parfois vous jouer des tours.
future ESI à la Verrière
A moi la région Parisienne !!!
A moi la région Parisienne !!!
même les conneries que tu écris transpirent de ton talentGroucho a écrit :J'adoooooooooooore écrire.MiLoU a écrit :Groucho tu m'epates
Même si ça se voit pas forcément avec des conneries pareilles.
2007/2010 - 2ème année - 1ère msp validée, infectieux, digestif, psy 3, mater, gényco, anesthésie validés
-
MissPurple
- Star VIP
- Messages : 12423
- Inscription : 09 janv. 2005 10:55
- Localisation : balle au centre
- Contact :
Groucho a écrit :Fais tourner, c'est de la bonne !EMMATITE a écrit :même les conneries que tu écris transpirent de ton talent
alors je le tourne autrement 
tu transpires de conneries quand tu écris avec talent 
2007/2010 - 2ème année - 1ère msp validée, infectieux, digestif, psy 3, mater, gényco, anesthésie validés
-
haricot vert
- Gold VIP
- Messages : 6641
- Inscription : 14 août 2005 14:14
- Localisation : loin
Rejoignez
notre communauté
notre communauté
