Votre perception à la mort

[Tarjja]

je ne crains pas la mort, je me suis occupée de la mort des 2 personnes qui m'ont élevée.
La première a été un grand choc, j'avais 15 ans.
La seconde c'etait il y a 6 mois...mais je n'ai pas versé de larmes car je me suis dit qu'elle est mieu là où elle est...
Ce que je crains: la mort de mes enfants en particulier et la mort d'un enfant en général.
Je ne sais pas comment je vais réagir si cela m'arrive en stage ou apres mon DE(si je l'ai).
Pour moi, c'est l'ouverture d'une porte sur un autre monde mais je ne suis pas pressée d'ouvrir d'ailleurs...

[croustet]

je suis sereine face a la mort je soutiens les gens par quelconque moyen ce que j'ai retenu c'est qu'il ne suffiot ^pas de trouver des mots il faut juste etre là

[Mily]

Mon rapport à la mort est probablement un peu bizarre...
Les personnes de ma famille proche qui sont décédées, à chaque fois c'était un choc...Et beaucoup de peine. Dès fois, il m'arrive même d'en réver la nuit...Et au réveil, c'est affreux...
Alors, oui, je crains terriblement la mort de mes proches.

Pour les patients adultes que j'ai rencontrés en stage,ça ne m'a jamais rien fait, mais alors, rien du tout...!

Pour les enfants, je n'ai connu que 2 décès en 1 an et demi...

La première, une fillette d'un an et demi, atteinte d'un néphroblastome. Toute la pédiatrie était vraiment touchée, elle avait été suivie de la découverte au décès. Mais même si on s'y attendait, elle courait encore dans les couloirs quelques semaines avant la mort, et du coup, ça a un fait un gros choc à tout le monde. Les parents espéraient toujours qu'un miracle allaient se produire, jusqu'à la fin.

pour la deuxième, c'était différent. Elle était encéphalopathe, ce qui fait qu'il n'y avait pas le même rapport. Et puis, les parents étaint quasiment "soulagés" de ce décès, ils étaient plus que pret, ça faisait longtemps qu'ils avaient signé le refus de réa. Donc, je n'ai pas du tout ressenti la même peine. Mais tout de même, ça fait bizarre de se dire qu'elle n'avait que 8ans...

C'est pas gai, quand même ce que vous me faites raconter, là

[Myrrha]

C'est pas gai, quand même ce que vous me faites raconter, là

Tu nous livres ce que tu as envie de nous livrer...
Et puis ça peut être bénéfique que de partager ces moments là.. non?

[Emla+]

J'avoue avoir très peur de ma propre mort, j'angoisse, j'évite d'y penser.
A tel point que parfois je fais des choses un peu dingue histoire d'en profiter un maximum chaque jour.

[JLC]

Moi, ce qui me déplait, c'est la prise en charge que certains établissements (et certaines mentalités), offrent dans l'accompagnement de la vie à la mort

En effet, si de voir une personne mourrir nous renvoie à notre propre mort, chose que j'admets, je n'aimerai pas mourrir en ayant mal de partout et ralant ou appelant ma mère (même à 80 balai) ! Moi j'appelle cela crever !

Et, malgre tout, en france, malgré les clud, et autres démonstrations médiatique sur la prise en charge de la douleur et tout le toutim , nous français restons en retard sur la prise en charge des personnes en fin de vie, et la douleur !

J'en ai assez, de batailler avec les médecins pour obtenir un morphinique ou une benzo, pour soulager la souffrance d'un mourrant ! J'en ai assez d'entendre dire mais ça va le tuer ! Alors qu'il est déjà en train de mourir.

Je ne parle pas des centres de soins palliatif, ou là, en revanche la réponse à la douleur est extrêment rapide. (d'après ce que j'en ai vu)

La mort d'un enfant, je ne peux pas l'accepter ! Je ne peux pas admettre qu'un enfant parte avant ses parents.

[panthera]

Ce n'est pas ma mort qui m'angoisse le plus, mais celle des gens que j'aime.
je ne sais pas comment je vais pouvoir sumonter leur mort.

Au niveau professionnel, j'ai une phrase (empruntée a un professeur) qui me colle :
"la vie est une maladie sexuellement transmissible constamment mortelle."

on vit donc on doit mourir, ensuite a nous soignants, de la rendre la plus douce possible pour le patient et sa famille.

[Myrrha]

Moi, ce qui me déplait, c'est la prise en charge que certains établissements (et certaines mentalités), offrent dans l'accompagnement de la vie à la mort

En effet, si de voir une personne mourrir nous renvoie à notre propre mort, chose que j'admets, je n'aimerai pas mourrir en ayant mal de partout et ralant ou appelant ma mère (même à 80 balai) ! Moi j'appelle cela crever !

Et, malgre tout, en france, malgré les clud, et autres démonstrations médiatique sur la prise en charge de la douleur et tout le toutim , nous français restons en retard sur la prise en charge des personnes en fin de vie, et la douleur !

J'en ai assez, de batailler avec les médecins pour obtenir un morphinique ou une benzo, pour soulager la souffrance d'un mourrant ! J'en ai assez d'entendre dire mais ça va le tuer ! Alors qu'il est déjà en train de mourir.

Je ne parle pas des centres de soins palliatif, ou là, en revanche la réponse à la douleur est extrêment rapide. (d'après ce que j'en ai vu)

La mort d'un enfant, je ne peux pas l'accepter ! Je ne peux pas admettre qu'un enfant parte avant ses parents.

Je suis bien d'accord avec toi.. Mais fort heureusement dans mon service nous n'avons que très rarement l'occasion de quémander de quoi soulager nos patients (d'un autre coté ce serait un comble en onco!!) Mais j'ai pu remarquer que nos patients ne sont pas tous égaux dans cette prise en charge. Un patient sera mieux pris en charge si sa famille fait le pressing, tandis qu'une petite mamette au fond de son lit dont le mari aux petits soins est complétement destabilisé pourra "crever" dans son coin.. Dans ce cas c'est à nous soignants de prendre le relai.. Et je suis d'accord ça nous bouffe! Mais sans notre intervention qu'en serait-il?!
Tout ça pour dire que même dans un service où la prise en charge de la douleur, qu'elle soit physique ou psychologique, est une priorité il y a des "écarts de conduite"..

[panthera]

lorsqu'en France nous auront compris que nous ne pouvons pas vivre éternellement, et que la mort ne doit pas être un tabou,
nous arriverons peut être a avoir une PEC de la personne en fin de vie décente.
du moins je l'éspére de tous mon coeur.

nous sommes là pour prendre soin de nos malades, avec l'aide des autres pro de la santé. un jour nous arriverons a tous être sur la même longuer d'onde pour ça.
ne nous décourageons pas

[Myrrha]

lorsqu'en France nous auront compris que nous ne pouvons pas vivre éternellement, et que la mort ne doit pas être un tabou,
nous arriverons peut être a avoir une PEC de la personne en fin de vie décente.
P

http://www.lifestudies.org/fr/

C'est un site dédié à la pensée d'un contemporain japonais au sujet de la perception de vie, de la douleur et de la mort.. Malheureusement ses écrits ne sont pas encore traduits et édités en France, mais d'après ce que j'ai pu lire sur ce site il a une vision de la vie et donc de la mort me correspondant assez. Il expose notament une théorie sur la vie indolore, sur le besoin que nous avons de nous protéger de la douleur alors que la douleur nous permet elle aussi de nous construire. C'est un petit site qui donne à réfléchir...

[panthera]

trés interréssant, j'y retournerais de jour quand je serais moins fatiguée.
merci

[debora]

salut a tous ce qui me liront
j'avoue très franchement que la mort me terrifie, car je ne supporte pas l'inconnu,pourtant croyante en sachant en ce qui nous attend(ceci est mon point de vue et ne necessite en rien de commentaires)je me force a penser a autre chose car je sens monter en moi un sentiment de peur qui est propre a chacun je pense
l'an passé a l'ifsi on a abordé ce sujet qui en a ébranlé plus d'un dont moi car je n'avait pas envie d'etre replongée dans cette atmosphère que j'ai connu,dix minutes après un nouveau cours sans ce soucier que des coeurs et états d'esprits n'étaient pas prets a ça

[nezumi]

Moi aussi j'ai très peur de vieillir et de mourir et de voir mes proches s'en aller, j'y pense parfois le soir et je me dis que le temps passe tellement vite que je n'aurais jamais la possibilité de faire tout ce que j'ai envie de faire, que la vie est trop courte et ça me fait vraiment flipper...j'en pleure même !

Par rapport à la mort elle-même, je n'ai pas trop d'appréhension. Je n'ai vu qu'une fois une personne sur son lit de mort : ma grand-mère maternelle, sur le coup j'avais plus de peine pour mon grand-père qui s'est effondré, ma grand-mère, elle, avait l'air paisible. Je n'ai réalisé que quelques jours plus tard qu'elle était vraiment partie.

C'est pas marrant tout ça. Je crois que c'est quand même plus dur à supporter pour les personnes qui restent que pour celles qui partent.

[Stigmate]

Je ne perçois pas la mort comme une finalité mais comme la continuïté de la vie.
Je ne pense pas qu'il y ait une coupure franche ->on vit, on meurt et basta; ce qui fais que je n'ai pas vraiment peur de la mort.
Mais j'ai beau être dans cet état d'esprit, je ne supporte pas la mort des enfants

[panthera]

j'ai plus peur de vieillir que de mourir