Votre poème préféré ?
Modérateur : Modérateurs
- panthera
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Vanice a écrit :Ni poème ni récit...mais bon il me touche quand même:
J'ai 3 ans.
Mes yeux sont enflés, je ne peux pas voir.
Je dois être bête.
Je dois être méchante.
Quoi d'autre aurait pu mettre mon père dans un tel état ?
Je souhaiterais être meilleure.
Je souhaiterais être moins moche, alors, peut-être que ma mère voudrait toujours me faire des câlins.
Je ne peux pas parler.
Je ne peux pas faire de bêtises, sinon, je suis enfermée toute la journée.
Quand je me réveille, je suis toute seule. La maison est noire.
Mes parents ne sont pas chez moi.
Quand ma mère vient, j'essaye d'être gentille, sinon, j'aurais peut-être un coup de fouet ce soir.
Ne fais pas de bruit!
Je viens juste d'entendre une voiture, mon père revient du bar de Charlie.
Je l'entends jurer.
Il m'appelle.
Je me sers contre le mur.
J'essaye de me cacher de ses yeux démoniaques.
J'ai tellement peur maintenant.
Je commence à pleurer.
Il me trouve en train de pleurer.
Il me lance des mots méchants, il dit que c'est de ma faute s'il souffre au travail.
Il me claque, me tape et me crie dessus encore plus.
Je me libère enfin et je cours jusqu'à la porte. Il l'a déjà fermé.
Je me mets en boule, il me prend et me lance contre le mur.
Je tombe par terre avec mes os presque cassés et ma journée continue avec des méchancetés dites...
Je suis désolée!
Je crie, mais c'est déjà beaucoup trop tard.
Son visage a tourné dans une haine inimaginable.
Le mal et les blessures encore et encore.
Mon dieu s' il te plait, aie pitié!
Fais que ça s' arrête, s' il te plait!
Et enfin, il arrête et va vers la porte, pendant que je suis allongée, immobile par terre.
Mon nom est Sarah.
J'ai 3 ans, ce soir mon père m'a tuée.
Mon Dieu quelle horreur
Le pire est de savoir que cela existe réellement, comment faire pour que tous ceqs enfants arrétent de souffrir

Aider nous, j'ai bien dit aider nous

Nous sommes si fragile, tellement facile a fraper pour un adulte...
Pour tous ceux qui peuvent être sauvés, faite une geste, quelqu'il soit, il les aideras

La panthére laisse toujours des traces de son passage
Elle èspére seulement que se seront des jolies traces!
Et depuis le 25 juillet j'ai un magnifique setter anglais qui répond au nom de bambou
Elle èspére seulement que se seront des jolies traces!
Et depuis le 25 juillet j'ai un magnifique setter anglais qui répond au nom de bambou
- Nomade
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Un poème que je relis chaque fois qu'une ou plusieurs PA démentes m'ont vraiment fait passer une nuit ou une journée d'enfer :
Que vois-tu, toi qui me soigne, que vois-tu?
Quand tu me regardes, que penses-tu?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle
Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange et ne répond jamais,
qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"
Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais
Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise,
Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois?
Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi ;
Je vais te dire qui je suis, assise là tranquille
Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux :
Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère,
Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux.
Une jeune fille de 16 ans, des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à 20 ans. Mon coeur bondit de joie
Au souvenir des voeux que j'ai faits ce jour là.
J'ai 25 ans maintenant et un enfant à moi
Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.
Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés ;
Me revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur,
Car mes enfants sont tous occupés à élever les leurs,
Et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
Je suis vieille maintenant, et la nature est cruelle
Qui s'amuse à faire passer la vieille pour folle,
Mon corps s'en va, la grâce et la force m'abandonnent,
Et il y a une pierre là où jadis j'eus un coeur.
Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure
Dont le vieux coeur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies, je me souviens des peines,
Et à nouveau je sens ma vie et j'aime.
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées,
Et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer
Alors ouvre les yeux, toi qui me soignes et regarde
Non la vieille femme grincheuse. Regarde mieux, tu me verras!
Ce poème a été trouvé dans les affaires d'une vieille dame irlandaise, après sa mort.
Que vois-tu, toi qui me soigne, que vois-tu?
Quand tu me regardes, que penses-tu?
Une vieille femme grincheuse, un peu folle
Le regard perdu, qui n'y est plus tout à fait,
Qui bave quand elle mange et ne répond jamais,
qui, quand tu dis d'une voix forte "essayez"
Semble ne prêter aucune attention à ce que tu fais
Et ne cesse de perdre ses chaussures et ses bas,
Qui docile ou non, te laisse faire à ta guise,
Le bain et les repas pour occuper la longue journée grise.
C'est ça que tu penses, c'est ça que tu vois?
Alors ouvre les yeux, ce n'est pas moi ;
Je vais te dire qui je suis, assise là tranquille
Me déplaçant à ton ordre, mangeant quand tu veux :
Je suis la dernière de dix, avec un père et une mère,
Des frères et des soeurs qui s'aiment entre eux.
Une jeune fille de 16 ans, des ailes aux pieds,
Rêvant que bientôt, elle rencontrera un fiancé.
Mariée déjà à 20 ans. Mon coeur bondit de joie
Au souvenir des voeux que j'ai faits ce jour là.
J'ai 25 ans maintenant et un enfant à moi
Qui a besoin de moi pour lui construire une maison.
Une femme de trente ans, mon enfant grandit vite,
Nous sommes liés l'un à l'autre par des liens qui dureront.
Quarante ans, bientôt il ne sera plus là.
Mais mon homme est à mes côtés qui veille sur moi.
Cinquante ans, à nouveau jouent autour de moi des bébés ;
Me revoilà avec des enfants, moi et mon bien-aimé.
Voici les jours noirs, mon mari meurt.
Je regarde vers le futur en frémissant de peur,
Car mes enfants sont tous occupés à élever les leurs,
Et je pense aux années et à l'amour que j'ai connus.
Je suis vieille maintenant, et la nature est cruelle
Qui s'amuse à faire passer la vieille pour folle,
Mon corps s'en va, la grâce et la force m'abandonnent,
Et il y a une pierre là où jadis j'eus un coeur.
Mais dans cette vieille carcasse, la jeune fille demeure
Dont le vieux coeur se gonfle sans relâche.
Je me souviens des joies, je me souviens des peines,
Et à nouveau je sens ma vie et j'aime.
Je repense aux années trop courtes et trop vite passées,
Et accepte cette réalité implacable que rien ne peut durer
Alors ouvre les yeux, toi qui me soignes et regarde
Non la vieille femme grincheuse. Regarde mieux, tu me verras!
Ce poème a été trouvé dans les affaires d'une vieille dame irlandaise, après sa mort.
- Gérard_Ranger
- Messages : 10
- Inscription : 26 juin 2006 20:37
Pour moi, c'est sans doute : Consolation à M. du Périer sur la mort de sa fille de Malherbe.
Ta douleur, Du Perier, sera donc eternelle,
Et les tristes discours
Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
L'augmenteront tousjours!
Le malheur de ta fille au tombeau descenduë
Par un commun trespas,
Est-ce quelque dedale où ta raison perduë
Ne se retreuve pas?
Je sçay de quels appas son enfance estoit pleine,
Et n'ay pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
Avecque son mespris.
Mais elle estoit du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin,
Et rose elle a vescu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.
Puis quand ainsi seroit, que selon ta priere,
Elle auroit obtenu
D'avoir en cheveux blancs terminé sa carriere,
Qu'en fust-il advenu?
Penses-tu que, plus vieille, en la maison celeste
Elle eust eu plus d'accueil?
Ou qu'elle eust moins senti la poussiere funeste
Et les vers du cercueil?
Non, non, mon Du Périer, aussi-tost que la Parque
Oste l'ame du corps,
L'âge s'évanoüit au deça de la barque,
Et ne suit point les morts.
Tithon n'a plus les ans que le firent cigale,
Et Pluton aujourd'huy,
Sans égard du passé, les merites égale
D'Archemore et de luy.
Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes,
Mais sage à l'advenir,
Aime une ombre comme ombre, et de cendres esteintes
Esteins le souvenir.
C'est bien, je le confesse, une juste coustume,
Que le coeur affligé,
Par le canal des yeux vuidant son amertume,
Cherche d'estre allegé.
Mesme, quand il advient que la tombe separe
Ce que nature a joint,
Celuy qui ne s'esmeut a l'ame d'un barbare,
Ou n'en a du tout point.
Mais d'estre inconsolable, et dedans sa memoire
Enfermer un ennuy,
N'est-ce pas se hayr pour acquerir la gloire
De bien aimer autruy ?
Priam, qui vit ses fils abbatus par Achille,
Desnué de support,
Et hors de tout espoir du salut de sa ville,
Receut du reconfort.
François, quand la Castille, inégale à ses armes,
Luy vola son Dauphin,
Sembla d'un si grand coup devoir jetter des larmes
Qui n'eussent point de fin.
Il les secha pourtant, et comme un autre Alcide
Contre fortune instruict,
Fit qu'à ses ennemis d'un acte si perfide
La honte fut le fruict.
Leur camp, qui la Durance avoit presque tarie
De bataillons espais,
Entendant sa constance eut peur de sa furie,
Et demanda la paix.
De moy, desja deux fois d'une pareille foudre
Je me suis vu perclus,
Et deux fois la raison m'a si bien fait resoudre
Qu'il ne m'en souvient plus.
Non qu'il ne me soit grief que la tombe possede
Ce qui me fut si cher;
Mais en un accident qui n'a point de remede,
II n'en faut point chercher.
La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles:
On a beau la prier,
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.
Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses loix,
Et la garde qui veille aux barrieres du Louvre
N'en défend point nos rois.
De murmurer contr'elle et perdre patience,
II est mal à propos:
Vouloir ce que Dieu veut est la seule science
Qui nous met en repos.
François de MALHERBE (1555-1628)
Ta douleur, Du Perier, sera donc eternelle,
Et les tristes discours
Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
L'augmenteront tousjours!
Le malheur de ta fille au tombeau descenduë
Par un commun trespas,
Est-ce quelque dedale où ta raison perduë
Ne se retreuve pas?
Je sçay de quels appas son enfance estoit pleine,
Et n'ay pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
Avecque son mespris.
Mais elle estoit du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin,
Et rose elle a vescu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.
Puis quand ainsi seroit, que selon ta priere,
Elle auroit obtenu
D'avoir en cheveux blancs terminé sa carriere,
Qu'en fust-il advenu?
Penses-tu que, plus vieille, en la maison celeste
Elle eust eu plus d'accueil?
Ou qu'elle eust moins senti la poussiere funeste
Et les vers du cercueil?
Non, non, mon Du Périer, aussi-tost que la Parque
Oste l'ame du corps,
L'âge s'évanoüit au deça de la barque,
Et ne suit point les morts.
Tithon n'a plus les ans que le firent cigale,
Et Pluton aujourd'huy,
Sans égard du passé, les merites égale
D'Archemore et de luy.
Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes,
Mais sage à l'advenir,
Aime une ombre comme ombre, et de cendres esteintes
Esteins le souvenir.
C'est bien, je le confesse, une juste coustume,
Que le coeur affligé,
Par le canal des yeux vuidant son amertume,
Cherche d'estre allegé.
Mesme, quand il advient que la tombe separe
Ce que nature a joint,
Celuy qui ne s'esmeut a l'ame d'un barbare,
Ou n'en a du tout point.
Mais d'estre inconsolable, et dedans sa memoire
Enfermer un ennuy,
N'est-ce pas se hayr pour acquerir la gloire
De bien aimer autruy ?
Priam, qui vit ses fils abbatus par Achille,
Desnué de support,
Et hors de tout espoir du salut de sa ville,
Receut du reconfort.
François, quand la Castille, inégale à ses armes,
Luy vola son Dauphin,
Sembla d'un si grand coup devoir jetter des larmes
Qui n'eussent point de fin.
Il les secha pourtant, et comme un autre Alcide
Contre fortune instruict,
Fit qu'à ses ennemis d'un acte si perfide
La honte fut le fruict.
Leur camp, qui la Durance avoit presque tarie
De bataillons espais,
Entendant sa constance eut peur de sa furie,
Et demanda la paix.
De moy, desja deux fois d'une pareille foudre
Je me suis vu perclus,
Et deux fois la raison m'a si bien fait resoudre
Qu'il ne m'en souvient plus.
Non qu'il ne me soit grief que la tombe possede
Ce qui me fut si cher;
Mais en un accident qui n'a point de remede,
II n'en faut point chercher.
La mort a des rigueurs à nulle autre pareilles:
On a beau la prier,
La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles,
Et nous laisse crier.
Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre,
Est sujet à ses loix,
Et la garde qui veille aux barrieres du Louvre
N'en défend point nos rois.
De murmurer contr'elle et perdre patience,
II est mal à propos:
Vouloir ce que Dieu veut est la seule science
Qui nous met en repos.
François de MALHERBE (1555-1628)
-
- Adepte
- Messages : 138
- Inscription : 31 juil. 2005 21:18
- Localisation : Très loin...
Il pleure dans mon coeur
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
(Verlaine)
Ce poème me faisait pleurer à 8 ans et du haut de mes 19 ans, j'ai toujours le coeur qui se serre en le récitant...
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
(Verlaine)
Ce poème me faisait pleurer à 8 ans et du haut de mes 19 ans, j'ai toujours le coeur qui se serre en le récitant...
CRF Toulouse - Promo 2005-2008
Stage en néonat
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- Inscription : 09 janv. 2005 10:55
- Localisation : balle au centre
- Contact :
en cherchant des illustrations à mon mémoiré (toujorus pas fini de tapé
) j'ai trouvé ceci:



Anna de Noailles (1876-1933)
Le temps de vivre
Déjà la vie ardente incline vers le soir,
Respire ta jeunesse,
Le temps est court qui va de la vigne au pressoir,
De l'aube au jour qui baisse.
Garde ton âme ouverte aux parfums d'alentour,
Aux mouvements de l'onde,
Aime l'effort, l'espoir, l'orgueil, aime l'amour,
C'est la chose profonde ;
Combien s'en sont allés de tous les coeurs vivants
Au séjour solitaire,
Sans avoir bu le miel ni respiré le vent
Des matins de la terre,
Combien s'en sont allés qui ce soir sont pareils
Aux racines des ronces,
Et qui n'ont pas goûté la vie où le soleil
Se déploie et s'enfonce !
Ils n'ont pas répandu les essences et l'or
Dont leurs mains étaient pleines,
Les voici maintenant dans cette ombre où l'on dort
Sans rêve et sans haleine.
- Toi, vis, sois innombrable à force de désirs,
De frissons et d'extase,
Penche sur les chemins, où l'homme doit servir,
Ton âme comme un vase ;
Mêlée aux jeux des jours, presse contre ton sein
La vie âpre et farouche ;
Que la joie et l'amour chantent comme un essaim
D'abeilles sur ta bouche.
Et puis regarde fuir, sans regret ni tourment,
Les rives infidèles,
Ayant donné ton coeur et ton consentement
A la nuit éternelle...

Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants
panthera a écrit :Artefact a écrit :J'ai trouvé un poême qui a servi à un ESi pour son TFE sur la blouse blanche ( disponible sur ce site ). J'ai adoré et par conséquent, il aura sa place dans mon mémoire. Par contre, il est un peu long ( désolé pour les modos !)
Joueur de blouse
On dit bien souvent que « l’habit ne fait pas le moine »,
En psychiatrie parfois, celui-ci dédouane.
Et si dans les médias on nous dit « blouses blanches »,
Elles ne nous donnent surtout pas pour tout, « carte blanche ».
« Approchez la distance », voilà une injonction,
Une bonne occasion de se remettre en question.
Ce titre accrocheur, voire interrogateur,
Mais il renvoie aussi, à tout notre intérieur.
Car comment réunir deux mots si opposés,
Dans une relation soignant-soigné.
L’équilibre reste une chose pas du tout évidente.
Avouez que dès le départ, tout est un peu faussé.
D’un côté les soignants, de l’autre les soignés.
Nos blouses et nos statuts sont là pour rappeler,
Où se trouve la science et puis l’autorité.
On revêt donc ces blouses comme si cette carapace,
Pouvait nous protéger de nos peurs, nos angoisses
Comme si e fait de porter ce signe distinctif,
Devait nous dispenser de rester attentif.
Sous prétexte de vouloir ainsi différencier,
Pour autant, certaines bases nous devons respecter.
Combien de fois, il nous arrive de rencontrer,
Sans même prendre la peine, de se présenter.
Cette blouse est un peu notre permis de soigner.
Mais reste trop souvent ceinture de sécurité.
Elle n’est finalement que vêtement d’identité,
Qu’on devrait n’utiliser que comme un laisser un laisser parler.
Respecter vos distances, il peut venir un choc,
Ne pas aller trop loin, surtout pas d’équivoque.
Comme si ce bout de tissu devait nous protéger,
D’une sortie de route d’un dérapage non-contrôlé.
Pourquoi ne pas oser dire, qu’elles sont aussi pouvoir,
Quand on écoute parfois certains cris de couloir.
Elles devraient nous permettre des abus de « pour voir »,
Pour que tous nos patients retrouvent un peu d’espoir.
C’est vrai que quelques fois, on impose la loi,
Par le biais de « cachets », très souvent faisant foi.
Ils nous conduisent alors, dans des chambres d’isolement,
Pour des soins de proximité tout en restant dix, et tant !
Pour toutes ces vies, stoppées sur une aire d’auto doute,
Qui ont besoin d’aide, pour continuer leur route,
Parce que parfois à une, deux ou même quatre voix,
Ils traversent des mondes que nous ne maîtrisons pas.
A force de penser qu’on les connaît très bien,
On finit par oublier qu’il faut tisser du lien.
Et même si son propos souvent peut dérouter,
Un de nos rôles propres est déjà d’écouter.
Quel droit avons-nous donc aussi de tutoyer,
Est-ce réduire la distance, cette familiarité,
Je suis de ceux qui pensent, que le vouvoiement,
Est marque de respect et non d’éloignement.
Mettre de la distance, c’est dire « à toute à l’heure »
Parler proximité, c’est arrêter une heure.
Qui parmi nous est capable d’infirmer,
Que nous avons bien du mal parfois, à préciser.
Nous sommes dans la maîtrise du savoir différer,
Cela nous permet ainsi de plus nous préserver.
Et puis çà nous évite, de trop nous engager,
Sans doute par cette crainte de devoir affronter.
Parce qu’elle reste bien plus qu’une vraie protection,
Parce qu’elle donne le pouvoir de trop souvent dire non.
Elle devrait être repère, et source de confiance,
Elle est synonyme trop souvent de puissance.
En matière de blouse, nous sommes donc joueurs,
Nous l’utilisons bien au gré de nos humeurs.
Aller vers le patient n’est pas toujours aisé,
Mais alors pourquoi, rendre tout compliqué ?
Il suffit d’écouter, certainement respecter,
Ce que veut dire souffrance et puis fragilité.
Soigner c’est prendre un train compartiment douleur,
Aider dans ces voyages, à mettre la vie à l’heure.
Il est magnifique
excellent

en route vers le liberal
un poème de Louise Labé que j'aime beaucoup:
Baise m'encor, rebaise moy et baise:
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus:
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise.
Las, te pleins tu? ça que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres douvereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l'un de l'autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie:
Toujours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie.
Baise m'encor, rebaise moy et baise:
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus:
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise.
Las, te pleins tu? ça que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres douvereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l'un de l'autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie:
Toujours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie.
voici celui que je préfère et dont je ne me lasse pas :
Liberté
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
Liberté
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes maisons réunis
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Dur miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
promo 2006/2009 IFSI Béziers en report de formation
je reprends les cours ( 3ème année ) fin septembre 2010 à l'IFSI de Nanterre
maman depuis novembre 2009
je reprends les cours ( 3ème année ) fin septembre 2010 à l'IFSI de Nanterre
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ninip76 a écrit :le dormeur du val, mais malheureusement je ne l'ai plus en tête. Si quelqu'un pouvait me le faire parvenir je serai hyper contente !!!
c exactement celui auquel je pensais quand g vu le topi mais ne me souvenant plus exactement des phrases, j'ai fait une petite recherche (poeme appris en CM2)
Le dormeur du val
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Chi vive sperendu morre caguandu
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con
C'est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l'air brillant avant d'avoir l'air con
stetho a écrit :Pour moi, c'est un grand classique mais qui me fait toujours autant d'effet...
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Vistor Hugo
Mon poème préféré

IDE en réanimation chirurgicale à l'hôpital Saint Louis
Un de mes préféré :
Colloque sentimental
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?
- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.
Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.
- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.
Colloque sentimental
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?
- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.
Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.
- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.
Dernière modification par Kihya le 27 févr. 2007 21:36, modifié 1 fois.
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