SANTÉ PUBLIQUE FRANCE

Pollution de l'air : un "fardeau considérable" de nouvelles maladies

Publié le 30/01/2025

L'exposition au long cours à la pollution atmosphérique entraîne un «fardeau considérable», sanitaire et économique, avec plusieurs dizaines de milliers de nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques chaque année en France, selon une étude publiée par l'agence de santé publique du pays. 

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Périphérique à Paris.
Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Cancer du poumon, bronchopneumopathie chronique obstructive, asthme, pneumopathie et autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures (grippe exclue), mais aussi accident vasculaire cérébral, infarctus aigu du myocarde, hypertension artérielle et diabète de type 2 : pour la première fois, Santé publique France a évalué, sur la période 2016-2019, l'impact quantitatif de la pollution de l'air ambiant sur la survenue de huit maladies au lien avéré avec l'exposition aux particules fines et au dioxyde d'azote.

Des milliers de cas de maladies évitables

D'une maladie et d'un polluant à l'autre, «entre 12 et 20% des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant (soit entre 7 000 et presque 40 000 cas), et entre 7 et 13 % des nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires ou métaboliques chez l’adulte (soit entre 4 000 et presque 78 000 cas)» sont attribuables chaque année à cette pollution, résume Santé publique France. Il y aurait «plusieurs dizaines de milliers de cas de maladies évitables en réduisant les niveaux des particules fines et de dioxyde d’azote dans l'air ambiant», souligne l'agence sanitaire, qui a travaillé avec plusieurs partenaires pour cette étude.

Réduire les concentrations aux niveaux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé permettrait d'éviter 75% des cas de maladies liées à l'exposition aux particules fines (PM2,5) et près de 50% pour celles liées au dioxyde d'azote (NO2), estime l'étude. Près de 30 000 nouveaux cas d'asthme chez les enfants de 0 à 17 ans pourraient ainsi être évités.

Le «poids économique majeur» de l'impact de la pollution de l'air sur les huit maladies est aussi évalué, en partenariat avec Aix-Marseille School of Economics: «12,9 milliards d’euros en lien avec les PM2,5, soit presque 200 euros par an et par habitant, et 3,8 milliards d'euros pour le NO2, soit 59 euros par an et par habitant».

Il y a quatre ans, Santé publique France avait estimé, dans une étude de référence, que 40 000 décès étaient attribuables chaque année aux particules fines en France métropolitaine.

>> Retrouvez l'étude de Santé Publique France : Asthme, accident vasculaire cérébral, diabète… quels impacts de la pollution de l’air ambiant sur la santé ? Et quel impact économique ?

La Rédaction d'Infirmiers.com avec l'AFP

Source : infirmiers.com