Déjà, en 2022, la HAS avait publié un panorama des entrepôts de données de santé hospitaliers (EDSH) en France qui recensait les entrepôts de données mis en place dans les établissements. Pour compléter ce travail, elle a lancé une étude de 24 mois sur l’intérêt et la faisabilité de l’instauration d’Indicateurs de Qualité et de Sécurité des Soins (IQSS) liés à ces EDSH, en collaboration avec les CHU de Bordeaux, Lille et l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), qui sont en avance en termes de structuration et d’usages de leur EDSH.
Parmi les objectifs de ce travail, citons l’évaluation des travaux déjà menés dans ces CHU concernant l’automatisation de l’indicateur de prise en charge de la douleur ou d’un indicateur sur la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral (AVC). La HAS évoque l’importance des EDSH comme sources de données pour les mesures de la qualité. Elle cible toutefois des contraintes techniques et organisationnelles, notamment l’impossibilité de disposer d’un algorithme unique permettant de calculer directement un IQSS à partir des EDSH pour remplacer les analyses manuelles de dossiers patient.
Appel à la mobilisation pour mieux exploiter les données de santé
La HAS incite, dans son rapport, l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour permettre une meilleure exploitation des EDSH, pour l’amélioration de la qualité des pratiques de soins. Elle annonce poursuivre ses travaux, notamment sur l’AVC, afin de continuer à explorer de manière pratique les freins et les leviers pour calculer un délai sur un EDSH, mais aussi en expérimentant la mobilisation d’EDSH lors du développement de nouveaux indicateurs afin d’intégrer à terme cette source de données dans ses projets d’indicateurs de qualité.
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